ATOUTS ET CONTRAINTES DES PRINCIPAUX SYSTEMES D’ALIMENTATION DE LA REGION RHÔNE-ALPES.

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Transcription de la présentation:

ATOUTS ET CONTRAINTES DES PRINCIPAUX SYSTEMES D’ALIMENTATION DE LA REGION RHÔNE-ALPES

AUTONOME SYSTEME « ZERO PATURAGE - VERT + FOIN » Pas de parasitisme Une solution pour casser le parasitisme Système plus intensif Des premières coupes de meilleure qualité Possibilité de distribution de vert sur période très longue dans l’année (graminées, colza…) Moins de besoin de concentré azoté Pas de clôture Désaisonnement et gestion en lots faciles Temps pour couper et distribuer le vert (+ temps en cas de semis de dérobées) Posséder du matériel adapté Système tributaire du climat (problème de récolte de vert en cas de pluie) Bâtiment adapté pour distribuer le vert (couloir pour auto-chargeuse, tapis) Nécessité d’avoir 2 tracteurs Tailler les onglons plus souvent Image en cas de vente à la ferme

AUTONOME SYSTEME « ZERO PATURAGE et FOIN TOUTE L’ANNEE » Surface 100 % mécanisable Utilisation optimale des surfaces (pas de refus) Plus de parasitisme à gérer Production régulière quantitativement et qualitativement (taux, composition) Facilité de conduite et de complémentation - Alimentation – peu de variation de la ration au fil de l’année. Système demandant moins de technicité - Conduite en lots facile - Grande régularité dans le travail en chèvrerie en dehors de la période des foins S'affranchit de la climatologie (en dehors de la réalisation des foins) Pas de clôture Système nécessitant des quantités importantes de paille Système générant beaucoup de fumier qu’il va falloir stocker, épandre ou vendre Pas de déprimage par les animaux. Augmentation des risques d’avoir une 1 ère coupe de qualité médiocre Nécessite un bon bâtiment pour les chèvres (surface, ventilation, luminosité) et pour l’éleveur (conditions de travail) Nécessite un grand bâtiment de stockage du fourrage (3,5 m2/chèvre avec stockage des balles rondes sur 4 étages en comptant 5 BR de 200 kg/chèvre) Nécessite des équipements performants pour aller vite Une pointe de travail au moment des foins mais plus de régularité après Difficulté de rentrer dans certains cahiers des charges qui préconisent du pâturage Taille des onglons plus fréquente

Utilisation maximum des prairies. Avec la réalisation d’un ensilage d’herbe ou d’un enrubannage précoce (+ de 50% de MS), puis d’une 2 e coupe de foin en juin, la gestion du pâturage est facilitée Avec l’ensilage de maïs, récolte d’une quantité importante d’UF à l’hectare Système intensif à la surface (beaucoup de lait à l’hectare) Un bon enrubannage (ou un ensilage) assure une ration hivernale de qualité Le système permet une bonne gestion de l’alimentation en cas de désaisonnement AUTONOME SYSTEME PATURAGE + FOIN + ENRUBANNAGE (ou ENSILAGE D’HERBE ou de MAÏS) GROS TROUPEAU CAPRIN ou BOVIN + CAPRIN Surface 100% mécanisable Risques sanitaires liés à l'ensilage et l’enrubannage plus importants Disposer de suffisamment d’animaux pour permettre une avance rapide du silo Nécessite plus de technicité par rapport à l’alimentation. (Attention à l’équilibre des rations et aux transitions alimentaires) Présence nécessaire d’une CUMA sur la zone et adhésion obligatoire ATTENTION : des journées de travail (chantier d’ensilage) à rendre. Pour les fromagers, risque de problèmes Investissement dans un silo béton, dans du matériel de reprise et souvent dans du matériel de travail du sol Stockage des balles rondes enrubannées problématique Chèvrerie équipée dans la distribution de fourrages riches en eau (couloir de distribution accessible avec du matériel ou tapis de distribution) Image de l’ensilage Interdit par certains cahiers des charges

AUTONOME PATURAGE + FOIN AVEC CULTURE DE VENTE Présence de prairies temporaires possible  Fourrages de meilleure qualité  Si surface en luzerne ou trèfle, moins de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour les matières azotées  Le retournement des prairies a une action positive sur la maîtrise du parasitisme Dérobées fourragères possibles pour maintenir l’alimentation verte plus longtemps (Sorgho,mais,etc..) pour la fin d’été et l’automne) ATTENTION au coût et au temps travail (semis, distribution ) La présence de paille sur l’exploitation permet une bonne qualité des litières  Intéressant pour le bien-être des animaux  Favorable à la qualité sanitaire du lait et des fromages Grande autonomie alimentaire (fourrage, céréales, paille)  Un système intéressant pour les laitiers (coût alimentaire bas) La présence de cultures de vente permet une bonne adaptation de la surface disponible à la taille du troupeau (+ choix herbe ou culture en fonction des primes) Nécessité d’avoir beaucoup de matériel et en bon état. L’adhésion à une CUMA, le recours à l’entraide est à favoriser notamment pour limiter et maîtriser les charges de structures Système nécessitant beaucoup de travail et générant encore plus de concurrence chez les fromagers par rapport à la transformation et à la commercialisation …. Gestion de la première coupe de foin  Eviter les céréales mal séchées. Leurs moisissures sont sources d’avortements.  Eviter les déséquilibres alimentaires avec des rations en concentrés uniquement composées de céréales (orge, triticale) produites

AUTONOME SYSTEME SPECIALISE AVEC PATURAGE ET FOIN TRADITIONNEL SAU = 100 % STH Possibilité de vendre les premières coupes de moindre qualité pour des animaux moins exigeants (chevaux… ) et de racheter du foin de meilleure qualité pour les chèvres Complémentarité foin/pâturage (si alternance fauche/pâture possible)  Meilleure gestion du pâturage  Action favorable sur le parasitisme  Meilleure valorisation des prairies (moins de refus) Valorisation de surfaces non labourables. Entretien de l’espace pouvant ouvrir des droits à primes. Gestion plus simple du fumier (si parcelles réservées à la fauche) Trésorerie plus souple Autonomie, indépendance du système Distribution facile d’un produit "agréable" à manipuler Image  Adhésion à certains cahiers des charges (BIO, AOC, chartes…) plus facile Absence de régularité dans la qualité des fourrages  Système très tributaire du climat  Impact négatif sur la production laitière  Gestion du parasitisme Le foin produit doit être consommé quelle que soit sa qualité  Nécessité d'être bon sur la gestion du pâturage  Selon la qualité du foin et les chutes de lait observées, obligation à certaines périodes d'acheter des déshydratés Système offrant peu de possibilité de désaisonnement  Gestion de lots difficile au pâturage  Qualité du fourrage pour le lot désaisonné Nécessite des équipements  Investissement dans une chaîne de récolte et un bâtiment pour stocker le matériel et le foin d’une campagne Achat de paille en quantité suffisante Temps de travail en concurrence avec la transformation et la commercialisation (foin confection des clôtures, emmener les animaux au pré, réparation clôtures…)

Récolter plus tôt et à un meilleur stade qu’en foin traditionnel  Nécessite quand même 2 jours de beau temps  Foin de légumineuses moins abîmé (feuilles) et plus appétant Ration de base de meilleure qualité  des économies en concentrés Une première coupe précoce favorise la deuxième coupe et un pâturage intéressant (limite le trou d’été) Gestion des chantiers plus souple. Possibilité de diminuer les pointes de travail en étalant dans la saison Coût de l’investissement (bâtiment de stockage, matériel de reprise,..)  Investissement en une fois Coût de fonctionnement de l’installation  (3,05 € à 7,62 € par tonne de foin) Bâtiment de stockage volumineux adapté au séchage à proximité de la chèvrerie Quantité de foin importante pour amortir l’investissement (cf. fiches BOURGOGNE - site IE)  (30,5 € à 76 € d’amortissement par tonne de foin, amortissement sur 12 ans) Difficultés de trier les coupes, sinon cela nécessite deux cellules de stockage séparées VRAC VRAC AVEC GRIFFE Reprise et distribution aux animaux facilitées Coût élevé ( €) AUTONOME SYSTÈME AVEC FOIN SÉCHÉ EN GRANGE

Pas de reprise, ni distribution aux animaux Nécessite de la force physique et du temps VRAC avec AEROENGRANGEUR BALLES RONDES Chaîne de récolte conservée Pas de modification du bâtiment de stockage Image Nombre de bottes séchables simultanément limité Manutention pour retourner, surveiller et déplacer les bottes (retour au stockage) Une simple finition de séchage. Ramassage « plus sec » que le vrac. A exclure dans les zones très humides Coût de fonctionnement 3 à 4 fois plus élevé que les systèmes vrac (réchauffeur) Coût de l’investissement Coût modéré Système nécessitant beaucoup de surveillance à cause des risques d’incendie AUTONOME SYSTÈME AVEC FOIN SÉCHÉ EN GRANGE (suite)

AUTONOME SYSTEME PASTORAL AVEC HERBE + PARCOURS Parcours = stocks sur pied. Permet de pâturer à des périodes de l’année où les prairies sont improductives (été, hiver).  Une économie de fourrages secs Peu de problèmes de parasitisme Un système économique Système susceptible de faire bénéficier de primes sur la gestion de l’espace Peu de besoin en bâtiment de stockage (peu de foin par chèvre distribué) Clôtures  Temps et coût de mise en place  Temps et coût d’entretien + nécessité de maîtriser le foncier La garde du troupeau = un choix de vie !  Beaucoup d’heures à y consacrer  Compétence – apprentissage des circuits de pâturage  Compétence – assurer la pérennité de la ressource (Combiner la garde avec quelques parcs donne de la souplesse et permet de se libérer) Risques de blessures sur les mamelles  risques sanitaires

SYSTÈME HORS SOL Ne nécessite pas de surface Achat de tout le foin  Permet de choisir (si on est bon négociateur et strict sur la qualité) Pas d’investissement en matériel Temps de travail uniquement pour l’élevage, la transformation et la commercialisation Régularité de la production Système alimentaire facile à caler – régime identique toute l’année Alimentation et conduite du troupeau faciles à planifier (facilite la gestion du désaisonnement) Un système à réserver à des éleveurs FROMAGERS avec une BONNE TECHNICITE (production par chèvre élevée, maîtrise de la technologie fromagère, …) et avec des VALORISATIONS ELEVEES Nécessite un bâtiment confortable pour les animaux et l’éleveur (Investissement bâtiment) Appel à l’extérieur pour l’épandage du fumier  Echange avec de la paille possible Besoin en trésorerie importante Bâtiment de stockage important pour mieux négocier les tarifs du foin Image du produit fermier  Difficulté pour rentrer dans certains cahiers des charges qui préconisent du pâturage Taille des onglons plus fréquente

La présence d’autres herbivores va permettre  Une meilleure valorisation des premières coupes et des refus  La possibilité de faire de l’enrubannage ou de l’ensilage  D’amortir plus facilement une chaîne de récolte performante La présence d’une surface de fauche et de pâturage supérieure aux besoins va permettre  De trier et de vendre le foin Des atouts pour favoriser le pâturage  Un parcellaire s'y prête (proximité de la chèvrerie,..)  Un environnement favorable (pas de traversée du village, pas de chemin au bord de champs en culture)  Un bon chien La taille du troupeau ne constitue pas un obstacle à la pratique du pâturage  Un troupeau de 50 ou 200 chèvres se conduit de la même manière D’autres points à prendre en considération