I LE PHARMACIEN À L’HÔPITAL ET LES TYPES DE MEDICAMENTS II LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE III PHARMACOLOGIE DES HYPOLIPEMIANTS IV PHARMACOLOGIE DES ANTALGIQUES CENTRAUX C. JACOB 2/11/2011
I LE PHARMACIEN À L’HÔPITAL ET LES TYPES DE MEDICAMENTS
DCEM /20123 Plan Missions du pharmacien hospitalier Les différents types de médicaments
DCEM /20124 Missions du pharmacien hospitalier (1/2) Achats et approvisionnements. Analyse pharmaceutique des prescriptions médicamenteuses. Dispensation (pas de prescription) des médicaments et des dispositifs médicaux stériles dont les DMI. Suivi budgétaire, analyse de gestion.
DCEM /20125 Missions du pharmacien hospitalier (2/2) Stérilisation. Préparations (chimiothérapies……) Information, formation, enseignement. Contrôles pharmaceutiques Activités transversales et participation à différentes commissions: COMEDIMS, CME, CLIN, CLAN, CLUD, CPP, Surveillance des fluides médicaux……
DCEM /20126 Les différents types de médicaments
DCEM /20127 Médicaments avec AMM Médicaments avec ATU Médicaments importés Gaz médicaux Médicaments d’exception Médicaments à prescription restreinte….. Médicaments génériques…..
DCEM /20128 Médicaments à prescription restreinte 5 types Réservés à l’usage hospitalier A prescription hospitalière A prescription initiale hospitalière Réservés à certains médecins spécialistes Nécessitant une surveillance particulière
DCEM /20129 Cas particulier des médicaments à délivrance mixte Ville et hôpital (confidentialité) Prescription hospitalière Antirétroviraux Anti hépatite Renouvellement possible par médecin de ville
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES Même composition qualitative et quantitative en principes actifs que la spécialité originale Même forme pharmaceutique. Bio équivalent (ASC, Cmax, Tmax)
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES Les différentes formes pharmaceutiques orales à libération immédiate = même forme Les différents sels, esters, éthers, isomères = même principe actif (sauf si efficacité et/ou sécurité =) Excipients à effets notoires (à signaler dans RCP)
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES Bioéquivalence: 12 à 36 sujets volontaires sains et jeunes, dose unique et posologie faible (accumulation ?). EMA: L’intervalle de confiance à 90% des valeurs moy. du Cmax et de l ’ASC doit être compris entre - 20% à + 25% C’est donc l’IC des valeurs et non pas les valeurs elles même du Cmax et de l’ASC qui doit être entre - 20% et + 25% - > soit environ 5% de différence entre les concentrations plasmatiques du princeps et celles du générique.
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES AFSSAPS: Pour l’AMM le plus souvent – 10% à + 11% Pour les médicaments à marge thérapeutique étroite la question de différence d’efficacité entre princeps et générique peut se poser. -> Pas de restriction de substitution mais dans la pratique, rares sont les substitutions entre génériques ou entre générique et princeps pour les médicaments à marge thérapeutique étroite (la CPAM accepte alors le « non substituable » dans ce cas). Commission nationale de pharmacovigilance de janvier 2008 (rapport sur les antiépileptiques)
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES Répertoire des génériques (AFSSAPS). -> groupes de génériques DC + nom de laboratoire ou nom de fantaisie + suffixe Gé.
DCEM / MEDICAMENTS GENERIQUES Prescription en DC ( loi du 21/12/01 et décret du 30/09/02 ). Intérêt à l’étranger. Obligation de prescrire en DC si le médicament appartient au répertoire des génériques (art. L du CSP). Toutes les DC des principes actifs doivent figurer avec le signe + si nécessaire. Droit de substitution du pharmacien (art. L du CSP 12/06/1999 ). (sauf avis contraire du médecin) -> « non substituable » &dateTexte= &fastPos=1&fastReqId= &oldAction=rechCodeArticle Coût moindre du générique
I I LA PRESCRIPTION MEDICAMENTEUSE
DCEM / PRESCRIPTION ET RESPONSABILITE art. 34 du Code de déontologie médicale (art. R du CSP) Le médecin doit formuler ses prescriptions avec toute la clarté indispensable, veiller à leur compréhension par le patient et son entourage et s’efforcer d’en obtenir la bonne exécution.
DCEM / PRESCRIPTION ET RESPONSABILITE Art. L162-4 du Code de la Santé Publique: Les médecins sont tenus de signaler sur l’ordonnance le caractère non remboursable lorsqu’ils prescrivent: Hors indication ouvrant droit à remboursement Hors indication d’AMM
DCEM / DIFFERENTS TYPES D’ORDONNANCES Simples Sécurisées (infalsifiables / auto médication) Bi-zones et ALD (30 affections) bi zone.pdf bi zone.pdf Médicaments d’exception exception.pdf exception.pdf
DCEM / MENTIONS LEGALES D’UNE ORDONNANCE (1/3) (article R du CSP) Prescripteur: Nom, prénom et qualité, N° Adeli / RPPS, identification du service, de l’UF, adresse, téléphone, fax, date du jour et signature. Patient: Nom, prénom, sexe, âge (pour CI) +/- poids (pédiatrie [obligatoire], gériatrie) et surface corporelle si nécessaire.
DCEM / MENTIONS LEGALES D’UNE ORDONNANCE (2/3) Médicament: Dénomination, forme pharmaceutique, posologie et mode d’administration (voie d’administration, précisions). Formule détaillée si préparation magistrale. Quantité prescrite ou durée de traitement +/- nombre de renouvellements Maximum 1 an (Art. R du CSP) sauf: - Stupéfiants (durée variable maxi 28 jours) - Maxi 12 semaines pour les anxiolytiques - Maxi 4 semaines pour les hypnotiques (2 semaines pour le flunitrazepam)
DCEM / MENTIONS LEGALES D’UNE ORDONNANCE (3/3) En double exemplaire. Présentation de l’ordonnance au pharmacien dans les 3 mois suivants sa rédaction Original dans le dossier médical ou remis au patient (ville). (L’original est la propriété du patient, le duplicata est destiné à la CPAM). Faire une photocopie de l’ordonnance de sortie -> dossier patient.
DCEM / CAS PARTICULIER DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS Ordonnances sécurisées N° Adeli / RPPS du prescripteur Dosage, nombre d’unités par prise et nombre de prises en toutes lettres (Article R ) Durée de 7 à 28 jours maxi (avec ou sans fractionnement de 7 à 14 jours [Art. R ] sauf mention expresse du prescripteur). Pas de chevauchement des ordonnances sauf si augmentation de posologie
DCEM / Docteur CRYX Yvan1 Médecine générale 2 33, rue de la santé NICE Tel: novembre M. PEUMAL Justin ans SIMVASTATINE 20 mg comprimé comprimé le soir. Qsp 30 jours SKENAN soixante milligrammes gélule toutes les 12 heures89 Une gélule à soixante milligrammes toutes les 12 heures 8 Qsp Sept jours 9 si douleur intense. TOPLEXIL sirop 2 cuillères à café 4 fois par jour si toux sècheUn flacon 3 10 Dr. CRYX 10
DCEM / IATROGENIE MEDICAMENTEUSE Le médicament est à l’origine de nombreuses hospitalisations (évitables ou non). -> Prescrire ce que l’on connaît bien. -> tenir ses connaissances à jour (nouvelles interactions, indications, déclarations de pharmacovigilance….).
DCEM / Respect des indications (AMM et PTT) Contrat de Bon Usage (T2A) Respect des référentiels: Protocoles de service (hôpital) Ordonnances spécifiques (hôpital) Guides de prescription Conférences de consensus, sociétés savantes, RMO…….
DCEM / Conclusion
DCEM / Le bon médicament au bon malade au bon moment.
III PHARMACOLOGIE DES HYPOLIPEMIANTS
DCEM / Plan Rappels de métabolisme Classification Résines échangeuses d’ions Fibrates Inhibiteurs de l’HMG Co A réductase Inhibiteurs sélectif de l’absorption Acides oméga-3 Acide nicotinique
DCEM / AFSSAPS Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur l’EAL (exploration d’une anomalie lipidique), qui détermine les concentrations de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol et LDL-cholestérol. Cinq niveaux « cibles » de LDL-cholestérol définissent l’intervention thérapeutique. Ces objectifs ont été déterminés en fonction de l’état vasculaire du patient et du nombre des facteurs de risque cardiovasculaire associés: de 0 à >3 LDL 2,2 g/l - 1,9 – 1,6 – 1,3 - < 1 (antécédents). La prescription d’hypolipémiants n’est pas justifiée chez de nombreux patients ayant un risque cardiovasculaire faible. Le traitement diététique est la base de la prise en charge de ces patients. Quand une thérapeutique médicamenteuse est indiquée, il s’agit le plus souvent d’une statine, sauf dans les 3 circonstances suivantes : - intolérance aux statines ; - LDL-cholestérol < 1 g/l associé à des triglycérides élevés et un HDL-cholestérol bas ; - hypertriglycéridémie sévère isolée (TG > 4 g/l). Le traitement hypolipémiant débute habituellement par les posologies les plus faibles. En l’absence d’évaluation suffisante, l’utilisation de fortes doses, voire de combinaisons thérapeutiques, est à discuter au cas par cas. Elle ne doit pas se faire au détriment d’une bonne tolérance et d’une bonne observance du traitement. La surveillance de l’efficacité et de la tolérance commence entre 1 et 3 mois après le début du traitement. La prise en charge d’une dyslipidémie doit être associée à celle des autres facteurs de risque cardiovasculaires.
DCEM / Métabolisme des lipides (1/2) Relation étroite entre le taux de cholestérol et des triglycérides et la fréquence de survenue des complications cardiovasculaires. Origine des lipides circulants: alimentaires et endogènes. 1) Résorption au niveau du grêle 2) Synthèse endogène Glucides -> triglycérides HMG CoA -> ac. mévalonique précurseur cholestérol
LES SOURCES DU CHOLESTEROL La synthèse endogène du cholestérol par le foie L’absorption intestinale du cholestérol biliaire et du cholestérol alimentaire 50% 2/3 biliaire 1/3 alim. FOIE INTESTIN 33DCEM /2012
34 Métabolisme des lipides (2/2) Transport des lipides ( non solubles dans le plasma) : Solubilisation par les lipoprotéines (partie protéique + partie lipidique): Chylomicrons: triglycérides exogènes (alimentaires) VLDL: triglycérides endogènes essentiellement LDL: cholestérol HDL: cholestérol pour son estérification Catabolisme: Lipoprotéine lipase Retour du cholestérol vers le foie grâce aux HDL
DCEM / Classifications des dyslipidémies de De Gennes (et de Frederickson) Hypercholestérolémies pures CT > 6 mmol/l et TG normaux Surtout le LDL cholestérol ( IIa ) très athérogènes Hypertriglycéridémies prédominantes ( TG / Chol >2,5) Avec augmentation des chylomicrons (I chol N ou V chol +/-aug) Avec augmentation des VLDL (IV chol N ou +/- aug. ) Hyperlipidémies mixtes Modérée: IIb Le plus souvent Sévère: III Trigly. +++ Rare très athérogènes
DCEM / Résines échangeuses d’ions Pharmacodynamie Pharmacocinétique Effets indésirables Indications Contre indications Interactions médicamenteuses Colestyramine
DCEM / HYPOLIPEMIANTS COLESTYRAMINE: 1) pharmacodynamie Forte affinité pour les acides biliaires digestifs (réabsorbés à 95% dans le jejunum. Echange anion Cl - contre les acides biliaires -> complexe insoluble -> excrétion augmentée des acides biliaires (x10) D’où diminution de la résorption digestive du cholestérol (inhibition du cycle entéro-hépatique) avec élimination fécale sous forme d’acides biliaires.
DCEM / HYPOLIPEMIANTS COLESTYRAMINE : 2) pharmacocinétique: Non résorbé A prendre au cours des repas (sels biliaires) 3) Effets indésirables: Constipation et météorisme essentiellement Douleurs épigastriques et nausées.
DCEM / HYPOLIPEMIANTS COLESTYRAMINE : 4) Indications: Hypercholestérolémie pure (IIa) 5) Contre indications IH (voies biliaires) et phénylcétonurie (contient aspartam) 6) Interactions: Réduction résorption des médicaments (AVK, digitaliques, thiazidiques,….) -> à prendre 1h avant ou 2h après.
DCEM / Les fibrates Pharmacodynamie Pharmacocinétique Effets indésirables Indications Contre indications Interactions médicamenteuses
DCEM / HYPOLIPEMIANTS FIBRATES: 1) pharmacodynamie Réduisent la synthèse hépatique des VLDL et stimulent la lipoprotéine lipase -> triglycérides. Activent les PPAR-alpha (Peroxisome Proliferator Activated Receptors), récepteurs nucléaires qui régulent la transcription des gènes du métabolisme des lipoprotéines (baisse des VLDL essentiellement et un peu des LDL). Augmentation des HDL (par augmentation de synthèse des Apo A1 et A2).
DCEM / HYPOLIPEMIANTS FIBRATES: 2) pharmacocinétique: Bien résorbés per os et fortement liés aux proteines (alb). Métabolisme hépatique Élimination essentiellement rénale. 3) Effets indésirables: Troubles digestifs (dyspepsie), élévation des transaminases Quelques myalgies (CPK augmentées) Rashs cutanés.
DCEM / HYPOLIPEMIANTS FIBRATES: 4) Indications: Hypertriglycéridémie (- 45%) et hyper cholestérolémie (- 20%) Hyperlipidémie mixte (III) 5) Contre indications: IR, IH, fibrates, statines 6) Interactions: Potentialisent médicaments liés à l’albumine dont les AVK -> INR à surveiller si AVK Attention aux médicaments hépatotoxiques
DCEM / FIBRATES Bézafibrate Ciprofibrate Fénofibrate Gemfibrozil
DCEM / Inhibiteurs de l’HMG Co A réductase (statines) Pharmacodynamie Pharmacocinétique Effets indésirables Indications Contre indications Interactions médicamenteuses
DCEM / CHOLESTEROL
DCEM / HYPOLIPEMIANTS STATINES: 1) pharmacodynamie Inhibent l’HMG CoA réductase -> puissante réduction du cholestérol endogène. Augmentation réflexe des récepteurs LDL des hépatocytes -> extraction par le foie des LDL d’où baisse du LDL cholestérol dose dépendante (de 20 à 60% en fonction de la statine et des doses). Diminution plus faible des triglycérides (inhibition de la synthèse hépatique des LDL) et petite augmentation des HDL.
DCEM / HYPOLIPEMIANTS STATINES: 2) pharmacocinétique: Bien résorbés per os et plus ou moins fortement liés aux protéines ( %). Métabolisés par le foie Cyt P450 (métabolites actifs pour simvastatine et lovastatine). 3) Effets indésirables: Élévation des transaminases (surveillance la 1 ère année) Myalgies (CPK augmentées) et risques de rhabdomyolyse dose dépendant. Troubles digestifs, rashs cutanés, céphalées.
DCEM / HYPOLIPEMIANTS STATINES: 4) Indications: Hypercholestérolémies pures (IIa) ou mixtes (IIb ou III) Prévention primaire ou secondaire (selon statine) 5) Contre indications: fibrates, azolés, antiprotéases (sauf avec pravastatine, fluvastatine et rosuvastatine) car inh. cyt P450 Attention au jus de pamplemousse 6) Interactions: Médicaments qui inhibent leur catabolisme (diltiazem, macrolides, ciclosporine, vérapamil,…) -> risques d’effets indésirables (musculaires surtout).
DCEM / STATINES Atorvastatine Fluvastatine Pravastatine Simvastatine Rosuvastatine
DCEM / Inhibiteur sélectif de l’absorption du cholestérol Pharmacodynamie Pharmacocinétique Effets indésirables Indications Interactions médicamenteuses Ezétimibe
DCEM / HYPOLIPEMIANTS EZETIMIBE: 1)Pharmacodynamie Inhibition de l’absorption du cholestérol alimentaire et biliaire au niveau de la bordure en brosse de l’intestin grêle. Pas d’action sur les autres lipides (triglycérides) Diminution de 19% du LDL cholestérol en mono thérapie et 25% supplémentaires en association avec une statine (par rapport aux 15% obtenus en augmentant la dose de statine).
DCEM / HYPOLIPEMIANTS EZETIMIBE: 2) pharmacocinétique: Fortement lié aux protéines ( environ 99 %) Métabolite actif (cycle entéro hépatique) Élimination essentiellement hépatique (CI: IH évolutive) 3) Effets indésirables: Céphalées et douleurs abdominales Quelques myalgies (3%) et modification des transaminases
DCEM / HYPOLIPEMIANTS EZETIMIBE: 4) Indications: Hypercholestérolémie En association avec une statine dans hypercholestérolémie pure (2 sources de cholestérol). En monothérapie si intolérance aux statines 5) Interactions: Pas d’interaction avec le cytochrome P450 Augmentation de son ASC avec ciclosporine Non recommandé avec fibrates (risques de lithiase biliaire)
DCEM / Acides oméga-3 acide eicosapentaénoïque (EPA) et acide docosahexaénoïque (DHA) Pharmacodynamie Pharmacocinétique Effets indésirables Indications Interactions médicamenteuses OMACOR et anciennement MAXEPA
DCEM / HYPOLIPEMIANTS ACIDES OMEGA-3: 1) pharmacodynamie Baisse de la synthèse hépatique des VLDL (triglycérides) mais tendance à élever le LDL cholestérol chez les patients hypertriglycéridémiques Baisse plus modeste du HDL cholestérol. Augmentation de la béta oxydation des acides gras -> moins de triglycérides Diminue la production de thromboxane A2 -> EI
DCEM / HYPOLIPEMIANTS ACIDES OMEGA-3: 2) pharmacocinétique: Hydrolyse des esters et absorption digestive Incorporation aux lipoproteines dans le foie Incorporation dans les membranes cellulaires Oxydation -> énergie 3) Effets indésirables: Nausées, vomissements, ballonnements, éructations (poisson !) Parfois augmentation modérée des transaminases -> surveillance chez IH Augmentation du temps de saignement (thromboxane A2)
DCEM / HYPOLIPEMIANTS ACIDES OMEGA-3: 4) Indications: Hypertriglycéridémies (non remb. SS) En association avec une statine lorsque la diminution des triglycérides est insuffisante (type IIb / III) En monothérapie type IV Post IDM: Adjuvant en prévention secondaire (avec statines, béta bloquants, IEC et anti agrégants plaquettaires) (remb. SS) 5) Interactions: Anticoagulants oraux -> surveillance
DCEM / HYPOLIPEMIANTS ACIDE NICOTINIQUE ( PLUS COMMERCIALISE en 2011 ) Pharmacodynamie Diminution des VLDL (triglycérides) et du LDL cholestérol Augmente l’apolipoprotéine A1 -> augmentation du HDL cholestérol Effets indésirables: +++ -> forme LP Augmentation des transaminases et CI en cas d’insuffisance hépatique sévère. Bouffées vasomotrices très fréquentes, prurit, rash, diarrhées, nausées, vomissements, dyspepsie, céphalées,vertiges, tachycardies, palpitations. Indications: Dyslipidémies (mixtes) En association avec une statine lorsque la diminution du cholestérol est Insuffisante ou en monothérapie si intolérance aux statines. Interactions: Avec statines (risque de rhabdomyolyse) Potentialise l’effet hypotenseur des nitrés, des calciques
DCEM / HMG CO A Oméga 3
IV PHARMACOLOGIE DES ANTALGIQUES CENTRAUX
DCEM / Plan Douleur et mécanisme d’action des opioïdes La morphine Agonistes morphiniques Agonistes antagonistes Antagonistes
DCEM / MORPHINIQUES La douleur: Douleurs nociceptives: Dues à des stimuli mécaniques, thermiques, chimiques ou ischémiques -> peau, muscles, viscères, articulations Douleurs neuropathiques, neurogènes: Dues à des lésions primaires ou un dysfonctionnement au niveau du système nerveux: Fulgurances, décharges électriques, paresthésie, fourmillements, douleur lancinante, post zostériennes, membre fantôme…… Douleurs mixtes: Ex: hernie discale Douleurs psychogènes, morales
DCEM / MORPHINIQUES Evaluation de la douleur: EVA: Echelle Visuelle Analogique (la plus utilisée) Utilisée pour la titration car dose individuelle de morphine variable d’un patient à l’autre Echelles numérique, verbale simple (EVS) Echelle Doloplus :retentissements somatique, psychomoteur et psychosocial – Echelle Algoplus –> Personne agée Echelles pédiatriques (visages, coloriage, DEGR, CHEOPS…)
DCEM /201265
DCEM / Trois conditions pour la douleur Recueil du signal douloureux en périphérie: nocicepteurs (200/cm 2 de peau) Transmission du message par des fibres spécifiques et par des médiateurs Acheminement de ce message vers les centres supérieurs
DCEM / MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (1/6) De la périphérie (nocicepteurs) partent: des fibres A alpha et A bêta de gros calibre (plutôt inhibitrices - > gate control en 1965) - - des fibres A delta et C de petit calibre A delta rapide (40m/s) douleur localisée, aiguë (chaleur, pression) C lente (2m/s) douleur diffuse, chronique (lésion)
DCEM / MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (2/6) Centres supérieurs Contrôles activateurs et inhibiteurs (absents chez nouveau né) Relais médullaire Fibres nociceptives: - A delta myéliniques rapides - C amyéliniques lentes Nocicepteurs périphériques
DCEM / Gate control ou théorie de la porte: fibres de gros calibre inhibent les fibres de petit calibre les fibres A alpha et bêta ferment la porte, les A delta et C l’ouvrent. Applications thérapeutiques: –Frottement, massage –Electrostimulation (seuil d’excitation électriques des A alpha et bêta plus bas /autres) –Manipulation vertébrale massages, frottement ……. stimulent les fibres Aα et β MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (3/6)
DCEM / MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (4/6) Médiateurs de la douleur: Bradykinine, prostaglandines (périphérie -> majoration) Excitateurs: acides aminés dont le glutamate qui stimule les récepteurs NMDA (système facilitateur -> hyperalgésie) antagonisés par la KETAMINE (faible dose # 1/10) Substance P (neuropeptide algogène -> amplification) Inhibiteur: GABA
DCEM / MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (5/6) Opioïdes endogènes et récepteurs aux opioïdes ( ): Endorphines (mu) : très courte durée de vie Met et leu-enképhalines (delta) Dynorphines (kappa) Récepteurs mu, delta et kappa et leurs sous récepteurs (1,2,3) -> application thérapeutique Les récepteurs sont couplés à une protéine G qui agit soit: Avec l’AMPc:-> ouverture des canaux K+ -> hyperpolarisation membranaire -> inhibition Sans l’AMPc: -> fermeture des canaux Ca++ -> diminution de la libération des neurotransmetteurs
DCEM / MORPHINIQUES Physiologie de la douleur (6/6) Activation du nocicepteur par le biais des médiateurs algogènes: bradykinine, sérotonine, histamine….. Sensibilisation des nocicepteurs par les prostaglandines Libération rétrograde de neuropeptides algogènes telle la substance P ->extension aux tissus sains Amplification en tache d’huile NOTION DE « SOUPE INFLAMMATOIRE »
DCEM / Paracétamol AINS Acide acétylsalicylique Morphiniques Endorphines antidépresseurs kétamine Massage, caresse, frottement Electrostimulation DOULEUR: VUE D’ENSEMBLE
DCEM / MORPHINIQUES Récepteurs mu (1 et 2) delta et kappa Mu: (3 étages) -> A, DR, C, M, E, S, Dpd. Delta: (spinal) -> A, DR, C. Kappa: (spinal et périphérique) -> A, C, M, S, Dpd et dysphorie Rotation des opioïdes Agoniste, antagoniste, agoniste antagoniste ou agoniste partiel
DCEM / Les paliers de l’OMS Palier I Antalgiques périphériques (acide acétylsalicylique, paracétamol, AINS) Palier II Néfopam (central non morphinique) Opiacés faibles (II A: codeine, dextropropoxyphène, II B: tramadol, buprénorphine, nalbuphine) Palier III Opiacés forts (morphine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, pethidine, methadone) = stupéfiants
DCEM / La morphine (1/6) Pharmacodynamie Action analgésique Action spinale mu, delta, kappa Action supra spinale mu et action périphérique Action psycho-dysleptique Toxicomanogène Euphorie et dysphorie (hallucinations) Tolérance ou accoutumance Dépendance psychique (envie) mu, kappa Dépendance physique (syndrome de manque)
DCEM / La morphine (2/6) Pharmacodynamie (suite) Action sédative ou psychomotrice mu, kappa Sédative le plus souvent mais excitante à faible dose et chez l’enfant. Action sur les centres respiratoires mu, delta Diminution de la sensibilité au CO 2 Action anti tussive (dérivé dextrometorphane) Action sur le centre du vomissement mu Stimule la CTZ (area postrema) à faible dose (début de trt) Déprime le centre du vomissement à forte dose
DCEM / La morphine (3/6) Pharmacodynamie (suite) Action sur l’œil mu, kappa Myosis d’origine centrale (signe d’imprégnation) Chronicité (toxicomane) Effets périphériques (digestifs, cardiaques, rénaux) Diminution du péristaltisme, augmentation des tonus sphinctériens (pylore, Oddi, anal) -> constipation (Elixir parégorique, lopéramide) Bradycardie, hypotension (para sympatho + ) Rétention d’urine Histaminolibération (détrusor – et sphincter externe +)
DCEM / La morphine (4/6) Pharmacocinétique Résorption rapide mais variable per os (environ 35%) Pic en 1 heure Demi vie courte (quelques heures) -> toutes les 4 heures (12 heures si LP) Métabolisation -> M3G (inactif effets II) et M6G, sulfoconjugaison, déméthylation. IH Élimination urinaire à 90% IR Effets indésirables Cf pharmacodynamie
DCEM / La morphine (5/6) Indications et voies d’administration orale, IM, SC, IV et PCA, péridurale (PCEA) intrathécale (sous-arachnoïdien) Titration progressive (EVA) 1 - 1/2 - 1/3 - 1/10 à 1/20 - 1/50 à 1/200 Contre indications IR, IH sévère, agonistes partiels Traumatisme crânien Interactions médicamenteuses Morphiniques, alcool, dépresseurs du SNC
DCEM / La morphine (6/6) Morphine injectable: 10 mg, 20 mg, 50 mg, 100 mg, 200 mg, 400 mg, 500 mg Morphine buvable: ampoules à 10 mg, 20 mg, sirop 1mg/ml 20mg/ml Formes orales à LI ( mg) ’ 4-5 h Formes orales à LP ( mg) h 12 h
DCEM / Agonistes morphiniques (1/5) (MAJEURS, FORTS, stupéfiants) OXYCODONE (LI et LP) mu kappa 2 fois plus puissante ( mg) ½ vie 4-5h Rein (10 et 50 mg/ml) METHADONE ( mg) mu ½ vie 15h Rein et Foie 2 fois plus puissante indication spécifique PETHIDINE IM/IV 100 mg ½ vie 3h Rein (histaminolibératrice) 6 fois moins puissante spasmolytique
DCEM / Agonistes morphiniques (2/5) (MAJEURS, FORTS, stupéfiants) HYDROMORPHONE (LP uniquement) mu 7,5 fois plus puissante (4 – 8 – 16 – 24 mg) ½ vie 2–4h Rein FENTANYL mu Met. hépatique (cyt P450) Elim. urinaire (transcutané: Matrifen ® Durogesic ® ) 72 heures (1/2 vie 4h) (transdermique iontophorétique: Ionsys ® ) 24 heures (retiré du marché) (transmuqueux: Actiq ® ) # 15’ (oral gingival/transmuqueux: Effentora ® ) # 45’ (oral sublingual: Abstral ® ) # 45’ (nasal: Instanyl ® ) ’ 100 fois plus puissant Très lipophile (accumulation +++)
DCEM / Agonistes morphiniques (3/5) (MAJEURS, FORTS, stupéfiants) 120 mg de morphine per os = 60 mg en SC = 40 mg en IV = 50 ug/h Fentanyl transcutané = 60 mg d’oxycodone per os = 16 mg d’hydromorphone per os
DCEM / Agonistes morphiniques (4/5) (MINEURS, FAIBLES, Liste I) DEXTROPROPOXYPHENE En association essentiellement Ex: Diantalvic ® (récemment (1/3/2011) retiré du marché) TRAMADOL Monoaminergique central 2h 4-6 h (LI) Ex: Topalgic ® + sirop 100mg/ml En association avec le paracétamol: (37,5 mg mg)
DCEM / Agonistes morphiniques (5/5) (MINEURS, FAIBLES, Liste I) CODEINE (Sirop Codenfan ® 1mg/ml) 5 à 10 fois moins puissante association avec paracétamol et/ou cafeïne: Ex: Codoliprane ® DIHYDROCODEINE ( Dicodin LP ® ) EXTRAIT D’OPIUM ( Lamaline ® )
DCEM / Agonistes antagonistes et agonistes partiels Courbe en cloche BUPRENORPHINE (Temgesic ®, Subutex ® ) Sublinguale et IM, SC, IV 0,2 - 0,3 mg 0,4-2-8 mg 30 fois plus puissante mu + partiel ’ h mét. hépatique effet plafond au delà de 2 amp/prise NALBUPHINE 20 mg mu - kappa + partiel puissance égale IM, SC, IV effet plafond 2 - 3’(IV) ’ (SC, IM) h NALORPHINE 10 mg IM, IV Effet antagoniste de la dépression respiratoire Utilisable chez femme enceinte et nourrisson 20’ h
DCEM / Antagonistes morphiniques purs NALOXONE IV, IM, SC 30’’ à 2’ ’ en IV 1 amp de 0,4 mg dans 10 ml et 3 ml par 3 ml + Oxygène (Naloxone si FR 2 sur 3) NALTREXONE Revia ® : alcoolo dépendance Nalorex ® : toxicomanie aux opiacés
MERCI DE VOTRE ATTENTION