Qu’est ce qu’une émotion ? L’émotion est toujours présente dans les symptômes rapportés par les patients – Diagnostic DSM IV L’émotion est adaptative
Philippot et al., (2003) Permet de faire le lien entre théorie et situations cliniques concrètes. Leslie Greenberg (2002) Propose des pistes d’intervention
L’activation émotionnelle chronique 1. la sur-activation émotionnelle 2. la sous-activation émotionnelle L’expression émotionnelle 3. L’inhibition émotionnelle 4. Le déficit de compétences émotionnelles
1. La sur-activation émotionnelle L’émotion est trop intense – il s’agit d’un problème de régulation de l’intensité émotionnelle L’émotion se déclenche de manière non contrôlée dans des circonstances qui ne le justifient pas – Greenberg : les émotions primaires inadaptées apprises
2. La sous-activation émotionnelle Le manque d’émotion. Ex: Anhédonie = la personne ne ressent plus d’émotion positive – apathie émotionnelle. Epuisement et/ou évitement La personnalité de l’individu (temparément inné, conditionnement émotionnel précoce ?
3. L’inhibition émotionnelle Concerne les aspects expressifs de l’émotion. Conclusions des recherches non concordantes Concerne le ressenti subjectif de l’émotion. 1. Les tentatives de suppression simple et directe (dissociation – le style de personnalité dit « répresseur » - abstraction et traitement surgénéral des informations émotionnelles) 2. masquage d’une émotion par une autre = émotion secondaire pour Greenberg (2002)
4. Le déficit de compétence émotionnelle Les déficits de compétences sont associés à des difficultés psychologiques dès le plus jeune âge et jusqu’à l’âge adulte. Ex: dépendance à l’alcool La capacité à se représenter et à communiquer les émotions. Le style de personnalité dit « alexithymique ».
L’aspect dysfonctionnel d’une émotion dépend du type d’expérience émotionnelle vécue et de son mode d’expression. Question 1: Est-ce que l’intensité est trop forte ou trop faible? Question 2: S’agit-il d’une nouvelle expression émotionnelle ou d’une expression émotionnelle répétitive? Question 3: Est-ce que l’expression émotionnelle est un signe de détresse ou au contraire le signe que la détresse est traitée et est dans un processus de résolution.
Quatre modes principaux d’expérience et d’expression émotionnelle. 1. L’émotion primaire adaptative 2. L’émotion primaire maladaptative 3. L’émotion secondaire 4. L’émotion instrumentale
Réponses émotionnelles suite à une évaluation émotionnelle reflétant les enjeux réels de la situation pour l’individu. Primaire parce qu’il s’agit de la réponse de l’individu à l’évaluation directe Pour Greenberg, elles sont hautement fonctionnelles et adaptatives car elles fournissent à l’individu des informations importantes concernant ses désirs, buts et préférences
Réponses émotionnelles suite à une évaluation émotionnelle qui ne correspond pas aux enjeux réels de la situation pour l’individu. Ex: la phobie Elles sont répétitives et sources de souffrance Selon Greenberg (2002) la meilleure réponse thérapeutique aux émotions primaires maladaptatives est une thérapie de type comportementale basée sur l’exposition.
Ce sont des réponses à une émotion primaire (y compris des réactions défensives) ou à des pensées émotionnelles. Elles peuvent être problématique parce qu’elles font écran à ce que la personne ressent réellement. Elles peuvent être une tentative de contrôler une émotion primaire
Trois formes principales d’émotion secondaires: 1. L’émotion secondaire agit comme un mécanisme de protection et de défense face à une émotion primaire menaçante ou inacceptable. 2. L’émotion secondaire est une émotion à propos d’une émotion. Il s’agit d’une méta-émotion. 3. L’émotion secondaire est une réaction émotionnelle à propos de pensées qui sont chargées elles-mêmes émotionnellement. Thérapies Cognitives (Beck et Ellis). Attitude thérapeutique: identifier l’émotion primaire. La prise de conscience émotionnelle est fondamentale.
Ce sont des émotions qui ne sont pas réellement ressenties par l’individu mais qu’il exprime car il espère un effet sur son entourage. Il s’agit d’émotions feintes. L’expression de ces émotions est donc manipulatrice. Elle peut être problématique pour l’auteur même de ces expressions qui exprime de façon détournée ses besoins de manière à atteindre ses buts. Source d’inconfort, d’incompréhension et de malaise pour l’entourage. Souvent moins bénéfique qu’une expression directe. L’expression émotionnelle instrumentale n’est pas toujours consciente. Elle masque alors les enjeux émotionnels réels tant pour la personne qui les exprime que pour celle qui est réceptrice. Attitude thérapeutique: encourager l’expression authentique et directe des émotions afin de permettre leur exploration.
Les émotions secondaires nécessitent un travail d’exploration important afin de mettre en évidence les émotions primaires qui les sous-tendent. Une condition nécessaire au travail psychothérapeutique est de s’adresser directement à l’émotion primaire et donc aux besoins et désirs réels de l’individu. Un travail psychothérapeutique focalisé sur une émotion secondaire est presque nécessairement condamné à l’échec.
Quels sont les processus qui mènent à la pathologisation des émotions? Les plus pertinents pour la pratique psychothérapeutique sont 1. Le verrouillage des boucles de rétroaction émotionnelle 2. L’évitement émotionnel