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Choix de poèmes de Daniel Villaperla Période du au (N°37)

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1 Choix de poèmes de Daniel Villaperla Période du 01-10 au 31-10-2008 (N°37)
Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Le poète écrit en Je Erica Jong
faute de connaître un autre langage. Le Nous est un continent et le poète se doit d’être une île. Elle est un cheval marin. Il est une péninsule; Eux, l’immensité des abîmes salés. tout comme le marteau de l’horloge frappe le métal, comme l’aile de l’abeille va droit au pollen, comme l’arbre s’enracine dans le ciel. Le Je est le langage des litanies profondes du poète géographie des nostalgies, métronome des peines, carte des points d’élévation dans la jungle du cœur.

3 Tse Yeh Je suis l’étoile polaire
1 Au jour tombant, sortant par ma grande porte, J’ai pu vous contempler. Une lourde chevelure encadre un attirant visage, Le chemin est plein de votre parfum. 2 Ce parfum est celui des fleurs Et je n’ose croire attirant mon visage. Mais le ciel ne contrarie pas tous les souhaits Puisqu’il me permet de vous voir. 3 Prenant un coussin, je m’étends près de la fenêtre du nord, Vous venez un moment me distraire. Parfois gai, vous me dites des paroles hardies Mais combien durera votre tendresse ? 4 Vers vous, votre amour encourage mes pas, Pourtant ma timidité les retient. Mes lèvres pourpres disent une chanson d’amour, Mes doigts de jade errent sur les cordes du luth. Suite…

4 5 Sans même nouer ma ceinture ou peindre mes sourcils, Je vais à la fenêtre. Ma robe de soie est prête à s’envoler, Je gronde le vent du printemps qui la soulève. 6 Ce matin, encore décoiffée, Ma chevelure soyeuse couvre mes épaules. Je m’étends aux genoux de mon bien-aimé Et tout mon corps est adorable. 7 D’où vient-il celui que j’aime ? Son visage est grave et douloureux. Trois fois je l’appelle sans qu’il me réponde, A-t-il encore la constance du sapin ? 8 Je suis l’étoile polaire Qui ne change jamais de place. Mon bien-aimé est le soleil, A l’est le matin, à l’ouest le soir. 9 Cette nuit nous nous sommes quittés tendrement. Quand saurons-nous nous retrouver? La lampe éclaire l’échiquier vide, Au retour il n’est point de date.

5 Mirage Maria Comme toi J’ai la fierté penchée Des âmes désenchantées Au bruissement de tes voix L’écho de mes émois Résonne dans l’eau dolente Témoin flou de ma tourmente Comme toi J’ai la mémoire cambrée Des cœurs lourds et fatigués J’ai froid du vent dans tes branches Et ce miroir où tu te penches Drape mon histoire insipide D’ombres mouvantes et liquides Comme toi J’ai les pleurs desséchés Des vertiges du passé J’oscille aux portes du mirage Qui te captive en ces images À se perdre aux reflets fluides De souvenirs fous et turpides Je suis comme toi A fléchir sous le poids D’émotions étranglées en moi.

6 LA SENTENCE Mohamed El Ouahed
Comme un oiseau blessé , agrippé à la branche J'ai connu les affres , subi les tempêtes Le dédain des mortels , mon lot de nuits blanches Soumis à l'ukase , je prônais la révolte. J'ai expié mes fautes sur la route du temps Armé d'un baluchon et la force de l'âme Jurant sur l'honneur de révérer le serment De rester digne face au mépris des hommes. Sur les sentes de l'exil j'ai scruté la vie La portée des valeurs , la vertu des sages Supputé le monde avec des yeux aguerris Et fait désormais du silence mon seul gage. J'ai défié le destin , supporté la douleur La faim au ventre , les pieds nus , les mains vides J'ai bu le vin de la haine au goût de rancour Et transcrit mon histoire au fond de mes rides. J'ai appris de la rue le génie de l'esprit Et frayé le savoir parmi les plus humbles Je lègue cette sentence à mes fils et amis Il ne faut jamais faire pleurer les faibles. jfleck LA SENTENCE Mohamed El Ouahed

7 Théophile de Viau Extrait de "La Solitude"
Mon Dieu ! que tes cheveux me plaisent ! Il s’esbattent dessus ton front Et, les voyant beaux comme ils sont, Je suis jaloux quand ils te baisent. Belle bouche d’ambre et de rose Ton entretien est desplaisant Si tu ne dis, en me baisant, Qu’aymer est une belle chose D’un air plein d’amoureuse flamme, Aux accents de ta douce voix, Je voy les fleuves et les bois S’embrazer comme a faict mon ame. NADIAwicker

8 Promenade aux sommets Ailen Soris
Le temps s'offre, étalé sur les cimes Je traverse la vie, et le vent me traverse J'habite le silence. Exclamation! Le soleil jaillit Devient étoile Devient Dieu tout à coup De sa pointe Nord, il saisit l'infini Le plante au Sud L'unit à l'immaculé de la neige Aimants, ses bras d'Est et d'Ouest illuminent le monde Je laisse mes pas s'enfoncer. Mon corps ne fait plus un geste, fasciné par cette éternité Un aigle attardé trace un idéogramme furtif Que traduit-il ? La montagne s'éteint peu à peu Rose comme une jeune fille timide aussi émue que moi L'ombre l'entraîne vers le bleu L'absence d'une nuit s'installe Le coeur de l'âtre m'attend Mon corps accueille sa chaleur Un éclat de mon âme reste dehors Au delà... Oublie la réalité qui crépite sous mes yeux

9 J'veux bien t'aimer Lynda Lemay
J'veux bien t'aimer Mais comment est-ce Que j'peux t'aimer Si j'te vois pas J'veux bien t'aimer Toute chaste ou presque Comme les curés Qui s'marient pas Les sœurs cloîtrées Qui se préservent Pour un bon vieux Dieu qui se cache J'veux bien t'aimer Bien sûr j'en rêve Mais comment veux- Tu que ça marche J'veux bien me mo Quer du proverbe Qui dit " loin des Yeux, loin du cœur «  Dieu que c'est faux Que c'est acerbe Que c'est exprès Pour nous faire peur J'veux bien m'endor Mir chaque soir En m'blotissant Contre personne Avec ton corps Dans ma mémoire Comme une mère-grand Qui pleure son homme J'veux bien t'aimer Même jusqu'à croire Aux éventuels Avantages De mélanger Nos deux histoires En perpétuel Décalage J'veux bien forcer Tous ces hasards Qui r'fusent de jouer En notre faveur Et puis gagner La chance de t'voir Deux petites journées Ou deux petites heures J'veux bien t'aimer Mais comment est-ce Que je peux t'aimer Si j'suis pas là Pour t'envelopper De ma tendresse Et t'consoler Si ça va pas Suite… KojiroSilverNytebird

10 Oui je veux bien T'aimer de loin Le cœur tout plein De ton grand vide
T'aimer d'amour Et de chagrin T'aimer pour rien Les yeux humides J'veux bien t'aimer Mais pour être franche J'suis pas solide Si j'te vois pas J'suis comme aveugle Sans canne blanche Ni chien-guide... Et sans ton bras Pour traverser Cette rue-là Que l'on appelle L'océan Pour traverser Mais jusqu'à toi Y'a pas d'arc-en-ciel Assez grand J'veux bien t'aimer Bien entendu De toute façon Est-ce que j'ai le choix Je suis piégée Je suis perdue Je tourne en rond Je t'aime déjà Même si je sens Que je m'éreinte A te chercher Les bras tendus Dans cet effrayant Labyrinthe Trop compliqué Et trop tordu Je vais t'aimer Même si tout ça C'est sans issue C'est impossible Et j'y croirai Comme d'autres croient Au petit Jésus Et à la Bible Je sais pas encore Comment est-ce Que j'vais t'aimer Si j'te vois pas Mais j'vais t'aimer C'est une promesse Est-ce que t'entends C'que j'te dis là ?!! Je vais t'aimer ! Je vais t'aimer... KojiroSilverNytebird

11 Poème Philippe BAILLY sur ma main recueillant le ciel un papillon
naît à chaque fois que le vent m’apporte son sourire les nuages me suffisent pour peindre ses paupières alors, comment lui dire cette joie gorgée de fruits sous laquelle mon cœur, déploie son échelle de lumière jardin trempé de lunes mes mots me disent où votre encre, penche légère quelque peu son visage tourmenté mes mots sont un banc de pierre où je vous attends

12 Théophile Gautier Caerulei oculi
Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, Mêlent à leur azur amer, Qu'étoile une humide paillette, Les teintes glauques de la mer. Dans les langueurs de leurs prunelles, Une grâce triste sourit ; Les pleurs mouillent les étincelles Et la lumière s'attendrit ; Et leurs cils comme des mouettes Qui rasent le flot aplani, Palpitent, ailes inquiètes, Sur leur azur indéfini. Comme dans l'eau bleue et profonde, Où dort plus d'un trésor coulé, On y découvre à travers l'onde La coupe du roi de Thulé. Sous leur transparence verdâtre, Brille parmi le goémon, L'autre perle de Cléopâtre Prés de l'anneau de Salomon. La couronne au gouffre lancée Dans la ballade de Schiller, Sans qu'un plongeur l'ait ramassée, Y jette encor son reflet clair Suite… JillK

13 Un pouvoir magique m'entraîne Vers l'abîme de ce regard,
Comme au sein des eaux la sirène Attirait Harald Harfagar. Mon âme, avec la violence D'un irrésistible désir, Au milieu du gouffre s'élance Vers l'ombre impossible à saisir. Montrant son sein, cachant sa queue, La sirène amoureusement Fait ondoyer sa blancheur bleue Sous l'émail vert du flot dormant. L'eau s'enfle comme une poitrine Aux soupirs de la passion ; Le vent, dans sa conque marine, Murmure une incantation. " Oh ! viens dans ma couche de nacre, Mes bras d'onde t'enlaceront ; Les flots, perdant leur saveur âcre, Sur ta bouche, en miel couleront. " Laissant bruire sur nos têtes, La mer qui ne peut s'apaiser, Nous boirons l'oubli des tempêtes Dans la coupe de mon baiser. " Ainsi parle la voix humide De ce regard céruléen, Et mon coeur, sous l'onde perfide, Se noie et consomme l'hymen. JillK

14 Charles Baudelaire LE LÉTHÉ
Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l’épaisseur de ta crinière lourde ; Dans tes jupons remplis de ton parfum Ensevelir ma tête endolorie, Et respirer, comme une fleur flétrie, Le doux relent de mon amour défunt. Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre ! Dans un sommeil, douteux comme la mort, J’étalerai mes baisers sans remord Sur ton beau corps poli comme le cuivre. Pour engloutir mes sanglots apaisés - Rien ne me vaut l’abîme de ta couche ; L’oubli puissant habite sur ta bouche, Et le Léthé coule dans tes baisers. A mon destin, désormais mon délice, J’obéirai comme un prédestiné ; Martyr docile, innocent condamné, Dont la ferveur attise le supplice, Je sucerai, pour noyer ma rancœur, Le népenthès et la bonne ciguë Aux bouts charmants de cette gorge aiguë Qui n’a jamais emprisonné de cœur

15 Valérie GROSJEAN Danse !
Danse, danse Sur les mémoires du temps C'est la vie qui s'apprend Pour trouver le présent Bouleversantes et troublantes Tes larmes ne sont que pluie Pour arroser ta vie De bonheur Bouleversante et puissante Pour tous les oublier Fugitifs assoiffés Qui se sont envolés Sur la terre et le vent Loin de nos apparences Regarde droit devant Mais danse, danse La beauté dans tes yeux Le reflet merveilleux Qui chasse les fantômes Du silence Sans pareil Danse petit être danse Dans tes cinq ans à peine Tu auras bien le temps De comprendre Suite…

16 Qu'il faut lisser ses ailes
Juste avant juste avant D'être grand Danse, danse mon enfant L'innocence. Danse, danse Sur les courbes du vent C'est la vie qui s'élance Pour trouver le présent Tes espoirs pour guérir Des heures à reconstruire Regarde tout ce temps Qui t'attend Pour te prendre sous ses ailes T'apprendre les lumières De nouvelles frontières Bouleversantes et brûlantes Tes larmes ne sont que pluie Pour inonder ta vie De bonheur Bouleversante et troublante Pour tous les oubliés Tous ceux qui sont tombés De l'autre côté Suite…

17 Danse, danse Sur la terre et le temps Loin de ces faux semblants Regarde droit devant Mais danse, danse Le monde est merveilleux Au fond de tes yeux C'est mon île au trésor Face au temps Les espoirs pour guérir Qui sait tout reconstruire Regarde tout ce temps Qui t'attend Pour te prendre sous ces ailes T'apprendre les lumières Des nouvelles frontières Sans pareil Danse petit être danse Dans tes cinq ans à peine Tu auras bien le temps De comprendre Qu'il faut lisser ses ailes Juste avant juste avant D'être grand Danse, danse mon enfant l'innocence Danse, danse mon enfant d'innocence.?

18 Clément Marot Plus ne suis ce que j'ai été
Plus ne suis ce que j’ai été,  Et plus ne saurais jamais l’être.  Mon beau printemps et mon été  Ont fait le saut par la fenêtre. Amour, tu as été mon maître,  Je t’ai servi sur tous les Dieux.  Ah si je pouvais deux fois naître,  Comme je te servirais mieux !

19 Etre toi Laure Bachelier
Je voudrais être L’air que tu respires Le vin que tu bois Le vent qui joue Dans tes cheveux Je voudrais être Le paysage que tu vois Sur ton visage l’eau Quand il pleut Le soleil qui d’or Teinte ta peau Je voudrais être L’âme qui vibre en toi Ton cœur qui bat Le son de ta voix Je voudrais être Tout et plus que cela Je voudrais n’ être Que toi

20 Natacha Peneau La Proie
L'œil cruel et fixe l'oiseau guette sa proie Les serres acérées immobile sur la branche Son plumage roux dans la nature se noie Parfois sa tête s'étire, il se penche.  Dans le buisson quelques feuilles ont bougé Va-t-il attendre en vain ? Non, il s'élance Ramasse tout son corps et se laisse tomber Sur la colline où une boule balance  Par la terreur paralysée. Pique l'oiseau… Vole : de plus en plus loin de plus en plus haut Là où le ciel bleu se fond à l'horizon L'oiseau va nourrir ses petits oisillons ! Natacha Peneau La Proie

21 Halina Poswiatowska j'aime être nostalgique
grimper à la rampe du son et de la couleur remplir ma bouche ouverte d'une odeur glacée j'aime ma solitude suspendue plus haut que le pont qui embrasse le ciel de ses mains mon amour qui va pieds nus dans la neige eelmikashigaru Halina Poswiatowska j'aime être nostalgique

22 Francois Frncois La Louve
Homme, tu as regardé la louve Et tu as eu le malheur de La trouver belle! Sa fourrure tu as aimé. Elle, ses crocs a laissé Comme marques de ses sens Dans ta chair ridicule. Homme, tu t'es emprisonné Lorsque tu as crû Trouver en elle la femme, Tu t'es enfermé dans Sa liberté! Puis tu t'es emprisonné Dans sa vie, chaque instant, Délaissant la tienne... mais Tu n'oses pas mourir De peur de l'oublier... Il ne faut pas te cacher Et oser t'avouer... Que tu aimes ! Francois Frncois La Louve

23 Edith Ubaniak La plus douce des morts
Paupières qui se lèvent sur un regard azur Où naviguent mes yeux verts dans cette mer si pure L'air se remplit de sons faits de tous nos soupirs Quand enfin s'illumine la nuit à nos sourires Ta bouche doucement comme le ferait un aimant Attire soudain mes lèvres vers toi mon bel amant Et flotte dans la chambre le parfum de ta peau Ta peau que je caresse d'une plume d'oiseau Peu à peu mon esprit dérive dans ce présent Le passé s'est enfui et l'avenir est absent Puis lorsque ma poitrine se colle contre ton corps Je ressens dans mon être la plus douce des morts Edith Ubaniak La plus douce des morts s0mat_

24 David Gascoyne Créature imaginée
Imaginez la bouche, Les lèvres dures couronnées de fleurs vives, éclatante écume de pétales, flèche angoissée chaque étamine d’or et signal chaque doigt ferme Tendu vers le point de confluence où l’eau et le feu se marient, dont les folles vapeurs étoufferaient les passants avec leurs yeux effarés tremblant des mains et du visage au parler noir au parler qui jamais ne passa notre gorge. Imaginez les yeux aux cils voluptueux et souillés de sommeil les yeux au front telles des flaques parmi les rochers et la mer turbulente qui approche furieuse frissonnante et couturée des zébrures empoisonnées marquées par les serres de la vague ainsi que les yeux par leurs paupières ravageuses qui sont brûlées par la lumière du soleil et les pierres sont embrasées, et les pupilles des yeux se vitrifient sous l’éclat de leurs flammes Suite… atomjell

25 avec leurs ongles et leurs os délicats
Imaginez les mains avec leurs ongles et leurs os délicats ainsi que les membres frêles des oiseaux et leurs bouts semblables à ceux roses des bourgeons qui palpent l’air au froid inusité découvrant le sang sous la peau et la surface des pierres. Imaginez les seins comme des coquillages d’une berge sans océan à la limite des mondes comme les coups furieux d’un unique poignard comme du pain au point d’être rompu imaginez les seins encore respectés du désir à quoi nulle soif ne s’est jamais assouvie et toujours immobiles des seins calmes violemment et ancrés comme des îles dans la nuit pleins d’effroi devant l’amour et la mort tout ensemble Suite… atomjell

26 charbonnée de flammes fiévreuses, le sexe en forme d’X
Imaginez le sexe cruauté ainsi qu’épouvante entre les cuisses chose béante et noirceur — trace charbonnée de flammes fiévreuses, le sexe en forme d’X empreinte et signe de tout ce qui a précédé, comme une torche pour éclairer les forêts de la tristesse et les montagnes de la nuit hors d’atteinte. Imaginez encore l’intégrale créature le corps tangible et dressé les membres visibles doués de vie se déplaçant contre la lumière du jour ou immobiles dans les ténèbres pierre sur le lit du torrent ou torrent au-dessus des pierres — et voici enfin qu’une telle créature échappe à la vue de mes yeux visibles au toucher de ma main tangible car elle n’existe qu’au seul lieu où toutes les contradictions coexistent où le noir est clarté, le réel irréel et le monde rêve dans un rêve. atomjell

27 Maggy Aime-moi Enlève-moi Prends-moi sous ton aile Dépose-moi
Dans ton nid de dentelle Envole-moi Fais-moi rejoindre le ciel Montre-moi Les couleurs de l’arc-en-ciel Insuffle-moi Le bonheur éternel Donne-moi Des instants passionnels Emporte-moi Butiner tout ton miel Partage avec moi Des serments confidentiels Elève-moi Aux pensées fusionnelles Apprends-moi Le respect mutuel Délivre-moi De ce monde artificiel Aime-moi Ton amour m'est essentiel Maggy Aime-moi

28 Pierre Reverdy Reflux Quand le sourire éclatant des façades déchire le décor fragile du matin ; quand l'horizon est encore plein du sommeil qui s'attarde, les rêves murmurant dans les ruisseaux des haies ; quand la nuit rassemble ses haillons pendus aux basses branches, je sors, je me prépare, je suis plus pâle et plus tremblant que cette page où aucun mot du sort n'était encore inscrit. Toute la distance de vous à moi - de la vie qui tressaille à la surface de la main au sourire mortel de l'amour sur sa fin - chancelle, déchirée. La distance parcourue d'une seule traite sans arrêt, dans les jours sans clarté et les nuits sans sommeil. Et, ce soir, je voudrais, d'un effort surhumain, secouer toute cette épaisseur de rouille - cette rouille affamée qui déforme mon cœur et me ronge les mains. Pourquoi rester si longtemps enseveli sous les décombres des jours et de la nuit, la poussière des ombres. Et pourquoi tant d'amour et pourquoi tant de haine. Un sang léger bouillonne à grandes vagues dans des vases de prix. Il court dans les fleuves du corps, donnant à la santé toutes les illusions de la victoire. Mais le voyageur exténué, ébloui, hypnotisé par les lueurs fascinantes des phares, dort debout, il ne résiste plus aux passes magnétiques de la mort. LyaLya Ce soir je voudrais dépenser tout l'or de ma mémoire, déposer mes bagages trop lourds. Il n'y a plus devant mes yeux que le ciel nu, les murs de la prison qui enserrait ma tête, les pavés de la rue. Il faut remonter du plus bas de la mine, de la terre épaissie par l'humus du malheur, reprendre l'air dans les recoins les plus obscurs de la poitrine, pousser vers les hauteurs - où la glace étincelle de tous les feux croisés de l'incendie - où la neige ruisselle, le caractère dur, dans les tempêtes sans tendresse de l'égoïsme et les dérisions tranchantes de l'esprit.

29 Doina Quand tu me donnes tes sourires…
Un jour éternel se lève, Je le sens en moi, Quand tu me donnes Tes sourires, tes regards, Pour que je devienne Le plus grand sourire du monde Et le regard plus large. Peut-être arrivais-je Sentir mieux ce jour Être pénétrée d’amour À travers toutes les épaisseurs Qui ensemble S’appellent ‘moi’ Pour ruisseler, rejaillir Loin autour…

30 Jean-Raoul FOURNIER Un matin
En allant au travail Je me suis trompé De route Et je me suis perdu Quelque part dans la ville Je me suis perdu Dans tes bras Amarré à ton corps Toi La Circé urbaine Et je n’ai jamais Cherché À retrouver Mon chemin. Jean-Raoul FOURNIER Un matin

31 Marcel Peltier poème par une nuit inconnue hommage à Van Gogh
quelle mémoire m'appartient qui peut le dire ? intensifier tous les mots pour parvenir à la quiétude et à l'harmonie gonfler le soir de mille feux y introduire les mangeurs de pommes de terre le docteur l'impression nocturne les oliviers portés par les nuages blancs la lune s'élève elle montre le chemin à la nuit pleurent les traits d'un visage il faut oublier le soleil dilaté le champ de blé trop mûr monter vers l'exaltation de la salle de danse vers l'entrée du jardin public s'éloigner du café de nuit s'éloigner des cyprès des flammes noires à rejeter s'écarter de l'engrenage le peintre doit être un peintre même s'il est maudit une claire journée tendre voit déjà le jour je deviendrai célèbre je le sais tel le pèlerin qui chante dans la joie mémoire le panier avec les oignons à fleurs le soulier délacé la languette pendante les iris cette mer jaune cette inconnue au bout du temps xarlottphotos

32 Marie-France Carpentier Cœur gris
Les mornes nuages Sans droit de passage Habillent le soleil Qui boudeur, sommeille. La vie se contracte Sous cette froide attaque Furieux vents sauvages Décollent les nuages. Les feuilles se rendent Sur route s'étendent Virevoltant sous l'arbre Déposant les armes.

33 Jean-Marc La Frenière PETIT MATIN
Chaque matin je déjeune D'une gorgée d'azur. Par la fenêtre ouverte Je syntonise l'horizon. Les ailes des oiseaux Tournent les pages du ciel. Les premières cigales Me lisent les nouvelles. Comme les collines au loin, Les montagnes, les lacs, Je lave ma peau nue Dans un grand bain de soleil. Un brin d'herbe fait signe Aux étoiles endormies. Des hirondelles se croisent Et narguent Chibouki. L'oreille contre le pouls du vent J'écoute battre le monde. Il y a toujours Un bout de voie lactée Dans le nid des abeilles, Un murmure d'étoiles Dans le fond d'un ruisseau. Il y a dans chaque pas Le creux de l'origine, De la neige endormie Dans une pluie d'été. Je consens à l'infime Pour toucher l'infini. J'apprends à n'être Comme on apprend à naître. kayceeus

34 Olga Bluteau Amour et amitié
Amour et amitié, nés d'une même mère Durent se séparer. Depuis ce temps Amour, resté célibataire Pleure sa tendre sœur, Et, pour se consoler, Saccage les esprits et massacre les cœurs. KoAn72

35 François Villon "Le Grand Testament"
Et mourut Paris ou Helène, Quiconques meurt, meurt à douleur,  Celluy qui perd vent et aleine,  Son fiel se crève sur son cuer,  Puys sue Dieu sçait quelle sueur ! Et n’est qui de ses maulx l’alege : Car enfants n’a, frère ne sœur,  Qui lors voulsist estre plege.     La mort le faict fremir, pallir,  Le nez courber, les veines tendre,  Le col enfler, la chair mollir,  Joinctes et nerfs croistre et estendre.  Corps feminin, qui tant est tendre,  Poly, souef, si precieulx,  Te faudra-il ces maulx attendre ?  Ouy, ou vif aller ès cieulx.

36 Alain Bentolina Le cinq octobre jour de sainte Fleur
 Il y a juste un an que je t'ai rencontrée C'était le cinq octobre en un lieu enchanteur Un grand soleil d'automne et ses rayons dorés Ont marqué cet instant d'une douce lueur   Je revois le décor du café sur la place Un livre sur la table une tasse de lait Tes cheveux blonds bouclés reflétés dans la glace Mon cœur qui s'envolait quand ta bouche parlait   Il m'a fallu beaucoup de roses et de roses De parfums de bijoux de bien d'autres beautés Pour savoir aujourd'hui mais y croire je n'ose Que ce moment de rêve était réalité  Ces mots que je t'envoie en cet anniversaire Disent mon souvenir et du jour et de l'heure Je ne veux regarder ni devant ni derrière Simplement respirer l'odeur de sainte Fleur

37 Marigny Si l’amour est un doux servage
Si l’on ne peut trop estimer Les plaisirs où l’amour engage, Qu’on est sot de ne pas aimer ! Mais si l’on se sent enflammer D’un feu dont l’ardeur est extrême, Et qu’on n’ose pas exprimer, Qu’on est sot alors que l’on aime ! Si, dans la fleur de son bel âge, Femme bien faite pour charmer Vous donne son cœur en partage, Mais s’il faut toujours s’alarmer, Craindre, rougir, devenir blême, Aussitôt qu’on s’entend nommer, Pour complaire au plus beau visage Qu’Amour puisse jamais former, S’il ne faut rien qu’un doux langage, Mais quand on se voit consumer, Si la belle est toujours de même, Sans que rien la puisse animer,

38 Charles Baudelaire Bien loin d'ici
C'est ici la case sacrée Où cette fille très-parée, Tranquille et toujours préparée, D'une main éventant ses seins, Et son coude dans les coussins, Écoute pleurer les bassins : C'est la chambre de Dorothée. - La brise et l'eau chantent au loin Leur chanson de sanglots heurtée Pour bercer cette enfant gâtée. Du haut en bas, avec grand soin, Sa peau délicate est frottée D'huile odorante et de benjoin. - Des fleurs se pâment dans un coin

39 GUY FENAUX COSMOS La forme du caillou, c’est l’histoire du monde
Il ignore sa force et ferme ses pétales. Il invente l’amour au chant de la rivière, Il répète le temps dans le creux de son poing. La forme de ton corps, c’est l’histoire du monde Il connaît sa faiblesse et ouvre ses pétales. Il est lui-même amour : il invente la vie. Il est surtout présence: il invente le temps.

40 Claude ROY Belle à couper le souffle
Belle a couper le souffle a prendre par la main belle a faire mûrir les grappes avant mai belle a faire minuit s’éveiller le matin Claire odeur des foins quand on vient de faner parfum des feux d’automne au fin fond des jardins Claire douce et lisse comme un fil de la Vierge Claire comme la joue des collines de thym Claire comme le clair qui de la mer émerge Claire mon île aux vents cascades aux cheveux noirs Claire toi qui tutoies la neige et le soleil Claire ma chaude plage frange du ciel au soir plus brûlante aux miroirs que le feu qui s’éveille plus fraîche aux pas du vent que le sable mouillé plus douce aux yeux patients que fumée sur la mer plus droite aux yeux éblouis que lampes allumées Claire mon amandier Claire mon arbre vert Claire cigale été mica sable vent flots bleu du vent bleu du sang bleu du blanc bleu du ciel des cheveux des chevaux et des eaux bleu des gouttes de pluie sur l’ardoise glissant Claire mon cœur battant pigeon noir pigeon bleu écoute mon souci mon mal mon vain aveu Tout le jour tout le soir et lorsque l’aube vient entendre mille pas qui ne sont pas le tien. LadyBirdOnTheSky

41 Pierre Gamarra Pour une femme vive
Je ne saurai jamais quand tu m’as dit: je t’aime je ne saurai jamais quand tu m’as dit: adieu Si le fleuve et la mer effaçaient les poèmes, mes mots seraient vaisseaux sur les lacs de tes yeux. Je ne saurai jamais où commença la neige, où revient le soleil pour les roses de mai, où ta voix dit: je sais, quand je disais: que sais-je? où commença mon cœur je ne saurai jamais. Tu ne m’as rien donné, tu m’as donné le monde. Lorsque tu me quittas, tu m’attendais toujours. Si mon ciel était mort, j’aurais ta flamme blonde, et si je revivais, je me mourrais d’amour. Salut a toi, femme de l’aube, ma corolle, princesse d’un hiver promise a l’églantier, salut a toi, ma paix, mon pain, ma parabole, salut mon indomptable et salut ma pitié. Je te porte la palme et la farine pure, je te livre l’orgueil avec l’humilité Quand ces chants passeront, il restera l’été, quand mon cœur se taira, je revivrai blessure. Je te chante ce soir devant le monde lourd, aux frontières d’un ciel labouré de promesses. Je sais que je mourrai pour revivre sans cesse et quand je revivrai, je me mourrai d’amour. Pierre Gamarra Pour une femme vive Aiae

42 Jean Tardieu Étude de pronoms
O toi ô toi o toi o toi toi qui déjà toi qui pourtant toi que surtout. Toi qui pendant toi qui jadis toi que toujours toi maintenant. Moi toujours arbre et toi toujours prairie moi souffle toi feuillage moi parmi, toi selon! Et nous qui sans personne par la clarté par le silence avec rien pour nous seuls tout, parfaitement tout!

43 Robert MORAN P... En toi les alchimies commencent
Ton cher ventre est sacré Creuset Où le baiser des Dieux déposa sa semence. Un être! un rien Un tout se prépare a la vie. Ma récompense Est au bout du chemin. Je me perdis en toi Demain par Lui, je recommence. enter_madness

44 Miklos Radnoti Poème d’amour dans la forêt
Elle est, cette forêt, comme ta bien-aimée qui dans l’amour s’allonge et s’ouvre devant toi et t’enferme pourtant et protége ta vie en un cercle si dur que tu ne peux grandir que vers le ciel ainsi que fait cette forêt qui te salue avec son chapeau de soleil. Et ton amie aussi ressemble a la forêt où le silence est taché d’ombre, où la résine se fige, mais où chante un rayon de soleil quand le vent qui s’éveille agite les feuillages; l’amour ainsi t’éclaire et sa main attentive est là pour te garder d’innombrables malheurs. all_our_sin

45 T. Carmi Lorsque tu me tournas le dos
tu as pris mes mains des enfants le sentirent et des fleurs je me suis pris femme ensuite et je n’avais pas de mains saurais-tu ce qu’est une femme sans mains a sa rencontre a présent tu m’as rendu la voix et je manque de mots sans paroles a son seuil les nuits condamnent mon mutisme la journée est trop pesante a présent que tu m’as rendu les mains et la voix je touche avec le bout de tes doigts et respire avec le souffle de tes narines. arealitystudios

46 Gérard de Nerval Une femme est l’amour ...
Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance; Aux enfants qu’elle guide, a l’homme consolé, Elle élève le cœur et calme la souffrance, Comme un esprit des cieux sur la terre exilé. Courbé par le travail ou par la destinée, L’homme a sa voix s’élève et son front s’éclaircit Toujours impatient dans sa course bornée, Un sourire le dompte et son cœur s’adoucit. Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine: Bien longtemps a l’attendre il faut se résigner. Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine, La beauté qui la donne ou qui la fait gagner? Sally_Stock

47 Philippe Soupault Chanson pour des fantômes et pour celles qui ont disparu
Aujourd’hui ce sont des mains que j’aime Hier c’était une nuque Demain ce seront des lèvres et le soir un sourire Dans trois jours un visage Enfin chaque jour de la semaine je m’émerveillerai de vivre encore je me souviendrai peut-être lundi de votre démarche et mardi sans doute des cheveux Il faudra aussi écouter la voix celle des fantômes celle qui hésite celle qui persuade que la vie n’est pas si atroce que je voulais le croire tout a l’heure mercredi tout oublier Mais jeudi c’est un parfum qu’on ne peut oublier le parfum de l’arc-en-ciel Les autres jours Tous les autres jours j’ai promis de ne rien dire qu’à moi-même MicrophoneMistress

48 Pierre Hebert Mon corps à son secret pastiche du poème de Felix ARVERS
Mon corps a son secret, mon sexe a son mystère Mais de l’amour charnel tu n’as jamais rien su — Disait Eve a Adam au paradis sur terre En lorgnant une pomme a son arbre pendue. Hélas! poursuivit-elle, de toi insoupçonné Mon hymen inviolé me brûle et m’exaspère. Ce secret, ce mystère où tous deux font la paire Je te les vends au prix de ce beau fruit damné! Adam que tente aussi une pomme si tendre Accepta le marché et finit par apprendre Qu’en se joignant a deux on est trois en neuf mois. A cet accouplement l’homme resté fidèle Dira, lisant ces vers et appelant sa belle « As-tu pris ta pilule... Alors, viens près de moi!

49 Théophile de Viau Je songeais que Philis…
Je songeais que Philis des enfers revenue Belle comme elle était a la clarté du jour Voulait qu’à son fantôme encor je fis l’amour Et que comme Ixion j’embrassasse une nue  Son ombre dans mon lit se glisse toute nue Et me dit Cher Tircis me voici de retour  Je n’ai fait qu’embellir dans le triste séjour Où depuis mon départ le sort m’a retenue  Je viens pour rebaiser le plus beau des amants Je viens pour remourir dans tes embrassements  Alors quand cette idole eût abusé ma flamme Elle me dit Adieu je m’en vais chez les morts  Comme tu t’es vanté d’avoir baisé mon corps Tu pourras te vanter d’avoir baisé mon âme maso_arts

50 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K.466 Photos: Internet Daniel 30 octobre Ce diaporama poèmes n°37 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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