Conférence Zika 18 et 19 février 2016 Cayenne – Kourou – Saint Laurent Mme Ardillon et col (Cire AG) Dr Rousset (IPG) Dr Carles et col (Réseau Périnat)

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Transcription de la présentation:

Conférence Zika 18 et 19 février 2016 Cayenne – Kourou – Saint Laurent Mme Ardillon et col (Cire AG) Dr Rousset (IPG) Dr Carles et col (Réseau Périnat) Dr Clevenberg (CHOG) Dr Djossou (CHAR)

Plan 1.Généralités sur la maladie due au virus Zika : clinique, diagnostic et prévention 2.Epidémiologie – Surveillance épidémiologique 3.Virus Zika – Diagnostic biologique 4.Prise en charge en dehors de la grossesse 5.Zika et grossesse 6.Débat

Généralités sur la maladie due au virus Zika : clinique, diagnostic et prévention

Un peu de virologie … Arbovirus membre de la famille des Flaviviridae du genre Flavivirus, responsable de la fièvre Zika ArbovirusfamilleFlaviviridaeFlavivirusfièvre Zika forêt de Zika (Ouganda) identifié en 1947 forêt de ZikaOuganda1947 premier cas humain est décrit en Entre 1951 et 1981, infections dans plusieurs pays africains (Ouganda, Tanzanie, Égypte, République centrafricaine, Sierra Leone, Gabon et Sénégal) et asiatiques (Inde, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Viêt Nam et Indonésie)OugandaTanzanieÉgypte République centrafricaineSierra LeoneGabonSénégalIndeMalaisie PhilippinesThaïlandeViêt NamIndonésie virus émergent : épidémieémergent – en 2007 sur les îles Yap en Micronésie : 900 cas suspects, 99 cas confirmés, sérologie: 75% des habitants infectés, aucune hospitalisation ni aucun décès liés ne sont recensés2007îles YapMicronésie – en 2013 en Polynésie française, en 2014 en Nouvelle Calédonie.Polynésie françaiseNouvelle Calédonie – Depuis 2015, il provoque une épidémie sur le continent américain. Les premiers cas sont détectés au Brésil, pays le plus touché avec plus d' cas.continent américain Brésil En février 2016, l’Organisation mondiale de la santé annonce que le virus Zika constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ».Organisation mondiale de la santé

Symptômes cliniques

Clinique Proportion importante de cas asymptomatiques (74 à 81%) Morbidité moins marquée que celle de la dengue ou du chikungunya Fréquence inhabituelle de complications neurologiques à type de syndrome de Guillain-Barré (Polynésie: 73 cas de GB dans une population de 270,000 personnes concomitante à l’épidémie de ZIKA) et l’augmentation d’un risque de microcéphalies Absence de mortalité directe Difficulté de diagnostic clinique et biologique, notamment lorsque coexistent d’autres arboviroses Virémie courte (actuellement peu de données sur la cinétique d’infection par le virus zika) Thérapeutique uniquement symptomatique (il n’existe pas de vaccin disponible).

Diagnostic différentiel

Transmission Le virus Zika est transmis à l'Homme par la piqûre d'un moustique infecté, qui lui-même s'infecte lors d'un repas sanguin sur un Homme ou autre vertébré infecté. Moustique: Aedes aegypti ou Aedes albopictus, abondamment réparti dans le monde, est également capable de transmettre le virus Zika. Moustique: Aedes aegyptiAedes albopictus Transmission sexuelle, salive? Transmission verticale

Prévention

Analyse biologiques des cas de St Laurent Pas d’anomalie biologique criante, ni spécifique Bio en général « froide », pas de thrombopénie, pas d’élévation des transa Diagnostic par PCR positive dans sérum et/ou urines Ages extrêmes Pas de co-infection par d’autre virus simultanément ATCD de chik apparemment sans effet délétère Pas de croisement des sérologies chik/dengue IgM négatifs Patient VIH sans plus grande gravité 1 er cas d’arthrite aigüe Dossier à revoir dans leur ensemble pour affiner les données Nécessité de faire de la recherche clinique pour pouvoir affiner le tableau clinique et biologique

Epidémiologie – Surveillance épidémiologique

Surveillance épidémiologique du Zika dans les DFA Cellule de l’Institut de veille sanitaire en régions Antilles Guyane (Cire Antilles-Guyane) EPU des 18 et 19 février 2016 – Cayenne – Kourou – Saint Laurent

Zika en Amérique latine et dans la Caraïbe Aruba Barbados Brazil Bolivia Colombia Costa Rica Curaçao Dominican Rep Ecuador El Salvador French Guiana Guadelupe Guatemala Guyana Haïti Honduras Jamaica Martinica Mexico Nicaragua Panama Paraguay Puerto Rico Sint Maarten Suriname US Virgin Islands Venezuela Liste accessible sur : transmission-americas&catid=8424%3Acontent&Itemid=41696&lang=en Pays et territoires ayant rapporté une transmission autochtone du virus Zika en Amérique de S à S

Syndromes de Guillain-Barré et Zika Polynésie Française – Emergence du Zika en PF en Octobre 2013 ( cas / TA: 12%) – Survenue de syndromes de Guillain-Barré: 42 cas versus 3 à 5 cas/an (baseline) Salvador – Emergence du Zika au Salvador en Novembre 2015 (épidémie en cours) – Survenue de syndromes de Guillain-Barré: 46 cas entre décembre et janvier versus 14 cas/mois (baseline) Brésil – Emergence du Zika au Brésil en Mai 2015 (épidémie en cours) – Survenue de syndromes de Guillain-Barré (Etat de Bahia): 76 cas Surinam – Émergence du Zika au Surinam en Décembre 2015 (épidémie en cours) – Survenue de syndromes de Guillain-Barré: 4 entre décembre et mi-février vs 5-6 annuels (max: 10, baseline) Rappel: Forte plausibilité du lien de causalité - corrélations temporelle et spatiale entre l’infection à Zika et la survenue de syndromes neurologiques (PF, Salvador, Brésil…) Estimations prévisionnelles du nombre de cas de SGB au cours de l’épidémie de Guyane : – 37 cas de SBG hospitalisés dont 9 en service de réanimation 3

Malformations congénitales et Zika Brésil (Etat d’urgence et alerte OMS en novembre 2015) – Octobre 2015: Notification d’une augmentation inhabituelle de cas de microcéphalies dans les structures de santé publiques et privées de l’Etat du Pernambuco (Nord-est Brésil) – Octobre 2015 à janvier 2016: 3,530 cas SUSPECTS de microcéphalies enregistrés dans 20 Etats du Brésil et dans le District Fédéral versus 163 cas annuels sur l’ensemble du territoire ( ) – Discussion des chiffres*: Peu de cas de microcéphalies confirmés, biais de surveillance (sous estimation avant et sur estimation après la notification…) Polynésie française (Alerte OMS en novembre 2015) – Nombre de naissance: naissances par an – Premiers résultats des investigations rétrospectives: 18 malformations du tronc cérébral ou dysfonctionnements du système cérébral et absence de réflexes de déglutition dont 10 microcéphalies. Incidence multipliée par presque 20… Avis du HCSP du 21 janvier 2016 – Causalité non établie formellement mais très fortes présomptions justifiant – Surveillance et prise en charge spécifiques *Schuler-Faccini L, Ribeiro EM, Feitosa IM. Possible Association Between Zika Virus Infection and Microcephaly ? Brazil, 2015 (Early Release). MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2016;65. 4

La surveillance épidémiologique Objectifs généraux ‒ Evaluer l’ampleur de la circulation virale et de l’épidémie ‒ Mesurer la gravité de l’épidémie = fréquence et gravité des complications Objectifs opérationnels = indicateurs –Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs –Identification de cas biologiquement confirmés autochtones dans les zones hors épidémie ‒ Nombre mensuel d’hospitalisations pour syndromes de Guillain-Barré liés au Zika ‒ Nombre mensuel de complications autour de la grossesse et du nouveau-né de femmes enceintes ayant contracté le Zika (confirmé) de malformations cérébrales détectées à l’échographie du 2 ème trimestre quelque soit le statut Zika de la mère de morts fœtales IU ou d’IMG avec malformations cérébrales quelque soit le statut Zika de la mère de naissances avec malformations cérébrales ou neurologiques graves (ex: trouble de la déglutition) quelque soit le statut Zika de la mère d’enfants présentant des anomalies neurologiques au cours des 18 premiers mois de vie quelque soit le statut Zika de la mère

Situation dans les DFA Cas cliniquement évocateurs* Cas confirmés biologiquement* Cas cumulés Nouveaux cas depuis le dernier PE Cas cumulés Nouveaux cas depuis le dernier PE Situations épidémiologiques Guadeloupe Circulation virale débutante Guyane Epidémie Martinique Arrêt en raison du passage en épidémie Epidémie St Barthélemy Pas de cas identifiés St Martin Circulation virale débutante * données en consolidation continue, arrêtées au 14 février pour les cas évocateurs et au 17 février pour les cas confirmés (Guadeloupe)

Dispositif de surveillance du Zika en Guyane Surveillance des cas cliniquement évocateurs de Zika ‒ Réseau de médecins sentinelles ‒ Centres Délocalisés de Prévention et de Soins Surveillance des cas biologiquement confirmés de Zika (réservé au femmes enceintes et aux cas hospitalisés pour SGB et aux patients résidant hors zone épidémique) ‒ CNR Arbovirus de l’IPG Surveillance hospitalière (suspicion de sévérité) ‒ Passages aux urgences et à la GMC pour une suspicion de Zika ‒ Syndromes de Guillain-Barré et autres syndromes neurologiques ‒ Décès hospitaliers possiblement liés au Zika Surveillance des femmes enceintes confirmées et des malformations congénitales (décelées à l’échographie et/ou à la naissance) – Échographistes de niveau 2 – RIGI – Pédiatres et PMI Certificats de décès portant la mention Zika : tous les médecins

Zika en Guyane (1) Cas cliniquement évocateurs – Nb de cas cliniquement évocateurs estimés depuis la 1 ère semaine de janvier : 790 – Répartition spatiale Sinnamary, St Laurent, Rémire-Montjoly et Cayenne sont les communes présentant les incidences cumulées les plus élevées 2 cas cliniquement évocateur signalé par le CDPS d’Apatou, 5 par le CDPS de Grand Santi, 5 par le CDPS de Maripa-Soula et 1 par le CDPS de St Georges Figure 1. Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateur de Zi ka, Guyane, Janvier à Février Figure 2. Incidence cumulée des cas cliniquement évocateurs de Zika du 18 janvier a u14 février 2016 par commune, Guyane Cas biologiquement confirmés –99 cas biologiquement confirmés depuis S –2 cas autochtones identifiés à MPA –10 femmes enceintes

Zika en Guyane (2) Passages aux urgences du CHAR et du CMCK et consultations à la GMC – Activité calme au CMCK et CHAR (0 à 3 consultations depuis le début de l’année par source de données) et à la GMC Surveillance des cas graves et des décès –Surveillance des cas de SGB et des cas de syndromes neurologiques sévères ainsi que des cas de malformations cérébrales, en cours de mise en place –Définition de cas de SGB utilisable par des cliniciens non neurologues, validée par les neurologues de Cayenne –Fiche de signalement des cas de SGB validée –Fiche de signalement des cas de malformations cérébrales en cours de validation –3 suspicions de SGB hospitalisés (en attente de confirmation biologique) –1 cas de malformation cérébrale détecté (recherche de Zika prescrite) –Pas d’autre cas sévère signalé –Pas de décès signalé

Résumé de la situation en Guyane Progression du nb de cas cliniquement évocateurs sur l’Ile de Cayenne, le secteur de Kourou et l’Ouest guyanais  Poursuite de l’épidémie sur ces secteurs Cas biologiquement confirmés chez des résidents de MPA (n=3) dont 2 sont autochtones  Circulation autochtone du virus débutante à Maripa-Soula  Absence de circulation du virus en dehors des communes du littoral et de Maripa- Soula Activité hospitalière calme pour le moment Ampleur de la circulation du virus certainement sous-estimée

Dr Dominique Rousset Laboratoire de Virologie CNR des arbovirus laboratoire associé région Antilles-Guyane VIRUS ZIKA - DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE Février 2016

Virus Zika Virus à ARN Famille Flaviviridae, Genre Flavivirus, 12 groupes 53 espèces dont les virus : YFV : Fièvre jaune Encéphalite Japonaise, Encéphalite Saint-Louis, West Nile.. Groupe DENv (virus Dengue, 4 sérotypes DENV 1 à 4)… Virus Zika induisent des anticorps à l’origine de réactivités croisées mais pas de protection croisée

Diagnostic biologique : méthodes (1) Diagnostic DIRECT (stade précoce de la maladie) :  Détection du génome viral : RT-PCR temps réel dans le sang : quantité plutôt modérée et surtout durée brève (moins de 5j après le début des symptômes) dans les urines : excrétion prolongée (jusqu’à 10j après le début des symptômes) Attention un résultat négatif n’exclut pas le diagnostic fiche de renseignement

Diagnostic biologique : méthodes (2) Diagnostic INDIRECT (au delà du 5ème jour de la maladie) :  Techniques sérologiques : détection des anticorps  IFA  ELISA  recherche d’IgM: MAC-ELISA  recherche d’IgG : ELISA ou GAC-ELISA  Séroneutralisation  technique de confirmation  technique lourde et longue (par inhibition du virus en culture)

Diagnostic biologique : méthodes (3) Diagnostic sérologique : Interprétation délicate  diagnostic sérologique -> diagnostic “probable” et pas “certain”  cinétique encore mal connue ex Dengue : infection primaire ou secondaire persistance prolongée IgM -> 6mois pb de spécificité  situation épidémiologique particulière : co-circulation de Flavivirus Dengue: endémo-épidémique à hyperendémique en Guyane possibilité de réactivation croisée de la réponse immunitaire Une infection à virus Zika chez une personne ayant déjà été en contact avec la dengue peut être associée à une réactivation des IgM Dengue (en plus des IgM Zika) -> attention à ne pas poser un faux diagnostic de Dengue … Importance d’une interprétation conjointe des sérologies Zika et Dengue et de la prise en compte du contexte fiche de renseignement

Diagnostic biologique : accessibilité encore “limitée” Problèmes de disponibilité de tests :  Apparition des premiers tests commerciaux : en cours de validation  Forte demande internationale : difficultés d’approvisionnement  RT-PCR Zika :  pb de financement des analyses (non remboursé)  en Guyane : réalisée par le CNR arbovirus – IP Guyane + prochainemment par le laboratoire du CHAR  Sérologie :  techniques en cours de mise en place et d’évaluation au CNR- IPG  autres laboratoires? Pour l’instant : diagnostic biologique réservé en priorité aux femmes enceintes et aux cas sévères

Diagnostic biologique : stratégie HCSP avis du 28 juillet 2015

Diagnostic biologique : stratégie HCSP avis : révision du 20 janvier 2016 CONTEXTE : Suspicion d’infection par le virus ZIKA chez une femme enceinte Tableau infectieux chez la mère : bien préciser la date de début des symptômes  Sang (tube sec ou tube EDTA) RT-PCR ZIKA de J0 à J5 RT-PCR Dengue (ou NS1) et RT-PCR Chikungunya de J0 à J7 Sérologies (Dengue, Zika, Chikungunya) si > J3 / J5 du début des signes  Urines RT-PCR ZIKA jusqu’à J10 après le début

Diagnostic biologique : stratégie HCSP avis : révision du 20 janvier 2016 CONTEXTE : Suspicion d’infection par le virus ZIKA chez une femme enceinte Anomalie échographique  Sang (mère) (tube sec ou tube EDTA) Sérologies (Dengue, Zika)  +/- Liquide Amniotique RT-PCR ZIKA

Diagnostic biologique : stratégie HCSP avis : révision du 20 janvier 2016 CONTEXTE : Suspicion d’infection par le virus ZIKA chez une femme enceinte Mort Fœtale In Utero :  Sang (mère) (tube sec ou tube EDTA) Sérologies (Dengue, Zika)  Placenta (voire plvt autopsique) RT-PCR ZIKA

Diagnostic biologique : stratégie HCSP avis : révision du 20 janvier 2016 CONTEXTE : NAISSANCE  ATCD d’infection à virus Zika confirmée par RT-PCR en cours de grossesse  suspicion d’infection à virus Zika en cours de grossesse  Sang (cordon ou enfant) (tube sec ou tube EDTA) au min 1ml RT-PCR ZIKA Sérologies (Dengue, Zika)  Urines (enfant) RT-PCR ZIKA  +/- Placenta RT-PCR ZIKA  +/- Sang (mère) Sérologies (Dengue, Zika)

Fiches de renseignement

Prise en charge en dehors de la grossesse

Ce qu’on sait … (à partir d’études de séro-surveillance sur l’île de Yap, épidémie 2007, 7391 hbts) - ( Duffy M. NEnglJ Med2009) Taux d’infection : 73 % (68-77) Formes symptomatiques parmi les infectés : 18% (10-27) Tous les groupes d’âge sont touchés Recours aux soins plus fréquents chez les adultes Pas de formes compliquées, pas d’hospitalisations, pas de décès

Polynésie Française Au total de l’épidémie (6 mois, du 7/10/13 au 6/4/14) : cas suspects consultants rapportés par le réseau sentinelle élargi Au moins cas suspects consultants estimés par extrapolation du réseau sentinelle 383 cas confirmés Taux d’attaque global estimé (formes symptomatiques) de 12% (10 à 40% selon archipels) Aucune hospitalisation pour Zika Extension à tout le territoire en 2 mois Survenue de syndromes de Guillain Barré et autres manifestations auto immunes

Prise en charge en dehors de la grossesse Aucun traitement antiviral … Traitement symptomatique de l’infection – Antalgiques, antipyrétiques (éviter AINS et Aspirine avant d’avoir éliminé la dengue) Prise en charge AMBULATOIRE +++ Prise en charge hospitalière – des complications (PTI, SGB, autres formes neurologiques) – Terrains à risque (drépanocytaires, immunodéprimés)

Indications de confirmation diagnostique Formes graves des complications (PTI, SGB, autres formes neurologiques) Terrains à risque (drépanocytaires, immunodéprimés) Femmes enceintes SYMPTOMATIQUES Nouveau-nés de mères symptomatiques

Infection par vírus Zika

SGB 1. Faiblesse voire paralysie progressive des membres, bilatérale et généralement symétrique ET 2. Diminution ou abolition des réflexes tendineux ET 3. Leucocytes dans le LCR < 50 cellules par microlitre (avec ou sans élévation des valeurs des concentrations de protéines au-dessus des valeurs normales) OU 4. Résultats d’électrophysiologie compatibles avec un SGB en cas de non réalisation de la ponction lombaire (ou résultats indisponibles) ET 5. Absence d’autre étiologie

Zika et grossesse

INFECTION A VIRUS ZIKA ET GROSSESSE G.CARLES, V.LAMBERT, L.POMAR CH OUEST GUYANAIS SAINT-LAURENT DU MARONI

Après les épidémies de dengue et de chikungunya dont nous avons pu étudier les conséquences sur la grossesse, un nouveau Flavivirus encore peu connu fait son apparition avec comme conséquences un taux élevé de malformations cérébrales fœtales surtout à type de microcéphalies. Ceci nous oblige: -à repenser la surveillance de toutes les femmes enceintes durant l’épidémie. -à proposer des conduites à tenir pour les patientes atteintes et les fœtus porteurs d’anomalies. -à insister fortement auprès des femmes enceintes sur les mesures de prévention.

QUE SAIT-ON DES COMPLICATIONS PENDANT LA GROSSESSE? 1)Analyse des séries antérieures Au Brésil: Epidémie depuis 2015 Plus d’1,5 million de cas dans la population générale, 3000 cas de microcéphalies rapportés mais incidence réelle difficile à calculer qui varie de 0,1 à 16% selon le mode de calcul. Une étude montre que 70% des cas de microcéphalies sont en fait dans les limites de la normale.

A Tahiti: Epidémie de Zika de septembre 2013 à mars 2014: 7 mois 70% de la population infectée 2000 femmes enceintes durant cette période 17 cas d’anomalies chez les nouveau-nés dans les 12 mois autour de cette période dont 15 exposés pendant l’épidémie Soit une incidence de 8/1000 sur l’ensemble de la grossesse. Ce taux doit sans doute être plus élevé si on ne considère que les 5 premiers mois de grossesse. -12 cas de malformations cérébrales dont des microcéphalies - 5 cas d’anomalies de fonctionnement du tronc cérébral avec trouble de la déglutition à la naissance Egalement 2 cas de Zika néonataux sans conséquences chez des nouveau-nés contaminés lors de l’accouchement.

2) Transmission materno-fœtale Plusieurs cas sont rapportés sur la présence de virus dans le placenta, le liquide amniotique, le cerveau et différents organes fœtaux en cas d’anomalies retrouvées à l’échographie. Le taux réel de transmission selon le terme de la grossesse est inconnu. Comme pour d’autres infections le risque malformatif est sans doute d’autant plus grave que l’infection survient plus tôt lors de la grossesse. Il n’a pas été noté d’augmentation des taux d’avortement et de décès in utero dans les zones touchées par l’épidémie. Quelles conséquences en cas de contamination au 3 ème trimestre?

3) Quels types d’atteintes fœtales ? Microcéphalie: Diagnostic: -échographique: PC < 5 ème percent,évoqué si < 2 ème percent -à la naissance: PC < - 3 DS, évoqué à – 2 DS Elle traduit une anomalie sévère de développement du cerveau par atteinte par le virus des zones germinatives neuronales. Autres causes: - infectieuses: CMV, toxoplasmose, varicelle, rubéole, herpès… - toxiques: alcool, drogues, plomb…

Anomalie échographiques cérébrales décrites avec le Zika -calcifications cérébrales -dysgénésies du corps calleux -anomalies du vermis, des thalami, hypoplasies cérébelleuses -anomalies de la gyration -hydrocéphalies Toutes ses lésions peuvent être retrouvées à des degrés variables, l’association à une microcéphalie signant une forme évoluée.

-A Tahiti: Epidémie de septembre 2013 à mars 2014: 7 mois 70% de la population infectées 2000 femmes enceintes durant la période de l’épidémie 17 cas d’anomalies fœtales sur 12 mois dont: - 12 malformations cérébrales avec microcéphalies - 5 cas de dysfonctionnement du tronc cérébral avec trouble de la déglutition Soit une incidence de 6/1000 pour les femmes exposées en période d’épidémie Incidence sans doute plus élevée en cas d’infection lors des 4 premiers mois de grossesse.

Anomalies de fonctionnement du tronc cérébral Révélées par des défauts de déglutition à la naissance. Dans certains cas associées à des paralysies de nerfs crâniens. Peuvent être suspectées par la présence d’un hydramnios durant la grossesse qui doit faire rechercher un défaut de déglutition in utero. Anomalies ophtalmiques -atrophie maculaire -microphtalmie

Transmission mère-enfant et allaitement Quelques cas ont été publiés de contamination de nouveau-nés après une infection de leur mère par le Zika en postpartum. L’évolution a été favorable dans tous les cas. L’ARN viral est retrouvé dans le lait sans que l’on puisse affirmer que le virus soit présent sous forme infectante. La contamination du nouveau-né par le lait maternel est plausible dans l’attente de confirmations.

CAT EN CAS DE SIGNES DE ZIKA PENDANT LA GROSSESSE La patiente sera adressée de préférence selon la zone géographique en consultation d’urgence gynéco-obstétricale de la maternité la plus proche. -Examen clinique général -Recherche des principaux diagnostics différentiels -Recherche de signes de gravité pouvant être en rapport avec une dengue ou un paludisme -Examen obstétrical à la recherche d’anomalies: métrorragies, menace de FCS, mise en travail… -En cas d’éruption, penser aux autres maladies éruptives: dengue, MNI, rubéole, syphilis, parvovirose…

-Bilan biologique standard et infectieux -En cas de fièvre, bilan sérologique selon le protocole du réseau Périnat -Recherche de virus Zika:. RT-PCR dans le sang (dans les 5 jours à partir des 1ers signes) dans les urines (dans les 10 jours) - Sérologie Zika - Associer systématiquement une recherche de: dengue: NS1 + sérologie chikungunya: PCR + sérologie - Traitement symptomatique: paracétamol si fièvre ou douleurs

CAT EN CAS D’INFECTION A VIRUS ZIKA CONFIRMEE -Information de la patiente sur les risques supposés et mise en place d’un protocole de surveillance. -Il n’y a pas lieu de pratiquer une amniocentèse systématique en l’absence de signes échographiques. -Echographie mensuelle à la recherche d’anomalies morphologiques de préférence par un échographiste de 2 ème niveau. -A domicile la patiente devra se protéger de nouvelles piqûres de moustique + destruction des gites larvaires. -A la naissance: RT-PCR sur sang de cordon et urines sérologie Zika + dengue - Surveillance et suivi pédiatrique adaptés

CAT EN CAS DE DECOUVERTE D’ANOMALIES A L’ECHOGRAPHIE -Information de la patiente -Bilan étiologique adapté selon l’anomalie -PCR Zika + sérologies -Proposer après avis éventuel d’un CPDPN une amniocentèse:. Recherche de virus Zika par RT-PCR dans le liquide amniotique. Recherche d’autres infections virales -Surveillance écho selon les recommandations de l’échographiste référent -Proposer une IRM cérébrale SA -Répondre à une éventuelle demande d’IMG au cas par cas. -A la naissance: PCR Zika sang cordon + urines + placenta + sérologie - Programme de surveillance clinique et paraclinique

CAT EN CAS D’AVORTEMENT OU DE MORT FŒTALE IN UTERO Dans un contexte épidémique ou si signes cliniques d’infection à virus Zika prescription large de: -RT-PCR Zika sang et urines chez la mère -Sérologie Zika -RT-PCR sur le placenta -Histologie placentaire -Autopsie si possible

INFORMATION DES FEMMES DURANT L’EPIDEMIE -Information sur les dangers de l’infection au virus Zika en cas de grossesse. -Information sur les différents moyens de contraception. -Pour les patientes désireuses d’une grossesse, leur proposer de reporter leur projet de quelques mois jusqu’à la fin de l’épidémie. -En cas de retard de règles, faire rapidement un test de grossesse et consulter leur médecin traitant pour la mise en œuvre de mesures préventives et de surveillance.

CAT POUR LA SURVEILLANCE DES GROSSESSES DURANT L’EPIDEMIE -Information des patientes sur les risques encourus: autour de 1% pour les malformations graves. -Mise en place de mesures drastiques contre les moustiques -Information sur les signes cliniques évocateurs de Zika -Information sur le risque de contamination sexuelle pendant la grossesse: rapports protégés -Programmer une surveillance renforcée:. Sérologie Zika aux 3 trimestres de la grossesse (non encore réaliste).Renforcer la surveillance échographique: ° programmer l’écho du 2 ème trimestre plus tôt vers 20 – 22 SA ° rajout d’une échographie vers SA ° effectuer si possible une échographie supplémentaire ou de rattrapage à 36 SA à la maternité

MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME DE RECHERCHE AUX ANTILLES-GUYANE Les 3 départements se sont associés pour la mise en place d’une étude sur les conséquences du Zika pendant la grossesse afin de mieux comprendre le taux de transmission et les risques materno-fœtaux. - identification et suivi des patientes ayant présenté des signes cliniques de Zika. - suivi des grossesses avec anomalies échographiques. - collection de sérums aux 3 trimestres de la grossesse - collection de sang de cordon pour tous les accouchements durant l’épidémie - suivi pédiatrique des enfants contaminés pendant la grossesse.

CONCLUSION De grands défis se présentent devant les acteurs de la périnatalité: - celui de savoir faire passer des messages forts de prévention. - celui de tenter de répondre le plus clairement possible aux angoisses de nos patientes. - celui d’améliorer la surveillance des grossesses dans un département en retard dans ce domaine et qui manque de moyens matériels et humains. Les perspectives sont toutefois meilleures qu’au Brésil et à Tahiti car nous sommes maintenant informés des risques encourus par nos patientes.

DEBAT