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Inégalités de genre et précarité des femmes: survol des enjeux et des luttes Intro Je ne suis pas conférencière, plutôt sur le terrain (les terrains)

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1 Inégalités de genre et précarité des femmes: survol des enjeux et des luttes
Intro Je ne suis pas conférencière, plutôt sur le terrain (les terrains) Habitude de dialoguer plus que de parler, regrette d’avoir insisté pour partager la séance ! Quel public ? Thème complexe d’où danger de le simplifier, mais nécessité de synthétiser, donc forcément des généralités Consignes : Pas de misérabilisme, pas trop de féminisme ! Options : Réalisme/misérabilisme, militantisme/féminisme … je ne m’en excuse pas ! Angle – international … sud … Afrique … je parle de ce que je connais le mieux Angoulême, 24 novembre 2005 Claudy Vouhé Réseau Genre en Action ( avec le Réseau Femmes Solidaires (16) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

2 Hommes et femmes contre la précarité?
Oui, il y a des hommes et des femmes dans la précarité Mais la précarité des femmes et des hommes est souvent différente … causes, conséquences, stratégies Les rapports inégaux hommes/femmes sont des facteurs de précarité (des femmes mais aussi des ménages/groupes sociaux/communautés/sociétés) … Les hommes et les institutions ne sont pas solidaires des luttes contre la précarité des femmes … patriarcat exacerbé par mondialisation Le but n’est pas de dire qui est plus/moins précaire, mais de reconnaître que les inégalités femmes/hommes et le système patriarcal exacerbé par la mondialisation sont souvent au centre de la précarité des femmes. La précarité vécue différemment par les femmes et les hommes – reconnaître les facteurs qui la causent, ceux qui permettent d’en sortir sont aussi différents Mondialisation- patriarcat? fondé sur rapports dominants/dominés, loi de la jungle darwinisme économique (que le meilleur gagne), les pauvres subventionnent les riches, le travail non rémunéré des un (es) contribue à la création de richesses pour les autres Les hommes solidaires … pas trop? Quels hommes? Hommes au pouvoir … les hommes de pouvoir … le pouvoir des hommes Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

3 Les enjeux: femmes mondialisées … femmes en mouvement
Femmes délocalisées, localisées, canalisées Femmes migrantes et femmes de migrants Femmes trafiquées (réel et virtuel), déplacées, réfugiées Femmes dans environnement physique stressé/dégradé Femmes et conflits: la guerre dans la guerre Migrations causes de violences – violences causes de migration Mondialisation des fondamentalismes (économique, religieux, culturel) Mondialisation, patriarcat et précarité des femmes (complot d’intérêts) Mouvements de femmes Reconnaître que les femmes (hommes aussi) vivent localement dans monde globalisé – impact du global sur le local Femmes plus de 50% des 175 M migrants internationaux Mouvement physique mais aussi en terme de rôle et de statut, contribution aux familles, aux états de départ (ex. Philippines, taxes, envois Western Union, projetx dévelop locaux des migrant/es) et d’arrivée - développés (travail au rabais), repopulation des pays vieux Féminisation du travail dans les pays en développement, émergents – Chômage femmes du nord et emplois pour les femmes du sud (zones franches) … le but est le gain, pas la création d’emplois … pas entreprises philanthropiques! salaires mais dans quelles conditions de travail? Exploitation de la « docilité » et précarité des femmes … nouvelles donnes du salariat des femmes dans les familles, impact sur la violence + et -, mobilité physique + … syndicalisme féminin (Thailande, Maroc) Bénéfices aux femmes des pays développés (remplacent services de l’état … nounous, soins personnes âgées, ménage) Femmes de migrants (régionaux, internationaux … femmes chef de ménage, familles parallèles, prostitution, vih … nouvelles donnes dans les campagnes pour les rôles des femmes … patriarcat « télécommande à distance » femmes sous tutelle 75% des « déplacés » sont des femmes (conflit armé, crises environnementale et économique) Environnement – femmes utilisent ressources naturelles pour survie du ménage (eau, bois, agriculture de subsistance) et activité économique (karité) – on reconnaît leurs besoins et savoir faire mais souvent perçues comme responsables, cependant pas dans instances décisionnelles. Doivent réduire leurs consommation, quelles alternatives, impact? Environnement convoitée pour économie avec fort impact sur les femmes. Femmes sont aussi touchées par environnement quand les hommes s’en vont. Conflits – sous couvert de conflit ethnique et idéologique, course aux ressources éco et pouvoir politique Violence comme arme de guerre: Rwanda, Kosovo, Tchétchénie, Uganda, Darfour ... Violence d’état: « Le mur sécuritaire » en Israël/Palestine … impact sur scolarisation, économie, sécurité personnelle, mobilité Insécurité (Iraq, Clichy/bois) réduit la mobilité des femmes et des filles, les empêche de participer à la vie publique Migration – recherche de sécurité pour la famille, au risque précarité personnelle et sécurité des femmes Migrations pour raisons de violence traditionnelles (mariages forcés, excision, lévirat etc) et familiales Fondamentalisme – économique on en a parlé c’est le néo libéralisme et ses impositions de résultats financiers, traitent les gens comme unités mobiles qui doivent aller là opportunités économiques – ceux qui ne peuvent pas?! Fondamentalismes religieux (les deux de plus en plus liés au Moyen Orient comme aux USA) … contrôle des femmes (sexualité) au centre de ces idéologies, islamiques (mobilité, sexualité, participation vie politique et publique, ex. Irak et nouvelle constitution charia) ou chrétiennes (ivg, la famille aux US) Fondamentalisme culturel – imposition de modèle de relations « humaines » à l’occidentale (tics), déconstruction des rapports « traditionnels h/f, même si inégaux ». On met quoi à la place … question pour le nord et le sud … interculturalité, qui décide de ce qui est inégal? Il y a lien fort entre mondialisation et patriarcat et précarité – je sais que certaines « nouvelles féministes » nous incitent à sortir de la mentalité du complot mais reconnaître ce complot ne veut pas dire sangloter, s’appitoyer, ne rien faire. Au contraire Des mouvements de femmes aussi mondialisés, connectés, sur tous les fronts – on y reviendra – leur mot d’ordre AWID – il est temps de se remettre en colère! Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

4 Il est temps de se remettre en colère!
AWID (Association pour les droits des femmes, Bangkok 2005 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

5 LES RAISONS DE LA COLERE
Inégalités intolérables et évitables Féminisation de la survie et de la mort Politiques d’égalité non appliquées Mouvements de femmes: solidaires … mais solitaires Enjeux de société … pas UN problème de femmes et pas LE problème des femmes Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

6 A l’école: avant, pendant, après, sans …
Scolarisation des filles Analphabétisme des femmes Plafonds et cloisons de verre Enjeux et inégalités très contextuels! Ecole - Malgré des évolutions notables vers une plus grande parité entre les sexes, les filles continuent à se heurter à de fortes discriminations dans l’accès à l’école. Dans onze pays (dont 7 en Afrique subsaharienne, les filles ont 20% de moins de chances que les garçons d’entrer à l’école). Plus de 56% des 104 millions d’enfants non scolarisés sont des filles 2/3 des plus de 860 millions d’analphabètes sont des femmes. Quels domaines d’études choisissent les femmes? Plafond et cloisons de verre Education: ¾ ou plus des femmes (surtout dans les pays industrialisés et les pays en transition) Santé et protection sociale est le deuxième domaine d’études choisi par les femmes (2/3 à ¾ des effectifs) suivi des lettres et des arts. Environ 20% des effectifs des programmes d’ingénierie, d’industrie et de construction et elles sont faiblement représentées dans les sciences et l’agriculture. Unesco, rapport « Education pour tous » 2003/04 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

7 Emploi : avant, pendant, après, sans
Formation, recrutement, rémunération, conditions, promotion, décision, interruption/punition Majorité de femmes dans l’informel, temps partiel Vie familiale/professionnelle – quand l’état s’en va … et que les papas ne s’y mettent pas (assez) … Emploi : (nombre et conditions) mais aussi dans le chômage et les retraites, liens « familial » et « professionnel » les zones d’exportation, salaires, filières, accès responsabilités, prise en compte besoins spécifiques (grossesse, allaitement etc.) Inégalités aussi dans le sous/manque d’emploi Santé- privatisation, ajustement structurel, la dette Biais masculin – alimentation des garçons/filles notamment en temps de pénurie décès par an IVG non maitrisés, Selon OMS, chaque jour, une femme meurt toutes les minutes de complications liées à l’accouchement Pouvoir et politique: Cas du CNRS, Ségolène, Sommet mondial de l’ONU x femmes/x hommes, Infirmiers et chirurgiennes? Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

8 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
A la maison Changements au compte-goutte dans le partage des tâches domestiques Des implications sur charge de travail, loisir, développement personnel, parcours professionnel des femmes, socialisation des enfants etc. Victimisation des femmes qui travaillent … et celles qui ne travaillent pas Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

9 Prise de décision … pouvoir au masculin
Politique « politicienne » à tous les niveaux Direction des services publics Entreprises Société civile (syndicats, associations, OSI) Média et Tics: les femmes « en dessous » Ménage … premier lieu de la domination masculine (construction rôles sociaux femmes/hommes) Tribu des vieux mâles blancs Au niveau mondial, les femmes n’occupent que 16 % des sièges parlementaires – soit une augmentation de 4 points de pourcentage depuis 1990. Ce sont les pays en développement qui ont fait certains des pas en avant les plus remarquables. Par exemple, le Rwanda est désormais, avant la Suède, le pays du monde où les femmes détiennent la proportion la plus importante de sièges parlementaires (49%). Femmes souvent actives dans les seconds rôles, les membres, les fourmis travailleuses … Media – image dévalorisées des femmes, ou renforcent rôle traditionnel femmes et hommes, peu de femmes dans les médias prise de décision, manque de contenus pertinents pour et par les femmes, peu de femmes qui fabriquent des contenus, racontent leur histoire, leurs solutions (des outils existent mais peu connus, utilisés …) tribu des (vieux) mâles (blancs) Ménage/communauté: pouvoir caché des femmes? Transfert de la sphère privée à publique? Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

10 « Précarité » politique des femmes
Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

11 Féminisation de la survie et de la mort
Santé /vih … inaccessibles droits Violences … guerre et paix Pauvreté … apartheid sexuel Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

12 Un problème de femmes? Le problème des femmes?
Les problèmes liés à la procréation entraînent la perte de plus de 250 millions d’années de vie productive/an au niveau mondial (Fnuap) Santé femmes/an meurent de causes liées à la grossesse qui sont presque entièrement évitables (une Africaine de l'Ouest a un risque sur 12 de mourir durant sa grossesse ou son accouchement contre une sur dans les pays développés) 19 millions d’IVG non maîtrisées: décès par an Plus de 2 millions de femmes souffrent de fistules Sida Les femmes et les filles représentent près de la moitié des 40 millions d’adultes (15/24 ans) infectés par le vih. En Afrique subsaharienne elles sont 60% - et même 76% des nouvelles infections chez les 15/24 ans. On dénombre 36 femmes vivant avec le VIH pour 10 hommes contaminés par le virus. Le nombre de femmes et de filles victimes de l'épidémie a nettement augmenté, essentiellement en raison du statut social, économique et juridique inférieur des femmes dans de nombreux pays. Raisons sont connues mais les solutions ont été d’ordre personnel, pas d’atteinte au fonctionnement collectif et mécanismes de subordination femmes/hommes Outre leur grande vulnérabilité au VIH, les femmes et les filles assument une très large part de responsabilité pour ce qui est des soins et de la prise en charge liés au sida. Les femmes séropositives sont rarement entendues dans les instances décisionnelles liées à la pandémie. Si on ne veut pas entendre l’argument des DROITS, de la justice sociale … reste l’argument « efficacité », gâchis des ressources humaines, coûts sociaux parce que ces femmes malades coûtent, ne gagnent pas, laissent des orphelins etc … Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

13 Violences – guerre et paix
Temps de paix tant de violences Violence domestique Harcèlement verbal, psychique, sexuel Image des femmes (média, pub, porno) Trafic des femmes (prostitution) Infanticide des filles et féminicide « Traditions »/pratiques néfastes La guerre dans la guerre Pub/média: « A la télé, ils montrent toujours que les femmes sont là pour servir l’homme, que ce sont des putes ... Qu’elles sont là pour montrer leurs formes, pour faire vendre plein de choses. » Jeunes filles et garçons des quartiers, Une approche des injonctions de genre, par Horia Kebabza et Daniel Welzer-Lang, 2003 Crimes d’honneur (Maghreb, Jordanie, Moyen orient) Femmes brûlées (Inde) Mutilations génitales (Afrique Ouest/Est, Corne Afrique) Mariages forcés, lévirat (Afrique Ouest) Scarifications, gavage (Mauritanie) Le protectorat forcé … la femme mineure (moyen orient) Plus de femmes sont assassinées chaque année par leur père, leur frère, leur mari pour désobéissance ou conduite jugée honteuse particulièrement au Maghreb, en Jordanie, au Brésil, en Inde. Ces crimes sont monstrueusement appelés «d’honneur» peu ou pas punis par les lois. Au Bangladesh, plus de 300 femmes sont défigurées au vitriol chaque année pour avoir refusé une demande en mariage En Inde, 5 femmes sont brûlées chaque jour pour des problèmes liés à la dot (Loi de Manu). Les veuves indiennes hindouistes sont parfois encore brûlées sur le bûcher funéraire du mari et sont dans tous les cas déconsidérées et réduites en esclavage par leurs belles-familles (Sati). FGM Sur le continent Africain, où les mortalités maternelle et infantile sont les plus élevées au monde, les mutilations génitales féminines (MGF) concernent plus de 130 millions de femmes et de fillettes dans quelques 26 pays. En France, elles en concernent près de Guerre – femmes violées, femmes kidnappées pour soldats, filles soldats, déplacées, femmes qui subissent la pression économique des conflits (prostitution), encore peu dans la négociation (1325 des NU) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

14 Violence domestique affaire publique:
En Europe, selon les pays, entre le quart et la moitié des femmes sont victimes de sévices. Au Portugal, par exemple, 52,8 % des femmes déclarent avoir été l’objet de violences de la part de leur mari ou de leur concubin. En Allemagne, trois femmes sont assassinées tous les quatre jours par les hommes avec lesquels elles vivaient, soit près de 300 par an. Au Royaume-Uni, une femme est occise dans les mêmes circonstances tous les trois jours. En Espagne, une tous les quatre jours, près de 100 par an. En France, à cause des agressions masculines domestiques, six femmes meurent chaque mois – une tous les cinq jours –, un tiers d’entre elles poignardées, un autre tiers abattues par arme à feu, 20 % étranglées et 10 % rouées de coups jusqu’à la mort ... Dans l’ensemble des quinze Etats de l’Union européenne (avant l’élargissement à vingt-cinq), plus de 600 femmes meurent chaque année – presque deux par jour ! – sous les brutalités sexistes dans le cercle familial. Le Monde diplomatique, Juillet 2004 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

15 Violences « traditionnelles » … traditions de violence
Plus de femmes sont assassinées chaque année par leur père, leur frère, leur mari pour désobéissance ou conduite jugée honteuse particulièrement au Maghreb, en Jordanie, au Brésil, en Inde. Ces crimes sont monstrueusement appelés «d’honneur» peu ou pas punis par les lois. Au Bangladesh, plus de 300 femmes sont défigurées au vitriol chaque année pour avoir refusé une demande en mariage En Inde, 5 femmes sont brûlées chaque jour pour des problèmes liés à la dot (Loi de Manu). Les veuves indiennes hindouistes sont parfois encore brûlées sur le bûcher funéraire du mari et sont dans tous les cas déconsidérées et réduites en esclavage par leurs belles-familles (Sati). Source: Alternative libertaire Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

16 Mutilations génitales
Sur le continent Africain, où les mortalités maternelle et infantile sont les plus élevées au monde, les mutilations génitales féminines (MGF) concernent plus de 130 millions de femmes et de fillettes dans quelques 26 pays. En France, elles en concernent près de (GAMS, Groupe femmes pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et autres pratiques affectant la santé des femmes et des enfants) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

17 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Conséquences des MGF Complications immédiates : choc psychologique douleurs et lésions des tissus adjacents hémorragies et saignements rétention urinaire aiguë fracture et luxation infections diverses dont sida plaies et ulcères Complications durables : miction difficile infections récurrentes des voies urinaires et infections pelviennes stérilité abcès à la vulve difficultés menstruelles, problèmes pendant la grossesse mort Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

18 Religion, tradition, confusion
Ni l’Islam ni le Christianisme ne permettent la destruction de tout organe humain en bonne santé. Les mutilations génitales féminines sont une forme brutale de violence dont l’existence précède le christianisme et l’islam. Aucune de ces deux religions n’autorise l’ablation d’un organe humain en bonne santé. Les principes religieux ont été détournés et utilisés par intérêt égoïste pour mutiler les femmes. … cette tragédie silencieuse qui a pu se perpétuer via l’ignorance, les superstitions, le statut traditionnellement peu élevé accordé aux femmes dans les sociétés africaines ainsi que l’extraordinaire capacité des femmes à souffrir en silence. Source: Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles néfastes affectant la santé des femmes et des enfants (C.I.A.F). et Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

19 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Un monde sans femmes … La naissance d'une fille, au sein d'une famille hindoue, est vécue comme une calamité. A tel point que dans certaines cliniques, lorsque l'échographie révèle une fille de sexe féminin, les mères préfèrent avorter. de nombreux bébés filles sont tuées dès la naissance. Le sexe ratio sur l'ensemble du territoire est de 927 filles pour 1000 garçons. Il atteint même un chiffre alarmant au Pendjab de 793 filles pour 1000 garçons. Les filles sont de véritables fardeaux puisqu'il faut les élever, les nourrir et payer la dot au moment du mariage, celle ci atteignant parfois des sommes faramineuses. Pourtant interdite par la loi de 1961, elle est toujours exigée par la belle famille. Le pays est en train de mesurer l'ampleur de la catastrophe qu'il a lui même engendrée. L'Inde compte aujourd'hui des milliers de "branches nues", des jeunes hommes qui ne pourront pas se marier et donc avoir des enfants, faute de trouver une épouse. On estime leur nombre à 30 millions d'ici 2020, soit 12 à 15% de la population adulte. Le premier siècle après Béatrice, Amin Maalouf Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

20 Quand les politiques renforcent la préférence mâle
… Vers une Chine sans femme? En Chine, les débats sur la légalisation de la « mort eugénique » des nouveau-nés de « qualité inférieure », moyen d'appliquer la politique d'amélioration de la qualité de la population, renforcent et légitiment une pratique dont la politique démographique a déjà accru la fréquence. La préférence traditionnelle pour les garçons est renforcée par l'absence de système généralisé de retraite qui oblige les parents à avoir au moins un fils pour les soutenir dans leurs vieux jours, puisque les filles, que le mariage fait sortir de la famille, ne peuvent tenir ce rôle. Les couples sans enfant mâle sont alors conduits à diverses pratiques : L'avortement sélectif des foetus féminins après identification de leur sexe au moyen de l'échographie, largement répandue en Chine. Les abandons, majoritairement de filles, dont le nombre augmente rapidement au cours des années quatre-vingt. La mortalité des enfants recueillis dans les « centres de bien-être » est si élevée (jusqu'à 900 o/oo) que l'abandon revient à un infanticide masqué. Pour les couples chinois, la composition de la descendance selon le sexe est plus importante que sa dimension. La nécessité d'avoir un ou deux fils entre donc en conflit avec l'injonction de limiter très strictement le nombre d'enfants mis au monde. Cette contradiction n'a pu être résolue par les parents que par le remplacement progressif, au cours de la décennie 1980, de la politique de limitation du nombre d'enfants nés vivants par la pratique de la limitation du nombre des enfants survivants, au moyen de l'application aux filles, dans leur petite enfance, d'un traitement moins favorable qu'aux garçons, qui diminue leurs probabilités de survie. Contrairement à ce qu'on observe généralement, il y a en Chine surmortalité des filles avant 5 ans, qui s'est accentuée au cours des années récentes. Le comportement des parents est devenu, avec d'autres, un moyen de se constituer une descendance conforme à leurs voeux. Population et sociétés, janvier Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

21 Féminicide: quand la précarité rencontre le machisme
«A Ciudad Juarez (Mexique) au cours des onze dernières années, et selon des chiffres officiels, on a déclaré femmes disparues, disparues dans le vide. Plus d’une par jour. Pour moins d’un cas sur dix, elles ont été retrouvées, recouvertes par le sable du désert, victimes sacrificielles du sadisme machiste. ... Toutes les analyses concordent pour désigner les maquiladoras comme le premier maillon de la chaîne des violences contre la femme. Le demi-million d’ouvriers qui assemble des appareils électrodomestiques et des téléviseurs de marques étrangères est constitué en majorité de femmes , jeunes de préférence, sous payées et non syndiquées, à qui on impose un test de grossesse périodique. L’écrivain Carlos Monsivais a proposé de changer le terme. " Féminicide est un terme descriptif ; par contre commencer à les classer dans les " crimes de haine " nous oblige à faire une réflexion sérieuse sur le machisme dans son ignominie physique et sur les enquêtes des crimes ". Attac France (Il Manifesto, Italie, 2 Juillet 2004) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

22 Pauvreté et apartheid sexuel
“ … les dirigeants du monde ne pourront reléguer la pauvreté dans le passé avant de reléguer la discrimination sexuelle dans le passé … tant que nous n’arrêterons pas la violence à l’égard des femmes et des filles … avant que les femmes ne jouissent de la plénitude de leurs droits sociaux, culturels, économiques et politiques.” Fond Nations Unies pour la population 2005, De plus en plus de pauvres … plus en plus de femmes pauvres … des femmes de plus en plus pauvres … Conflit – impact sur les femmes et place des femmes dans les conflits armés et aussi sociaux/urbains … quels pouvoirs … liens entre pouvoir domestique et publique … dimension masculine des conflits … qui est surtout dans la rue .. On parle de Mohamed et Mouloud, pas de Malika et Fatou Messages: 1. c’est l’égalité qui créé le développement, pas le contraire. 2. ce n’est pas qu’une question d’économie mondialisée, libéralisme etc…, Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

23 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Qui s’en (pré)occupe? Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

24 Aide au développement … des femmes?
Nations Unies Marchés et cadres (sous) régionaux (UE, OUA) Gouvernements nationaux Coopérations multilatérales et bilatérales – bailleurs, partenaires, dictateurs etc … ?? La société civile et les « anti » … Y’a ceux qui s’occupent des femmes/du genre … et y’a les autres Structures qui se déclinent à tous les niveaux (international/local) NU Convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination envers les femmes (CEDEF, 79), Conférences internationales: Nairobi (femmes, 85), Caire (Pop. & dév., 94), Rio (Terre, 92), Copenhagen (Dév. social, 95), Beijing (femmes, 95), Les Objectifs du Millénaire (objectif 3) - horizon 2015, NU - Agences internationales: Division pour la promotion des femmes des NU, Unifem, Unicef, Fnuap Des unités genre dans toutes les institutions des NU (BIT, Banque Mondiale, OMS etc …) et dans/par (sous) région Au niveau régional: Directives de l’Union Européenne, déclarations de l’Union Africaine, de la Charte Africaine … envers l’égalité … Au niveau national: Mécanismes gouvernementaux « Promotion des femmes » et structures décentralisées dans la plupart des pays, avec relations plus ou moins fortes avec la société civile des femmes Société civile/antis (Les anti; Les syndicats, Les formations politiques d’opposition, Les associations, Les mouvements anti-mondialisation, forums sociaux, Les mouvements des « sans » (papiers, terres, voix), Les organisations de solidarité internationale + migration (OSI + OSIM), Les mouvements écologiques et du développement durable Ennemi globalisé :Mondialisation – migration, OMC, GATT, Fondamentalisme – libéralisme, religieux – catho Bush IVG, musulman Charia Iraq, culturel – images femmes dans media du monde, Environnement – privatisation des ressources naturelles, lien avec pauvreté et mondialisation Visent les inégalités sociales, de classe, nord/sud Facteurs de précarisation: Mondialisation et néo-libéralisme Fondamentalismes (économique, religieux, culturel) Dégradation environnementale « Aide au développement » en crise … Plus d’excuses … sauf quand il s’agit de l’égalité femmes-hommes! Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

25 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Plus d’excuses …?! Bonne conscience/mauvaise foi On a une « unité femmes » qui s’en occupe On travaille sur la parité en interne (pas sur relations femmes/hommes en externe) Les femmes/filles, on ne les exclut pas! (même si on ne fait rien pour les inclure) On a des projets de femmes Evitement et refus On n’est pas une association de femmes Ce n’est pas notre priorité, notre spécialité On n’est pas compétent, pas légitimes On n’a pas les moyens (ex. faire des analyses) Allergie et politiquement correct C’est une préoccupation des féministes du nord Ca vient des femmes intellectuelles/élite du Sud, pas des femmes paysannes, pauvres OSI françaises en décalage avec OSI monde anglo saxons et avec les mouvements de femmes du Sud Résistance franco-française, exception française, francophonie … etc … Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

26 Solitaires mais solidaires …
Mobilisation internationale sur des enjeux globaux (marche mondiale des femmes) et des thématiques (fracture numérique de « genre ») Réseaux d’action et d’information (santé, éducation, économie solidaire, Sida, trafics, violence, transport rural, macroéconomie, conflits, OMC, environnement etc.) Femmes leaders en réseau à différents niveaux Mobilisation politique des femmes (électrices/citoyennes, candidates et élues) Liens tissés entre global – local (utilisation Tic) Aussi des querelles de féministes/femmes - Les féministes: les associations de femmes ne vont pas assez loin! Les associations de femmes: les féministes vont trop loin! Le féminisme en Afrique c’est déjà le matriarcat etc… Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

27 Pas une féministe qui le dit …
Je ne vois aucune priorité aussi brûlante pour l’économie du développement qu’une reconnaissance pleine et entière de la participation et du leadership féminin dans les domaines politiques, économique et social. C’est un aspect crucial du « développement comme liberté ». Amartya Sen, Prix Nobel économie (1998), Un nouveau modèle économique (ed. Odile Jacob, 2000) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action

28 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Des raisons d’y croire Au Maroc –changement positif, négatif en Irak Role des femmes ay FSM de Mumbai et maintenant au FSM de Bamako (mali 2006) Alliance entre le Patriarcat et le néolibéralisme et marginalisation des luttes des femmes : patriarcat ; violences et exclusions ; religions, patriarcat et domination ; droits et citoyenneté bafouée des femmes ; exclusion de l'accès aux ressources ; à la terre et au moyen de production ; luttes des femmes pour la dignité. Des gains dans la pratique (éducation, emplois, politique) Gains juridiques (code famille au Maroc, déclaration 1325 NU prévention des conflits) Expertise/outils et données dans différents secteurs, avec bonnes/mauvaise pratiques Un dialogue qui s’installe avec les hommes (politique/professionnel/privé/associatif) Stratégies pour la transversalité qui se construisent Début de reconnaissance (ex. forums mondiaux, organisations solidarité/dévelop/droit) Mouvements des femmes qui s’organisent Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

29 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
On fait quoi? Se lever là où l’on est assis Remettre en question le « né-trouvé » (inégalités de genre comme « naturelles ») Identifier les enjeux de genre spécifiques dans notre contexte, association, travail Interroger notre pratique (prof, associative, perso), mener travail collectif de réflexion S’informer, se former, s’outiller S’organiser pour en parler (ex. se servir des Tic) Prendre la parole, l’arracher, la partager (parler avec, pas à la place de …) (Re)conquérir des espaces d’expression et d’action – sortir du ghetto « femmes » Jouer la carte de la transversalité (tous les secteurs sont concernés) Créer des alliances (co-responsabilité de tous face aux inégalités de genre) Sensibiliser les hommes, les jeunes (filles et garçons) Montrer l’exemple … reconstruire sans reproduire, innover Traduction du mooré (Burkina/guinée) Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

30 Claudy Vouhé, réseau Genre en Action
Se positionner Peut-on réduire la pauvreté sans réduire les inégalités de genre? Doit-on lutter contre la précarité des femmes pour réduire les inégalités f/h … ou le contraire? Les acquis des femmes dans les pays industrialisés sont-ils un privilège de leur position dans l’économie mondiale dominante, nécessitant pour être défendus de maintenir cette position, ou peuvent-ils être étendus aux autres femmes du monde grâce à la diffusion d’une norme universelle en matière de droits des femmes? (Fatiha Talahite, dictionnaire critique du féminisme, 2000) Problème: inégalités femmes/hommes pas forcément inclues dans cette seconde équation! Plus d’égalité (moins d’inégalités) socio-économiques = moins d’inégalités femme/homme Riches et inégales en Arabie Saoudite/Pauvres et égales au Rwanda Paternalisme - pas de remise en cause des relations de pouvoir entre femmes et hommes … relativisme culturel, faut-il laisser les femmes tranquilles? Claudy Vouhé, réseau Genre en Action Claudy Vouhé, Réseau Genre en Action

31 Faire le premier pas ou aller plus loin
Réseau Genre en Action ou Claudy Vouhé, réseau Genre en Action


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