巨人传
《巨人传》诞生于欧洲文艺复兴时期新兴阶段。 《巨人传》鞭挞了法国 16 世纪封建社会,是新 兴资产阶级对封建教会统治发出的呐喊,充分 体现了人文主义者对人、人性和人的创造力的 肯定。在小说中,拉伯雷痛快淋淳地批判教会 的虚伪和残酷,特别痛斥了天主教毒害儿童的 经院教育。小说中提出 “ 依愿行事 ” 的口号,体现 了作者的人文主义理想,充分反映了新兴资产 阶级的愿望和要求。书中塑造了高康大、庞大 固埃等力大无穷、知识渊博、宽宏大量、热爱 和平的巨人形象,体现了作者对文艺兴复时期 新兴阶级的歌颂。
《巨人传》是法国文学史上第一部长篇小说, 虽然结构还比较松散,但毕竟突破了民间故事 和史诗的格局,为长篇小说这一新的艺术形式 奠定了基础,且率先为塑造近代小说中的 “ 个 性化 ” 人物作出了贡献。在《巨人传》中,几 乎所有的主要人物都带有理想色彩,惟独巴汝 奇是个现实的人,具有从现实生活中概括出来 的真实个性,具有真实的长处和弱点。这是个 行将在资本主义竞争中大显身手的角色,是费 加罗、弗隆坦等典型的前身。尽管这个人物还 不够完整,前后性格还不够统一,但毕竟是法 国文学中出现的第一个现实主义典型。单单这 一贡献,就足以使拉伯雷在文学史上获得不朽 的声名了,何况还有他那无与伦比的讽刺艺术 和富有魅力的语言风格。
在法国,文艺复兴运动明显地形成两派, 一是以 “ 七星诗社 ” 为代表的贵族派,二是以拉 伯雷为代表的民主派。 “ 七星诗社 ” 以龙沙和杜 贝莱为代表,在语言和诗歌理论方面做出了突 出的贡献。他们最早提出统一民族语言的主张, 促进了法国民族语言和民族文学的发展。然而, 他们排斥民间诗歌,只为少数贵族服务。拉伯 雷是继薄伽丘之后杰出的人文主义作家,是法 国文艺复兴民主派的代表。 拉伯雷用 20 年时间创作的《巨人传》是一 部现实与幻想交织的现实主义作品,在欧洲文 学史和教育史上占有重要地位。
作者介绍 拉伯雷( 1483 ? )是法国人文 主义文学平民倾向的杰出代表。他出生 于一个富有的律师家庭。曾在修道院中 学习拉丁文,并研读古希腊的文学和哲 学。后来他在法国各地漫游,进一步接 触了人民,增长了知识。他在许多学科 方面都进行过深入研究,尤其精通医学。 他是文艺复兴时期学识渊博、多才多艺 的巨人。拉伯雷的代表作为 5 卷集长篇 小说《巨人传》。小说主要描写了巨人 卡冈都亚和他的儿子庞大固埃的故事。 表面看,这部小说讲的都是滑稽可笑、 荒诞不经的事件,有的地方甚至流于粗 野鄙俗。实际上,这部小说的思想内容 是十分严肃而又深邃的
1532 年,他以假名出版了 他的主要作品《巨人传》 的第二部,用的是从他姓 名的字母重新排列的 “ 亚勒 戈弗里巴 · 奈西埃 ” 名义。 这部书的原名是《巨人卡 冈都亚之子、迪波沙德王、 鼎鼎大名的庞大固埃的可 怖而骇人听闻的事迹和功 业记》。这部小说受到教 会的攻击,但风行全国。 当时尚为索邦神学院的巴 黎大学已经禁止他的作品, 他只好用假名。 1534 年,他又以同样的 假名出版了《巨人传》的 第一部,这部书先出第二 部再出第一部,第一部名 为《庞大固埃之父、巨人 卡冈都亚极为吓人的见闻 录》,署名为 “ 旧作 ” 。 在贝拉家族的庇护下, 1545 年 9 月 19 日得到国 王弗朗索瓦一世的准许 证,以真实姓名出版他 的第三部《巨人传》, 1546 年第三部书出版。 1548 年《巨人传》第四部出版了 11 章,直到 1552 年才全部出版。 巨人传
▲ 1550 年 8 月 6 日拉伯雷得到国王对他全 部作品的授权,禁止其他人未经他许可 印发或修改他的作品。 ▲ 1551 年 1 月 18 日贝拉红衣主教任命拉 伯雷为巴黎西南墨顿的本堂神甫。 ▲ 1552 年 3 月 1 日《巨人传》第四部被 神学家查禁。 ▲ 1553 年 1 月 7 日拉伯雷辞职,同年 4 月 在巴黎逝世。
1562 年出版了《巨 人传》第五部前 16 章, 1564 年全部出 版,署名也是拉伯 雷,但是否拉伯雷 原作受到广泛的争 议。
1 Pantagruel1 Pantagruel 2 Gargantua2 Gargantua 3 Tiers Livre3 Tiers Livre 4 Le Quart Livre4 Le Quart Livre 5 Cinquième Livre (attribué à Rabelais)5 Cinquième Livre (attribué à Rabelais)
内容简介 首先,作家用象征手法塑造了两个无论身躯还是精神都高大的巨人典 型。小说第一部的主人公卡冈都亚出生即会说话,一顿饭要喝一万七 千多匹母牛的奶,做一件衣服要用一万二千多尺布,这个形象显然是 文艺复兴时代巨人的象征。这是欧洲近代文学中,人的形象首次顶天 立地屹立在神的面前的一次成功的尝试。作家通过两个巨人的形象, 赞美了人的世俗幸福追求,更肯定了人文主义教育和知识对人精神发 展的重要作用,全面展示了人文主义理想。 其次,小说通过两个巨人的见闻,无情地批判了封建国家的黑暗与 罪恶,嘲笑和揭露了封建教会的虚伪和封建国家上层建筑的腐朽。例 如,作者描写教皇颁布的《教会集》,人们若用它做纸袋装药,药则 变毒,用它揩屁股,则生痔疮,用它裁衣样,披肩则变成了裤衩。这 种讽刺可谓入木三分。 “ 穿皮袍法律猫 ” 的情节,表达了作家对那些巧取 豪夺、凶狠残暴的统治者的憎恨。作家指责那学法律书都是 “ 粪污 ” ,僧 侣们都是 “ 扫兴的丧神 ” ,因而主张用 “ 霹雳一声的天雷把他们打得粉身 碎骨 ” 。小说也描写了封建内战给人们带来的慎重灾难。统治者们常常 为一些鸡毛蒜皮的小事而大动干戈,结果受难者都是那些孤苦无依的 百姓。 最后,小说通过卡冈都亚为约翰修士修建的一个资产阶级理想社会 的模型 ——“ 德廉美修道院 ” ,提出了新兴资产阶级的社会理想。修道院 的院规是 “ 做你愿意做的事 ” ,院内没有束缚人的清规戒律,人们可以随 心所欲无拘无束地享受生活。这种乌托邦式的社会理想表达了人类要 求自由平等幸福的愿望。
第一部 《巨人传》的第一部用夸张的手法塑造了 一个理想的君主形象,巨人卡冈都亚,描 写他在中世纪教育方式的培养下,各方面 都显得落伍,后来聘请了一位年轻的人文 主义者做自己的家庭教师,让他进行大运 动量的体育锻炼,学习神学和古文,使他 焕发青春。讽刺了当时教育制度的缺陷, 宣传人文主义对政治、教育、道德的主张, 和许多真人真事结合,以巨人的形象出现, 情节并不曲折,但语言生动、幽默风趣、 寓意颇深,使人读起来兴味盎然。
Article détaillé : Gargantua.Gargantua Le second roman de Rabelais, toujours publié sous le nom d'Alcofribas Nasier, pose des problèmes de datation, la critique actuelle hésitant entre et 1535 [39]. En raison de la répression royale de 1534, cette question importe pour évaluer la hardiesse du propos. Gargantua, longtemps jugé mieux construit que Pantagruel, s'en démarque moins par une supériorité stylistique que par son didactisme plus prononcé. Dans le célèbre prologue, le narrateur avertit ses lecteurs de ne point s'arrêter au sens littéral mais d'interpréter le texte au-delà de son apparence frivole, et de chercher la "substantifique moelle" de ses écrits [C 2]. L'auteur multiplie en effet les allusions aux événements ou interrogations de son époque. Le récit commence par annoncer la généalogie du héros mais ne donne à lire qu'un poème illisible, Les Franfreluches antidotées. [39]prologue [C 2]généalogie La passage suivant évoque la grossesse de Gargamelle, mère de Gargantua, en affirmant la possibilité de porter onze mois l'enfant dans son ventre [40],[41]. Au fur à mesure qu'il grandit, le géant se révèle ingénieux, en particulier lorsqu'il invente le torchecul, ce qui convainc son père Grangousier de lui trouver un précepteur. Il subit alors une éducation formaliste fondée sur un apprentissage mécanique, ce qui met en cause l'enseignement de la Sorbonne. Thubal Holoferne lui impose d'apprendre des traités par cœur et à l'envers, maître Jobelin lui lit une série d'ouvrages de scolastique médiévale. L'entrée en scène du précepteur Ponocrates est l'occasion d'introduire les idées humanistes en matière de pédagogie, substituant la rhétorique argumentative aux procédés syllogistiques [42]. Gargantua, son nouveau maître et le page Eudemon sont envoyés à Paris au moyen d'une gigantesque jument. La curiosité étouffante des Parisiens contraint le prince à se réfugier sur les tours de Notre-Dame, avant de submerger la foule de son urine [C 3]. Gargantua ayant dérobé les cloches de la cathédrale afin d'en faire des grelots pour sa monture, le sophiste Janotus de Bragmardo déclame une harangue maladroite pour qu'il les restitue, tournant involontairement en ridicule le style des sorbonnards. Ponocrates met en œuvre une éducation inspirée entre autres de Vivès [43] et probablement de théoriciens italiens comme Vittorino de Feltre [44]. Gargantua se livre aussi bien à des exercices intellectuels que physiques, apprenant à manier les armes comme à jouer de la musique.grossesseGargamelle [40][41]Sorbonnescolastique rhétoriquesyllogistiques [42]gigantesque jumentNotre-Dame [C 3]clochesVivès [43]Vittorino de Feltre [44]
Frère Jean défend le clos de l'abbaye contre les soldats de Picrochole Les fouaciers de Lerné génèrent une rixe avec les viticulteurs du royaume. Vaincus, ils se plaignent au roi Picrochole qui décide de partir en guerre. L'attaque contre le clos de Seuillé échoue en raison de la défense de Frère Jean des Entommeures, moine haut en couleur qui rejoint les compagnons de Gargantua. Le regret de Grandgousier de partir au combat et ses tentatives diplomatiques pour l'éviter rejoignent les convictions d’Érasme [45]. En revanche, les conseils expansionnistes des gouverneurs de Picrochole recèlent une satire des visées impérialistes de Charles Quint. Gargantua remporte l’assaut de la Roche Clermaud en suivant les progrès de l'art militaire, avec la rationalisation des manœuvres subordonnées au terrain [46]. Gargantua se montre clément et magnanime en n'imposant que le travail de l'imprimerie à ses rivaux défaits et généreux envers ses alliés.LernéFrère Jean des Entommeures [45]Charles Quint [46]imprimerie Gargantua ordonne la construction de l'abbaye de Thélème pour récompenser Frère Jean, dont le nom signifie « volonté » dans le grec du Nouveau Testament. Cet édifice à la forme d'hexagone regorge de richesses, par opposition à l'austérité traditionnelle en vigueur dans les ordres monastiques. Sa seule règle réside dans la formule « Fay ce que vouldras » inscrite sur son fronton. Michael Screech pense que « L'atmosphère générale de l’Église est celle d'un christianisme platonisant » [47], et cela exprimerait, selon lui, les positions de Rabelais quant à la religion, s'intéressant principalement « à la liberté du chrétien qui a été libéré de la loi mosaïque » [47]. Michael Screech rappelle également que « la liberté chrétienne était le cri de ralliement de tous ceux qui croyaient avec saint Paul que le Christ avait libéré l'homme de sa sujétion à la loi » [47]. Ainsi Rabelais prônerait avant tout un retour aux valeurs essentielles du christianisme, se rattachant aux idées humanistes de son époque. La liberté des Thélémites va paradoxalement de pair avec une vie presque toujours partagée. Ils sont « biens naturés », c'est-à-dire vertueux, donc leur sens de l'honneur contrebalance la permissivité de la maxime [47 ].hexagone [47] saint PaulChrist [47] [47 ]
Frère Jean défend le clos de l'abbaye contre les soldats de Picrochole Les fouaciers de Lerné génèrent une rixe avec les viticulteurs du royaume. Vaincus, ils se plaignent au roi Picrochole qui décide de partir en guerre. L'attaque contre le clos de Seuillé échoue en raison de la défense de Frère Jean des Entommeures, moine haut en couleur qui rejoint les compagnons de Gargantua. Le regret de Grandgousier de partir au combat et ses tentatives diplomatiques pour l'éviter rejoignent les convictions d’Érasme [45]. En revanche, les conseils expansionnistes des gouverneurs de Picrochole recèlent une satire des visées impérialistes de Charles Quint. Gargantua remporte l’assaut de la Roche Clermaud en suivant les progrès de l'art militaire, avec la rationalisation des manœuvres subordonnées au terrain [46]. Gargantua se montre clément et magnanime en n'imposant que le travail de l'imprimerie à ses rivaux défaits et généreux envers ses alliés.LernéFrère Jean des Entommeures [45]Charles Quint [46]imprimerie Gargantua ordonne la construction de l'abbaye de Thélème pour récompenser Frère Jean, dont le nom signifie « volonté » dans le grec du Nouveau Testament. Cet édifice à la forme d'hexagone regorge de richesses, par opposition à l'austérité traditionnelle en vigueur dans les ordres monastiques. Sa seule règle réside dans la formule « Fay ce que vouldras » inscrite sur son fronton. Michael Screech pense que « L'atmosphère générale de l’Église est celle d'un christianisme platonisant » [47], et cela exprimerait, selon lui, les positions de Rabelais quant à la religion, s'intéressant principalement « à la liberté du chrétien qui a été libéré de la loi mosaïque » [47]. Michael Screech rappelle également que « la liberté chrétienne était le cri de ralliement de tous ceux qui croyaient avec saint Paul que le Christ avait libéré l'homme de sa sujétion à la loi » [47]. Ainsi Rabelais prônerait avant tout un retour aux valeurs essentielles du christianisme, se rattachant aux idées humanistes de son époque. La liberté des Thélémites va paradoxalement de pair avec une vie presque toujours partagée. Ils sont « biens naturés », c'est-à-dire vertueux, donc leur sens de l'honneur contrebalance la permissivité de la maxime [47 ].hexagone [47] saint PaulChrist [47] [47 ]
第二部 《巨人传》的第二部写巨人卡冈都亚的儿 子庞大固埃到法国各大学学习,遇到许多 人物:代表 “ 迅速 ” 的卡尔巴里;代表 “ 强大 ” 的奥斯太纳;代表 “ 明智 ” 的艾比斯太蒙;代 表 “ 高明 ” 的巴努希。尤其对巴努希的描写非 常生动,对后来法国文学影响很大,在博 马舍作品中的费加罗和莫里哀作品中的斯 加宾身上都能发现巴努希的影响。书中还 提到他的父亲卡冈都亚给儿子写了一封信, 要他好好做人,通篇都是笑料。本书风趣 幽默,一出版即受到欢迎。
Publié en 1532, Pantagruel raconte sur un mode burlesque la vie du héros éponyme, reprenant la trame des romans de chevalerie : naissance, éducation, aventure et exploits guerriers. Le géant, fils de Gargantua et de Badebec, vient au monde lors d'une période de sécheresse qui lui donne son nom [C 1]. Après une enfance placée sous le signe d'une faim insatiable et d'une force démesurée, il entreprend le tour des universités françaises. À Paris, l'épisode fameux de la librairie Saint-Victor [N 4] écorne les adversaires des humanistes, comme Duns Scot ou Noël Béda, au travers d'un catalogue imaginaire. La lettre de Gargantua rend un hommage vibrant à la renaissance du savoir par-delà le Moyen Âge, exhortant son fils à devenir un « abysme de science ». Puis apparaît Panurge, qui devient le fidèle compagnon de Pantagruel. Ce personnage fourbe multiplie les farces cruelles, les tours pendards et les bouffonneries. Pantagruel prouve son talent de juge dans l'inintelligible procès entre Humevesne et Baisecul avant que Panurge ne montre sa propre habileté dans un simulacre de controverse en langue des signes avec Thaumaste. Les Dipsodes, gouvernés par le roi Anarche, envahissent le pays des Amaurotes, à savoir l'Utopie [N 5] sur lequel règne Gargantua. Pantagruel part donc en guerre. Lui et ses compagnons triomphent de leurs ennemis par des ruses invraisemblables : piège de cordes pour faire chuter les 660 cavaliers, livraison d'euphorbe et de « coccognide » [N 6],[38] pour assoiffer l'ennemi contraint de boire. Peu après, Pantagruel triomphe de Loup Garou et de trois cents géants. Epistémon, soigné après une décapitation, raconte son séjour aux Enfers, où toute la hiérarchie terrestre est inversée. Les combats terminés, Pantagruel prend possession des terres des Dipsodes. Le narrateur explore ensuite le corps du géant, découvrant un autre monde. Il conclut l'ouvrage en promettant de raconter d'autres prouesses extraordinaires tout en invitant le lecteur de se garder des nuisibles hypocrites hostiles aux livres pantagruéliques. PantagruelGargantua [C 1] [N 4]Duns ScotNoël BédacataloguePanurgejuge langue des signes [N 5]euphorbe [N 6][38]Enfers
第三部 《巨人传》的第三部因为已经获得国王批 准,用自己的真实姓名署名,他书中的主 人公也主要描写普通人,不再描写巨人。 其主角是第二部中的巴努希,巴努希当上 了国王,但几天内将把自己的薪俸花光了, 不知如何是好,就去请教 “ 权威人士 ” ,包括 女巫、哑巴、诗人、学者、星相家、神学 家、医生、法学家、哲学家、法官等,这 些人的素材都是源自拉伯雷所熟悉的人, 他们的答案五花八门,最后是一个丑角建 议他去找 “ 葡萄酒权威 ” 。
Herr Trippa, personnage du Tiers Livre, est tourn é en d é rision par ses absurdes techniques divinatoires, dont l'astrologie
Après avoir en vain usé de la divination et consulté des savants, Panurge demande conseil au fou Triboulet.Triboulet Publié en 1546 sous le nom de François Rabelais, bénéficiant du privilège de François I er et de celui d'Henri II pour l'édition de 1552, le Tiers Livre est comme les autres romans condamné par la Sorbonne. À la forme de la chronique se substituent les discours des personnages, en particulier du dialogue entre Pantagruel et Panurge. En effet, ce dernier hésite à se marier, partagé entre le désir d'une femme et la crainte du cocuage. Il se livre alors à des méthodes divinatoires, telles l'interprétation des rêves et la bibliomancie, et consulte des autorités détenant un savoir révélé, comme la sibylle de Panzoust ou le muet Nazdecabre, des connaissances profanes, par exemple le théologien Hippothadée ou le philosophe Trouillogan, ou sous l'emprise de la folie, en l'occurrence Triboulet. Il est probable que plusieurs des personnages pressentis se réfèrent à des individus réels, Rondibilis incarnant le médecin Rondelet, l'ésotériste Her Trippa correspondant à Cornélius Agrippa [48]. L'un des traits comiques du récit tient aux interprétations contradictoires auxquelles se livrent Pantagruel et Panurge, structure annoncée dès le chapitre III par l'éloge paradoxal des dettes [49]. divinatoiresinterprétation des rêvesbibliomanciesibyllephilosophefolie RondeletCornélius Agrippa [48]éloge paradoxal [49] Les caractères montrent également une évolution significative. Par rapport à Pantagruel, Panurge se révèle moins rusé et assez obtus dans sa prétention à retourner tous les signes à son avantage et dans son refus de prêter attention aux conseils qu'il sollicite. Abusé par sa « philautie », ou amour de soi, il accuse Her Trippa, aux présages funestes, du vice dont il fait lui-même preuve. Sa culture sert sa pédanterie, non sa sagesse. Inversement, Pantagruel gagne en pondération, perdant de son exubérance de géant [50]. [50] Les protagonistes décident finalement de prendre la mer pour aller interroger l'oracle de la Dive Bouteille. Les derniers chapitres se consacrent à la louange du Pantagruelion, plante aux vertus miraculeuses, qui n'est autre que le chanvre [N 7]. Le narrateur lui-même intervient dans le récit, le décrivant d'abord minutieusement comme un naturaliste inspiré par Pline et Charles Estienne, puis développant ses qualités avec un lyrisme nourri d'allusions mythologiques [51].chanvre [N 7] Charles Estienne [51]
第四部 《巨人传》的第四部则类似荷马的史诗《奥 德赛》,情节是庞大固埃和巴努希一起乘 船去寻找葡萄酒权威,经过了许多岛屿: 老人岛、鳗鱼岛、司法人员岛等地,有许 多新奇的经历,但没有找到任何权威。
En mer, près de l'île Farouche, le Physetere, un monstre marin, attaque le navire de Pantagruel Une première édition brouillonne du Quart Livre paraît en 1548, comportant onze chapitres et de nombreuses coquilles. Son caractère négligé rend mystérieuses les circonstances d'une telle publication, surtout pour un auteur controversé. Le prologue dénonce les diffamateurs mais la suite du récit ne soulève aucune idée polémique. Néanmoins, il contient déjà des épisodes parmi les plus fameux de la geste rabelaisienne, à savoir la tempête en mer et les moutons de Panurge, ainsi que l'esquisse d'une trame narrative faite d'une odyssée erratique [52].moutons de Panurge [52] Le Quart Livre de 1552, imprimé par Michel Fezandat, relate donc le voyage de Pantagruel et de ses compagnons partis afin d'interroger l'oracle de la Dive Bouteille. Celle-ci, peu évoquée, constitue en réalité un prétexte pour l'exploration ou la simple évocation de quatorze îles dont l'atmosphère fantastique laisse transparaître les tourments de l'époque. La première escale, l’île de Medhamoti, ouvre ainsi sur le merveilleux par une foire fabuleuse : Epistémon achète une peinture des Idées de Platon, Pantagruel acquiert trois licornes. La verve comique de Rabelais se vérifie ensuite par l'épisode des moutons de Panurge, lors duquel le marchand Dindenault perd la totalité de son bétail, ou lors de la satire carnavalesque des Chicanous, qui gagnent leur vie en se faisant battre. L'étouffement au beurre de Bringuenarilles, sur l'île de Tohu et Bohu, donne l'occasion d'un catalogue de morts extraordinaires. Par son sujet, il rejoint la discussion sur l'île des Macraeons à propos des conceptions païennes et chrétiennes de l'immortalité de l'âme. fantastique licornes
Rabelais reprend un motif traditionnel de la culture médiévale par la guerre des Andouilles : celles-ci, alliées à Mardi-Gras, attaquent Pantagruel parce qu'ils le confondent avec leur ennemi Quaresmeprenant. La rivalité entre les Papefigues, hostiles au Vatican et les Papimanes, adulateurs du pape, témoigne des tensions religieuses. Rabelais tourne en dérision la déification papale, de même que la prétendue sacralité des décrétales. La langue représente un thème essentiel du récit à de multiples reprises, notamment lors de la découverte d'Ennasin, où le nom des habitants déterminent leurs alliances et liens de parentés, et plus encore lors du prodige des paroles dégelées. Arrivé dans des eaux glaciales, l'équipage entend des sons sans en distinguer la provenance. Ce sont des paroles et des bruits restés emprisonnés dans la glace. Le refus de Pantagruel de conserver ces paroles en dénonce l'absurdité : le langage ne se thésaurise pas mais vit du contact entre les locuteurs [53].papedécrétaleslangue [53] Le voyage développe le thème de la mangeaille avec l'évocation d'un géant, messire Gaster. Sur son île, cette allégorie de la faim est révérée par des ventriloques, les Engastrimythes, et les Gastrolatres, obnubilés par leurs ventres. Cette ambivalente adoration stimule l'intelligence, générant des inventions tantôt bénéfiques (agriculture, charrettes), tantôt funestes (artilleries). Les protagonistes principaux se repaissent à leur tour devant l'île de Chaneph, habitée par des hypocrites. Le banquet auquel ils se livrent rappelle la cène et affirme une confiance paisible en Dieu qui contraste avec les pointes satiriques adressées à l’Église [54]. Ganabin, dernière île du roman, abrite des larrons incitant à ne pas accoster. Pantagruel fait tirer un coup de canon afin de faire peur à Panurge, réfugié dans la cale du navire. Ce dernier se conchie de peur, avant de répliquer avec éloquence et gouaillerie sur son courage et ses excréments [C 4].faimcène [54] [C 4]
第五部 《巨人传》的第五部继续写他们的航行, 以各种岛影射罗马教廷和贪官污吏,最后 找到了一位葡萄酒权威,对于他们的问题 葡萄酒权威的回答只有一字: “ 喝 ” !
Le Cinquième Livre voit la poursuite et l'aboutissement de la quête de la Dive Bouteille pour laquelle Pantagruel et ses compagnons voyagent en mer. Le récit alterne des épisodes satiriques et de purs exercices d'imagination, sur une tonalité souvent plus violente que les précédents romans. Le passage dans l'Île Sonnante, habitée par des oiseaux tels que les Cardingaux ou les Evesgaux, dénonce l'organisation temporelle d'un clergé oisif et sectaire. Après l'île des Ferrements, aux arbres à armes, et l'île de Cassade, évoquant les jeux de hasard, l'arrivée sur l'île des Chats-fourrez dresse un portrait sombre d'une justice corrompue et versatile. La navigation mène l'équipage vers le royaume de la Quinte Essence, pays où la reine Entéléchie cultive un art de la sagesse aux raffinements subtils, voire excessifs. Après être passé au large de l'île d'Odes, où « les chemins cheminent » [N 8], le groupe rencontre les frères Fredons, moines au formalisme rigide, prétendument austères et vrais jouisseurs. Dans la terre d'illusion qu'est le pays de Satin, Ouy-dire dirige une école de rumeurs, d'opinions toutes faites et de calomnies. Après ces étapes teintées d’opprobres, les protagonistes se voient guidés par un habitant du Lanternois vers le temple de l'oracle, recouvert d'une fresque bacchique. Arrivés devant une fontaine, la prophétesse Bacbuc aide Panurge à recevoir le mot de la Dive Bouteille : « trinch », ce qui signifie Buvez, et, par cette exhortation à boire, incite à la recherche personnelle de la vérité [C 5] [N 8] [C 5]
Merci