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Voyage en Alsace des lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation du 9 au 12 juillet 2015.

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1 Voyage en Alsace des lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation du 9 au 12 juillet 2015

2 Éditorial Vingt huit jeunes collégiens et lycéens (16 collégiens et 12 lycéens), lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation, ont effectué, du 9 au 12 juillet en Alsace, un voyage mémoriel organisé par le Comité des Associations de Déportés, Internés et Résistants. «La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire» thème du concours, a demandé à ces jeunes d'étudier cette dure réalité avec l'aide de leurs professeurs d'histoire et aussi des anciens déportés qui témoignent encore dans les établissements scolaires. La découverte de Natzweiler et du Struthof s'imposaient et ce fut, au vu de leurs témoignages un moment très fort. La visite du Parlement Européen a confirmé leur sentiment d’appartenance à une identité européenne et a renforcé leur souhait d’implication future dans cette Europe. La visite et le dépôt de fleurs à la Nécropole nationale de Sigolsheim où sont alignées côte à côte les tombes des soldats chrétiens, juifs et musulmans de la 1ère Armée française, tombés lors de la libération de Colmar, les a confortés dans leur désir de paix. Les visites guidées de la ville Strasbourg le premier jour et en bateau le dimanche matin ont encadré ces journées chargées en émotion. Ce voyage plein d'enseignements, sous la conduite de trois membres du CADIR bénévoles, n'aurait pu se faire sans le concours financier du Conseil Départemental et de l'Office National des Anciens Combattants. Un grand merci au nom de tous ces jeunes gardois. Francis CHIRAT, Marie-Laure MÉGER, Monique VÉZILIER 2

3 3 SOMMAIRE Éditorialp.2 I.Le Concours national de la Résistance et de la Déportationp.4 II.Le programme du voyagep.13 III.Nos visitesp.14 1.Strasbourgp.15 2.Le Parlement européenp.17 3.Le Mémorial d’Alsace-Lorraine Schirmeckp.20 4.Le camp de Natzwieler-Struthofp.24 5.La Nécropole de Sigolsheimp.38 IV. Un voyage pour apprendre, comprendre et se souvenirp.41 V. Hommage aux Résistants et aux Déportésp.51 VI. Moments de convivialitép.54 VII. Paroles de parentsp. 57 VIII. Remerciementsp.59

4 4 I - Le Concours National de la Résistance et de la Déportation Le jury du Concours National de la Résistance et de la Déportation a choisi de proposer à la réflexion des élèves le thème « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l'univers concentrationnaire » pour l'année scolaire 2014-2015. 20 établissements du Gard ont participé, 12 collèges et 8 lycées. 657 collégiens et 72 lycéens ont participé au devoir individuel. 20 mémoires collectifs ont été présentés par les lycéens : 16 sur support papier, associé ou non à d'autres supports, et 4 travaux collectifs exclusivement audiovisuels. 15 mémoires collectifs ont été présentés par les collégiens : 11 sur support papier, associé ou non à d'autres supports, et 4 travaux collectifs exclusivement audiovisuels. POURQUOI PARTICIPER ? J'ai toujours aimé l'histoire et plus particulièrement celle de la Seconde Guerre mondiale avec le génocide des Juifs et la Résistance. Coline BOULFROY, Collège Lou Castellas, Marguerittes. J'ai participé à ce concours pour en savoir beaucoup plus... il traite d'un sujet dont personne ne veut plus vraiment parler. Lola JUDOR, Collège Jean Rostand, Nîmes. C’est mon professeur d’histoire-géographie qui m’a inscrite mais je ne le regrette pas un seul instant. Marie DUBUCQ, Collège Lou Castellas, Marguerittes. J’ai tout de suite adhéré au projet présenté mon professeur d’histoire, c’est ma manière de rendre hommage à tous les déportés. Benoît Challe, Collège Vallée verte, Vauvert. Notre professeur d’histoire-géographie nous a proposé de participer au CNRD en début d’année. Dorian MAUREL, Lycée Albert Camus, Nîmes. Notre professeur principal nous a proposé de participer au CNRD, et nous avons évidemment accepté. Benjamin TOURREAU, Collège Vallée verte, Vauvert.

5 Notre professeur d’histoire-géographie avait décidé d’inscrire la classe entière. Eve DERNONCOURT, Lycée Albert Camus, Nîmes. J’ai participé au Concours de la Résistance car je n’ai pas eu le choix, c’était une obligation dans mon collège. Nonobstant cette obligation, si j’avais eu le choix, j’y aurais quand même participé ! Simon OLIVIER, Collège D’Alzon, Candiac. C'est mon professeur d’histoire-géographie qui m'a inscrite au Concours de la Résistance, j'étais intéressée par le sujet, donc j'étais enthousiaste à l'idée de participer au concours. Ornella IARIA, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Mon professeur d’histoire-géographie m'a fortement encouragée à préparer ce concours (ainsi que mes camarades de classe). J'y ai donc participé par "obligation"; je l'ai fait de bon cœur et avec un réel intérêt. Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. 5

6 6 Le 27 mai 1943 à Paris, rue du Fort, les divers réseaux de Résistance français s'unissent sous l'impulsion de Jean Moulin. La première réunion du Conseil de la Résistance, convergence des forces politiques et de la résistance face à l'occupant allemand vient de naître. Soixante-dix ans plus tard à Nîmes, le 27 mai dernier, à l'hôtel Atria, c'est avec le chant des Marais qu'un parterre de lycéens et collégiens se lève dans l'ombre d'une salle de conférence. Une image qui saisit et permet d'apprécier l'engagement des organisateurs de ce 54 ème Concours National de la Résistance et de la Déportation qui, sur le thème de la libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l'univers concentrationnaire, ont reçu plus de 657 travaux. Des réalisations individuelles ou collectives qui, sous la férule des enseignants, ont mis en mots ou en images ce retour de l'au-delà en 1945. Et donné un visage aux victimes dont le pasteur disparu Aimé Bonifas était la voix la plus ardente, dénonçant inlassablement « la perversion du nazisme malgré l'inadéquation des mots pour dire l'indicible. » Cette voix, le conseiller départemental Patrick Malavieille a su lui aussi la faire résonner en déclarant : « Rien n'effacera la Shoah, ni les paroles de haine de Céline, de Maurras à l'encontre de Jean Zay. » Évocation du martyre de l'ancien ministre du Front populaire qui, accompagné de Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, entrait au même instant au Panthéon afin d'y retrouver Jean Moulin. Des combattants pour la Libération, tout comme les derniers acteurs gardois présents dans la salle, Josette Roucaute, Jacqueline Vigne, Andrée Julien ou Odette Borne, épouse d'Isaac Borne, qui ont remercié de leurs mains ces enfants de la mémoire. Lison Allard, deuxième prix individuel, évoque le travail de documentation et de lecture afin d'approfondir la connaissance de cette période. Élève de Vincent Bouget, au lycée Philippe Lamour, comme le premier prix Ernest Welish, la jeune fille concède que « malgré les photos prises par les Américains ou les textes du bâtonnier Charles Bedos, on ne peut ressentir ce qu'ils ont vécu. La faim, le froid, les odeurs ». Un enfer dont les mots n'épuiseront jamais l'horreur quand parlent les chiffres. ( …) « Mais là, on est dans l'essentiel, rappelle Francine Cabane (…) le moment de la rencontre avec ces Résistants et Déportés est irremplaçable. L'écoute de ces histoires avec des questions de vie et de mort, l'approche de ce manque de vigilance qui mène les sociétés au drame constituent un vrai parcours de citoyenneté. » La suite pour 31 des 47 élèves primés, ce sera en juillet prochain la visite du camp de concentration de Natzwieler- Struthof pour que résonne durablement encore la conclusion du message d'Aimé Bonifas « Nous avons su vaincre les nazis, mais avons-nous vaincu le nazisme ? » Stéphane BARBIER Midi Libre Photo Stéphane Barbier, Midi Libre

7 QUELQUES EXEMPLES DE TRAVAUX INDIVIDUELS PRIMÉS en lycée : « Les déportés sont sans cesse confrontés au souvenir de ce qu’ils viennent de vivre et que « les autres » découvrent seulement. Bien que le peuple français poussé par la presse témoigne d’un grand intérêt pour le retour des déportés, il y a une réelle incompréhension de ce qu’ils ont enduré. (…) La Libération a déjà eu lieu et le peuple souhaite oublier la guerre.(…) À leur retour les déportés sont donc confrontés à une société qui a changé. Il leur est demandé de s’intégrer, ce qui n’est pas toujours facile. Ils ont du mal à témoigner par crainte de gâcher la joie des retrouvailles, et ne sont pas vraiment écoutés par leurs proches qui essaient de ne pas leur rappeler ces douloureux souvenirs. Le dialogue entre eux et « les autres » ne peut pas se faire à ce moment là. » Premier prix, Ernest WELISCH, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. « Certains déportés ont tenté d’oublier ce passage si difficile de leur vie. Ils ont continué à vivre, se sont mariés ont fondé une famille. D’autres comme Primo Levi n’ont pas pu vivre avec ces souvenirs constamment présents.(…) Mais certains comme Maître Bedos ont lutté pour que la déportation ne soit pas oubliée. C’est grâce à des personnes comme lui que des journées de commémoration de la Déportation ont été créées, et ont permis aux générations d’aujourd’hui d’avoir conscience de l’importance des témoignages terribles des déportés. » Second prix, Lison ALARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. 7

8 en collège : « De septembre 1944 à mai 1945 les camps de concentration sont progressivement libérés par les troupes de l’Armée rouge à l’Est et les troupes alliées à l’Ouest.(…) Les libérateurs à la vue des camps sont effrayés mais surtout consternés. (…) Le Comité français de Libération organise le retour des déportés français qui sont rapatriés et accueillis à l’hôtel Lutétia à Paris. » « Midi Libre a décidé de publier les photographies des camps nazis en mai 1945 pour montrer à la population le véritable enfer qu’ont vécu les déportés. Ces documents contribuent au travail de mémoire car, grâce à ces photos, le monde n’oubliera pas. Ce sont des preuves de l’Histoire et comme le dit l’article de Midi Libre : « C’est le meilleur moyen pour que les Français n’oublient jamais. » Premier prix, Ornella IARIA, Collège Lou Castellas, Marguerittes. « Le retour en France des déportés fut vécu pour chacun d’une manière bien spéciale. Il y avait ceux qui retrouvaient leur famille, puis les déportés qui n’avaient plus rien. Ces derniers ayant perdu leur famille dans les camps ou d’une autre façon, devaient recommencer une nouvelle vie sans bases, sans rien. Midi Libre publie les photographies des camps nazis en mai 1945 pour marquer les esprits des Français. Cette publication, bien que violente, permet de sortir de l’ignorance et montre le vrai visage des nazis, leur idéologie raciste et antisémite.(…) Ces documents sont encore là 70 ans après permettant à notre génération, aux générations précédentes de ne pas oublier. » Second prix, Lola JUDOR, Collège Jean Rostand, Nîmes. 8

9 « Les photographies publiées par Midi Libre en mai 1945 contribuent au travail de mémoire car elles ont laissé une trace de l’histoire. Les camps nazis ne doivent pas être oubliés. Ces documents doivent sensibiliser les plus jeunes et instaurer un devoir de mémoire, car cela fait partie de l’histoire de leur pays de leur patrie. » Troisième prix, Simon Olivier, Collège D’Alzon, Candiac. « Les photographies prises en 1945 sont des preuves irréfutables contre les nazis qui doivent être punis pour avoir remis en cause l’égalité et les droits de l’homme. Il faut ne pas oublier, pour transmettre encore et encore, et faire découvrir aux générations futures, l’horrible histoire des camps de la mort. » Quatrième prix, Florian BEAU, Collège Lou Castellas, Marguerittes. « Les témoins de la libération des camps sont choqués par les découvertes qu’ils font dans ces lieux. Ils n’arrivent pas à comprendre comment c’est arrivé. Comment des personnes ont pu être traitées avec autant de monstruosité ? Comment ont-elles pu être traitées comme des numéros ? Bien sur d’autres nient ces faits historiquement prouvés. Ils affirment que c’est impossible que des personnes aient fait subir ces terribles épreuves à d’autre êtres humains. » Cinquième prix, Emma SADOUDI, Collège Diderot, Alès. 9

10 QUELQUES EXEMPLES DE TRAVAUX COLLECTIFS PRIMÉS en lycée : Extrait du CD : À nos enfants nous voudrions laisser Un dernier mot avant de nous en aller, Afin que les erreurs d'autrefois Dans l'oubli ne tombent pas. Écoutez-nous parler d'un autre temps. Que se passait-il alors dans les camps ? À l'époque il était dur d'y croire, Pourtant, voici mon histoire… Premier prix Eve DERNONCOURT, Emma GUIRAUD, Élise HARMAND, Dorian MAUREL, Valentin REVEILLER Lycée Albert Camus, Nîmes. Deuxième prix : Lucas TROUCHAUD et Teddy VOLNY Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. 10

11 en collège : 11 Premier prix : Pauline DUMAS, Marine BERNARD, Marion RAIMONDEAU Collège E. d’Alzon, Nîmes. Deuxième prix : Manon BALLARIN, Coline BOULFROY, Anaïs CUNY, Lou MENIER, Florian PORTAL Collège Lou Castellas, Marguerittes.

12 QUELQUES EXEMPLES DE TRAVAUX AUDIOVISUELS PRIMÉS en lycée : Jade, Kawtar, Lucas et Farès ont réalisé un film sur la libération du camp de Dachau. Ils ont utilisé des reportages réalisés en 1945, en alternance avec le témoignage d’une déportée, dit par une lycéenne. Ensuite ce sont les témoignages de déportés, notamment celui de Madame Andrée Julien. Premier prix : Lucas NATIVITÉ, Farès OYSMANE, Jade RATZEL, Kawtar SAAOUD Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. Premier prix : Simon AUGUSTE, Benoit CHALLE, Lorys LOPEZ, Nathan PERALDI, Dan PERRY, Benjamin TOURREAU Collège La Vallée Verte, Vauvert. en collège : Simon, Benoit, Lorys, Nathan, Dan et Benjamin ont imaginé un scénario où alternent des documents, photos et films de 1945, et la reconstitution de scènes vécues dans les camps de concentration. 12

13 II - Le programme du voyage Jour 1 : jeudi 9 juillet 2015 Matin : 9h30 rassemblement en gare SNCF de Nîmes, 10h30 départ TGV. Après-midi : 15h47 arrivée Strasbourg, 17h visite guidée de la vieille ville. Soirée : 20h dîner au restaurant Le Schnokeloch et nuit à l’hôtel Ibis Budget Gare. Jour 2 : vendredi 10 juillet 2015 Matin : 7h30 petit déjeuner, 8h Départ pour la visite du PARLEMENT EUROPEEN de 9h à 11h. 13 h déjeuner à l’Auberge de jeunesse Ciarus. Après-midi : 14h15 départ en bus pour la visite du MÉMORIAL D’ALSACE-MOSELLE à SCHIRMECK, qui présente l’histoire de l’Alsace-Moselle de 1870 à nos jours. Retour à Strasbourg. Soirée : 20h dîner au Ciarus, 22h30 son et lumière à la place de la Cathédrale. Nuit au Ciarus. Jour 3 : samedi 11 juillet 2015 Matin : 7h30 petit déjeuner, 8h départ en bus pour la visite du camp de concentration du STRUTHOF et du CENTRE EUROPEEN DU DEPORTÉ de 9h30 à 12h. 12h30 déjeuner à la Ferme Auberge du Charapont à Natzwiller. Après-midi : visite de la Nécropole nationale de SIGOLSHEIM, en hommage aux soldats qui ont participé aux violents combats de janvier et février 1945. Promenade dans le centre ancien de Colmar, retour à Strasbourg. Soirée : 20h dîner et promenade dans le centre ancien de Strasbourg. Nuit au Ciarus. Jour 4 : dimanche 12 juillet 2015 Matin : 7h30 petit déjeuner, 9h départ pour le BATORAMA : visite de la ville sur l'Ill et ses canaux. 12h départ pour la gare de Strasbourg. Après-midi : 13h16 départ du TGV. 18h34 arrivée gare de Nîmes. 13

14 III - Nos principales visites 2 – Notre deuxième journée, jeudi 9 juillet, au matin : visite du Parlement européen. 1 – Notre première journée, jeudi 9 juillet : visite du cœur historique de la ville de Strasbourg : sa cathédrale, le quartier de la Petite France. 14 4 – Notre troisième journée, samedi 11 juillet, au matin : visite de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof. 3 – Notre deuxième journée, jeudi 9 juillet, en fin d’après midi : visite du Mémorial d’Alsace -Moselle 6 – Le samedi 11 juillet, en fin d’après midi : promenade dans le centre historique de Colmar. 5 – Le samedi 11 juillet, après-midi : étape à la Nécropole nationale de Sigolsheim dédiée aux victimes de la campagne d’Alsace.

15 1- Le cœur historique de Strasbourg inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, le centre historique de Strasbourg rassemble le quartier de la cathédrale et de la Petite France, avec ses canaux et ses belles maisons à colombages. Notre guide nous décrit les différentes étapes de la construction de la ville : l'origine de Strasbourg, castrum romain fondé au Ier siècle avant J.C, et implanté sur une terrasse de l'Ill et de la Bruche. La ville connaît un nouvel essor au Moyen Âge. La cathédrale de Strasbourg, construite à partir de 1176 en grès rose des Vosges est achevée en 1439. Elle est implanté sur les fondations d’une église romane construite en 1015. On célèbre cette année le millénaire de ces fondations. La cathédrale gothique que l’on visite actuellement présente une façade richement ornée, une flèche qui culmine à 142 mètres. La ville poursuit son expansion à la Renaissance et de très nombreuses constructions du centre de Strasbourg datent du Moyen Âge ou de la Renaissance. 15

16 16 Avec une guide de l’office de Tourisme de Strasbourg nous découvrons l’histoire de Strasbourg et le patrimoine architectural de la ville.

17 2 – Le Parlement européen Le bâtiment construit en 1998 abrite les sessions plénières de l’organe parlementaire de l'Union européenne : le Parlement européen. Il est l'unique institution internationale dont les membres sont élus au suffrage universel direct. Il participe avec le Conseil de l'Union européenne à l'élaboration de la législation européenne en se prononçant sur les proposition de textes qui lui sont soumises par la Commission européenne. Il partage également avec le Conseil le pouvoir budgétaire. Il assure un contrôle politique sur l'ensemble des institutions de l'Union qui rendent compte de leur actions à l'assemblée. Il peut constituer des commissions d'enquêtes. Le bâtiment vu de l’extérieur L’hémicycle 17 Les tribunes réservées aux visiteurs

18 Le tapis rouge réservé aux responsables politiques. Les drapeaux des 28 États membres, classés par ordre alphabétique selon le nom des États dans leur langue, devant lesquels nous posons pour la photo de groupe. Le plateau télé utilisé pour les interviews. 18

19 La visite la plus marquante est sans aucun doute celle du Parlement Européen. Il m’a impressionné par la taille de son bâtiment, son hémicycle mais aussi par l’importance de son rôle. Benjamin TOURREAU, Collège Vallée verte, Vauvert. La visite la plus marquante est pour moi celle du Parlement européen puisque la construction de la paix, après la guerre, entre anciens pays rivaux est possible. Le Parlement européen l’illustre bien. Teddy VOLNY, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. Dessins de Teddy VOLNY, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. 19

20 3 – Le Mémorial d’Alsace-Moselle Inauguré en 2005, le Mémorial d’Alsace-Moselle est situé sur le territoire de la commune de Schirmeck en Alsace, il se trouve à proximité du site de l’ancien camp de concentration de Natzwiller, au lieu-dit «Le Struthof» ouvert par les nazis en août 1940. Le Mémorial présente l’histoire de l’Alsace et de la Moselle de 1870 à nos jours : 1870 – 1939 : l’Alsace et la Moselle ballottées entre deux pays. juin-décembre 1940 : la mainmise nazie. 1942 : la mise au pas et l’incorporation de force et ses différentes facettes : ralliements, résistance et répression. La résistance hors d’Alsace et la guerre totale. La victoire alliée et la libération de novembre 1944 à février 1945. Aujourd’hui : le poids du passé et perspectives d’avenir. Il a été conçu pour permettre aux visiteurs de saisir le fonctionnement d’un régime totalitaire, les mécanismes de nazification et de quadrillage de la population par la terreur, la répression et l’incorporation de force des jeunes alsaciens- mosellans. 20 Dans la première salle, le visiteur découvre 148 photographies d’Alsaciens et de Mosellans, de tous âges qui couvrent les murs. Les vitrines entourant la salle présentent des documents datant de la période 1870- 1918.

21 Les lauréats sont accueillis par M. Jean- Pierre Verdier, directeur du Mémorial. Découvrir et comprendre l’histoire de l’Alsace Moselle et sa spécificité, en particulier lors de la Seconde Guerre mondiale, réfléchir à notre place de citoyens dans une démocratie, sont les thèmes directeurs de cette visite. Septembre 1939 - mai 1940 : l’évacuation des l’Alsaciens- Mosellans vers le Périgord, avant leur retour après la signature de l’armistice du 22 juin 1940. 21

22 23 1941 et 1942 : La mise au pas, l’incorporation de force et ses différentes facettes : ralliements et collaboration, résistance et répression. 1945 - La victoire alliée et la libération de l’Alsace par les troupes américaines et la Première Armée française de De Lattre de Tassigny. Les derniers combats se déroulent en février et mars 1945. L’Alsace est l'une des régions françaises les plus durement touchées par les bombardements. Elle est par ailleurs confrontée à la difficile question de l’épuration. Affichette réalisée par Hansi et édité à Colmar 1945 représentant la grande balayeuse anglo-franco- américaine chassant les Allemands de l'Alsace,. Affiche d’ Alfred Spaety, 1941. « Ces affiches symbolisent efficacement sur nos murs l’exigence politique de notre temps : que le bric-à-brac français disparaisse de l’Alsace allemande! » Extrait du journal nazi « Strassburger Neueste Nachrichten » du 15/05/1941. « Et maintenant dehors ! » Plus de bric-à-brac français !

23 La visite la plus marquante a été pour moi celle du Mémorial de Schirmeck, pas de texte à lire, des maquettes à taille humaine et un très bon guide. Nathan PERALDI, Collège Vallée Verte, Vauvert. Le Mémorial d'Alsace-Moselle à Schirmeck fut pour moi la visite la plus marquante grâce au guide et les reconstitutions étaient impressionnantes. Coline BOULFROY, Collège Lou Castellas, Marguerittes. 23

24 4 – Le camp de concentration du Struthof situé dans la montagne vosgienne, au dessus de Schirmeck, il fut construit, dans l’Alsace annexée au Reich, en 1941. « Devant nous, un peu à gauche, deux rangées de baraques noires, qui semblent superposées, tant la pente est rude et sont ceinturées par une double haie, haute de plusieurs mètres, de barbelés…… Ici, en Alsace, et si près de Strasbourg ! » Eugène Marlot, membre du mouvement de résistance Libération nord en Côte- d'Or, arrêté en août 1943 puis déporté à Natzweiler de novembre 1943 à septembre 1944. 24

25 Brève chronologie de l’histoire du camp : Septembre 1940 : découverte d’un filon de granit rose sur le mont Louise, ce granit, extrait par les déportés, va être utilisé pour les grands travaux du Reich. Mars 1941 : décision d’ouverture du KL-Natzweiler par Himmler. Mai 1941 : arrivée des premiers déportés allemands et autrichiens pour l’aménagement des routes et les premières constructions du camp. Février 1943 : exécution à la sablière de 13 jeunes du Haut-Rhin refusant l’incorporation de force dans l’armée du Reich. Juin 1943 : arrivée des premiers déportés « Nacht und Nebel » ou NN* (pour les déportés français NN en juillet suivant) et début des travaux de la Kartoffelkeller (cave à pommes de terre actuellement au sous-sol du Centre du Déporté Européen). Août 1943 : gazage de 86 Juifs, transférés d’Auschwitz, dans une ancienne dépendance de l’hôtel Struthof (aujourd’hui la chambre à gaz) à des fins d’expérimentations pseudo-scientifiques d’Auguste Hirt. Octobre 1943 : dernière construction : le four crématoire. 6 juillet 1944 : exécutions de 4 résistantes du SOE *. 1 et 2 septembre 1944 : exécutions de 107 membres du réseau Alliance*, et de 35 membres du réseau Alsace-Vosges*, tous amenés en camion. 2 au 5 septembre 1944 : évacuation du camp vers Dachau et Allach. 23 novembre 1944 : le KL-Natzweiler est le premier camp de concentration découvert par les Alliès à l’Ouest de l’Europe (6 ème Armée américaine). * « Nacht und Nebel » ou NN : cette expression provient d’un décret du 7 décembre 1941 : toute personne représentant un danger pour la sécurité de l'armée allemande peut être transférée dans des camps de concentration en Allemagne et abattue à tout moment par les SS. *SOE = Special Operations Executive, ou Direction des opérations spéciales, est un service secret britannique *Alliance = Alliance était l'un des plus actifs réseaux français de renseignement de la Résistance intérieure. *Alsace-Vosges = ou Groupe Mobile d’Alsace, est un mouvement de résistance alsacien. 25

26 Les déportés : De 1941 à 1944 près de 52 000 personnes, d’une trentaine de nationalités différentes, ont été déportées au KL-Natzweiler ou dans ses camps annexes. Les plus nombreux sont les Polonais, suivis des Soviétiques et des Français (dont un quart d'Alsaciens- Mosellans), puis les Belges, les Norvégiens, les Luxembourgeois, mais aussi des Allemands, Grecs, Yougoslaves, Tchèques, Autrichiens, Lituaniens, Néerlandais, Italiens et Slovènes… En grande majorité, ce sont des déportés politiques, dont les « Nacht und Nebel », mais on y trouve aussi des Juifs, des Tziganes et des homosexuels. Parmi les déportés français on peut citer : Le général Delestraint qui refuse la défaite et soutient la Résistance. En août 1942, le Général de Gaulle le choisit pour organiser et commander l'Armée secrète qui doit regrouper différents mouvements de la Résistance en zone Sud. Arrêté à Paris le 9 juin 1943, il est emprisonné à Fresnes puis déporté «Nacht und Nebel » au KL-Natzweiler le 9 mars 1944. Transféré au camp de Dachau en septembre 1944, il y meurt peu avant la libération du camp. Georges Maradène, marié à une Spiripontaine, résistante FFL, revenu passer sa retraite dans le Gard. Membre du réseau de renseignement « Confrérie Notre-Dame », Georges Maradène est arrêté le 17 octobre 1942. Interné à la prison de Cherbourg puis à Fresnes, il est ensuite déporté au KL-Natzweiler, le 9 juillet 1943. Il fait partie du premier transport de déportés NN français, parti pour le Struthof de Paris le 8 juillet 1943. Eugène Marlot habitait en Bourgogne, près de la ligne de démarcation. Il aidait les résistants à passer cette ligne, avec l’aide des agents de la SNCF. En juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo et envoyé au camp du Struthof. Dans son ouvrage « L’enfer d’Alsace » il décrit la vie des déportés au KL-Natzweiler. Henri Gayot est professeur de dessin à La Rochelle. En 1942, il entre dans la Résistance, dans le réseau Centurie, puis Honneur et Patrie. Il est arrêté par la Gestapo en 1943 et déporté NN au KL-Natzweiler en avril 1944. Ses dessins témoignent du quotidien et des souffrances des déportés. Georges Maradène, Eugène Marlot et Henri Gayot sont tous les trois, ainsi que les autres prisonniers du camp, transférés à Dachau en septembre 1944, libérés le 29 avril 1945 par les Américains. 26

27 La fosse aux cendres : « Ici reposent les cendres de martyrs inconnus victimes des nazis » Le Mémorial, érigé sur la dépouille d’un « déporté inconnu » Le Centre européen du résistant déporté en dessous duquel se trouve la Kartoffelkeller », la cave à pommes de terre, symbole de l’avilissement par le travail. La chambre à gaz où furent gazés 86 Juifs amenés d’Auschwitz La place d’appel et la potence Le musée du camp Le block du crématoire Le block cellulaire La villa de la Kommandantur Plan du site actuel 27

28 Avant de visiter le camp nous déposons une gerbe au Déporté inconnu inhumé dans la crypte, au pied du Gisant. Nous le faisons en hommage à tous les déportés. Eve accepte de chanter le refrain du chant créé par son groupe pour le Concours (Premier prix des mémoires collectifs lycée, voir en page 10 de cette brochure). C’est un moment de recueillement. « Qu’est-ce qui est pire que l’oubli ? De même qu’il existe des crimes contre l’humanité, il existe des crimes contre la mémoire » Elie WIESEL, rescapé des camps nazis et prix Nobel de la paix. 28

29 Notre parcours Nous marchons dans les pas des déportés : « Nous pénétrons dans le camp et, la pente aidant, nous avons l’impression d’une descente aux enfers. Malheur à celui qui tombera en route ! Nos bourreaux ne lui pardonneront sans doute pas. Ils gueulent et cognent toujours avec le même entrain, la même joie sadique. (…)». Eugène MARLOT, résistant, déporté au Struthof. 29

30 « C'est le jour de Noël, à midi, alors que nous mangions notre soupe – bien meilleure que d'habitude, quand même -, que nous fûmes rassemblés. Tout l'état-major du camp était là, autour de la potence, autour de Kramer. Apparemment très détendus en ce jour de fête, ces messieurs devisaient entre eux, fumant le cigare. C'était Noël. Quand le condamné arriva, monté de la prison par les escaliers, et à grands coups de pieds dans le derrière, il monta sur la caisse et se passa lui-même la corde autour du cou. Apparemment las de la vie. La trappe tomba. Il y eut quelques balancements, quelques soubresauts, et puis… plus rien. Et nous étions là… impuissants, domptés ! … C'était le jour de Noël 1943.» Eugène MARLOT, résistant, déporté au Struthof. 30 La place d’appel et la potence.

31 Nous pénétrons ensuite dans le musée du camp qui présente des objets, des documents concernant la vie mais aussi la mort des déportés, ainsi que de nombreux dessins de déportés, notamment ceux d’Henri Gayot, résistant français, déporté au Struthof. 31

32 Moment fort : la visite du bâtiment du four crématoire. C’est dans la salle du crématoire qu’ont été posées les plaques rappelant l’exécution de 4 résistantes du SOE, le 6 juillet 1944, ainsi que celle des de 107 membres du réseau Alliance, les 1 er et 2 septembre 1944. « Telle une locomotive grise et sans roues, le four crachait de jour en jour feu et fumée dans le ciel vosgien alors que, la nuit, une couronne de feu restait suspendue au-dessus de la cheminée comme la flamme d'une raffinerie clandestine. » Boris PAHOR, résistant yougoslave, déporté au Struthof, écrivain encore en vie (100 ans en 2015). 32

33 Puis nous nous rendons au Centre européen du résistant déporté pour descendre dans la « cave à pommes de terre ». « Kartoffelkeller en français, cela veut dire « cave à pommes de terre ». On ne nous donne d’ailleurs aucune explication, mais on finit par apprendre, par des rumeurs qui circulent dans le camp, qu’il est envisagé de faire creuser une très grande cave, silo à pommes de terre, surplombée par des baraques pour S.S.(…). Drôle d’idée. Un vrai travail de forçat nous attendait. Il consistait à piocher durement dans cette énorme butte qui s’offrait à nos regards. Il fallait d’abord niveler une partie de cette montagne. Puis creuser la fameuse cave, tout cela dans le roc, le granit (…). À la pioche et à la pelle ? Oui ! Et sous les coups des manches de ces outils (…). » Max NEVERS, résistant, déporté au Struthof Sculptures de Seiji Kimoto, artiste japonais marqué par la barbarie de la Seconde Guerre mondiale. Cette œuvre fait partie de l’exposition « 70 ans / 70 œuvres » qui célèbre les 70 ans de la fin des camps. Les œuvres sont présentes au Centre européen du résistant déporté et sur le site du Struthof. 33

34 Quatre-vingt-six des prisonniers utilisés comme cobayes humains furent tués à la chambre à gaz située à 2 km du camp. Il s’agit de déportés juifs en provenance d’Auschwitz, et qui devaient servir aux expériences diverses pour les « recherches » d’August Hirt sur l’anatomie. Dernière étape : à l’écart du camp, la chambre à gaz. 34

35 35 La visite du Natzweiler-Struthof fut la plus éprouvante. En entrant, nous jeunes de 2015, nous savions que nous sortirions de là vivants ; eux, étaient des cadavres subissant la violence, la bestialité des nazis, des kapos et des chiens. La chambre à gaz a été une épreuve difficile. Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. La visite la plus marquante est pour moi celle du camp de concentration du Struthof, la découverte des lieux dans lesquels les déportés ont vécu... imaginer leur quotidien. Ornella IARIA, Collège Lou Castellas, Marguerittes. La visite qui m’a le plus marquée est celle du camp du Struthof car c’est un lieu chargé en émotions. Manon BALLARIN, Collège Lou Castellas, Marguerittes. La visite du camp du Struthof était très émouvante. Nous nous sommes un peu mis à la place des déportés pour un petit instant. Anaïs CUNY, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Dessins d’Henri GAYOT, résistant français, déporté au Struthof.

36 36 La visite la plus marquante est pour moi celle du camp du Struthof parce qu’on a vu des choses qui vont me marquer jusqu’à la fin de ma vie. On a essayé de se mettre à la place des déportés. On a vu qu’ils ont eu à faire à des atrocités comme creuser la « cave à patates ». Dan PERRY, Collège Vallée verte, Vauvert. La visite du camp du Struthof a été la visite la plus marquante. Il est assez dur de s’imaginer fidèlement la réalité des camps. En visiter un se rapproche d’un saut dans le temps grâce auquel on se retrouve face à la réalité pure et dure qu’ont vécue les déportés. La visite de la chambre à gaz du camp fut surement le moment le plus dur et révélateur de la barbarie nazie. Dorian MAUREL Lycée Albert Camus, Nîmes. C’est difficile de choisir car le voyage entier a été marquant, mais je pense que le Struthof m’a profondément marquée. En effet, même si on ne saura jamais le réel ressenti des déportés dans les camps, le Struthof est un témoignage le plus précis que l’on puisse avoir. En ressortant on ne peut plus nier ce qui s’y est passé. Marie DUBUCQ, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Dessin de Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. Dessin d’Henri GAYOT, résistant français, déporté au Struthof.

37 Pour moi, la visite du camp du Struthof a été la visite la plus marquante. En effet nous avons vu en vrai les lieux où étaient enfermés les déportés, et ce qu’ils y ont enduré. Il s’y dégageait une forte émotion. Florian PORTAL, Collège Lou Castellas, Marguerittes. La visite du camp du Struthof et de la chambre à gaz ont été marquantes. Vous imaginez ? Seule la barrière du temps nous protègerait des pires sévices qu’un être humain puisse infliger à un autre être humain ! Eve DERNONCOURT, Lycée Albert Camus, Nîmes. La visite qui m’a le plus marqué est sans aucun doute celle du camp de Natzwieler-Struthof. Lorsque l’on pénètre en ces lieux, l’horreur s’empare de nous. Nous ressentons du dégoût envers les S.S. et dirigeants du camp, barbares et tyranniques à l’égard des prisonniers, dans des conditions inhumaines et déplorables. Nous ressentons de la compassion pour les prisonniers qui ont subi les humiliations et les tortures. Simon OLIVIER, Collège D’Alzon, Candiac. 37 Dessin de Farès OTSMANE Lycée Ernest Hemingway, Nîmes.

38 5 – La Nécropole Nationale de Silgolsheim La Nécropole nationale de Sigolsheim, située dans le Haut-Rhin, est un cimetière militaire. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il fut décidé de regrouper les corps des militaires de la 1 ère armée française en un endroit où les combats avaient été les plus meurtriers. Ainsi, la nécropole fut érigée sur la colline du « Blutberg » (Montagne du sang) en souvenir des combats acharnés de janvier et février 1945, lors de la réduction de la poche de Colmar. Le cimetière national de Sigolsheim rassemble sur 33 408 m 2 les corps de 1 589 soldats français, tous soldats de la 1 ère Armée commandée par le général de de Lattre de Tassigny, et tombés pour la libération du Haut Rhin, des Vosges et de la poche de Colmar. 38 A la base de la nécropole, comme dans tous les cimetières militaires, se trouve le registre des « morts pour la France », ainsi que l’emplacement de leur tombe.

39 39 La visite la plus marquante pour moi est celle de la Nécropole de Sigolsheim, un lieu de recueillement très fort. Lucas TROUCHAUD, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. La Nécropole de Sigolsheim est un lieu symbolique, les soldats juifs chrétiens et musulmans ont combattu ensemble... Une grande émotion à la vue des différentes tombes maghrébines devant le drapeau français. Kawtar SAAOUD, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes.

40 40 6 - Balade dans le centre historique de Colmar La petite Venise Le quai de la poissonnerie Les maisons traditionnelles à colombages

41 Bien que les témoignages des résistants déportés aient été très émouvants, le fait d'aller sur les lieux fut très enrichissant. De plus ce fut une belle découverte, de la ville et des personnes participant au voyage. Lola JUDOR, Collège Jean Rostand Nîmes. Ce voyage m’a apporté plus de connaissances sur les camps de concentration, et énormément d’approfondissements sur l’Europe et sa fonction politique. Il m’a aussi permis de découvrir une nouvelle région. Benjamin TOURREAU, Collège Vallée verte, Vauvert. Ce voyage m'a permis de visiter Strasbourg et ses alentours sous des angles différents, celui de l'histoire et de l'actualité. Emma GUIRAUD, Lycée Albert Camus, Nîmes. IMPOSANTIMPOSANT OTALITARISME DÉPOR ATIONDÉPOR ATION ICTATURE RADIQUERRADIQUER OPPRESSIO Élise HARMAND, Lycée Albert Camus, Nîmes IV – Un voyage pour apprendre, comprendre et se souvenir 41

42 Ce voyage nous a appris l'histoire de l'Alsace, l'architecture des bâtiments. Élise HARMAND, Lycée Albert Camus, Nîmes. Voyager en Alsace nous a non seulement permis de visiter des lieux de mémoire donnant une portée réelle et physique à la mémoire, mais aussi d’en apprendre plus sur l’histoire alsacienne, sa culture, son architecture ses produits du terroir. Dorian MAUREL, Lycée Albert Camus, Nîmes. Ce voyage m’a permis d’approfondir mes connaissances sur le parlement européen et le camp du Struthof. Anaïs CUNY Collège Lou Castellas, Marguerittes. Dessin de Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. 42

43 Ce voyage m’a beaucoup apporté. J’ai bien sûr pu en apprendre davantage sur l’Histoire, mais j’ai aussi découvert la ville de Strasbourg. Je pense que ce voyage m’a fait comprendre la chance que l’on a d’être dans un pays libre et en paix avec les autres pays. Marie DUBUCQ, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Ce voyage m'a permis de mieux comprendre ce qui se passait dans les camps. Il m'a aussi fait comprendre le fonctionnement du Parlement européen. Coline BOULFROY, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Ce voyage m'a permis de comprendre l'univers concentrationnaire nazi. Emma SADOUDI, Collège Diderot, Alès. Benjamin TOURREAU, Collège Vallée verte, Vauvert. 43 Tu es libre, tu n’es plus un numéro, tu retrouves ton nom. Dessin de Florian BEAU, Collège Lou Castellas, Marguerittes.

44 Dessin de Simon OLIVIER, Collège D’Alzon, Candiac. Ce voyage m’a tout d’abord permis de rencontrer des personnes très sympathiques, qui ont contribué à la bonne ambiance du voyage. J’ai pu visiter Strasbourg, une très belle ville que je n’avais pas eu l’occasion de visiter auparavant. Ce voyage m’a aussi permis d’en apprendre plus sur la Résistance et la Déportation. Simon OLIVIER, Collège D’Alzon, Candiac. 44

45 Ce voyage m'a apporté de nouvelles connaissances sur l'histoire alsacienne, sur les "malgré nous"... Ces trois jours m'ont également fait découvrir de nouvelles personnes, adultes ou adolescentes, passionnées de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. Dessin de Benoît CHALLE, Collège Vallée verte, Vauvert. 45 Ce voyage m'a fait connaître l'histoire de l'Alsace - Moselle et il m'a beaucoup sensibilisé sur le génocide juif. Simon AUGUSTE, Collège Vallée Verte, Vauvert. Dessin de Marie DUBUCQ, Collège Lou Castellas, Marguerittes.

46 C’est un voyage dont je me rappellerai toute ma vie. Ce voyage permet d’une part d’améliorer ma culture mais surtout de participer à la mémoire de toutes ces personnes mortes tragiquement. C’est une façon de leur rendre hommage Benoît CHALLE, Collège Vallée verte, Vauvert. Ce voyage m'a permis d'approfondir mes connaissances sur la déportation et ses conditions, mais aussi j'ai découvert l'histoire de l'Alsace ainsi que le Parlement européen et la ville de Strasbourg. Ornella IARIA, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Dessin de Benoît CHALLE, Collège Vallée verte, Vauvert. 46

47 Florian BEAU, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Ce voyage m’a permis d’approfondir mes connaissances sur le parlement européen et le camp du Struthof. Anaïs CUNY, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Dessin de Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. 47 DESHUMANISATION DESESPOIR PRISON HORRIFIQUES CHAMBRESàGAZ TRAUMATISMES MATRICULES TORTURES INACCEPTABLE MORT INNOCENTS

48 Considerate se questo è un uomo che lavora nel fango che non conosce pace che lotta per mezzo pane che muore per un si o per un no. Primo Levi Ce qu’ils attendent de nous ce n’est pas un sanglot, mais un élan ! Pierre Brossolette Ami si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place. Chant des partisans Paroles de M. DRUON et J. KESSEL Valentin REVEILLER, Lycée Albert Camus, Nîmes. O terre de détresse où nous devons sans cesse piocher. Chant des marais Johann Esser et Wolfgang Lanhoff Peu importe nos origines, nos idées, nos croyances, notre façon d’être : 48

49 49 Dessin de Dorian MAUREL, Lycée Albert Camus, Nîmes.

50 50 Dessin d’Ève DERNONCOURT, Lycée Albert Camus, Nîmes.

51 V - Hommage aux résistants et déportés Merci pour leurs témoignages : Madame Vigne et Madame Julien sont venues témoigner pendant une matinée dans mon lycée. J'ai également visionné de nombreux documentaires et lu des témoignages. J'ai découvert chaque fois une nouvelle facette de l'horreur nazie. J'ai retenu des anecdotes toutes plus terribles les unes que les autres. Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. Les témoignages des résistants nous rapprochent un peu plus de la réalité Lucas TROUCHAUD, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. Les témoignages des résistants nous laissent des anecdotes, un ressenti réel, des sentiments, des émotions. De l'espoir des personnes revenues de cet enfer. Jade RATZEL, Lycée Ernest Hemingway, Nîmes. Andrée JULIEN, résistante et déportée à Ravensbrück. Jacqueline VIGNE, résistante. 51

52 Le témoignage m'a permis de prendre mieux conscience de l'horreur des camps et de la peur omniprésente. Malgré les horribles conditions de vie, les résistants déportés ont fait preuve de courage et d'une force aussi bien mentale que physique. Lola JUDOR, Collège Jean Rostand, Nîmes. Les témoignages des résistants déportés m’ont apporté des connaissances afin de pouvoir mieux réussir, avec mon équipe, notre mémoire collectif. Florian PORTAL, Collège Lou Castellas, Marguerittes. Nous avons étudié en classe le témoignage d'Aimé Bonifas qui disait "Résister, c'est survivre un jour de plus". Nous n'avons jamais pu le rencontrer mais notre classe est allée lui rendre hommage. Élise HARMAND, Lycée Albert Camus, Nîmes. Josette ROUCAUTE, résistante et déportée à Ravensbrück. 52

53 Les résistants déportés nous ont aidé à comprendre ce que signifie résister : Résister c'est exprimer son désaccord face à une idée, un projet, une idéologie. Résister c'est s'opposer à une idée en réalisant des actes. Résister c'est se battre pour la liberté. Résister c'est savoir dire "Non !". Protester et défendre nos idées. Ne pas accepter l'oppression. Ne pas dire nous n'avons pas le choix. Résister c'est défendre nos idées, la liberté et les valeurs de la République. Résister signifie s’opposer au régime nazi de diverses manières, enrayer son fonctionnement, provoquer sa chute. Résister c’est se défendre, c’est faire preuve de courage face à l’ennemi en lui tenant tête. C’est un acte de courage. C’est aussi ne pas collaborer avec le Régime de Vichy en effectuant des actes de sabotage visant à réduire le régime nazi à néant. Il s’agit de s’opposer à une force d’oppression dont l’idéologie nie les libertés et les droits de l’Homme. Résister c’est rester en vie, défendre son opinion, se battre, faire face aux obstacles. Aimé Bonifas, résistant gardois disait en évoquant les camps de concentration : « Résister c’est vivre un jour de plus ». Ensemble des lau réats 53

54 VI - Les moments de convivialité Un voyage c’est aussi des moments de détente et de partage. 54 Au moment des repas,

55 55 dans le train, le tram, le bateau,

56 56 sans oublier la rédaction des comptes-rendus !

57 VII - Paroles de parents « Tout d’abord, nous tenions en tant que parents à vous remercier pour ce magnifique voyage. Notre fils Simon est revenu enchanté. En tant que parents j’ai trouvé votre organisation très au point. (…) Il me semble très important de faire ce genre de périples qui rendent plus réaliste l’histoire apprise dans les classes et qui permettent de marquer les esprits des plus jeunes et ainsi de les sensibiliser pour ne pas que l‘histoire se répète. Notre fils s‘est toujours senti très concerné, c‘est pourquoi il s’est engagé dans ce concours, il est rentré de ce voyage choqué après par la visite du camp, mais heureux de pouvoir participer à notre devoir de mémoire. En plus il a été ravi de faire des connaissances de lycéens avec qui il a pu discuter. Ce voyage a été positif en tout point. Merci beaucoup pour eux. » Madame Nathalie Auguste, maman de Simon OLIVIER, Collège D’Alzon, Candiac. « Encore mille mercis à tous (...) ma fille Elise est rentrée ravie de ces quelques jours passés avec vous !! Informations, organisation, prise en charge... tout est vraiment très bien ! » Madame Sophie HARMAND, maman d'Elise Harmand, Lycée Albert Camus, Nimes. « Un tel voyage représente un passage du souvenir d'une génération à une autre, afin que les enseignements de l'histoire ne s'effritent pas trop au fil du temps. Malheureusement, peu d'élèves y auront accès, mais c'est mieux que rien. Je pense que tout était très bien, je n'ai donc pas de suggestions particulières pour le renouvellement des subventions, si ce n'est qu'il faut étendre cette possibilité au plus grand nombre ! C'est de l'argent, mais c'est une forme d'investissement aussi. » Madame Anne Portal, maman de Florian PORTAL, Collège Lou Castellas, Marguerittes. 57

58 58 « Nous tenions en premier lieu à remercier les 3 accompagnateurs de ce voyage, qui ont très bien encadré les participants et géré les activités avec patience et intérêt. Malgré le sérieux de ce voyage et les thèmes abordés, Lison a beaucoup apprécié les différentes visites. Ce voyage a été bien préparé car les enseignants du lycée (et collège) ont travaillé sur la résistance toute l'année, en s'appuyant également sur l'intervention d'anciens déportés, ce qui fait que la majorité de ces élèves savaient pourquoi ils faisaient ce voyage. La partie "culturelle " a été également très bien exploitée et nous vous félicitons pour toute cette organisation ! Monsieur et Madame Allard, parents de Lison ALLARD, Lycée Philippe Lamour, Nîmes. « En tant que parent, je pense que ce voyage de mémoire permet aux élèves d'approfondir les cours qu'ils ont suivis. En effet, se rendre sur place leur permet de constater par eux-mêmes l'existence de ces camps et donc de rendre plus concrets pour eux ces faits historiques. Ce concours nous a également permis de discuter en famille de cette guerre et de ses répercussions dans la vie de nos ascendants. En impliquant les jeunes, il leur permet de pousser leur réflexion sur les idées et les faits qui ont entrainés ces infamies. Je renouvelle mes remerciements à tous les organisateurs et accompagnateurs. » Madame Nathalie BEAU, maman de Florian BEAU, Collège Lou Castellas, Marguerittes. « Ce voyage a été perçu par nous, comme une grande chance pour Manon, elle a très certainement réalisé bien mieux ce qui s'était passé pendant la guerre, aucun livre ou cours n'auraient pu être aussi concret. Elle a aussi été très sensible au témoignage de Madame Vigne pendant l'année scolaire. L'organisation d'un tel voyage lui montre aussi que l'on ne doit pas oublier. D'autre part le voyage en groupe de jeunes de son âge est toujours très enrichissant. Elle est revenue fatiguée mais ravie, tout ce qu'elle a découvert l'aura très certainement profondément marquée. » Madame Ballarin, maman de Manon BALLARIN, Collège Lou Castellas, Marguerittes.

59 Tous nos remerciements aux institutions partenaires du CADIR qui ont permis l’organisation du Concours National de la Résistance 2014-2015 dans le Gard, la remise des prix à Nîmes le 27 mai 2015 et le voyage des lauréats en Alsace du 9 au 12 juillet 2015. 59 « Les États-Unis d’Europe ne sont pas seulement le grand espoir mais aussi la nécessité urgente de notre époque par ce qu’ils commandent l’affermissement de la paix. » Jean Monnet « Je refuse une Europe qui ne serait qu’un marché. » Alcide de Gasperi


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