La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

3ENEU0 – Cas apportés par les étudiants

Présentations similaires


Présentation au sujet: "3ENEU0 – Cas apportés par les étudiants"— Transcription de la présentation:

1 3ENEU0 – 2008-2009 Cas apportés par les étudiants
ETUDE DE CAS 3ENEU0 – Cas apportés par les étudiants

2 CAS 1 L’année passée lors de mon stage de deuxième année dans un pensionnat pour enfants placés par le juge, j’ai vécu une situation problématique pour laquelle mon maître de stage et moi-même avons eu des difficultés à garder une attitude neutre. En effet, nous recevions en visite la mère de deux enfants de 7 et 3 ans et son compagnon. Les enfants avaient été retrouvés dans la rue, livrés à eux-mêmes et présentaient des traumatismes liés à l’abandon et à des sévices sexuels. L’objectif principal de mon maître de stage était de maintenir le contact familial nécessaire aux enfants et donc de faire en sorte que ce couple se responsabilise vis-à-vis de leurs enfants. Telle était la loi, une loi qui ne savait pas que le compagnon de la mère abusait de ces enfants, mais que nous professionnels, nous devinions d’après les déclarations des enfants. La situation était telle que lors de l’accueil de ce couple j’ai eu beaucoup de mal à garder mon calme et ma neutralité sachant ce qu’il en était. Il en a été de même pour mon maître de stage qui devait travailler avec ce couple de façon constructive, leur parler, les écouter tout en gardant un comportement approprié, neutre. Alors les questions que je me pose sont : Doit-on, et comment, rester neutres lorsque nous sommes confrontés à une personne qui a commis un crime ? N’est ce pas, quelque part, considérer nos comportements comme une forme de « non assistance à personne en danger » ?

3 CAS 2 Lors d’un voyage en Afrique, j‘ai rencontré une jeune fille qui m’a avoué qu’elle portait un cadenas sur sa zone génitale. En tant que femme occidentale j’en ai été scandalisée et à l’aide de mes collègues nous avons tenté de comprendre cet acte mais aussi de lui faire réaliser combien ceci était inhumain, barbare, voire mortellement dangereux. Malgré tout, la jeune fille n’a pas réagi à nos arguments, car que pouvions nous faire réellement face au poids d’une tradition culturelle si éloignée de la nôtre ? Nous nous sommes senties démunies, nous n’étions pas compétentes ne serait-ce que pour lui assurer au quotidien, une sécurité pour sa santé, pour sa vie (ex : lorsque celle-ci accoucherait, un jour). La question que je me pose est comment rester neutre face à cet acte barbare ? Car même si cet acte peut mener à la mort, et à la négation de l’identité sexuelle de cette femme, il fait partie de sa culture, de son intégration sociale et donc de sa fierté, même si nous occidentales nous ne le comprendrons peut être jamais.

4 CAS 3 G. est un adolescent de 14 ans qui est dans un hôpital pédopsychiatrique. Il a des pulsions sexuelles associées à des troubles psychotiques. Il est surtout attiré pas les enfants. Dans l’unité où il est, il y a une quinzaine d’enfants et adolescents. Les enfants de moins de 12 ans sont réunis ensemble dans un même groupe et les adolescents de plus de 12 ans sont dans un autre groupe afin d’éviter qu’ils se croisent trop souvent. Le week-end se passe différemment. Comme il y a moins d’enfants, les deux groupes sont réunis et passent du temps ensemble. Il y a aussi moins d’éducateurs. Un week-end, G. a profité d’un moment d’inattention de la part de l’éducateur pour retrouver une fille du groupe des plus jeunes et lui faire des attouchements sexuels. G. a été puni et depuis, vit dans l’unité comme avant cette histoire. L’équipe pluridisciplinaire continue à l’aider dans sa pathologie. Comment faire pour rester neutre et continuer à le considérer comme avant alors qu’il a fait des attouchements sexuels sur un quelqu’un ?

5 CAS 4 Lors de mon stage de deuxième année, dans un pensionnat pour enfants et adolescents placés par le juge, j’ai remarqué que la chef éducatrice n’avait pas une attitude neutre avec tous les enfants. En effet, elle s’est prise d’affection pour une jeune fille « W » qui est âgée de 8 ans. « W » est arrivée au pensionnat avec sa sœur aînée il y a quelques années lorsqu’elle était très jeune. Les relations avec sa maman maternelle ont toujours été très chaotiques. Ces enfants sont les plus anciens en date d’arrivée au pensionnat, la chef éducatrice les connaît donc depuis leur très jeune âge, elle était présente dans les différentes étapes de leur développement. Au cours du temps elle s’est prise d’affection pour la plus jeune, elle le dit ouvertement face à l’équipe éducative mais aussi cela se voit par son comportement qu’elle peut avoir au quotidien avec cette jeune fille. En effet, elle va s’occuper individuellement des devoirs de « W » dans son bureau alors que ce travail est réalisé par les éducateurs dans une salle consacrée à cela pour le reste des enfants. Elle va également lui dire « bonne nuit » tous les vendredi soir dans sa chambre ce qu’elle ne fait pas aux autres enfants. De plus, il lui est arrivé à plusieurs reprises que « W » l’appelle « maman ». Comment un éducateur peut-il laisser de côté son affectif et être le plus « neutre » possible dans l’accompagnement d’un enfant lorsque celui-ci le touche au niveau de l’affectif ?

6 CAS 5 Lors de mon stage de troisième année que j'ai effectué dans un comptoir d'échange de seringues avec des personnes toxicomanes vivant en rue, la question de la neutralité se posait sans cesse. En effet nous accueillons des personnes usagères de drogues telle que l'héroïne ou la cocaïne et leur donnions du matériel stérile d'injection. Or nous savons que ces personnes vont enfreindre la loi en consommant ces substances mais surtout qu'ils mettent leurs vie en danger constamment et détruisent leur santé. Notre travail n'étant surtout pas d'avoir un discours abolitionniste face aux drogues le discours premier n'est pas de dire aux personnes d'arrêter sa consommation ou de lui faire des leçons de morale, nous ne pouvons pas nous permettre de dire à la personne ce qu'elle doit faire ou si ce qu'elle fait est bien ou mal. Il en est de même pour leurs manières de penser même si elles vont totalement contre le bon sens - car s'opposer fermement à la personne pourrait la faire fuir, puisque ces personnes sont en rejet de toute forme d'autorité ou de discours accusateurs et de toutes contraintes. Ce qui a pu me poser problème est donc le fait de voir ou entendre des personnes faire et dire des choses qui vont contre le bon sens et surtout contre le respect de lui même et de sa sécurité en devant rester neutre face à ces choses qui m'ont parfois donné envie de réagir assez fortement mais dans un souci de tolérance mon rôle était de rester à l'écoute et de respecter les idées ou les actes d'une personne qui , je le sais, allait se mettre en danger.

7 CAS 6 Durant mon stage de troisième année, j'ai été confronté à un problème avec une jeune femme trisomique qui exprimait son insatisfaction en s'urinant dessus. Le problème était que chaque membre de l'équipe éducative exerçait une intervention différente sur cette jeune femme. Chacun intervenaient selon son ressenti sans vraiment faire preuve de neutralité. Comment faire en sorte que tout les membres d'une équipe éducative dans un cas comme celui-là, interviennent avec le même objectif, afin qu'il y ait un sens et une logique pour cette personne trisomique ?

8 CAS 7 J’ai effectué mon stage de deuxième dans un Centre d’Accueil pour enfants placés par le juge de 1 à 7 ans. Une des enfants était placée là depuis qu’elle avait 1 an. Ses parents ne pouvant pas la reprendre chez eux par décision judiciaire mais ne voulaient pas non plus la mettre en famille d’accueil. La voilà du haut de ses quatre ans, toute souriante, taquine et joyeuse malgré les moments difficiles des week-ends quand elle ne pouvait pas rentrer chez elle. Une des éducatrices avait une adoration pour cette enfant. Elle lui apportait des bonbons sans en donner aux autres enfants, elle lui payait des vêtements neufs, elle la prenait dans les bras pour lui faire des câlins, etc. Cet enfant en profitait en narguant les autres et ceux-ci ne comprenaient pas pourquoi ils n’avaient pas les mêmes privilèges. Malgré les remarques des autres éducatrices, l’éducatrice en question continuait et, je pense, continue encore. Comment faire prendre conscience à un collègue que son attitude n’est pas juste vis-à-vis des autres enfants ? Comment apporter un peu de chaleur humaine à des enfants placés par le juge sans pour autant faire du favoritisme ?

9 CAS 8 J’ai réalisé mon stage de deuxième année en maison d’accueil pour la petite enfance. Je m’occupais d’enfants âgés de 0 à 6 ans placés par le Juge. Y. est âgé de deux ans, il paraît avoir 9 mois. Issu d’une grossesse difficile (alcoolisme fœtal, mère toxicomane), Y. est physiquement et psychiquement atteint de plusieurs troubles tel qu’un retard de croissance important. Y. ne parle pas, ne marche pas. C’est un jeune enfant qui paraît souvent triste : rigole peu, dort beaucoup, joue seul. Le Juge a accordé à la mère de l’enfant une visite par semaine tous les vendredis pendant 2 heures, accompagnée d’une éducatrice. Au tribunal la mère semble effondrée par cette décision. Lors de mes huit semaines de stage j’ai pu voir cette maman seulement deux fois. Ces deux fois elle est arrivée mal en point, sentant l’alcool, titubant etc. L’enfant effrayé par cette vision refuse à chaque fois de se laisser prendre par cette maman. J’ai eu alors plus tendance à essayer de comprendre l’enfant et son refus perpétuel d’aller vers sa mère que de comprendre la mère et ses difficultés. Ma sensibilité a pris le dessus sur ma neutralité que j’aurais du avoir compte tenu du lien entre la mère et l’enfant. Je n’ai pas réellement émis de jugement sur cette mère mais je me suis sentie agacée et en même temps attristée par la situation. Je ne pense pas voir fait preuve de neutralité principalement dans mes émotions. Je n’ai pas fait ressentir à la mère mon agacement mais je pense avoir été peu objective.

10 CAS 9 L’institution où j’ai fait mon stage est une maison d’accueil pour femmes en difficulté. Chaque personne hébergée bénéficie d’un accompagnement individuel mais son cadre de vie est communautaire. Chaque femme ou famille reçoit une chambre individuelle. Les lieux communs à partager sont la cuisine, la salle à manger, le living, le salon, les salles de bain, les toilettes, la salle de jeux. Les repas se prennent en groupe. Les repas chauds sont préparés par une femme hébergée qui décide du menu et qui s’occupe des achats. Le tour de rôle pour cette tâche est fixé pour une semaine tous les lundis soir. Les repas occupent une place centrale dans la vie communautaire. C’est un moment de la journée favorisant la communication entre les femmes. Le déroulement des repas et leur préparation ont une grande influence sur l’atmosphère de la maison. Les membres du personnel présents mangent avec les femmes et veillent à ce que tout se passe pour le mieux. La quantité de nourriture est également importante. Nous veillons à ce que les femmes qui préparent les repas achètent en quantités suffisantes et respectent certaines habitudes alimentaires (pas de porc, par exemple, pour les familles musulmanes). A l’époque de l’ouverture de cette institution, il n’existait pas toutes les boucheries hallal qu’il existe maintenant à Bruxelles. Alors pour respecter les pratiques alimentaires des femmes musulmanes, quand une femme décidait de cuisiner du porc, elle devait aussi cuisiner du poisson pour satisfaire tout le monde. L’équipe suivait ce qui se passait en veillant à ce que les femmes non musulmanes ne cuisinent pas du porc trop fréquemment pour éviter aux femmes musulmanes de manger du poisson tous les jours. A l’époque, il n’y avait pas de problèmes. A l’heure actuelle, on trouve des boucheries hallal à tous les coins de rues, il est donc très facile de se procurer de la viande hallal. Depuis quelques années, les femmes musulmanes accueillies au foyer demandent à avoir de la viande hallal. L’équipe est tout à fait d’accord par rapport à cela. Mais petit à petit au foyer seulement de la viande hallal est achetée par les femmes qui cuisinent car les femmes musulmanes font d’une certaine manière pression sur l’équipe, pour que toutes les femmes qu’elles soient musulmanes ou pas achètent de la viande hallal. Mais les femmes non musulmanes ne sont pas d’accord pour que tout soit hallal, elles réclament de manger la viande dont elles ont envie. Alors les femmes qui sont très à l’aise pour cuisiner arrivent à gérer la cuisson de deux viandes différentes, ou arrivent à cuisiner deux plats différents afin de satisfaire tout le monde. Mais les autres femmes qui rencontrent des difficultés à cuisiner, se facilitaient la tâche en ne cuisinant que de la viande hallal, qu’elles soient musulmanes ou non. Toutes ces questions autour de la viande hallal génèrent des tensions au sein du foyer et cela à des conséquences sur l’ambiance et la vie en collectivité. L’équipe qui est bien consciente de ce qui se passe m’a demandé en tant que stagiaire de résoudre le problème. C’est vrai que c’est quelque chose qui me tenait à cœur mais vu le temps qui me restait il m’était impossible de me plonger concrètement dans ce problème. Alors la question que je vous pose c’est qu’est-ce que vous feriez afin gérer la situation. Que mettriez-vous en place afin de « régler » le problème et de ramener une ambiance agréable entre les femmes ?

11 CAS 10 J'ai effectué mon stage dans une maison d'accueil pour femmes en difficultés avec enfants âgés de moins de sept ans. Cette institution est située dans la commune d'Ixelles et accueille des femmes dans des situations précaires. Une jeune maman qui était accueillie s'est posé la question de la circoncision pour son fils. Elle n'était pas musulmane mais le papa de l'enfant bien et celui-ci insistait pour que l'enfant soit circoncis. La relation que la maman vivait avec le père de l'enfant était épisodique ce qui amenait l'équipe à se poser des questions sur cette opération chirurgicale. L'équipe ainsi que moi-même l'avons accompagnée dans sa réflexion sur la circoncision mais aussi sur la relation avec le père de l'enfant. Cette maman était très jeune et assez influençable par le père lorsque celui-ci était présent. La question de la neutralité s'est posée car l'équipe était contre cette opération importante pour un nouveau né mais aussi, elle se posait des questions quant à la légitimité de celle-ci étant donné que la maman n'était pas croyante et qu'elle imposait la religion du père épisodique à l'enfant. L'équipe n'a pas émis d'avis sur la question directement à la mère et n'a pas essayé de faire passer ses opinions dans la réflexion de la mère. Toutefois, les membres de l'équipe ont exprimé leurs craintes d'une telle opération.

12 CAS 11 J’ai fait mon stage chez des personnes toxicomanes. Lors de ce stage, la non consommation était demandée. Mais au fil de mon stage j’ai pu remarquer que les encadrants laissaient certaines personnes qui avaient consommé des joins venir en activité alors que lorsque la personne sentait l’alcool l’activité était totalement interdite. Alors où se trouve la limite et la neutralité ? En effet si la non consommation est demandée alors cela doit être le cas pour tout le monde. Car quelque soit la drogue consommée la vigilance est affaiblie.

13 CAS 12 Pendant mon stage, j’ai été en contact avec des adultes immigrés qui ont tous des croyances, des valeurs différentes. Parmi ces adultes, il y a un couple. Ils sont d’origine indienne et de culture hindoue et fréquentent les cours de français depuis trois ans. Alors que l’homme ne progresse pas, on voit que la femme, elle, s’implique en cours, progresse. On le voit bien pendant les exercices qu’elle réussit avec brio. A plusieurs reprises, ma maitre de stage lui a proposé de changer de groupe pour pouvoir progresser davantage. Or celle-ci refuse sans donner d’explications. Elle dit qu’elle doit en discuter avec son mari. Or, l’explication est peut-être d’ordre personnel (elle ne veut pas monter d’un niveau pour ne pas se retrouver la plus faible dans le groupe) mais elle est surtout d’ordre familial. En effet, j’ai pu observer que lorsque monsieur ne vient pas au cours, sa femme non plus. Monsieur peut venir seul au cours mais pas madame. D’un point de vue vestimentaire, même si c’est un choix personnel, on peut remarquer que monsieur s’habille à l’occidentale alors que madame porte un sari et a un point rouge sur le front. Ce point rouge signifie qu’elle est la gardienne du bien-être de la famille et donc cela montre qu’elle est mariée. Ici se pose la question de la neutralité. Je sais qu’il n’est pas dans mon pouvoir d’enlever ce pouvoir que semble exercer le mari sur sa femme. Or, du point de vue de leur progression, il est impossible de garder quelqu’un dans un groupe indéfiniment alors que cette personne pourrait passer au niveau suivant. Comment faire comprendre à l’homme qu’il est dans l’intérêt de sa femme de changer de niveau ? Comment faire comprendre à l’homme qu’il doit laisser sa femme aller seule dans un groupe où il ne connait personne ?

14 CAS 13 J’ai fait mon stage dans un centre d’hippothérapie à Anderlecht. Il y a eu divers soucis au sein de l’équipe liés à la neutralité. En fait, chaque professionnel estimait que sa vision des choses était la bonne. Ils essayaient d’y faire adhérer les parents et les participants. Cela posait problème parce que ce n’était pas facile de rester objectif. En effet, les gens ont tendance à préférer les idées venant d’une personne qu’ils apprécient particulièrement, sans prêter trop attention à ce qui est dit. Je crois que, pour rester dans les limites de la neutralité, il faudrait que chacun donne son avis, mais sans essayer d’influencer son entourage. Par exemple, il y a eu une bactérie qui infectait les sabots des chevaux. Deux solutions ont été envisagées : fermer le manège pendant une journée et le désinfecter entièrement ou commencer un traitement des sabots avec de l’IsoBetadine. L’équipe s’est divisée et chacun a essayé de mettre un maximum de personnes de son côté. En effet, la directrice est connue pour prendre des décisions selon ce que la majorité pense. Ce qui fut mis en place ne le fut donc pas pour son efficacité. Cela a eu pour conséquence que ce n’était pas l’idéal, il aurait, selon moi, fallut mélanger les deux solutions : fermer pour désinfecter et en plus commencer un traitement. D’autres situations se sont déroulées, mais celle-ci a amené le plus de divergences d’opinion et de disputes au sein de l’équipe et des participants.

15 CAS 14 En deuxième année, j’ai effectué mon stage à l’Hôpital Reine Fabiola qui accueille des enfants malades. J’ai été affecté à l’unité de chirurgie cardiaque qui accueille, notamment, des enfants algériens et leur maman. Au début de mon stage, un enfant algérien est décédé au cours de son opération cardiaque. Suite à cet évènement, les mamans algériennes ont désigné les habitudes alimentaires de l’hôpital comme responsables du décès de l’enfant et non l’état de santé de l’enfant. En effet, selon leur culture et leurs habitudes alimentaires, les enfants n’étaient pas bien nourris à l’hôpital. Il est vrai que beaucoup d’enfants éprouvaient des difficultés à s’habituer au mode alimentaire belge qui est différent du leur. L’hôpital et l’équipe hospitalière ont bien entendu défendu leur position en disant que c’était bien des raisons médicales et l’état de santé de l’enfant qui étaient en cause. Quant à moi, il m’a semblé devoir adopter une position plus neutre afin de pouvoir continuer mon travail auprès de ces mamans et des leurs enfants. Même si personnellement, je suis persuadée que ce ne sont pas les aliments de l’hôpital qui ont causé la mort du petit garçon. Je n’ai pas voulu aller à l’encontre de leurs convictions culturelles même si j’estimais que les mamans n’étaient pas objectives dans cette situation. Il était important pour moi de ne pas perdre de vue leur angoisse face aux futures opérations de leurs enfants. Il a fallu du temps pour les rassurer tout en ne mettant pas en question leurs convictions personnelles. Mais cette attitude m’a permis de pouvoir continuer mon travail tout en gagnant leur confiance petit à petit.

16 CAS 15 Il s’agit d’une situation vécue par une amie, étudiante à De Fré. Celle-ci réalisait son stage dans un centre d’hébergement pour les enfants placés par le juge. Les enfants sont âgés entre six et douze dans le service accueil et observation où nous faisions notre stage. Durant la semaine, les enfants se levaient tôt et ils se préparaient pour partir à l’école. Une des enfants ne voulait pas s’habiller ce matin là car elle n’aimait pas les vêtements que l’éducateur lui avait choisis. La stagiaire (étudiante à De Fré) discute avec la jeune fille et essaye de comprendre pourquoi elle ne veut pas s’habiller. Ensuite arrive l’éducatrice qui perd patience, elle pousse la stagiaire et prend la jeune en lui donnant des fessés et en la secouant. Elle ordonne à la jeune de s’habiller. L’éducatrice a-t-elle le droit d’agir ainsi ? Comment agir en tant que stagiaire face à cette situation ? Qu’est-ce-que cela peut provoquer chez l’enfant ?

17 CAS 16 J'ai réalisé mon stage dans un centre d'hébergement pour enfant et adolescents sourds et malentendants. J'ai travaillé dans le groupe des grands. Lors de mon stage, j'ai souvent eu des problèmes, comme presque toute l'équipe, avec une jeune que j'appellerai Anne. Celle-ci, était âgée de plus ou moins 19 ans. Anne, était très souvent favorisée par l'équipe, elle pouvait faire beaucoup de choses alors que les autres non. Par exemple, elle n'était pas obligée de faire ses devoirs directement après l'école, ni de monter à la salle des devoir. Quand elle ratait les cours, personne ne lui disait rien. Cela embêtait beaucoup les autres jeunes qui trouvaient ça injuste. Moi aussi je ne trouvais pas cela juste, mais quand je demandais à l'éducateur en chef pourquoi elle avait autant de privilèges, il me disait que c'est parce qu'elle était plus âgée et qu'en plus elle comptait prendre un appartement seule l'année d'après. Il fallait donc l'habituer à prendre ses responsabilités car quand elle serait seule, plus personne ne la rappellera à l'ordre. Ce raisonnement me paraissait logique mais dans un sens, je trouvais que, tant qu'elle était dans l'institution elle devait respecter les mêmes règles que les autres. Ce n'était absolument pas neutre pour les autres jeunes et en plus, cela posait problème pour persuader les autres du bien fondé des règles de l'institution mises en place.

18 CAS 17 En première année, j’ai fait un stage dans une maison de jeunes. La neutralité vis-à-vis de la population cosmopolite fut respectée. Par contre, l’équipe éducative avait une relation particulière avec certains membres du public c’est-à-dire qu’ensemble ils allaient en discothèque, etc. L’équipe les considérait comme des amis et non plus comme des jeunes. Par conséquent, leur travail éducatif ne fut pas faussé mais tout simplement il n’exista plus. J’ai choisi cette expérience car la neutralité exposée dans le décret du 31/03/1994 et dans le décret 17/12/2003 a été certes respectée. Mais ces décrets s’appliquent dans le monde de l’enseignement de la Communauté, notre corporation n’en a pas encore. Cette expérience prouve qu’il est temps d’avoir des lois propres au métier d’éducateur spécialisé car beaucoup de dérives sont possibles en exerçant ce dernier qui n’ont pas lieu dans d’autres professions.


Télécharger ppt "3ENEU0 – Cas apportés par les étudiants"

Présentations similaires


Annonces Google