Saint Augustin IIIème partie. Saint Augustin établit une distinction entre deux mondes qui participent à l’histoire de l’humanité : la cité de Dieu, céleste,

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1 Saint Augustin IIIème partie

2 Saint Augustin établit une distinction entre deux mondes qui participent à l’histoire de l’humanité : la cité de Dieu, céleste, la cité des hommes, matérielle. Il s’agit de deux visions différentes de l’histoire et de l’homme., deux parcours opposés de l’être humain, deux conceptions différentes de l’existence ou peut-être deux aspects ou deux tendances contraires de l’homme. La Cité de Dieu 410-427

3 « Deux amours ont donc bâti deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité de la Terre, l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité de Dieu. L'une se glorifie en soi, et l'autre dans le Seigneur. L'une demande sa gloire aux hommes, l'autre met sa gloire la plus chère en Dieu, témoin de sa conscience. L'un, dans l'orgueil de sa gloire, marche la tête haute ; l'autre dit à son Dieu : ‘Tu es ma gloire et c'est toi qui élèves ma tête. »

4 La cité terrestre est celle des hommes qui pensent à construire leur Etat pour se protéger, les institutions pour édicter et faire respecter les lois. L’homme y semble tourné vers lui-même et c’est une forme d’idolâtrie. la cité de Dieu est encore une forme de cité des hommes. Elle s’inspire de la cité civile romaine, harmonieuse, cité de sagesse, œuvre de paix et de justice

5 Les deux cités sont ainsi une image et une articulation du matériel et du spirituel. Elles n’ont pas de terme défini et dureront jusqu’à la fin des temps. Le fait de tendre, d’aspirer à la cité céleste ne supprime pas nos devoirs envers la cité terrestre. Une cité ne peut donc exister sans l’autre, ni le Bien sans le Mal. L’être humain lui-même est un être de chair et d’esprit. Même si l’aspiration de l’être à la cité céleste est très forte, elle n’en reste pas moins un idéal, comme en deux endroits très éloignés d’un même monde, inaccessibles.

6 « Il serait bien trop absurde de dire que certains hommes aient pu passer en navigant de cette partie du monde dans l'autre à travers l'immensité de l'océan ! Mais, même dans ce cas, le genre humain de cette région aurait pour origine le premier homme ».

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