Psychologie et introduction à la criminologie Jean-Luc Brackelaire

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Transcription de la présentation:

Psychologie et introduction à la criminologie Jean-Luc Brackelaire INTRODUCTION GENERALE Objectifs Méthode Cours oral Portefeuille de textes Documents Approfondissements personnels Contenu du cours Evaluation Contrat

Psychologie et introduction à la criminologie Préalable : quelques concepts fondamentaux Ci-dessous, une première définition indicative de ces concepts, définition que chacun complètera et illustrera à partir du cours oral et des textes. Réalité psychique Ordre de la réalité humaine - construite par l’Homme et par chaque être humain dans son développement et ses relations avec les autres - où se déploie sa vie psychique Subjectivité Processus au travers duquel le sujet se construit lui-même en donnant sens à ce qu’il vit Altérité Structure de relation au sein de laquelle le sujet humain s’inscrit et dont il devient porteur Relation Ce qui relie deux ou plusieurs sujets, groupes, etc., ce qui qui se constitue entre eux et les constitue respectivement Conscient/inconscient Polarité caractéristique de la vie psychique en ses divers aspects, dont une part relève de la conscience et une autre part lui échappe, pour des raisons diverses Processus On parle de processus pour souligner le caractère dynamique, en évolution, en procès, « processuel », en transformation continue, des phénomènes psychiques, contre la tendance que l’on peut avoir à les « substantifier », à les réifier Conflictualité Les processus psychiques se caractérisent par leur dimension conflictuelle intrinsèque; on pourrait dire par la dialectique entre les pôles qui les constituent, dialectique qui pousse sans cesse à la recherche d’un équilibre ou d’un dépassement Complexité La complexité renvoie ici au fait que les phénomènes psychiques évoqués au cours sont souvent au croisement de plusieurs niveaux d’organisation différents (subjectif, familial, social, …), voire qu’ils les articulent Problématiques psychiques, psychopathologie La vie psychique et relationnelle des personnes comporte et génère des problématiques pouvant pousser à la recherche de solutions adaptatives ou créatives mais aussi s’exacerber et se cristalliser en des organisations pathologiques. Culture La culture désigne dans le cours (non pas la « culture générale » mais) l’ensemble des repères partagés par les membres d’une société, repères transmis par elle et qu’ils contribuent collectivement à forger.

Plan général du cours I. Comment se créent les premiers liens entre soi et autrui? II. Qu’est-ce que l’enfance? III. Pourquoi nous faut-il des limites? IV. Comment passe-t-on à l’âge adulte? V. Qu’est-ce que la « santé » et la « maladie » mentales? VI. Quels sont les ressorts de la passion? VII. Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres? VIII. Une société peut-elle devenir « folle »?

Plan général du cours Suite : éléments de criminologie psychologique et clinique qui seront associés à ces chapitres I. Une hypothèse psychologique à propos de certaines formes de délinquance ou d’actes antisociaux chez des jeunes II. Une analyse du cas d’un meurtrier qui n’aurait pas émergé psychiquement à la responsabilité III. Un abord des relations d’amour et de haine, des désirs incestueux/incestuels et meurtriers chez l’enfant et entre enfants et parents/adultes, et de leur organisation psychique et sociale. Et une étude du passage à l’acte psychopathique

Plan général du cours Suite : éléments de criminologie psychologique et clinique qui seront associés à ces chapitres IV. Une approche du passage à la vie sociale adulte comme « meurtre » symbolique de l’enfant et du parent. Et un abord anthropologique des conduites à risque adolescentes comme expressions ou dérives de ce passage. V. L’analyse d’un cas historique de criminel pervers VI. Le témoignage et l’analyse d’un crime passionnel VII. Une étude sur les mécanismes de soumission « criminelle » à l’autorité . Et un abord d’un criminel de masse VIII. Approches d’un génocide

I. Comment se créent les premiers liens entre soi et autrui? Textes dans le portefeuille WINNICOTT, Donald W., “Objets transitionnels et phénomènes transitionnels” (1953), in Jeu et réalité. L’espace potentiel (1971), Paris, Gallimard, 1975, chap. I, pp. 7-25. WINNICOTT, Donald W., “La délinquance, signe d’espoir“ (1967), in Conversations ordinaires, Paris, Gallimard, 1988, pp. 130-144.

1. Introduction : sens et importance de la question La naissance à la vie psychique La construction du maternel La relation avec la mère Une entrée dans/par la relation à l’autre L’Autre est premier La question de la création de la réalité/de la réalité psychique

1. Introduction : sens et importance de la question (suite) Une entrée « naturelle » en psychologie La psychologie du développement Ses liens avec la psychologie clinique Un enjeu psychique et social Des liens avec la criminologie Une multiplicité de courants & d’auteurs à ce sujet Le choix d’un auteur, d’une perspective

2. Illustration       Extrait de B. MARTINO, Le bébé est une personne, TF1, 1984 http://www.youtube.com/watch?v=3YzV-yWMVW0 Commentaires

3. Winnicott et la création de « l’espace transitionnel » Winnicott et ses idées La psychanalyse d’enfants La première possession « non moi » Une aire intermédiaire d’expérience Objets et phénomènes transitionnels Illusion et désillusion

4. Elargissement Transitionnalité et naissance d’une vie psychique La transitionnalité comme processus humain général Figures contemporaines des processus transitionnels

5. « La délinquance, signe d’espoir » (D.W. Winnicott) Délinquance et tendance antisociale Déprivation et privation Deux niveaux : les relations avec la mère et avec le père Deux formes de la tendance antisociale : vol et agressivité Souffrance et aide thérapeutique Une illustration

II. Qu’est-ce que l’enfance? Textes dans le portefeuille : Jean-Claude QUENTEL, « Penser la différence de l’enfant », Le débat, 132, p. 5-26, 2004. Anne DE KEYSER, Sandrine RASTELLI, Jean-Luc BRACKELAIRE et Benoît DIDIER, “Le roman de Romand ou l’histoire d’un menteur ? Leurre et horreur dans la construction réciproque de nous-mêmes et des autres”, in Tétralogiques, Rennes, Presses universitaires de Rennes, n°15, 2002, pp. 182-223.

Introduction : niveaux et enjeux de la question Enfance et personne enfance et (construction d’)identité genèse et histoire quelques moments-clés de l’enfance Enfance, parentalité, transmission enfance et famille ordre des générations, filiation et parenté enfances, familles, sociétés

2. L’enfance comme dimension de la personne La fabrication de l’enfance Humaine Culturelle Sociale L’enfance comme dimension de la personne et de la vie sociale L’adulte dans l’enfant L’enfant dans l’adulte La transmission L’expérience de l’enfance Inscription dans l’histoire des autres Construction subjective La dimension du jeu

3. « Penser la différence de l’enfant » (J.-Cl. Quentel) Méthode génétique, histoire, adultocentrisme L’enfant dans le modèle de l’anthropologie clinique Référence à la psychanalyse Une redéfinition de la rationalité Une déconstruction de l’enfant L’enfant et la raison logique L’enfant et le langage Le rapport de l’enfant à la logique Conséquences d’une telle approche

3. Penser la « différence » de l’enfant (suite) L’enfant n’est pas une « personne » (responsable) Les dérives contemporaines Le statut spécifique de l’enfant  L’importance de l’éducation Pédagogie, culture et société Penser les implications politiques du point de vue anthropologique développé Sont restituées à l’enfant ses capacités culturelles Cela restitue au social son importance : l’éducation nécessaire de l’enfant

4. Réflexion sur l’enfance à partir de « l’affaire Romand » Problématique La problématique des rapports entre soi et autrui en psycho(et socio)pathologie et en criminologie Rôles et places de l’enfance dans cette problématique Illustrations Elaboration à partir d’un cas singulier : l’ « affaire Romand » Extraits du document audio-visuel : Le Romand d’un menteur, réalisé par Gilles Cayatte, 1999. Débat préparatoire Eléments d’analyse

Débat préparatoire Menteur? Escroc? Fou? Responsable? Seul acteur? Diabolique? Orgueilleux? Seule issue? Guérissable?

Eléments d’analyse caractère exceptionnel du cas dimension illustrative mensonge (norme) ou fiction (personne) une « profession » pour autrui  un mensonge pour être aux yeux d’autrui une construction morceau par morceau des meurtres pour maintenir son personnage capter l’héritage continuer sans rupture appel à une transmission de personne un enfant pas de passage adolescent comment le cas nous touche et nous pousse à y participer

5. Piste de réflexion et de lecture entre psychologie et criminologie A partir de l’ouvrage de Pierre KAMMERER, L’enfant et ses meurtriers. Psychanalyse de la haine et de l’aveuglement. Huit récits cliniques, Paris, Flammarion, 2014.

III. Pourquoi nous faut-il des limites? Textes dans le portefeuille « Complexe d’Œdipe », article du Dictionnaire de la psychanalyse, Roland CHEMANA et Bernard VANDERMEERSCH (sous la direction de), Paris, Larousse, 2009. René ROUSSILLON, « Formes de l’Œdipe » et « Les antinomies oedipiennes », Notes de cours. Jean KINABLE, « Transgression et passage à l’acte psychopathique », in Paul Jonckheere (éd.), Passage à l’acte, Bruxelles, De Boeck, 1998.

1. Cadre et enjeux de la question Différents champs impliquant des « limites » Limites éthico-morales Limites subjectives Limites personnelles et sociales Le champ du vouloir Spécificité du champ Le désir humain Règlementation éthique et habilitation morale Limite et transgression Leur construction/apparition chez l’enfant… … dans le cadre de ses relations familiales L’abord que nous allons suivre

* Une question épistémologique préalable * Epistémologie des sciences humaines Epistémologie Scientificité et champs du savoir Les sciences de l’homme Le champ des sciences humaines Auto-formalisation de l’objet Circularité anthropologique Construction de méthodes appropriées En psychologie Multiplicité des approches, des paradigmes, des méthodes Divergences, convergences, débats Multidisciplinarité, interdisciplinarité, transdisciplinarité

2. Le processus d’instauration psychique de la limite Une approche à travers la conception psychanalytique du « complexe d’Oedipe » La notion de « complexe » Le(s) mythe(s) d’Œdipe Sa reprise par Freud Les formes du complexe Se situer dans la différence des sexes et des générations Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre Entrée dans la dialectique humaine du désir et de l’interdit Portées et limites du point de vue psychanalytique Points de vue psychanalytiques actuels sur la notion de « complexe d’Oedipe » et ses enjeux Illustration par un extrait de Œdipe Roi (1967) de Pier Paolo Pasolini

3. L’Œdipe : destin, crise et organisation (à travers les deux textes/cours de R. Roussillon) Entrée : l’angoisse de la castration et son dépassement On n’a/n’est pas tout, on n’a/n’est pas rien Le mythe d’Oedipe Le complexe d’Œdipe pour Freud Le concept désigne trois choses distinctes L’Œdipe comme destin L’Œdipe comme crise L’Œdipe comme organisation

3. L’Œdipe : destin, crise et organisation (à travers les deux textes/cours de R. Roussillon) L’Œdipe comme destin Qui suis-je et d’où je viens? Notre identité : qui suis-je? Notre origine : d’où je viens? D’une différence des sexes ayant engendré une différence des générations L’on ne s’est pas fait tout seul Le mythe de Narcisse

3. L’Œdipe : destin, crise et organisation (à travers les deux textes/cours de R. Roussillon) b. L’Œdipe comme crise La mise en crise et en processus des questions oedipiennes L’expérience même de l’enfant Destins possibles : impossibilité, recul, traversée L’expérience, la place et le rôle des parents La fin de la crise : un discriminant Ce qu’on peut faire/être en acte Ce qu’on peut faire/être en parole Ce qu’on peut faire/être en pensée

c. L’Œdipe comme organisation 3. L’Œdipe : destin, crise et organisation (à travers les deux textes/cours de R. Roussillon) c. L’Œdipe comme organisation L’organisation progressive de la crise oedipienne Comment l’entourage traite la crise (et les différences des sexes et des générations)? Intériorisation chez l’enfant Et construction subjective Comment? Le « différé », promesse d’un futur Etre au centre, exclure l’exclusion Echec de l’  « analité » et organisation phallique

c. L’Œdipe comme organisation (suite) Les antinomies oedipiennes Etre tout pour soi versus être tout pour l’autre Pour la mère versus pour le père Comment exclure et ne pas exclure Voies de solution, de réalisation possible du désir L’interdit comme catégorie intersubjective La représentation L’identification

4. Limite et transgression aujourd’hui Pistes de réflexion et de lecture. A partir de l’ouvrage de Jean-Pierre LEBRUN, Les Couleurs de l’inceste. Se déprendre du maternel, Paris, Denoël, 2014.

5. « Transgression et passage à l’acte psychopathique » (à partir du texte de J. Kinable) La problématique des rapports entre désir et interdit en psychologie et en criminologie cliniques Passage à l’acte psychopathique et délinquance Présentation et commentaire du texte de Jean Kinable Illustration du « style » psychopathique : extrait de Tyson (2008) de James Toback

IV. Comment passe-t-on à l’âge adulte? Textes dans le portefeuille Jean-Claude QUENTEL, L’adolescence et ses fondements anthropologiques, paru dans Comprendre, 5, « Les jeunes », 2004, p. 25 - 41, PUF. David LE BRETON, « La vie en jeu, pour exister », in L’adolescence à risque, David Le Breton (sous la dir. de), Paris, Hachette, 2002, pp. 22-54.

(Texte de J.-Cl. Quentel) Introduction. Le phénomène de l’adolescence : « réalité », réalité sociale, construction sociale?        (Texte de J.-Cl. Quentel)   De la construction sociale au problème anthropologique Une réalité sociale relative Une réalité anthropologique L’émergence à la Personne et ses processus Mort et renaissance Un conflit implicite Arbitrarité et origination

2. L’adolescence comme phénomène personnel et social a.   Un phénomène humain Puberté, adolescence, jeunesse Transformations, conflits et crises Passages initiatiques au social

2. L’adolescence comme phénomène personnel et social b. Un événement subjectivant (A. Masson) Soi-même comme événement Ecart à soi Emergence à soi et à l’histoire Résistance propre Passage vers une autre figure de soi Deuil Création Relier les deux rives Construction de son monde

2. L’adolescence comme phénomène personnel et social c. Un « fait social total » (M. Mauss) Le sujet adolescent… … et les autres… … dans le monde social

3. Problématiques d’aujourd’hui, questions humaines « L’adolescence à risque » (D. Lebreton) Contexte de l’adolescence à risque dans nos sociétés Le jeu de mort Passions du vertige Le jeu de l’ordalie Rites individuels de passage? Extraits du document « Rites de passage » http://www.dailymotion.com/video/x1wbo0_rites-de-passage-1-2_shortfilms Ou de Elefant (2004) de Lars von Trier

V. Qu’est-ce que « la santé et la maladie mentales »? Textes dans le portefeuille Bernard ROBINSON, « Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture », in Psychologie clinique. De l’initiation à la recherche, Bruxelles, De Boeck, 2003. Marie-Laure SUSINI, « Landru » in L’auteur du crime pervers, Fayard, 2004.

1. Une question anthropologique, humaine a. qui nous concerne tous b. qui engage les rapports entre le « normal » et le « pathologique » c. qui est fonction du contexte Culturel Social Biologique

2. Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture 2.    Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture (en référence au texte de B. Robinson)              a. La folie comme Autre de la raison b. Trois grandes époques  c. Réouvertures du dialogue avec la folie

3. Psychopathologies et psychothérapies Préalables Précaution sur la notion de « catégorie » Préalable sur les « systèmes » de catégorisation ou classification Discussion des concepts de « trouble », « psychopathologie », « maladie » ou « santé » mentales, « structure », « logique subjective », etc. Commentaire sur l’approche adoptée

3. Psychopathologies et psychothérapies De quelques catégories de psychopathologies Névroses Perversions Psychoses Psychopathies Troubles de l’humeur Autisme « Etc. »

3. Psychopathologies et psychothérapies La question des « nouvelles pathologies » Formes d’intervention psychothérapeutique Pratiques institutionnelles et en réseau Les métiers du psychologue clinicien Psychothérapies Les troubles neuropsychologiques et les modes d’intervention du neuropsychologue

Névroses La question du Désir humain, du manque, …               Névroses La question du Désir humain, du manque, … La dialectique entre Désir et Interdit Névroses obsessionnelle, hystérique, phobique, … « Symptômes », « Refoulement »

              Psychoses Le rapport entre Soi et Autrui, rapport à la réalité sociale partagée La dialectique entre singularité et communication Schizophrénie et paranoïa « Rejet », « forclusion »

              Perversions La question de l’identité, de l’identité sexuelle, du rapport avec l’autre dans l’amour et le sexuel La dialectique entre l’autre comme « objet » et la reconnaissance de sa « différence », comme « autre » Diverses formes : quelques exemples Clivage, déni, désaveu

              Psychopathies La question de la transgression ou suspension des normes, du passage à l’acte La dialectique entre désir et interdit, faute et agir, manque et consommation Diverses formes : délinquance, toxicomanie, … Passage à l’acte, consommation

4. Se sensibiliser à la rencontre avec la « folie » Approche avec des extraits de La moindre des choses (1996) de Nicolas PHILIBERT Ou de A ciel ouvert (2014) de Mariana OTERO

5. Une problématique particulière : L’auteur du crime pervers A partir de textes sur Landru et Monsieur Verdoux de Marie-Laure SUSINI, L’auteur du crime pervers, Fayard, 2004 et d’extraits du film Monsieur Verdoux  (1947) de Charlie Chaplin. Landru Monsieur Verdoux Eléments d’explication

VI. Quels sont les ressorts de la passion? Textes dans le portefeuille GORI Roland, « La passion amoureuse : entre perdre et se perdre » et « Le script passionnel » in Logique des passions, Paris, Denoël, 2002, pp. 31-41 et 171-180.

1. Cadre et enjeux de la question La notion de « passion(s) » Histoire Philosophie Psychologie Psychanalyse Anthropologie et sociologie Choix d’une approche et d’un auteur Amour, haine et ignorance

2. Les processus psychiques sous-jacents à la passion (texte 1 de R 2. Les processus psychiques sous-jacents à la passion   (texte 1 de R. Gori)          passion = souffrance méconnaissance des ressorts intimes du drame : illusion et désillusion renouvelées le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné une conviction délirante sur l’objet l’abandon et ses conséquences la passion sous l’angle de la perte et de l’illusion

2. Les processus psychiques sous-jacents à la passion (R. Gori) Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte; résurgence d’un sentiment déjà éprouvé abandon : séparation et aliénation se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion recouvre et pare obturer une perte originaire en amont caractère visible et figuratif

3. A propos des crimes passionnels (texte 2 de R. Gori) Une souffrance extrême sans sujet Un événement réel ne fait pas trace psychique La structure paranaoïaque du champ passionnel Un récit clinique L’aliénation au double Rencontre avec la nuit intérieure Transitivité de l’acte passionnel Suite au passage à l’acte

4. Illustration : le cas de Ginette A partir d’un document de la série « Crimes et passions » : « La cicatrice » (TF1-1990) Présentation Commentaires d’analyse du cas

VII. Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres - ou résister? Texte dans le portefeuille Jacques-Philippe LEYENS et Vincent YZERBYT, “Conformité et obéissance”, chapitre 7 de leur ouvrage Psychologie sociale, Liège, Mardaga, 1997. Fanny BERGER, « A te garder on ne gagne rien, à t’éliminer on ne perd rien », ou faire parler le bourreau?, in Etats du symbolique, Michel Gad WOLKOWICZ (sous la direction de), Paris, In Press, 2014.

1. Introduction : une double approche Un abord par la psychologie sociale Psychisme, socialité, culture : articulations La psychologie sociale La psychologie sociale expérimentale Questionnement à partir de criminels de masse Acteurs ou exécutants? L’articulation entre personne et relation sociale Place et fonction de l’idéologie

2. L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance a.   La conformité Les recherches de Asch Construction et explication des résultats Portée et critiques

2. L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance b. Autorité et obéissance Les recherches de Milgram Construction et explication des résultats Portée et critiques

b. Autorité et obéissance (suite) : illustrations et élargissement                b. Autorité et obéissance (suite) : illustrations et élargissement Illustration par une partie du document : Milgram : obéir ou se révolter. Extrait du document : Le jeu de la mort. http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=517&Itemid=88 Référence à un texte en ligne comparant cette expérience du Jeu de la mort avec celle de Milgram : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/72/08/89/PDF/oberle_beauvois_courbet_Connexions_milgram_2010.pdf Dominique Oberlé, Jean-Léon Beauvois, Didier Courbet, « Une transposition du paradigme d’obéissance de Milgram à la télévision : enjeux, résultats et perspectives, ERES, Connexions, 2011/1 - n° 95, pages 71 à 88.

3. Questionnement à partir de criminels de masse  La question de la responsabilité    Acteurs ou exécutants? L’articulation entre personne et relation sociale Place et fonction de l’idéologie Trois ordres de références pour la discussion « Le conformisme : une passion de la forme ?  », extrait de l’ouvrage de Roland GORI, Logique des passions (cf. chap. VI de ce cours)  A partir d’extraits du document : « Un spécialiste. Portrait d’un criminel moderne », film de Rony Brauman et Eyal Sivan, 1999 (sur Adolf Eichmann).

3. Questionnement à partir de criminels de masse (suite)   Le texte de Fanny BERGER, ‘ « A te garder on ne gagne rien, à t’éliminer on ne perd rien », ou faire parler le bourreau?’, in Etats du symbolique, Michel Gad WOLKOWICZ (sous la direction de), Paris, In Press, 2014. Et des extraits de Duch, le maître des forges de l’enfer (2011) de Rithy PANH; et de Le Khmer rouge et le non-violent (2011) de Bernard MANGIANTE

VIII. Une société peut-elle devenir « folle »? Textes dans le portefeuille Extraits de Jean HATZFELD, Dans le nu de la vie. Récits des marais rwandais, Paris, Seuil, 2000. Textes et documents qui seront déposés sur le site WebCampus du cours.

1. Comment (com)prendre la question Rapports complexes entre personne et société Individu et collectif Personne et culture Vie/réalité psychique et vie/réalité sociale Psychologie et sciences sociales Conflits et crises dans la vie sociale Formes et situations sociales de violence extrême Figures d’exploitation, de domination, d’abus, d’agression, … D’ordres politique, économique, religieux, militaire, … Guerres, dictatures, génocides, … Souffrances d’origine sociale Effets et suites de ces violences, aux niveaux psychique et social

2. Elaboration à partir du génocide des Tutsi au Rwanda Le génocide Qu’est-ce qu’un génocide? Le génocide des Tutsi au Rwanda Les suites, les effets du génocide Rappel d’éléments d’histoire ancienne et récente Avant le génocide Durant le génocide Après le génocide

2. Elaboration à partir du génocide des Tutsi au Rwanda (suite) Elaboration et échange à partir du film Un cri d’un silence inouï (2003) de Anne Lainé Du texte de Marie-Odile GODARD, « Aux sources de la Nyabarongo. Des mots à la cruauté », in Cruautés, Françoise NEAU (éd.), Paris, PUF, 2014. Du Rapport d’IBUKA 2012, Gacaca, un rendez-vous piégé, rapport réalisé par Naasson MUNYANDAMUTSA, Marie-Odile GODARD, Eugène RUTEMBESA et Amélie MUTARABAYIRE SCHAFER, Editions Médecins du Monde, 2012.

2. Elaboration à partir du génocide des Tutsi au Rwanda (suite) Du texte de Claudine UWERA KANYAMANZA et Jacques FIERENS, « Juger après un génocide? Dialogue entre un juriste plutôt rose et une psychologue plutôt brune », in Violence politique et traumatisme. Processus d’élaboration et de création, Jean-Luc BRACKELAIRE, Marcela CORNEJO et Jean KINABLE (dir.), Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 2013.

3. Piste de réflexion et de lecture entre psychologie et criminologie A partir du livre de Damien VANDERMEERSCH, Comment devient-on génocidaire?, Bruxelles, GRIP, 2013.

A propos de la criminologie sollicitée dans le cours « criminologie », « sciences criminelles » criminologie et droit, sociologie, psychologie, psychiatrie, … « le crime » la criminologie psychologique options de cette partie : objectifs spécifiques et choix de deux axes et deux niveaux

Plan du texte de Jean Kinable Jean KINABLE, « Transgression et passage à l’acte psychopathique », in Paul Jonckheere (éd.), Passage à l’acte, Bruxelles, De Boeck, 1998.

Introduction “Le voleur seul sait vivre; les autres végètent. Il marche, les autres prennent des positions. Il agit, les autres fonctionnent” G. DARIEN, Le voleur. Conception du passage à l’acte psychopathique La tradition psychiatrique Processus et délinquance Le style même de la psychopathie Extraits

Un jeune voleur de 15 ans (clinique de l’auteur): “Oui : garder les mains en poche! Pour le reste, tout est très bien. Mais me débarrasser de cela, ce serait une bonne histoire. C’est dur de se retenir : ça vient parfois sans le vouloir et je ne le vole même pas pour moi. C’est pour le plaisir de piquer, ensuite je le jette.”

“Si vous voulez, cela s’appelle être cleptomane “Si vous voulez, cela s’appelle être cleptomane. C’est une maladie, c’est dans le sang et ça reste. Je tiens ça sûrement de mon père. Dans le temps il piquait beaucoup. A mon avis, c’est sûrement à cause de lui…”

“Le mieux est de se dire en soi-même : mets tes mains en poche “Le mieux est de se dire en soi-même : mets tes mains en poche! Mais des fois, on ne réfléchit pas, on n’a pas le temps de se dire quoi que ce soit. Je prends rien que pour voir si je réussis encore à piquer, si ça marche encore bien, si je “m’expérimente” encore mieux que jusqu’à présent dans ce “travail”. Je vois comment on m’a pris la fois précédente et je vais recommencer en faisant plus attention. Je prends n’importe quoi : ce qui me vient à la main.”

Fragment de discussion entre jeunes loubards (extrait de J Fragment de discussion entre jeunes loubards (extrait de J. Combaz, Les détenus de la peur) “C’est pour foutre la merde” “c’est pour s’amuser” “c’est pour se faire remarquer” “comme ça je peux en avoir des autres. Celui-là a été brûlé, y en aura d’autres demain. Pour montrer qu’on peut en avoir un autre”

Extraits de Paroles de bandits (D. Aurousseau et M. Laborde) “Jean : Mais vraiment, en faisant un braquage, tu sors du quotidien, de tout ce que font les autres (…). Même si on peut dire que c’est pas une réussite, à ton niveau personnel, c’est une action qui réussit. Quand tu réussis ton braquage, c’est vraiment là que tu es TOI. C’est personne d’autre qui est à ta place… C’est pas un mythe ça!”

Tu dis : “Je vole POUR m’acheter ceci ou cela, une voiture, une Mercedes…” Mais, en fait, ça, c’est ce qu’on t’a appris à penser. Non, …tu fais ça pour l’action, et c’est là vraiment que tu es bandit, que tu fais autre chose. Alors pourquoi tu le fais, c’est pas pour ce que tu dis (croire que l’argent apporte le bonheur), mais c’est pour QUAND tu le fais (…) APRES, tu dis que tu montes sur le braquage pour l’argent et que tu veux l’argent pour autre chose! Mais la démarche, c’est d’abord pour l’action elle-même…

Jim : y a une chose qui prouve assez bien ce que dit Jean, c’est qu’un mec, après un braquage, il se retrouve avec sa part et il sait jamais trop quoi en faire… (…) il a pas un idéal précis; c’est pas prévu. C’est pas d’avoir de l’argent pour quelque chose de bien défini qui l’intéresse. Au départ, c’est … quelque chose de TRES FORT… qui doit s’extérioriser. Tout le reste, c’est la récupération totale de ce moment où il est lui-même, où il fait quelque chose de violemment contre tout ce qui l’a fait chier. Une fois qu’il a fini son action, il rentre avec un truc où il est récupéré totalement au niveau de l’argent ou de son rapport à l’argent…)”

b. Jean : “C’était l’histoire de dire : “Moi, J’AI. Si je veux, moi j’AI, chez moi” (…) Cet argent dilapidé au hasard, c’est que des tentatives d’arriver à un certain plaisir… (…) Ton but, c’est une action précise, violente, qui te permet de vivre ce que tu ne vis pas ailleurs. C’est l’instant où tu vis, c’est le moment de l’action.”

“Le plaisir dans l’action violente, c’est le plaisir sexuel (…) Je pense qu’ESSAYER d’avoir du plaisir, c’est AUSSI un moyen d’avoir un plaisir sexuel (…) On est dans les bars toute la journée; on ne vit rien du tout; on attend. Au moins, on s’use pas au travail, d’accord. Mais il manque quelque chose, c’est le moment où on est dans une action, où on agit, où toute notyre conscience est là. On peut dire que c’est aussi une expression sexuelle, c’est quelque chose qui sort. De là à dire que ça ressemble à l’orgasme, pas du tout! Mais ça va dans ce sens (…)” Jim : c’est vrai que ce type de plaisir est une mauvaise reproduction du plaisir sexuel !”

c. “Ils ont mis dans l’abstrait; ils ont “traduit” la révolte en réclamations sur le quotidien. C’était complètement bidon par rapport à ce qu’on faisait, à ce qu’on était en train de faire; c’est-à-dire qu’on cassait les vitres, qu’on cassait la cour et qu’on était déjà sur les toits! Alors les mao se sont posés en porte-parole politiques. Ils ont dit “Voilà ce que nous voulons”, et c’était totalement abstrait par rapport au fait qu’on cassait la prison… (…) Ce que les mecs auraient dû dire aux mao, c’est : “Nous, on veut plus rien d’autre que ce qu’on est en train de faire, et nous faites pas chier!”

d. Pierrot : Les choses qu’on t’empêche d’avoir, les choses qu’on veut pas te donner, tu les prends… Jean : Oui, mais en fait, c’est pas dans les choses que tu trouveras ce qu’on t’a pris. Ce qu’on veut pas te rendre, ce qu’on t’a toujours empêché d’avoir réellement, c’est toi-même… Larsène : Et c’est bien de commencer à prendre la parole parce qu’on a jamais voulu nous la donner.”

Extraits de Thomas MANN, Les confessions du chevalier d’industrie Félix Krull. “ Oui, c’était un conte ou un rêve! Devant moi s’abolissaient dans une impression bienheureuse, l’ordre pesant et la légalité quotidienne, les contraintes et les formalités qui dans la vie ordinaire s’opposent au désir. L’envie de voir soudain ce coin de terre foisonnant de richesses entièrement soumis à ma présence solitaire, s’empara tout à coup de moi.”

“Sans doute m’objectera-t-on que je venais de commettre bel et bien un vol. A de pareils reproches, j’oppose le silence et je me retire en moi-même. Certes, je ne conteste à personne le droit d’user de ce mot malsonnant, si cela leur fait plaisir. Mais autre chose est le mot, le mot courant, le mot usé et qui effleure maladroitement la vie sans y pénétrer, autre chose l’acte vivant spontané, éternellement jeune, brillant d’un éclat toujours nouveau, original et incomparable. Seules l’habitude et l’apathie nous portent à croire que les deux ne font qu’un; tout au contraire le mot — dans la mesure où il doit qualifier des actes — ressemble à un de ces tue-mouches qui manquent toujours leur but.”

Analyses de clinicien Passage à l’acte : à la place de quoi? 1. Passer à… Franchissement Décharge pulsionnelle directe Sans médiation et élaboration En changeant d’état

1. 2… l’acte L’acte au détriment d’autre chose Prend toute la place (des autres pôles en tension psychique) L’acte tranche en sa faveur Stratégie du fait accompli Domination impérieuse de l’acte, du fait et du réel

Contrastes : Agir/ne rien faire Agir/s’abstenir ou être inhibé Acte/puissance Agir/dire Agir/penser Réduire des oppositions, annuler l’idée, la pensée, l’idéal, le fictif, l’illusoire, l’imaginaire, …

2. Finalités du passage à l’acte Référence à la psychanalyse 2.1. Circularité d’une activité sans fin(s) Finalité intérieure à l’acte même Fin par épuisement Pas de limites autres que l’activité Immédiateté L’actuel; absolutisme du maintenant Mouvements premiers sans antécédence ni conséquence Adversité entièrement extérieure

2. Finalités du passage à l’acte Référence à la psychanalyse 2.2. Points de vue psychanalytiques 2.2.1. Passage à l’acte, passage par la parole, transférer Cure et passage à l’acte Agir et parole Eviter la parole Message démonstratif Surgissement dans le réel

2. Finalités du passage à l’acte Référence à la psychanalyse 2.2. Points de vue psychanalytiques 2.2.2. Du fantasme au cirque du passage à l’acte Une mise en actes de fantasmes Pauvreté fantasmatique? Mode spécifique de dramatisation Fantasmer/Agir Fantasmer/réalité Le cirque comme sphère du passage à l’acte

3. Identification et idéalisation héroïques Le rapport du sujet à son acte Identification absolue à l’acte Se faire être en devenant le héros d’un exploit L’acte: opération identificatrice et repère identificatoire Héroisme et héroïsation de soi Incarnation de l’idéal “Le sujet de l’action” Héros d’épopée Agir en paroles Le passage à l’acte, opérateur d’une identification héroïque Quelqu’un plutôt que personne