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R A P P E L S. Rappel 1 : Les quatre sens de l'Écriture Il faut entendre par là les quatre types ou niveaux de lecture que proposent le judaïsme et le.

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1 R A P P E L S

2 Rappel 1 : Les quatre sens de l'Écriture Il faut entendre par là les quatre types ou niveaux de lecture que proposent le judaïsme et le christianisme des écritures sacrées : Ces quatre sens sont : le sens littéral ou historique, le sens allégorique, le sens tropologique, et le sens anagogique dans la tradition chrétienne. Littera gesta docet, Le sens littéral rapporte les faits quid credas allegoria, L'allégorie dit ce qu'on peut croire Moralis quid agas, Le sens moral dit ce qu'il convient de faire quo tendas anagogia. L'anagogie dit vers quoi il faut tendre Nicolas de Lyre (né à La Vieille-Lyre vers 1270 et mort à Paris le 23 octobre 1349, est un frère mineur, théologien et exégète, qui influença tous les auteurs des XIVᵉ et XVᵉ siècles, ainsi que le réformateur Martin Luther.)

3 1- Le sens littéral ou historique est celui qui est issu de la compréhension linguistique de l’énoncé, le sens littéral ou la lecture selon la lettre. C'est le sens le plus proche de ce que l'auteur du texte a pu directement vouloir dire. Ce n'est pas le sens selon la lecture matérialiste du texte, comme si la lecture correspondait directement aux faits. Il y a un sens littéral même dans une œuvre de pure imagination. Selon Thomas d'Aquin, le sens littéral est celui que l'auteur entend signifier. Le recours à l'exégèse est donc indispensable pour tenter de le découvrir.

4 Les trois autres sens sont regroupés sous l'expression sens spirituels. 2- Sens allégorique Le sens allégorique ou typologique est celui qui permet l'établissement de correspondances entre un texte et une autre réalité qui n'est pas directement exprimée par lui. On établit ainsi un système de correspondances entre le texte et un ensemble de significations. Le sens allégorique fait dire avec Origène que l'histoire du sacrifice d'Isaac est en réalité l'histoire de la mort sacrificielle de Jésus-Christ (Origène homélies sur la Genèse, p 162-173). Tous les détails du texte évoquent des événements de la passion, il faut trois jours de marche pour arriver au lieu du supplice, Isaac porte lui-même le bois, etc… Chaque élément du texte est le "type" de la réalité christologique lue allégoriquement. Vient du grec allos ( , autre, et agoreuein ( , dire: l'allégorie en énonçant une chose en dit aussi une autre. Ce procédé littéraire était connu aussi dans la Grèce Antique. Le sens allégorique peut être l’interprétation d’un passage de l’Ancien Testament (Premier Testament) en fonction de l’Incarnation du Christ, ou, si l'on préfère, il peut être l’explication des des événements de l’Ancien Testament par les événements de la vie du Christ décrits dans le Nouveau Testament.

5 3- Sens tropologique Ce sens est quelquefois appelé aussi sens moral. Le sens tropologique cherche dans le texte des figures, des vices ou vertus, des passions ou des étapes que l'esprit humain doit parcourir dans son ascension vers Dieu. Tropos en grec veut dire la direction, on cherche donc ce que vise le texte lorsqu'on prend du recul par rapport à lui. Si nous reprenons l'exemple du sacrifice d'Abraham on pourra dire que le sens moral, l'intention du texte est d'interdire les sacrifices d'enfants premier né. Ce sens concerne le présent.

6 4- Sens anagogique Le sens anagogique est celui qui tend vers la symbolique divine. C'est le sens le plus proprement théologique, celui qui en quelque sorte dit Dieu. En grec le verbe anago signifie conduire en haut, emmener. C'est le sens qui part du visible et tend à l'invisible. Si le sens allégorique est christologique, on peut dire que le sens anagogique est théologique, concerne le mystère de Dieu. Ainsi dans le texte concernant le sacrifice d'Abraham se révèle une manière de parler de Dieu vers laquelle on est progressivement conduit. S'y révèle l'attitude de Dieu, intervenant pour l'homme Isaac mais n'intervenant pas pour son Fils. Le sens anagogique est obtenu par l'interprétation des Évangiles, afin de donner une idée des réalités dernières qui deviendront visibles à la fin des temps. Ce sens concerne l'avenir.

7 RAPPEL 2 En écrivant le Livre de l'Apocalypse, Jean entreprend un travail de conscientisation. Il dénonce, avec des images, des allégories, des comparaisons… les rouages du pouvoir établi par l'Empire romain, afin de lui ôter toute origine divine et de faire cesser les marques de reconnaissance qu'il reçoit. C'est une entreprise subversive et non-violente, même si elle fait appel à une violence qui est réelle également. La violence de l'État est une réalité incontestable et Jean n'est certainement pas de ceux qui nieraient l'existence du Mal ( = Malin). Il prend très au sérieux le pouvoir du Mal, mais il voit plus loin et montre que ce pouvoir ne doit son existence qu'à la crédulité des sujets, et à la superstition. Le propos de Jean est d'en saper les fondements.

8 Les 7 sceaux

9 Apocalypse 4 4 - 1 Après cela je vis: Une porte était ouverte dans le ciel, et la première voix que j'avais entendue me parler, telle une trompette, dit: Monte ici et je te montrerai ce qui doit arriver ensuite. 2 Aussitôt je fus saisi par l'Esprit. Et voici, un trône se dressait dans le ciel, et, siégeant sur le trône, quelqu'un. 3 Celui qui siégeait avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine. Une gloire nimbait le trône de reflets d'émeraude. 4 Autour du trône vingt-quatre trônes, et sur ces trônes, vingt-quatre anciens siégeaient, vêtus de blanc, et, sur leurs têtes, des couronnes d'or. 5 Du trône sortaient des éclairs, des voix et des tonnerres. Sept lampes ardentes brûlaient devant le trône, ce sont les sept esprits de Dieu. 6 Devant le trône, comme une mer limpide, semblable à du cristal. Au milieu du trône et l'entourant, quatre animaux couverts d'yeux par-devant et par-derrière. 7 Le premier animal ressemblait à un lion, le deuxième à un jeune taureau, le troisième avait comme une face humaine, et le quatrième semblait un aigle en plein vol.

10 8 Les quatre animaux avaient chacun six ailes couvertes d'yeux tout autour et au- dedans. Ils ne cessent jour et nuit de proclamer: Saint, saint, saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, Celui qui était, qui est et qui vient! 9 Et chaque fois que les animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le trône, au Vivant pour les siècles des siècles, 10 les vingt-quatre anciens se prosternaient devant celui qui siège sur le trône, ils adoraient le Vivant pour les siècles des siècles et jetaient leurs couronnes devant le trône en disant: 11 Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car c'est toi qui créas toutes choses; tu as voulu qu'elles soient, et elles furent créées.

11 Le Seigneur sur son trône : Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit: Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude (Apocalypse 4:1-3). Le Christ vient d'adresser des lettres aux Églises d'Asie Mineure. C'était un message pour le présent. Vient maintenant une vision qui concerne l'avenir du monde et de l'Église : «Je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite.» Et que voit Jean ? Un trône établi dans le ciel, et sur ce trône était assis quelqu'un qui avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine, des pierres précieuses qui sont toutes les deux de couleur rouge sombre. Dieu est un mystère profond; la couleur rouge sombre est peut-être le symbole de sa colère. Dieu est pour ses ennemis un feu dévorant. Et cependant le trône divin est entouré d'un arc-en-ciel, rappel de l'alliance par laquelle Dieu s'était engagé à ne plus détruire le monde par un déluge, mais à prendre soin de ses créatures (Genèse 9:13- 16). Mais il se pourrait aussi que, comme dans Ezéchiel 1:28, l'arc-en-ciel symbolise la gloire de Dieu. Il avait ceci de particulier qu'il était «semblable à de l'émeraude», pierre précieuse de couleur verte. Le vert symbolise traditionnellement l'espérance. Ainsi donc, le Dieu tout- puissant qui trône dans le ciel est un Dieu dont la Parole remplit le pécheur d'espérance.

12 Vingt-quatre vieillards : C'est le seul texte de l'Apocalypse évoquant le nombre vingt-quatre. Les empereurs romains affichaient la plénitude de leur pouvoir en se faisant accompagner par douze licteurs qui portaient chacun une hache entourée d'un faisceau de verges. On dit que Domitien en doubla le nombre (12 x 2 = 24), usurpant ainsi une autorité que Dieu est seul à détenir. «Vingt-quatre vieillards». Il serait peut-être préférable de traduire par «anciens», comme ailleurs dans la Bible. Certains commentateurs ont vu dans ces vieillards assis sur des trônes entourant celui de Dieu une classe supérieure d'anges dont la fonction principale est de louer Dieu et qui sont initiés aux mystères du plan divin, au courant de ses desseins. Dans Apocalypse 5:5, un de ces vieillards adresse la parole à Jean et le console. Dans 7:13-17, un autre lui explique la vision qui lui est accordée. Une telle interprétation est fort possible. D'autre part, le nombre 24 est - tout comme 144.000 dans Apocalypse 7:4 - un multiple de 12. Or 12 est le nombre du peuple de Dieu : douze patriarches pour le peuple de l'ancienne alliance, et douze pour celui de l'alliance nouvelle. Dans ce cas, ces vingt-quatre vieillards représentent le peuple de Dieu de l'ancienne et de la nouvelle alliances. Laquelle de ces interprétations choisir? Nous avons affaire ici à un de ces mystères de l'Apocalypse au sujet desquels nul n'aura le dernier mot.

13 Les quatre animaux Les rabbins enseignaient que quatre êtres vivants régnaient sur tous les autres. Le roi des oiseaux, disaient-ils, est l'aigle; le roi du bétail, le bœuf; le roi des fauves, le lion, et le roi de tous les êtres vivants est l'homme. On a donc pensé que ces quatre êtres représentaient l'ensemble des créatures vivantes de ce monde. Mais il existe encore une autre interprétation. Les Pères de l'Église et, à leur suite, l'art chrétien ont de tout temps assimilé ces figures aux quatre évangélistes. On les trouve représentées sur les chapiteaux, les chaires et dans les vitraux d'innombrables églises romanes et gothiques. L'homme, généralement représenté sous les traits d'un ange, représente Matthieu, le lion Marc, le veau (ou plutôt le taureau) Luc, et l'aigle Jean. Que font-ils? Ils ont chacun six ailes et sont remplis d'yeux. Ils ont ainsi ce qu'il faut pour se rendre partout où le Seigneur les envoie et exécuter ses ordres. Et quand ils ne sont pas en mission, ils sont les gardes rapprochés du trône de Dieu. Ils renvoient à la vision d'Ézéchiel :

14 Ezéchiel 1 5 Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre animaux dont voici l'aspect: ils avaient une forme humaine. 6 Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes. 7 Leurs jambes étaient droites et leurs sabots étaient comme des sabots de boeuf, étincelants comme l'éclat de l'airain poli. 8 Sous leurs ailes, il y avait des mains humaines tournées vers les quatre directions, de même que leurs faces et leurs ailes à eux quatre. 9 Leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre; ils ne se tournaient pas en marchant: ils allaient chacun devant soi. 10 Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d'homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à gauche, et tous les quatre avaient une face d'aigle. 11 Leurs ailes étaient déployées vers le haut; chacun avait deux ailes se joignant et deux ailes lui couvrant le corps; 12 et ils allaient chacun devant soi; ils allaient là où l'esprit les poussait, ils ne se tournaient pas en marchant. 13 Au milieu des animaux, il y avait quelque chose comme des charbons ardents ayant l'aspect de torches, allant et venant entre les animaux; le feu jetait une lueur, et du feu sortaient des éclairs. 14 Les animaux allaient et venaient, semblables à l'éclair. Fresque t é tramorphe dans l'un desmonast è res des M é t é ores en Thessalie.

15 Beaucoup de visions de l'Apocalypse ont leur pendant dans des textes apocalyptiques de l'Ancien Testament, notamment chez le prophète Ézéchiel. La vision de Jean nous fait assister à un concert de musique sacrée dans lequel les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards adorent, louent et glorifient Dieu, chantent sa grandeur et sa magnificence, sa puissance et son honneur. Ils le célèbrent comme l'Auteur de l'univers, celui par qui toutes choses ont été créées. En signe de soumission, les vingt-quatre vieillards jettent leurs couronnes à terre. Ils s'humilient devant lui et lui rendent l'hommage qui n'est dû qu'à lui.

16 Le PARADIS Extrait d'un catéchisme en images de 1908

17 Apocalypse 5 1 Et je vis, dans la main droite de celui qui siège sur le trône, un livre écrit au-dedans et au- dehors, scellé de sept sceaux.

18 Les desseins de Dieu sont inscrits dans un livre «écrit en dedans et en dehors». C'est une révélation complète, totale, du moins dans les limites que Dieu a jugées utiles pour son Eglise. Elle dévoile tout ce que son peuple a besoin de savoir pour persévérer dans la foi au milieu des tribulations. C'est un livre scellé, ou plutôt un rouleau scellé, un secret auquel personne n'a accès, redoutable pour l'homme pécheur et le monde déchu. Dieu tient ce livre dans la main, ce qui signifie qu'il est seul Maître des destinées du monde et de son Église. Tout est dans ses mains. Plus précisément dans sa main droite, la main forte qui accomplit des prodiges (Exode 15:6; Psaume 44:3), qui est aussi la main de la justice et du salut (Psaume 17:7; 48:10). On notera à nouveau la présence du chiffre sept que nous rencontrerons encore dans d'autres visions de l'Apocalypse. Le livre est scellé de sept sceaux. Sceller est le contraire de dévoiler. Quand quelque chose est scellé, il n'y a pas d'action. Rien ne bouge. Mais quand on ouvre une porte ou un livre, il y a révélation et action. Quelque chose va se produire. Le livre est scellé. Ce qu'il contient se produit au fur et à mesure qu'on en ouvre les sceaux. Chaque sceau brisé fera l'objet d'une nouvelle révélation divine. Ainsi tout ce qui attend le monde et l'Eglise vient de la part de celui qui est assis sur le trône et qu'adorent les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards.

19 2 Et je vis un ange puissant qui proclamait d'une voix forte: Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux ? 3 Mais nul, dans le ciel, sur la terre ni sous la terre, n'avait pouvoir d'ouvrir le livre ni d'y jeter les yeux. 4 Je me désolais de ce que nul ne fût trouvé digne d'ouvrir le livre ni d'y jeter les yeux. 5 Mais l'un des anciens me dit: Ne pleure pas! Voici, il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David: il ouvrira le livre et ses sept sceaux.

20 Le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David..., un Agneau qui était là comme immolé : Ce sont des images empruntées à l'Ancien Testament. La tribu de Juda y est comparée à un lion (Genèse 49:8-10). Le rejeton de David est le Roi issu de la dynastie de David. Cette dynastie s'était éteinte depuis longtemps, Israël est tombé entre les mains de ses ennemis qui l'ont dépossédé de la royauté. Mais au temps choisi par Dieu, le Messie promis vint tel un rejeton qui sort d'une terre desséchée (Esaïe 11: 1.2; 53:2). Il vint accomplir la mission qui lui était confiée, devint l'Agneau de Dieu qui s'immola pour les péchés du monde, celui dont l'agneau pascal était la préfiguration (Esaïe 53:7; Jean 1:29).

21 6 Alors je vis : au milieu du trône et des quatre animaux, au milieu des anciens, un agneau se dressait, qui semblait immolé. Il avait sept cornes et sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre. 7 Il s'avança pour recevoir le livre de la main droite de celui qui siège sur le trône.

22 Sept cornes : Jésus a sept cornes, symboles de sa puissance. Normalement un agneau n'a pas de cornes du tout. Celles-ci poussent quand l'animal grandit et devient un bélier. Elles sont alors au nombre de deux. Jésus est un agneau, doux et humble, innocent et obéissant, mais un agneau à sept cornes. Encore une fois, un chiffre divin! C'est qu'il est aussi puissant, fort et victorieux. Il a également sept yeux, images du regard pénétrant de celui qui lit dans les cœurs et à qui rien n'est caché. Ces sept yeux sont les sept esprits de Dieu. Cf. les «sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu» d'Apocalypse 4:5. Nous rapprocherons cet élément de la vision de ce que le prophète Esaïe nous dit de l'Esprit de l'Éternel qui reposera sur le rejeton de David, Esprit de sagesse et d'intelligence, de conseil et de force, de connaissance et de crainte de l'Éternel (Esaïe 11:1-3). Un agneau immolé, mais un agneau à sept cornes. Le message est clair : Jésus est innocent et impuissant devant ses juges comme un agneau devant ceux qui le tondent ou l'égorgent. C'est au prix de son obéissance jusqu'à la mort, au prix de son sacrifice, que Jésus a obtenu la victoire. Il est un agneau, mais un agneau à sept cornes! Il est investi de la toute-puissance divine. Voilà pourquoi, par sa mort, le Christ a vaincu la mort. Il détient en triomphateur les clés de la mort et du séjour des morts.

23 On notera que cet Agneau est «au milieu du trône», et le texte précise «des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards». C'est l'Agneau de Dieu, issu du sein du Père, né du Père de toute éternité, vrai Dieu de vrai Dieu et envoyé par lui dans le monde. Le trône céleste est le trône de Dieu (Apocalypse 4:2.3) et le trône de l'Agneau (Apocalypse 5:6). C'est le trône de Dieu et de l'Agneau (Apocalypse 3:21; 22:3). C'est normal, puisque l'Agneau est Dieu, de même substance que le Père. Jean regarde. Qui peut bien être digne d'ouvrir le livre de Dieu? Que voit-il? Un agneau! Non pas un lion, mais un agneau! Et pas n'importe quel agneau, mais un agneau immolé, un agneau qu'on a égorgé et sacrifié sur un autel parce qu'il portait le péché du monde (Jean 1:29). L'Agneau préfiguré par l'agneau pascal et tous les agneaux immolés par les Israélites (1 Corinthiens 5:7; 1 Pierre 1:19). Quoique vivant et régnant d'éternité en éternité, il a l'apparence d'un Agneau immolé et porte à jamais les stigmates de son sacrifice. On le reconnaîtra à jamais comme celui qui s'est sacrifié sur l'autel de la croix. Que fait-il?

24 Il vint et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône : Ayant racheté et sauvé le monde, il est autorisé à prendre le livre de Dieu et à en ouvrir les sceaux. Dieu l'a établi sur toutes choses et lui a confié les destinées du monde et de son Église. Dans son innocence et son obéissance (agneau immolé), et dans sa toute-puissance (sept cornes), son omniscience et sa sagesse (sept yeux = sept esprits), il fait tout concourir à l'accomplissement du plan divin, au salut de son peuple. Tout est entre les mains de l'Agneau rédempteur. Qui sera contre ceux qui l'adorent? Qui pourra leur faire du mal? "Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous" (Romains 8:33.34).

25 8 Et, quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'agneau. Chacun tenait une harpe et des coupes d'or pleines de parfum, qui sont les prières des saints. 9 Ils chantaient un cantique nouveau: Tu es digne de recevoir le livre et d'en rompre les sceaux, car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation. 10 Tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.

26 11 Alors je vis : Et j'entendis la voix d'anges nombreux autour du trône, des animaux et des anciens. Leur nombre était myriades de myriades et milliers de milliers. 12 Ils proclamaient d'une voix forte: Il est digne, l'agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. 13 Et toute créature au ciel, sur terre, sous terre et sur mer, tous les êtres qui s'y trouvent, je les entendis proclamer: A celui qui siège sur le trône et à l'agneau, louange, honneur, gloire et pouvoir pour les siècles des siècles. 14 Et les quatre animaux disaient: Amen! Et les anciens se prosternèrent et adorèrent.

27 Les vingt-quatre vieillards font office de lévites: ils se prosternent devant l'Agneau, tiennent des harpes dans la main pour chanter ses louanges et des coupes remplies de parfums. Ils entonnent une liturgie céleste, prient et chantent, et font en même temps monter vers l'Agneau les prières des saints. Ils représentent les croyants qui luttent et témoignent sur terre. Ils sont saints parce qu'ils appartiennent à Dieu, rachetés qu'ils ont été par le sang de l'Agneau. Saints aussi parce que purifiés dans le sang du Christ, pardonnés et justifiés. Et saints enfin, parce que tout en étant encore dans le monde, ils ne sont plus de ce monde. Ils vivent au service de Dieu dans la justice et la sainteté qui lui sont agréables.

28 Le chant qu'entonnent les vieillards est un «cantique nouveau». Il correspond : - au nom nouveau qu'ils ont reçu de Dieu (Apocalypse 2:17; 3:12), - à la Jérusalem nouvelle (Apocalypse 3:12; 21:2), - aux cieux nouveaux et à la terre nouvelle (Apocalypse 21:1). Tout est nouveau dans le ciel. Dieu fait toutes choses nouvelles dans son Royaume. Les chrétiens eux-mêmes sont des créatures nouvelles, déjà ici-bas (2 Corinthiens 5:17), et à combien plus forte raison dans le ciel.

29 L'agneau... est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur... : L'Agneau immolé pour le salut du monde est acclamé de la même façon que Dieu. Il est, comme Dieu, digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. «Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul», dit la Bible. Si l'Agneau a droit à la même adoration que Dieu, c'est qu'il est lui-même Dieu. L'Apocalypse rend à la divinité du Christ des témoignages multiples extrêmement puissants et clairs, et sans doute plus beaux que partout ailleurs dans la Bible. Les chrétiens ne connaissent pas d'autre Dieu que l'Agneau. Vingt-neuf fois le Christ est appelé l'Agneau dans l'Apocalypse. Et bien des fois on précise «l'Agneau immolé». C'est le titre de gloire que la liturgie céleste lui décerne inlassablement (Apocalypse 1:5; 5:6.12). Immolé, il l'a été dès la fondation du monde (Apocalypse 13:8). Christ crucifié, et rien que lui, disait Paul (1 Corinthiens 1:23). Ce sont des myriades et des myriades d'anges qui joignent leurs voix à celles des quatre êtres vivants et des vingt-quatre vieillards.

30 Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer... : Aux voix des quatre êtres vivants et des vingt-quatre vieillards se joignent celles de milliers et de myriades d'anges. Et à ces voix célestes s'unissent celles de toutes les créatures dans les cieux, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve. Nous avons affaire à une liturgie cosmique qui franchit toutes les barrières du temps et de l'espace. Qui sont les êtres sous la terre, sur la mer et ailleurs? Ne cherchons pas à localiser tous ceux qui entonnent le cantique céleste. Il s'agit sans doute d'une avalanche de termes pour affirmer que l'univers tout entier, jusque dans ses coins les plus reculés, doit retentir de l'Alléluia qui célèbre l'Agneau divin, seul Rédempteur du monde. Des hommes issus de tous les coins du monde ajoutent leurs voix à celles des choeurs célestes. Les chrétiens du monde entier constituent dans l'Eglise triomphante et dans l'Eglise militante, dans le ciel et sur la terre, un peuple immense qui chante les louanges éternelles de Dieu et de l'Agneau, et aux voix de ces innombrables rachetés se joignent celles de la création tout entière.

31 Amen Il restait un seul mot à prononcer: «Amen». Ainsi soit-il! Il l'est par les quatre êtres vivants qui avaient entonné le Sanctus du chapitre précédent (Apocalypse 4:8). Ils l'achèvent sur un Amen triomphant et reconnaissant, un Amen qui ressemble à celui sur lequel s'achève l'Apocalypse (Apocalypse 22:20) et, avec elle, la Bible tout entière. Oui, qu'il en soit ainsi! Que l'Agneau reçoive puissance, louange, honneur et gloire, aux siècles des siècles!

32 Ouverture des SCEAUX

33 Les hommes ont pour fâcheuse habitude de voir dans les catastrophes et désastres qui frappent ce monde autant de preuves de l'absence de Dieu. Mais en plaçant l'ouverture des sept sceaux dans un cadre cultuel, Jean démontre que les jugements générés par l'ouverture des sceaux sont, bien au contraire, la manifestation de la présence de Dieu, la preuve qu'il gouverne bel et bien le monde. C'est ce que deux choses viennent confirmer par ailleurs : le fait que c'est l'Agneau de Dieu qui ouvre les sceaux et le fait que ce sont les quatre êtres vivants qui ordonnent aux cavaliers de s'élancer et de frapper le monde. Des choses graves vont se passer, semblables à ce que Jésus-Christ avait prédit au sujet de la fin des temps (Marc 13:3-27; Luc 21:7-37). Mais des choses plus graves encore se produiront quand retentiront les sept trompettes ou que seront vidées les sept coupes de la colère divine. Il existe dans l'Apocalypse une escalade dans les jugements, une sorte de spirale des malheurs due à la méchanceté des hommes qui préfèrent obéir à Satan qu'à Dieu.

34 Apocalypse 6 1 Alors je vis: Quand l'agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j'entendis le premier des quatre animaux s'écrier d'une voix de tonnerre: Viens! 2 Et je vis : c'était un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.

35 Voici tout d'abord un cheval blanc chevauché par un cavalier intrépide portant une couronne et allant de victoire en victoire. Sa couleur symbolise la pureté et la sainteté, mais sans doute aussi la royauté et l'invincibilité. De qui s'agit-il? Beaucoup de commentateurs voient dans ce cavalier assis sur un cheval blanc le même que celui d'Apocalypse 19:11, c'est-à-dire le Christ, le Fils de Dieu parti à la conquête du monde avec son Evangile. De ses flèches il vise un coeur après l'autre. On songe à l'apparition de Jésus à Saul sur le chemin de Damas, mais aussi à toutes les autres conversions qui sont autant de conquêtes, autant de victoires sur des coeurs qui lui sont par nature fermés et hostiles. Selon cette interprétation, ce premier cavalier illustre en un raccourci saisissant la progression de l'Evangile dans le monde jusqu'à la fin des temps. Il est vrai que c'est l'Eglise qui évangélise le monde par ses pasteurs et missionnaires, mais il est vrai aussi que ces hommes ne sont que les fantassins du cavalier céleste qu'est le Christ.

36 D'autres commentateurs voient au contraire dans ce cavalier la représentation de quelqu'un qui a toutes les apparences du Christ, mais sans l'être, l'image de l'Antichrist ouvrier de Satan ou bien celle de Satan lui-même qui, c'est bien connu, se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14). Cette deuxième interprétation est sans doute préférable, car elle range ce cavalier dans la même catégorie que les trois suivants qui viennent frapper et châtier la terre. Elle fait de lui aussi un agent des jugements divins. Si tel est le cas, ce premier cavalier assis sur un cheval blanc singe le cavalier d'Apocalypse 19:11, ce qui est une spécialité de Satan qui se travestit en ange de lumière. Il porte une couronne et tient dans la main un arc. La couronne symbolise la domination qu'il exerce sur le monde. Elle lui est donnée, ce qui signifie que Dieu lui concède le pouvoir qui est le sien. Quant à l'arc, il était l'emblème d'Apollon, dieu de la beauté, de la lumière, des arts et de la divination, qui avait à Delphes un sanctuaire où une prophétesse rendait des oracles en son nom. Si nous retenons cette interprétation, ce premier cavalier représente la fausse prophétie et toutes les puissances du mensonge à l'action dans ce monde. Jésus avait prédit que des puissances d'égarement agiraient ici-bas à la fin des temps (Matthieu 24:4-8).

37 3 Quand il ouvrit le deuxième sceau, j'entendis le deuxième animal s'écrier: Viens! 4 Alors surgit un autre cheval, rouge feu. A celui qui le montait fut donné le pouvoir de ravir la paix de la terre pour qu'on s'entre-tue, et il lui fut donné une grande épée.

38 Quand il ouvrit le second sceau..., il sortit un cheval roux : Le cavalier qui monte ce cheval-là est d'une autre nature. Sa monture a la couleur du sang. Il a le pouvoir de mettre fin à la paix sur terre et de dresser les peuples et les individus les uns contre les autres. C'est l'annonce qu'il y aura des guerres et que le sang coulera, hélas, sur cette terre avant la fin des temps. Cf. les guerres et les bruits de guerre dont parle le Christ dans son discours eschatologique de Matthieu 24, versets 6 et 7. Non, la fin des temps ne sera pas une ère de paix (Matthieu 10:34). Rome était très fière de la «pax romana» qu'elle faisait régner dans son vaste empire. Mais comme le dit un chef ennemi vaincu par l'empereur : «Ils créent un désert et l'appellent paix.» Quand des pays assujettis tentaient de se révolter, ils le payaient par d'innombrables morts, parfois des centaines de milliers comme dans la Bretagne de l'époque. La «pax romana» avait la couleur du sang! Le fait que ce cavalier «reçut le pouvoir d'enlever la paix» et de susciter des guerres, un peu comme Satan demanda à Dieu l'autorisation et reçut de lui le pouvoir d'éprouver Job pour tester sa foi, montre que rien n'arrive dans ce monde sans la volonté de Dieu. Le Seigneur ne veut pas les guerres; il n'éprouve aucun plaisir à voir souffrir les hommes. Mais pour les empêcher de souffrir, il faudrait sans doute qu'il les empêche d'être des hommes, des êtres libres et responsables. Il faudrait qu'il les muselle et les enchaîne. Cependant quoi qu'ils fassent, ils ne le font que dans les limites autorisées par lui. C'est bon à savoir. Dieu tient tout dans les mains, même le mal que font les hommes.

39 5 Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième animal s'écrier: Viens! Et je vis : c'était un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. 6 Et j'entendis comme une voix, au milieu des quatre animaux, qui disait: Une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier, quant à l'huile et au vin, n'y touche pas. 7

40 Quand il ouvrit le troisième sceau... parut un cheval noir : Voilà une épreuve d'une autre nature, les restrictions et la famine aux causes multiples. Le sol a été maudit à cause du péché de l'homme qui gagne son pain à la sueur de son front (Genèse 3:17-19). La nature a été soumise à la vanité et est asservie à la corruption (Romains 8:20-22). L'histoire du monde, qui est l'histoire d'une humanité déchue, est jalonnée de disettes et de famines. Sols stériles ou peu productifs, sécheresses ou au contraire inondations, parfois aussi erreurs dramatiques commises par l'homme qui ne respecte pas l'équilibre de la nature instauré par Dieu.

41 J'entendis... une voix qui disait : une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier : Une voix retentit. La nature proteste contre les horreurs de la famine. Le cavalier montant le cheval noir tient une balance dans la main. La nourriture sera souvent comptée aux hommes et trouvée insuffisante. "Une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier". Le denier était le salaire journalier d'un ouvrier (Matthieu 20:2), et la mesure de blé la ration journalière d'un homme. En d'autres termes, en travaillant une journée entière l'ouvrier aura juste de quoi s'acheter une ration. Pour une mesure de blé il pourra se payer trois mesures d'orge. En un mot, c'est l'annonce d'une terrible inflation des denrées alimentaires les plus vitales.

42 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis le quatrième animal s'écrier: Viens! 8 Et je vis : c'était un cheval blême. Celui qui le montait, on le nomme " la mort ", et l'Hadès le suivait. Pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour tuer par l'épée, la famine, la mort et les fauves de la terre.

43 Quand il ouvrit le quatrième sceau..., parut un cheval d'une couleur verdâtre : Voilà un autre cavalier de malheur. Son cheval est vert, vert de peur aurait-on envie de dire. Il est chevauché par la mort elle-même qui frappe de bien des façons, «par l'épée, par la famine, par la mortalité (c'est-à-dire sans doute les épidémies) et par les bêtes sauvages de la terre». Le séjour des morts accompagne ce cavalier, semblable à un fauve toujours prêt à dévorer sa proie, ou à la charrette qui suit le moissonneur et lui permet de rentrer sa récolte. La mort est un moissonneur intrépide et insatiable qui utilise un tas d'agents pour faire son oeuvre, depuis les maladies jusqu'aux animaux sauvages. Tel est le cortège de malheurs, de souffrances et de pleurs que Dieu laisse s'abattre sur ce monde. Châtiments pour ceux qui méprisent son Évangile, et simples épreuves pour ses enfants qui vivent dans ce monde impie et ne peuvent de ce fait échapper aux jugements divins. Mais ce sont encore une fois des fléaux que Dieu tient dans ses mains, dont il mesure le nombre et l'intensité : la mort et le séjour des morts, nous dit le texte, n'ont de pouvoir que sur un quart des habitants de la terre.

44 9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu'ils avaient porté. 10 Ils criaient d'une voix forte: Jusqu'à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Alors il leur fut donné à chacun une robe blanche, et il leur fut dit de patienter encore un peu, jusqu'à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui doivent être mis à mort comme eux.

45 Les martyrs sont sous l'autel. Ils n'ont pas simplement été massacrés à cause de la Parole de Dieu et de leur foi, mais leur mort constitue un sacrifice qu'ils ont apporté à Dieu, un peu comme l'apôtre Paul parle de ses combats, de ses privations, de ses souffrances ou de sa mort prochaine comme d'une libation offerte à Dieu (Philippiens 2:17; 2 Timothée 4:6). Ces martyrs demandent au «Maître saint et véritable», au Dieu qui juge selon la justice, jusqu'à quand il tardera à leur faire justice. Pourquoi? Jusques à quand? Telles sont les questions angoissées que les croyants ont de tout temps adressées à Dieu (Psaume 44:23; 74:1; Jérémie 14:19; Lamentations 5:20). Les quatre cavaliers inaugurent des temps d'épreuves et de tribulations. Tout semble dire que Dieu n'est pas là, qu'il ne se soucie pas des siens, qu'il oublie d'intervenir pour les délivrer. Ou qu'il n'en a plus le pouvoir... Et la peur se transforme souvent en reproches, l'angoisse devient accusation.

46 Il arrive parfois que le croyant n'en puisse plus et que dans son désespoir il soit à la limite du blasphème. Où était Dieu dans l'holocauste perpétré contre les juifs? Où était-il à Hiroshima? Au Rwanda, en Somalie et en Ethiopie? Où est-il dans toute tragédie humaine qui revendique son lot de victimes innocentes? Comment conjuguer à la fois la puissance ou la justice de Dieu et la souffrance des hommes? Ce cri de souffrance qui s'élève de toutes parts vers Dieu trouve son expression la plus tragique dans celui que poussent les âmes des martyrs sous l'autel. Il s'agit, comme partout dans l'Apocalypse, de l'autel des parfums devant le trône de Dieu. Il ne peut donc pas ne pas entendre leurs cris. Le Seigneur a permis qu'ils soient mis à mort et il permet à ceux qui les ont mis à mort de poursuivre leurs forfaits. Où est sa justice? Le sang des martyrs et des innocents crie vengeance (Genèse 4:10). A une époque où les Israélites pieux et en particulier les prophètes avaient eu beaucoup à souffrir en raison de leur foi, Dieu avait dit à Jéhu, roi d'Israël: «Tu frapperas la maison d'Achab, et je vengerai sur Jézabel le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l'Eternel» (2 Rois 9:7). Dieu a promis dans sa Parole qu'il châtierait les coupables et vengerait leurs victimes innocentes. «Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice» (Luc 18:7.8). A lui appartiennent la vengeance et la rétribution (Deutéronome 32:35; Romains 12:19; Hébreux 10:30).

47 12 Et je vis : Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune entière comme du sang. 13 Les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme fruits verts d'un figuier battu par la tempête. 14 Le ciel se retira comme un livre qu'on roule, toutes les montagnes et les îles furent ébranlées. 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs d'armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. 16 Ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l'agneau! 17 Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister.

48 Dernier signe distinctif de la fin des temps : les cataclysmes naturels. Les séismes, les éclipses, la chute des étoiles et l'ébranlement des montagnes et des îles inaugurent la fin du monde. Les tremblements de terre font partie des signes de la fin des temps annoncés par le Christ (Matthieu 24:7). Ils étaient relativement fréquents et parfois très meurtriers dans cette région du monde, à l'époque du Christ et des apôtres. Mais ceux qui viendront seront pires encore. Toutes ces manifestations prodigieuses assimilent la création à une femme en travail. Le monde présent est comme saisi de spasmes qui préludent à l'accouchement du monde à venir. Les cataclysmes de la nature feront entrer en scène le dernier jour et la fin de toutes choses : «En ce jour», écrit l'apôtre Pierre, «les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée. Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes. Attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront» (2 Pierre 3:10- 12).

49 7 - 1 Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre vents de la terre, afin que nul vent ne souffle sur la terre, sur la mer ni sur aucun arbre. 2 Et je vis un autre ange monter de l'Orient. Il tenait le sceau du Dieu vivant. D'une voix forte il cria aux quatre anges qui avaient reçu pouvoir de nuire à la terre et à la mer: 3 Gardez-vous de nuire à la terre, à la mer ou aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.

50 Je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre : Ces anges sont présentés comme étant les maîtres de vents destructeurs soufflant des quatre points cardinaux. Ces vents, instruments de la colère divine (Jérémie 49:36), sont probablement l'image des jugements de Dieu décrits dans le chapitre précédent. Rappelons que les tableaux de l'Apocalypse ne décrivent pas des phases successives de l'histoire du monde, mais procèdent de façon cyclique : un tableau nouveau reprend et amplifie ce qu'ont déjà montré les tableaux précédents.

51 Je vis un autre ange qui montait du côté du soleil levant : Ce n'est pas un ange comme les autres, mais sans doute Jésus-Christ lui-même, celui que l'Ancien Testament appelle l'ange de l'Eternel (Genèse 16:7.10; 18:10.13.14.33; 22:11.12.15.16; Exode 3:2.4). N'oublions pas que le mot ange signifie «envoyé». Jésus est l'Envoyé de Dieu par excellence et ne cessait de le proclamer (Matthieu 10:40; Jean 4:34; 5:23.24.30.36- 38; 6:29.38.39.44.57). Cet ange en effet surgit de l'est, lieu de bon augure, l'endroit où se situait le paradis, le jardin d'Eden (Genèse 2:8) et d'où, selon la tradition juive, devait venir le Messie. De plus l'Apocalypse, qui différencie soigneusement les choses et a l'habitude de distinguer entre ce qui est donné ou confié à quelqu'un et ce que quelqu'un possède par nature, ne dit pas que le sceau de Dieu fut donné à cet ange, mais qu'il le tenait dans la main. Ce sceau divin pourrait être, selon l'enseignement de la Bible, le Saint-Esprit (2 Corinthiens 1:22; Ephésiens 1:13; 4:30), le Consolateur dont Jésus dit aux disciples qu'il le leur enverra pour qu'il les guide dans la vérité (Jean 14:16; 15:26; 16:7).


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