1 Direction générale déléguée aux services techniques métropolitains Rapport relatif à l’épisode de pollution bactériologique de l’eau potable à Vif et Le Gua GRENOBLE-ALPES METROPOLE Comité des Usagers de l’eau séance du 29 mars 2016

LE CAPTAGE DE L’ECHAILLON PRESENTATION DU CAPTAGE DE L’ECHAILLON 2

La source de l’Echaillon Ressource principale de l’ex-SIVIG (Vif, Le Gua, Miribel-Lanchâtre) Localisée sur la commune de Le Gua Alimente 90% de Vif et 70% de Le Gua (soit habitants) DUP de 1994 : 3 PERIMETRESUPERFICIECOMMENTAIREINTERDICTIONS (ENTRE AUTRES) Immédiat2 210 m2Grillage et portailToute activité sauf l’entretien Rapproché32haFerme de l’Echaillon Dépôt de déchet Construction nouvelle Epandage Création de voierie … Eloigné2km2 Majorité du BV (3 km2) Dépôt d’ordures Réseau d’assainissement fuyard Déversements en cours d’eau LE CAPTAGE DE L’ECHAILLON

4 Les rapports d’études pour la protection de la source réalisés à ce jour sont : rapport de M. Jean SARROT REYNAULD du 8 juillet 1975, étude de Jérôme BIJU DUVAL du 13 décembre 1979, rapports de M. Jean SARROT REYNAULD du 17 décembre 1981 et du 17 mars 1985 dans lesquels sont définis des périmètres de protection. La délimitation des périmètres tient compte des conclusions de l’étude de Jérôme BIJU DUVAL du 1979, rapport de M. Jean SARROT REYNAULD du 2 novembre Les périmètres de protection et prescriptions s’y appliquant ont été repris dans l’Arrêté Préfectoral de DUP du 8 novembre Etude vulnérabilité novembre 2014

5 LE CAPTAGE DE L’ECHAILLON

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8 Qualité de l’eau brute à l’Echaillon 2008 : épisode de pollution bactériologique suite à un épisode pluvieux/neigeux en novembre – mise en place de traitements complémentaires – mise en place d’un turbidimètre en continu 2013 : lancement d’une étude vulnérabilité – Le secteur de Prélenfrey contribue à l’alimentation du captage – Bassin d’alimentation = 6,5 km2 alors que bassin versant initialement identifié = 3 km2 – Azote : absence de contamination d’origine humaine (agriculture, assainissement…) – Carbone organique : quasi absence de pollution organique – Microbiologie : existence d’une pollution bactérienne témoignant d’une contamination fécale chronique avec pic à l’automne, sans que l’origine humaine ou animale puisse être déterminée Ce type de pollution permanente peut être gérable par traitement (désinfection)

Limites possibles de l’aire d’alimentation du captage 9

10 LE CAPTAGE DE L’ECHAILLON

Déroulement de l’alerte et gestion de la crise DEROULEMENT DE L’ALERTE ET GESTION DE LA CRISE 11

Déroulement de l’alerte et gestion de la crise Vendredi 18 mars h : signalement par l’ARS par tel au secteur 1 régie eau potable – Épidémie de gastro-entérites touchant l’EHPAD (un quart des résidents) – Propositions d’analyses ARS le lundi 21 mars 2016 Actions de la Métro le 18 mars fin d’après midi : – Contrôle immédiat sur la source de l’Echaillon : 3 unités de traitement report télégestion : pas d’alarme déplacement sur site : aucune anomalie relevée, pas de turbidité ou d’odeur anormale de l’eau 12

Déroulement de l’alerte et gestion de la crise Samedi 19 mars h30 : informations à la direction du Département de l’Eau – contrôles bactériologiques immédiats demandés (SPL Eaux de Grenoble Alpes) pour avoir : Dénombrement des coliformes et Escherichia coli en 18 heures, Dénombrement entérocoque en 24 heures Communication Métropole interne, contact avec élus de Vif et Le Gua, et avec la presse (téléphone) sur la base des informations suivantes : - pas de défaut de traitement identifié - pas de détérioration apparente de la qualité de l'eau (turbidité normale, pas d'odeur) - prélèvements faits ce matin, résultats analyses bactériologiques en attente sous 24 heures - démenti d’une rumeur portant sur des résultats d’analyse anormaux qui seraient connus du service et cachés à la population 13

Dimanche 20 mars 2016 matinée 8h30 : résultats des analyses EDGA – Contamination bactériologique élevée généralisée de l’eau distribuée dès le réservoir du Champa Communication immédiate – Maires de le Gua et Vif – Direction interne Métropole Mise en place du plan de crise – Mobilisation des agents du service eau de la Métropole (7agents) et de la SPL EDGA (6 agents) – 10h – 19h : Information de la population concernée par véhicule muni d’un haut parleur sillonnant les rues (90% de Vif, 70% de Le Gua et 25 habitations de Varces) pour demander aux habitants de ne plus boire l’eau courante et les informer de la mise à disposition gratuite d’eau en bouteille en mairie – Traitement de choc au chlore en réservoirs + purges aux extrémités des réseaux en trois passes successives – 11h45 Vif et 12h30 Le Gua : distribution de bouteilles : 2 x L – mise en place de prélèvements en réservoir et en réseau à intervalle de 4 heures (midi/16 heures/20 heures) pour analyse EDGA de façon à suivre à j+1 l’action de décontamination. 14 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Dimanche 20 mars 2016 après-midi visite de l'EHPAD de Vif : l’infirmier de garde informe que la santé des 10 malades est en voie d’amélioration. contact avec la gendarmerie de Vif. visite au réservoir du Champa et à la source de l'Echaillon – vérification de l'absence d'intrusion d'un animal dans les installations – aucune anomalie détectée dans le périmètre immédiat. – contact avec l'ONEMA sur le site du Champa. visite sur le plateau de Prélenfrey et à la ferme de Baléyère (identifiée par l’étude de 2014 comme source potentielle de pollution, hors DUP de 1994). – L'agriculteur indique que le dernier épandage date de mi-février (épisode neigeux ensuite). Régie assainissement – mobilisation de l'encadrement et du personnel (4 agents) pour vérification systématique du système d’assainissement collectif du plateau de Prélenfrey -pas d’anomalie visuelle au rejet à la station d’épuration (absence entrainement boues) -pas de débordement sur le réseau de collecte entièrement contrôlé 15 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Lundi 21 mars 2016 Poursuite du plan de crise : – distribution d’eau (Vif et le Gua) – chloration en réservoirs et purges en extrémités des réseaux : constat d‘une très forte consommation du chlore par l’eau (+ de trois fois le taux habituel de traitement pour parvenir à un résiduel correct) – Contrôle des 3 UV (démontage) Champa : défaut de carte électronique -diagnostic: détérioration de la carte électronique qui commande le ballast des trois lampes. Recherche dans l’historique télégestion : panne intervenue probablement lors de l’intervention d’ERDF le 10 mars Coupure électrique lors de l’élagage de la ligne pendant un fonctionnement de la turbine en pleine charge, coupure ayant provoquée une surtension. Remise en service sans que le défaut ne soit identifié. -Cet incident ne peut pas être la cause unique de la pollution de l’eau distribuée puisque les deux autres branches -dont les 2 UV sont restés opérationnels- ont été également contaminées. – Les premiers résultats bactério des contrôles internes des prélèvements du dimanche 20 mars -retour à la normale au réservoir du Champa dès 12 heures -absence de contamination sur les 3 points du réseau à 20 heures Gestion information Métropole aux habitants par communiqué de presse + site internet 20h00 : Information auprès du Conseil Municipal de Vif 16 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Mardi 22 mars 2016 – Maintien du plan de crise Chloration intensive (demande en chlore de l’eau toujours très élevée) Surveillance des taux de chlore résiduel aux réservoirs et en extrémités des réseaux Campagnes de purges des extrémités, en particulier Reymure Mise en place d’une protection de l’alimentation électrique de l’UV du Champa Poursuite des distributions d’eau en bouteille sur Vif et Le Gua Gestion information Métropole aux habitants par communiqué de presse + site internet 17 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Mercredi 23 mars 2016 – Source de l’Echaillon : visite du site et des périmètres aucune présence animale au captage et dans les ouvrages annexes inspectés rencontre sur place de l’ARS visite à la perte de Fiarey : pas de trace visible d’une pollution récente Nouvelle rencontre à la ferme de Baléyère pour consultation du registre d’épandage de lisier : les 22 et 23 février environ 200 m3 épandus en amont de Fiarey (pour 1500 m3 annuels épandus sur le plateau) – 16h00 : réunion bilan provisoire avec l’ARS Résultats bactériologiques du contrôle réglementaire (laboratoire CARSO) prélèvements du lundi 21 mars – absence de contamination, à l’exception d’une extrémité de réseau (Reymure) – Contamination élevée de la source avant traitement – Présence de chlore sur tous les points du réseau, à des taux variables L’ARS reporte la décision de levée de restriction d’usage le temps de vérifier que les résultats analytiques sont stabilisés 18 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Jeudi 24 mars 2016 – 15h30 : réunion avec l’ARS Résultats bactériologiques du contrôle réglementaire (laboratoire CARSO) prélèvements du mardi 22 mars – absence de toute contamination en réseau – contamination de la source avant traitement en baisse sensible – présence de chlore sur tous les points du réseau, à des taux relativement élevés – Plan d’actions proposé par la Métro L’ARS informe de la décision de levée de restriction d’usage. Information immédiate des maires et communiqué de presse Métropole publié en fin de journée 19 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Conclusions provisoires – Scénario probable : contamination bactériologique massive postérieure à la fonte des neiges sur le plateau de Prélenfrey – Dépassement de la capacité de désinfection des 3 installations Couplage UV + chlore (asservi au débit mais à taux fixe) Suffisant depuis 2008 Inadapté à une situation exceptionnelle qui requiert un triplement du taux de chloration 20 Déroulement de l’alerte et gestion de la crise

Actions à court terme – Relèvement du niveau de chlore permanent en réseau – Surveillance humaine quotidienne accrue en sortie du réservoir et sur les points névralgiques avec mesures du chlore résiduel – Contrôle bactériologique interne hebdomadaire en complément au contrôle réglementaire Vif : bourg et Reymure, Le Gua : Les Saillants, Les Amieux et Champrond – Achat et installation d’un analyseur de chlore libre résiduel en continu au réservoir du Champa + télégestion et alerte astreinte pour pouvoir suivre en temps réel la consommation de chlore par l’eau à désinfecter et prévenir toute nouvelle dérive. – Contrôle des ANC du secteur de Prélenfrey – Lancement d’une audit externe sur les enseignements de cette crise (plans techniques, organisationnels, gestion de l’information et de la communication) Fort investissement humain dans la surveillance à même de garantir la qualité bactériologique de l’eau distribuée 21 Actions proposées par la Métropole

Actions à moyen terme – Poursuite de l’étude vulnérabilité Délimitation complète du BV + traçage Définition des volumes du bassin global – Enclenchement procédure de révision DUP – Conventionnement sur la gestion du lisier avec la ferme de Baléyère à étudier – Etude dans le cadre du schéma directeur de l’eau à venir hypothèse d’amélioration du traitement de la source de l’Echaillon Raccordement éventuel à Rochefort ou Jouchy/Pré Grivel 22 Actions proposées par la Métropole

Actions ARS : – Recherche d’identification du germe à l’origine de la contamination, croisement avec présence dans l’eau et discrimination possible avec contamination humaine ou animale – Étude épidémiologique INVS par questionnaire auprès de la population du secteur, les malades et non malades, pour mieux cerner l’ampleur de l’épidémie – Vérification des conditions d’épandage sur le périmètre élargi de la source (action en lien avec DDT) 23 Les suites données à la crise par l’Autorité Régionale de Santé