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Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 7/05 au 17/06/2007 Attendez que la musique de Mozart démarre.

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1 Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 7/05 au 17/06/2007 Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Les yeux sont le reflet de l'âme Des âmes claires, pures, grandes ouvertes Yeux brûlants vifs comme une flamme Yeux profonds comme une mer toute claire...  Yeux coquins, sournois, maquillés, Perçants, froncés, crispés, serrés, Agacés, Tristes, hagards, mouillés, Veloutés, Sincères, Rassurés,  Yeux qu'on croise un jour par hasard Déclenchant un feu d'étincelles Alors que mille autres regards Se noient dans le monde matériel !  Pourquoi parler, vouloir paraître ? Quand un seul regard nous suffit Pour voir l'art d'un tableau de Maître, La perfection d'une goutte de pluie ?  Les yeux sont le guide de la vie, Ils nous préviennent, extériorisent : La joie, les pleurs, la sympathie, La douleur, le bonheur limpide...  Il est dans les étoiles, des mondes, Cachés et ignorés des hommes, Où anges et yeux purs se confondent, Dans la grande lumière d'un royaume... Le miroir de l'âme Jean-Claude Brinette

3 Le sang de mon stylo Christian Guilbert   Je viens de jeter l’encre, la page n’est plus blanche, de la plume, un sang bleu qui régulier s’épanche trahit le géniteur, le père de mes mots. Je ne peux décemment y mettre de garrot.   Délaissé, dans son coin, Crayon fait grise mine… D’autant que se dérobe, l’insaisissable rime. Il se dit, qu’il pourrait, peut être, m’y aider . Mais il est si discret ! … parfois très effacé !   L’inspiration revient, entraînant mon poignet vers des vers, des odes, des quatrains des sonnets. Ainsi s’orne la feuille, comme se farde une fille, se pare de pensées, que le stylo … habille.

4 Mon coin de terre Gertrude Millaire Le goût me vient ce soir de vous emmener dans mon coin de pays là où la neige ensable ce coin de terre là où tous les arbres se taisent sous leur toison de laine blanche là où la nuit s'illumine en féerie de rêve là où le rêve touche la réalité là où le regard s'endimanche dans l'immensité d'une terre belle et pure de toute souillure là où l'amour danse sa chorégraphie de l'âme habitée d'une tendresse renversée d'une beauté à vous couper le sommeil d'une vie à poétiser un coin d'hiver à aimer.

5 Être mystérieuse et belle Être obscure et cruelle Être celle qui ensorcelle Qui attire dans ses filets de soie Provoque mille étincelles Au plus profond de toi. Au même instant séduisante et cruelle, Troublante, sensuelle Réveiller en toi le désir qui sommeille Celui qui te rendra fou à lier Celui qui va te brûler dans un brasier Ce désir au bout duquel tu me diras Je t’aime. Aller jusqu’au bout du combat, me battre Contre toi, pour toi, déchirer cette armure que tu t’es forgée Entrevoir encore ce cœur à vif tant aimé Amour et haine, deux sentiments opposés Se retrouvent dans la souffrance figée en moi. Une hésitation, une indécision, cruel dilemme Faut-il que je renonce à toi ? Je m’imaginais indestructible pour toi, Et voilà que le doute omniprésent Ronge le peu de certitude du moment. Les interrogations, les questions, Sans réponses laissent la désillusion Accomplir sa triste mission. Et mes divagations sublimes, comme une vague, M’emportent une nouvelle fois Me voilà guerrière, sorcière, Prête à détruire toutes les barrières Que j’avais construites entre toi et moi, Juste pour effleurer ton cœur une dernière fois. Valérie Vidal

6 La magie des mains Christiane Renneau   Elles ne disent rien et elles font le parcours d’un chemin… Envahies par une forme d’épectase, entrent dans l’extase… L’âme de leurs yeux est habillée de tant de passés oubliés… Elle reste tatouée d’une mémoire naissant dans un miroir… Leurs mots sont comme le fruit des meilleurs jus en adagio… Par de sympathiques bravos, ils intensifient leur crescendo… Elles sont mains tendresses, alors, elles couvrent de caresses… Oubliant toutes les colères, elles offrent leurs plus beaux airs… Créatrices des arts, elles en restent les plus belles spectatrices… Elles sont là pour donner et recevoir, partageant toutes parts… Et elles se laissent mourir sur la toile pour renaître sous l’étoile… Avec douceur elles façonnent la terre, en sollicitent les mystères… Elles peuvent tuer ou guérir, cela est le choix de leurs devenirs… Pourvues ou non d’alexithymie, elles partagent leurs anomalies… Pour déclarer le paroxysme d’émotions mieux que les néologismes… Nous en connaissons l’addiction, elles sont nées pour la création… C’est le printemps s’inscrivant au fil des saisons de chaque temps…

7 À fleur des yeux on se cherche, À fleur des doigts on se touche, on s'enhardit, on se caresse, À fleur d'oreille une musique. À fleur des lèvres De doux baisers, Sur la musique, une chanson. À fleur de coeur, tendre surprise On se découvre Le même désir. À fleur de peau On s'abandonne, Nulle pudeur, nulle réserve, Magiques frissons de la passion. Ballet d'amour qui se termine Aux dernières notes d'une chanson. Dans un coin secret de mon âme, J'inscrirai le précieux moment Où toi et moi, on s'est aimé Intensément. Marybé

8 Le sonneur se suspend, s'élance, Perd pied contre le mur, Et monte : on dirait un fruit mûr Que la branche balance. Une fille passe. Elle rit De tout son frais visage : L'hiver de ce noir paysage A-t-il soudain fleuri ? Je vois briller encor sa face, Quand elle prend le coin. L'Angélus et sa jupe, au loin, L'un et l'autre, s'efface. Paul-Jean Toulet

9 Le Serpent qui danse Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Que j'aime voir, chère indolente,             De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante,             Miroiter la peau !  Sur ta chevelure profonde             Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde             Aux flots bleus et bruns,  Comme un navire qui s'éveille             Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille             Pour un ciel lointain.  Tes yeux, où rien ne se révèle             De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle             L'or avec le fer.  À te voir marcher en cadence,             Belle d'abandon, Le Serpent qui danse Baudelaire, Les Fleurs du Mal On dirait un serpent qui danse             Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse             Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse             D'un jeune éléphant,  Et ton corps se penche et s'allonge             Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge             Ses vergues dans l'eau.  Comme un flot grossi par la fonte             Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte             Au bord de tes dents,  Je crois boire un vin de Bohême,             Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème             D'étoiles mon cœur !

10 En rose et bleu Tu es mien, Je suis tienne
En rose et bleu Tu es mien, Je suis tienne. J'ai reçu ton amour Comme un cadeau des cieux Force et douceur En toi Je bois à ton regard Me nourris à tes mots Dans nos bras enlacés Le monde se rassure e baume de ton cœur Répare mes blessures Il n'est point de matin Où je ne ris de voir Nos images unies Dans le bleu du miroir Au berceau de tes yeux J'invente cet enfant Qui doit venir un jour Sanctifier nos serments Eclairant notre vie Des promesses de l'aube, Rose de nos printemps Marcek

11 Elle rêve ; Sur un chemin de lune, À ces monts égarés En des lieux oubliés, Dont personne à cette heure Ne franchira les cols. Elle rêve ; L'âme remplie d'espoir, De cet amour du soir Qui s'enfonce à pas lents Sans bruit, dans une brume Subtile, délicate, Ne se retournant point… Son cœur devient enclume Sur qui poser un sceau N'est qu'une douce empreinte, Autant dire, un cadeau ; Son miroir est un songe Où s'y plonger convient, En ce reflet troublant Qui n'est autre : que sien. Elle vogue ; Sur des montagnes bleues Aux limpides lueurs, Audacieuses murailles Qui embrassent les cieux Jusqu'au lever du jour, Jusqu'aux portes des ondes, Afin d'en percevoir Leurs "fébriles" essences Puis de s'en délecter Pour crier à l'écho Qu'elle se sent libre enfin ! Espace Lydia Pavot

12 Bijouterie ! Ô temple où d’étranges beautés laissent parfois briller de muettes paroles... La femme y rêve autour des bouquets de symboles qui l’observent avec des regards amusés Renée Laurentine

13 Je n'ai pas choisi, Je n'ai rien demandé
Je n'ai pas choisi, Je n'ai rien demandé. Tu t'es intéressé à moi, Je me suis confiée à toi. Tu as été mon confident, Tu es devenu mon amant. Et maintenant, tu disparais de ma vie Sans raison, sans explication. Au moment où j'avais besoin de toi. Pourquoi, explique-moi ? Je ne suis plus celle d'hier, Je n'ai pas changé Je suis toujours la même Mais je ne suis plus celle que tu aimes. Je suis à tes yeux différente Je ne comprends pas Tu me quittes, tu me fuis. Pourquoi, explique-moi ? Michelle Juaire

14 Je veux vivre mes rêves Anne-Marie Oudard Je veux vivre mes rêves, ne plus sentir cette fièvre du papier sur mes lèvres lorsque l'encre s'achève. Je veux vivre mes rêves, ne plus être l'élève des journées brèves d'une liberté en grève. Je veux vivre mes rêves que les mots soulèvent, Je veux vivre mes rêves avant que la vie ne s'achève.

15 Comédie Mélanie Cantin C'est quand on se sent lasse Que les idées se perdent Je connais toutes les structures de mon plafond Parce que j'ai perdu mon énergie C'est quand on se sent vide Que nos yeux miment la mort Qu'ils sont là, tel rien du tout, Ouverts sur le néant. Merde, je perds le fil De tout ce qui m'entoure Je perds la route à travers mes rêves, Merde, je perds mes sourires. Je suis rongée, Par je ne sais quels songes Songes sanglants de jalousie Fusent partout autour de moi. J'ai perdu mon énergie, Je suis lasse, je me traîne, Mais ça ne paraît pas.

16 FENETRE... Manny     Debout contre la fenêtre, Dehors le ciel se tache de nuages. Enfin la vie s'offre à moi, Embryon de l'envol éternel. Se laisser pénétrer, savourer de boissons vivantes, Juste le temps de ce léger coup de brise, Où les yeux s'éblouissent et que la voix chante Ces airs tiédis par une nuit indécise. Ce n'est qu'un rêve évanouit, perdu dans l'air Que la nuit sombre envoûte de ses charmes; Que l'innocence sait faire aimer et plaire, Comme le vertige lunaire des traits d'une femme...

17 Sous l’œil de cupidon… Johanne Hauber
La pointe de mes seins tracera sur ta peau  Les lettres de ma flamme où tu puises ta force, A l’encre du désir que tu trouves si beau Lorsque, brûlante en moi, mon amour la renforce, Faisant briller mes yeux de cet éclat divin Dont les éclairs de jade au fond de mes prunelles Avivent tes ardeurs refusant leur déclin, A l’hiver de ta vie où tes ferveurs sont belles. Afin de mieux capter son clair ruissellement, Au mont des voluptés quand s’offrira ma source Tu viendras t’abreuver au bord de l’herbe douce. Au ravin du vertige, en grand déferlement, Je saurai t’enchaîner aux doux fers de l’extase En allant m’étourdir du trouble qui embrase La voûte de tes sens… comme un vibrant navire Dont le beaupré dressé dans ma gorge chavire. La pointe de ma langue écrira sur ton corps Les mots crus du bonheur que je te donnerai Quand viendra le moment de notre coeur à corps Pour ne former plus qu’un seul et que je gémirai Éperdue, amoureuse en divaguant d’ivresses, Serrée entre tes bras épuisés de caresses… Ils viendront ranimer la vigueur mirifique De notre embrassement, ardent et magnifique. Ton étrave à nouveau viendra de sa passion, Voguer intensément sur mes vagues profondes Pour faire vibrer encore, en leurs secrètes ondes, Les écumants frissons de ta tendre effusion. Sous l’œil de cupidon… Brûlant de cet hommage, inflammable délice, Explosera en moi, tel un feu d’artifice, Un séisme infini de plaisirs culminants, Dont tu prolongeras les échos lancinants ! Johanne Hauber

18 La maison musicale était en harmonie de part ces objets qui jonchaient le sol aux couleurs envahies de messie. Parsemée de fleurs de couleurs, elle arborait en ton pastel une ambiance de mésange. La chaise abritait sur sa couche vert pomme, le petit pot qui contenait l'eau. Majestueux, étendu au devant un piquet supplanté d'un livret où sonnait les notes mêlées de fausses idées. Et trônait au milieu le gros personnage si sage qu'était la contrebasse, comme grincheuse en cette fable frauduleuse. Près d'elle allongée sur le sol, une rose ; de ces pétales si rouges, de sa beauté exaspérée elle était venue entendre la mélodie endormie. En descente fleurie, les branchages d'un arbre laissaient s'évader quelques éparpillées, par le poids de ses bras accroupis. Les volets des portes-fenêtres offraient aux visiteurs le signe de bienvenue, en la demeure des dormeurs. L'on pouvait apercevoir les rayons du soleil qui s'étaient faufilés pour venir écouter la symphonie. Ha ! qu'il faisait bon vivre, Ha ! ce n'était qu'un voyage à travers mes pupilles inspirées de ce jolie conte de fée, à travers mon idée qui était en cage. La Maison Musicale Marie Christine Herrera

19 Sous son voile, la cascade m’occulte tendrement
Sous son voile, la cascade m’occulte tendrement. Transportée par son chant, je me laisse bercer. Sa musique m’emplit. Je m’endors doucement J’ai fermé les paupières, totalement enivrée. Transportée par son chant, je me laisse bercer. Près du tourbillon blanc de l’écume impérieuse J’ai fermé les paupières, totalement enivrée. Je me sais habitée d’une radieuse lumière. Près du tourbillon blanc de l’écume impérieuse, Les herbes s’entrelacent au moindre coup de vent. Je me sais habitée d’une radieuse lumière, Et les fleurs de pommiers virevoltent en tournant. Les herbes s’entrelacent au moindre coup de vent Je me souviens de toi. De tes yeux bien trop tendres. Et les fleurs de pommiers virevoltent en tournant. Mon cœur se gonfle encore et ne veut rien comprendre. Je me souviens de toi ! De tes yeux bien trop tendres ! J’étreins le tronc rugueux pour absorber sa force Mon cœur se gonfle encore et ne veut rien comprendre. La sève monte en moi en transperçant l’écorce. J’étreins le tronc rugueux pour absorber sa force. Je n’ai plus peur de rien. Je pleure. Tout simplement. La sève monte en moi en transperçant l’écorce. Sous son voile, la cascade m’occulte tendrement. Bruissement d'eau Marion Lubréac

20 Aux premières nitescences d'un nouveau jour Un tendre baiser se pose sur une joue Matinale et délicate empreinte d'amour Un autre se pose sur des lèvres bijoux. L'amour en cette journée est bien habillé Il a l'élégance et le panache d'un dandy Dans la paume de la main il s'est éveillé Après avoir été pendant un temps maudit. Effleurement et baiser, sur la sainte chair Peau contre peau et chaleur des corpus bénis L'oeuvre de cupidon semble flotter dans l'air Traduite en une sensuelle cérémonie. De tendres caresses en gestes passionnels Des mouvements se dessinent sous les draps blancs A l'approche de l'étreinte fusionnelle Collusion des deux entités s'accordant. Et Eros bouillonne et s'agite toujours nu Offrant à la nature ce spectacle d'anges Se découvrant mutuellement sans retenue Alchimie de physiques qui se mélangent. Jailli la séraphique aura seminalis, Au plus fort de l'enivrante volupté, Qui contradictoirement vient telle une éclipse Jeter son ombre sur cet instant enchanté. INSTANT ENCHANTE Martin Codron

21 La rose noire Michele Roellinger
  Pour un soir, elle veut paraître belle Peut-être plus, pour revivre même irréelle Son cour est ivre de joie, sans crécelle Tout en lui, les idées sont pêle-mêle. Ce soir, elle se sent si vivante et légère Elle chasse les idées noires trop amères Ce sont ses pétales noirs qui se desserrent Elle entend un chant du bout de sa terre. Elle quitte les quatre murs de sa maison En se montrant joyeuse, avec ostentation Elle se veut lumineuse, c'est sa motivation La pleine lune son amie, se pointe à l'horizon. Ses feuilles sous les doigts d'un magicien Se tissent en un bel habit qui lui sied bien Elle s'avance libre en tendant ses deux mains Vers un moment qui se finira avant demain. C'est son bal, le vent silencieux sera son cavalier Il lui donnera son bras, devenant son pilier Sa beauté éphémère la fera sans doute plier Elle finira sa nuit sur une note d'amitié. La rose noire Michele Roellinger

22 IL FUT UN TEMPS MOHAMED EL-OUAHED   Il est loin ce temps, ou sur des airs de guinguette On dansait la java, le twist, le boléro Folle ambiance et pastis qui coulait à flot Et soirées effrénées au parfum de violette.   A vingt ans faire du fringue , jouer au poète Aguicher les filles , parodier Hugo C'est l'âge de la bringue , l'âge des héros En prime du culot pour plaire aux nénettes.   Il m'arrive souvent de bisser cette époque Aux lointains souvenirs que mon esprit invoque Pour donner à ma vie un semblant d'habitude   D'un passé suranné dont plus rien ne subsiste Que des regrets suspendus à ma solitude Car à l'usure des saisons nul ne résiste

23 L'ARAIGNÉE Natacha Peneau
Gai bavard et turbulent, disait ma mère. Voletant de ci de là, buvant une goutte d'eau Vivant en somme : joyeux, loin de mes frères, De mes contemporains aux amers propos   Grandissant sans soucis, je tombais amoureux De la plus belle fille, fine et gracile Elle tissait une toile fabuleuse dans les cieux " Pour qui travailles-tu de tes doigts si habiles ? "   Son regard sombre mais d'une voix tranquille " Pour toi, me dit-elle, cette œuvre titanesque Composée de miroirs qui attirent , qui brillent Je file un palais superbe et gigantesque ! "   Mon cœur amoureux ne fit qu'un bond… " Je viens ! " Dépliant mes ailes je me laisse tomber Depuis, j'y végète et ne regrette rien… Vivant dans l'osmose la beauté de ses rets L'ARAIGNÉE Natacha Peneau

24 Au creux de nous, L'hiver est entré De nuit, de froid et de toi qui rôdes à ma porte. Vers ce grand ciel sombre Seule, je te cherche, je t'appelle doucement Lèvres contre la vitre Ventre contre le givre Baiser embué, front obstiné Le silence gémit ta présence Et mes doigts vers la nuit S'étirent au ciel de ton lit Là-bas brille une pièce blanche Aux fenêtres allumées Qui m'appelle Je veux des nuits blanches A lire le ciel Je veux des nuits blanches A écrire mes livres Auprès de toi qui dors Je veux me taire encore Ecouter ton souffle Regarder ton corps Rôder en fantôme Boire les secondes M'endormir un peu Attendre l'aurore Avoir un peu froid Venir contre toi Voler un baiser au sommeil Aimer tout de toi. Ici, il fait un long froid. Chantal Cudel

25 Au-delà des mots Hélène Lussier Les mots chaque fois disposés cherchent un sens mais sur la feuille mille clichés dérivés du trajet de l'encre sont exhibés dans l'ensemble cœur en son âme le regard coloré du poète au royaume de la pauvreté c'est le repaire des sentiments l'ébauche d'un message dans l'étrange langage c'est un miroir qui reflète ce que nous sommes les tricheurs à jamais punis sont les auteurs trahis sur la page blanche c'est la plume usée par les maux qui crache ce qu'elle ressent à ces critiques illettrés

26 Laisser aller Micheline Boland Glisser comme un insecte, Se raconter des histoires De brindilles et de fleurs, Prendre la lumière Comme un prisme de verre Pour la réfléchir Inlassablement. Inventer une chanson aiguë Comme celle du vent. Faire le vide dans sa tête, Puis imaginer se blottir Contre l'horizon.

27 Sœurs de la Lune si claire Et du Soleil rutilant, Chacune a quasiment l'air D'une jonquille au Printemps. Pures blondes aux reflets d'or De cuivre ou de platine, Elles arrivent tour à tour A la fête de citrine, Et, du début, étincellent Jusqu'à la fin du Bal. Courtisanes éternelles D'un Palais Boréal, Elles dansent jusqu'au matin, Éprises de coquetterie, Car la Nuit leur appartient, A jamais, pour toute la vie. L'une baille discrètement, C'est peut-être la plus dorée. L'autre s'étire lentement, C'est elle la plus argentée. Alors les joyaux du ciel coiffent leurs cheveux. Lorsque l'Aube déploie son lumineux voile, Leur présence s'effiloche peu à peu. Ainsi, jusqu'au Soir, s'endorment les Étoiles. Du soir au matin Nathanaëlle Janed

28 S’ATTACHER... Matthias Vincenot On ne devrait pas s’attacher aux gens La mélancolie, c’est beau dans les livres Et le temps qui passe et qu’on sent passer On ne devrait pas s’attacher Quand on commence à aimer bien... Quand on commence à s’inquiéter pour pas grand chose Pour une pâleur, des yeux cernés Pour un visage un peu fermé C’est l’évidence qui s’impose Elle a l’allure de l’amitié Et tous ces jours passés pour rien Le temps perdu à rattraper On ne devrait pas s’attacher aux gens Mais c’est tout ça qui nous fait vivre Tous ces frissons, ces prévenances Tous ces océans d’indulgence Qu’on redécouvre à tout moment On sourit, on parle, on dérive... On ne devrait pas s’attacher aux gens Et cesser d’être sentimental D’avoir sa tête dans les étoiles Et le cœur pris par peu de choses On ne devrait pas s’attacher Trop souvent on se décompose Et l’on s’inquiète pour presque rien A quoi on donne tant d’importance Que ça fatigue d’aimer bien Mais on aime tous les hasards Que parfois on a provoqués Il fait chaud dans certains regards Et c’est bon de s’en approcher Et l’on s’attachera encore On vibrera pour presque rien On en repassera sûrement De ces heures à ne rien se dire A n’avoir jamais terminé Et puis on recommencera Et l’on pourra sans prétentions A chaque fois se découvrir On devrait pouvoir s’attacher Laisser parler ses sentiments Pour comprendre finalement Ce qu’est la vie

29 Elle est avec nous Héléna Poswiatowska Elle est avec nous Elle écoute le bourdonnement des guêpes Joue avec mes cheveux emmêlée dans tes doigts   Le soleil Délicatement sous nos têtes Elle pose un peu d’herbes Puis un coquelicot point d’exclamation rouge.   Elle s’oppose à nos mouvements nous fait pencher vers le sol d’une odeur chaude arrête éternellement sur la croûte rêche de la terre Les paralysés par l’amour – la mort.

30 Je voyais... François François   Je te regardais, et l'on entendait Parler à voix basse une fine brise. Tu me regardais; les feuilles frémirent; La brise emporta leur léger message... Nos cœurs rayonnaient d'une joie profonde, Et dans le ciel clair, par dessus le monde, Le soleil riait au coin d'un nuage. La brise s'est tue, puis a reparlé, Mais plus doucement, comme pour être comprise. Que murmurait-elle? Un aveu, peut-être, Un très tendre aveu d'amour et de joie? Mais non, moi il me semblait entendre Beaucoup d'autres choses Qui font le désespoir d'un cœur !

31 Pour un baiser de toi Olga Bluteau     Je donnerais tous les joyaux du monde, La blanche opale et le clair diamant, La belle étoile en haut du firmament, e soleil d'or et la lune si ronde,   Le bruit du vent, le murmure de l'onde, Le fleuve bleu et les verts caïmans, Le merle noir, le rossignol charmant Le lion superbe et le tigre qui gronde,   Je donnerais les villes et les hommes, Paris, New York, Istanbul, Pékin, Rome, Berlin, Madrid, aux cent millions de toits   Je donnerais l'étincelle première, Tout l'univers, la Création entière, Pour un regard et un baiser de toi.

32 J'écrirai sur la mer EDITH UBANIAK J'écrirai sur la mer à l'encre de l'écume Les plus beaux de mes vers auréolés de brume Glisseront sur les vagues mes phrases passionnées Décorées de ses algues parfumées d'air iodé Sur la grande page bleue seront mes mots d'amour J'y dessinerai tes yeux et ta peau de velours En ferai une copie dans l'espace du ciel Pour toi l'homme de ma vie? mon ange sensuel   Le corps abandonné et bronzant sur la plage Tu penseras rêver? découvrant le message Ta gorge se serrera sous la forte émotion Une larme glissera sur ta douce toison Lorsque le soir viendra te prendre par la main Alors tu le suivras dévoré d'une faim De venir m'enlacer goûter à mes caresses En baisers passionnés emporté pas l'ivresse   J'écrirai sur la mer Ici ? finit l'enfer ?

33 Les yeux Sully Prudhomme Les yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux, Et le soleil se lève encore. Les nuits, plus douces que les jours, Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours, Et les yeux se sont remplis d'ombre. Oh ! qu'ils aient perdu le regard, Non, non cela n'est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible ; Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent. Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l'autre côté des tombeaux, Les yeux qu'on ferme voient encore. Les yeux Sully Prudhomme Les yeux

34 J'entends la mer Henri de Régnier J'entends la mer Murmurer au loin, quand le vent Entre les pins, souvent, Porte son bruit rauque et amer Qui s'assourdit, roucoule Ou siffle, à travers Les pins rouges sur le ciel clair... Parfois Sa sinueuse, sa souple voix Semble ramper à l'oreille, puis recule Plus basse au fond du crépuscule Et puis se tait pendant des jours comme endormie Avec le vent Et je l'oublie... Mais un matin elle reprend Avec la houle et la marée, Plus haute, plus désespérée, Et je l'entends. C'est un bruit d'eau qui souffre Et gronde et se lamente Derrière les arbres sans qu'on la voie.

35 Parce que tu m'as souri Dès le premier regard
Parce que tu m'as souri Dès le premier regard. Parce que tu m'as fait rire Dès le premier soir. Parce que dans tes yeux Il y avait un miroir. Parce que je te cherche Lorsque tu n'es pas là. Parce que parfois la nuit Tu me prends dans tes bras. Parce que ta tendresse Est comme une caresse. Parce que tes baisers Ont le goût de la rosée. Parce ce que tu te soucies De moi et de ma vie. Parce que tu es souvent Attentif, prévenant. Parce que tu m'as fait vivre De merveilleux instants. Je t'aime au présent, Et après toi Rien ne sera plus comme avant. Evelyne Pannier

36 Vincent Tu portais dans tes mains une ardente peinture Des couleurs qui hantaient tes rêves familiers Les arbres se tordaient jusqu'à la déchirure Et tu donnais la vie à de pauvres souliers   Tu pénétrais le feu par-delà ta torture Et les saisons fondaient en un immense été Tu voyais les secrets de la grande nature La terre au ciel mêlée pour une éternité   Te voilà maintenant dans la nuit des étoiles Dans les champs et les fleurs d'un azur infini Énorme et frémissant au fin fond de tes toiles Perdu et retrouvé au bout de la folie   Tu n'es plus prisonnier dans l'infernale ronde Un soleil merveilleux illumine ton règne Entends les battements du cœur vibrant du monde Qui toujours et toujours à ton oreille saigne Alain Bentolina

37 Les yeux lointains Jules Supervielle   Chers yeux si beaux qui cherchez un visage, Vous si lointains, cachés par d'autres âges, Apparaissant et puis disparaissant Dans la brise et le soleil naissant, Et d'un léger battement de paupières, Sous le tonnerre et les célestes pierres Ah ! protégés de vos cils seulement Chers yeux livrés aux tristes éléments. Que voulez-vous de moi, de quelle sorte Puis-je montrer, derrière mille portes, Que je suis prêt à vous porter secours, Moi, qui ne vous regarde qu'avec l'amour.

38 Mon ange Sedna Sur l’avenue du jour, des miettes de soleil Éteignent les dernières cendres de la nuit La lune, isolée dans la froidure, a sommeil Dans les coulisses sidérales, elle s’étire d’ennui Dans le palais des soupirs, je t’invite mon ange Viens déguster la brume de mes mots inconnus Sur les limbes floconneuses du temps, j’engrange Des romans chevaleresques, des chants sans issue Blottis-toi sous le duvet brûlant de mon amour Je réchauffe ton cœur vagabond de mes incendies Entre dans mon château pour partager le jour Je t’attends au seuil pour éloigner la mélancolie À la source du désir, viens allumer la flamme Mes draps ensorcelés de tendresse t’accueillent Pour glisser sur la houle écumante de mes lames Le temps divague et tremble sous mes feuilles Le reflet du ciel nous invite dans son innocence Laisse-toi porter par les elfes sur mes soieries Je vais t’inventer des soleils, des caresses intenses Pour qu’immortelles demeurent nos envies Toi, mon unique contrée, mon refuge, mon abri Sur tes monts, éloignée des chagrins, je m’envole Mon âme verse des étoiles sur le velours de ta vie Viens te reposer à tout jamais dans ma farandole

39 Dans le temps qui déroule son foulard endimanché de givre, un petit nid existe pour chacun. Il suffit de s'y asseoir un moment, de regarder le nouveau jour poindre. Il apporte avec lui, de nouvelles espérances, une résurrection de la vie. Parfois, la nuit succède à la nuit mais dans l'heure qui s'annonce, tu ne sais pas quel sera ton destin. Ne le devine pas, laisse-lui une chance d'exister dans le soleil. Il y aura toujours un rai de lumière sur ton chemin, un sourire, une fleur éclose, un amour naissant, une sucrerie, une image,... l'espoir fait reculer les affres de la noirceur. J'essaie d'en faire ma religion. Soyons deux. Sedna

40 La rondeur blonde de la dune Coquette, se laisse courtiser Par les reflets de poussière de lune Qui rendent hommage à sa beauté. Un vent léger comme une plume Se risque à la frôler Il prend garde qu’elle ne s’enrhume Il ne fait que passer. Dentelles mouvantes, vagues d’écume Viennent danser à ses pieds Lui font cadeau, jolie fortune De coquillages nacrés Sur sa tête, un tulle de brume Comme une coiffe de mariée Bouquet d’étoiles qui s’allument Une mouette vient de s’envoler Alors, au creux de ce lit de sable Je me suis couchée, solitaire Couverture de pluie sur l’âme Coeur noyé au bord de la mer Marybé

41 LES YEUX FERTILES  -  Paul Eluard                  On ne peut me connaître                Mieux que tu me connais Tes yeux dans lesquels nous dormons                Tous les deux, Ont fait à mes lumières d'homme Un sort meilleur qu'aux nuits du monde.  Tes yeux dans lesquels je voyage Ont donné aux gestes des routes Un sens détaché de la terre.  Dans tes yeux ceux qui nous révèlent Notre solitude infinie Ne sont plus ce qu'ils croyaient être. On ne peut te connaître, mieux que je te connais.  Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens Elle a la forme de mes mains Elle a la couleur de mes yeux, Elle s'engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel.  Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir, Ses rêves en pleine lumière Font s'évaporer les soleils...

42 Si tes pas Jocelyne Lecuivre Si tes pas s'enlisent dans la boue du chemin, Trébuchant, épuisé, aux ornières du doute, Te heurtant aux cailloux, retiens-toi à ma main, Fais de moi ton bâton, je connais cette route. Si ton regard se perd à l' horizon lépreux, Labyrinthe obscurcit de tes rêves brûlés, Cendres désabusées, retiens-toi à mes yeux, Fais de moi ton étoile, je connais ta nuitée. Si ta confiance s'éteint, blessée par les ragots Des langues de vipère sifflant l'injure blême, Distillant leur venin, retiens-toi à mes mots, Fais de moi ton poème, je connais l'anathème. Si ton corps se fane d'avoir oublié l'eau, Des charnelles étreintes, aux parfums si sucrés, Les plaisirs exaltés, retiens-toi à ma peau, Fais de moi ton ruisseau, je connais les baisers. Et si ton cœur se meurt de ne savoir aimer, Perclus de trop de peur, de sang et de malheur, Si tu as foi en moi, retiens-toi à ma paix, Oh! oui je t'en supplie, retiens-toi à mon cœur sylvieeliane

43 Dans le doux silence Tu m'es apparu, Ange de beauté, Dans le doux silence Au coeur de l'été, Tout nimbé de miel Avec tes ailes blanches Illuminant les prés. Dans le doux silence, Ton sourire céleste Irradiant les feuillages Et tes mains tutélaires, Tes radieuses mains Et ton parfum d'iris, Dans le doux silence Au brûlant de l'été, De ton regard divin Tu m'as enveloppée, Et d'amour j'ai pleuré, Ange de lumière, Et tu m'as consolée... Marie-Amélie Chavanne

44 Ce soir, le monde est brume Rien qu'un contour de lune Et mes mots en otage Dans ces longues pages Déchirées Effacées Qui n'ont pas de lieu pour moi. Angèle Lux

45 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Poèmes et photos Internet Daniel Juin Ce diaporama poèmes n°17 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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