Prééclampsie. Eclampsie Dr Amélie Benbara
Introduction Fréquence : 2,5 % et 6,5 % dans les grossesses à bas risque 20 % et 25 % chez les patientes à haut risque (hypertension chronique, antécédent de prééclampsie , doppler utérin pathologique, grossesse multiple, diabète insulino -dépendant ) Son traitement final demeure l'arrêt de la grossesse et la délivrance du placenta.
Facteurs de risque: Immunisation antipaternelle Cette immunisation se produit par contact des muqueuses maternelles avec le sperme Nombreux arguments: durée de la cohabitation sexuelle si le sperme provient d'un donneur étranger L’ICSI La pratique de la fellation l'usage d'une contraception-barrière
Facteurs de risque : Thrombophilies Ces anomalies sont principalement un anticoagulant circulant antiphospholipide, un déficit en protéines C ou S, une résistance à la protéine C activée (associée à la mutation Leiden du facteur V une hyperhomocystéinémie. Une mutation du gène codant pour la prothrombine (Facteur II) a été plus tard ajoutée à la liste.
Facteurs de risque : Génétique « gènes de susceptibilité » de la prééclampsie un antécédent familial de prééclampsie (mère ou soeur) risque relatif de 3,4 (IC 95 % 1,5-7,6) d'avoir la même pathologie Peu nombreux sont les gènes-candidats plausibles
Facteurs de risque : Facteurs paternels Première grossesse prééclamptique dans un couple, une nouvelle procréation entre le même père et une femme différente double le risque de prééclampsie pour cette dernière. risque de prééclampsie accru chez la demi-soeur d'une femme ayant eu elle-même une prééclampsie , si les deux femmes sont de même père et de mère différente pathologie peut être d'origine purement paternelle, « père dangereux »
Chez l’animal Expérimentalement, l'induction d'une hypertension ne produit pas de souffrance placentaire ou foetale. Une prééclampsie peut être créée chez l'animal par : une ischémie chronique du placenta l'induction d'un syndrome inflammatoire certains gènes paternels une inhibition de l'angiogenèse
Physiopathologie : rôle central du placenta Invasion trophoblastique Facteurs immunologiques Angiogenèse et son inhibition Anticorps anti-AT1
Invasion trophoblastique
Facteurs immunologiques Interaction entre le HLA foetal et les cellules NK maternelles (++ durant la période d'invasion trophoblastique, pour disparaître en fin de grossesse) Certaines configurations des cellules NK maternelles et certains aspects du HLA-C foetal, augmentent le risque de prééclampsie .
Angiogenèse et son inhibition
Anticorps anti-AT1 Wallukat et al. les femmes enceintes prééclamptiques ont des anticorps circulants capables d'activer le récepteur AT1 de l'angiotensine II Xia et al. 18/20 femmes prééclamptiques ont de tels anticorps, ceux-ci activent d'une part le PAI-1 (action usuelle de l'angiotensine II), et inhibent d'autre part l'invasion trophoblastique
Points importants Processus initial générateur d'une prééclampsie défaut de la placentation (invasion trophoblastique). processus précoce ( achevé vers 18 semaines Défaut de coopération entre les lymphocytes NK maternels et les antigènes HLA particuliers au trophoblaste invasif Défaut de l'angiogenèse (en particulier PlGF et VEGF) Inhibition des facteurs angiogéniques par un excès de récepteur soluble sFlt-1 Défaut de protéolyse, satellite de l'angiogenèse Anticorps activateurs contre le récepteur AT1 de l'angiotensine.
Du placenta à la maladie clinique Débris placentaires Apoptose du trophoblaste plus intense dans la prééclampsie (hypoxie ou défaut de l'adaptation immune ) Syndrome inflammatoire Débris placentaires apoptotiques ou nécrotiques : principal stimulus d'une réaction inflammatoire maternelle généralisée Considérablement majorée dans la prééclampsie Apparition d'une dysfonction endothéliale. Dysfonction endothéliale Vasoconstriction, activation de l'hémostase, déséquilibre entre prostacycline et thromboxane au profit de ce dernier sFlt-1, à nouveau VEGF agit directement sur la fonction endothéliale : inducteur de NO et de prostacycline, vasodilatateur. Son inhibiteur sFlt-1 est libéré massivement dans la circulation maternelle par le placenta ischémique Anticorps anti-AT1, à nouveau
Définitions Prééclampsie : association d'une hypertension artérielle gravidique et d'une protéinurie Hypertension artérielle gravidique : pression artérielle systolique ≥ 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique ≥ 90 mmHg, observée à 4 heures d'intervalle, à partir de 20 semaines d'aménorrhée (SA). Protéinurie : ≥ 300 mg/24 h ou protéinurie à la bandelette urinaire ≥ 30 mg/dl (ce qui correspond à ≥ 1+) en dehors de toute infection urinaire et confirmée à 4 heures d'intervalle .
Évaluation initiale à l'hospitalisation des patientes ayant une prééclampsie Maternelle Clinique : - vérifier le terme de la grossesse - contrôle de la pression artérielle - recherche des signes fonctionnels : céphalées, troubles visuels, douleur épigastrique à type de « barre » - réflexes ostéotendineux vifs, métrorragies - prise de poids - début du recueil des urines (pour la mesure de la diurèse et la protéinurie/24 heures) Biologique : - bilan biologique sanguin d'entrée : hémoglobine, plaquettes, TP, TCA, fibrinogène, créatinine, aspartate aminotransférase (ASAT), lactate déshydrogénase (LDH), bilirubine totale - ne pas oublier le groupe et la recherche des agglutinines irrégulières
Fœtale Rythme cardiaque fœtal Recherche des mouvements actifs Échographie : - biométrie, estimation pondérale - estimation semi-quantitative de la quantité de liquide amniotique - doppler des artères ombilicales - vérifier l'examen morphologique et l'insertion placentaire
Critères de sévérité Maternels Fœtaux Une pression artérielle systolique 160 mmHg ou une pression artérielle diastolique 110 mmHg Une éclampsie Un œdème aigu pulmonaire Des céphalées ou des troubles visuels persistants Une barre épigastrique ou une douleur de l'hypocondre droit persistantes Une oligurie < 500 ml/24 heures Une protéinurie des 24 heures 5 g Une créatinine sérique élevée ( 120 mol/l), Des transaminases sériques élevées (ASAT > 2 fois la normale) Une hémolyse : présence de schizocytes, ou des LDH > 600 U/l, ou bilirubine totale 1,2 mg/dl Une thrombopénie (< 100 000/ l) Fœtaux Un retard de croissance intra-utérin sévère Un oligoamnios
Complications maternelles des prééclampsies sévères < 34 SA Visser [50] (n = 254) Hall [51] (n = 340) Haddad [52] (n = 381) Éclampsie (%) 5 1 3 HELLP (%) 8 21 HRP (%) 20 9
Prééclampsie sévère Place de l'attitude conservatrice Seul traitement curatif de la prééclampsie sévère : arrêt de la grossesse et délivrance du placenta. Attitude logique à un terme supérieur à 34 SA ( risque périnatal négligeable par rapport au risque de complications maternelles ) Mortalité et la morbidité foetales élevées en dessous de 34 SA Amélioration du pronostic foetal avec le terme de naissance croissant , l'absence de retard de croissance intra-utérin associé, et la corticothérapie préventive
Contre indications à l’expectative Maternelles Éclampsie HTA sévère non contrôlée Céphalées ou troubles visuels persistants Œdème aigu du poumon Hématome rétroplacentaire Plaquettes < 100 000/ l ASAT ou ALAT > 2 fois + barre épigastrique Fœtales Rythme cardiaque fœtal pathologique Retard de croissance intra-utérin sévère Oligoamnios sévère Diastole ombilicale artérielle inversée
Place du doppler ombilical artériel dans la prise en charge des prééclampsies sévères 34 SA A priori arrêt de la grossesse 30 < 34 SA Si l'expectative est réalisable (pas de contre-indications maternelles ou fœtales) et : - diastole = 0 ou < 0, penser à arrêter la grossesse après corticothérapie préventive - diastole > 0, privilégier l'expectative < 30 SA Privilégier l'expectative
Prise en charge pratique de la prééclampsie sévère Maternelle Clinique Contrôle de la pression artérielle toutes les 4 heures Recherche quotidienne des signes fonctionnels: céphalées, troubles visuels, douleur épigastrique à type de « barre », réflexes ostéotendineux, métrorragies Contrôle quotidien du poids Mesure quotidienne de la diurèse Biologique Bilan biologique sanguin tous les 2 jours : hémoglobine, plaquettes, TP, TCA, fibrinogène, créatinine, ASAT, LDH, bilirubine totale Quantifier la protéinurie des 24 heures tous les 2 jours
Prise en charge pratique de la prééclampsie sévère Fœtale Rythme cardiaque fœtal, 2 ou 3 fois par jour Évaluation quotidienne des mouvements actifs Échographie 2 fois par semaine: - estimation semi-quantitative de la quantité de liquide amniotique - doppler des artères ombilicales Biométrie toutes les 2 semaines
figure 1).
Prééclampsie peu sévère Dans 20 % des cas, évolution vers la prééclampsie sévère Hospitalisation ou surveillance ambulatoire quotidienne Temporiser jusqu'à 38 SA (si possible)
PREECLAMPSIE SEVERE SANS RCIU, NI SIGNE DE SOUFFRANCE VISCERALE Marqueurs FEMME NON ENCEINTE FEMME ENCEINTE PREECLAMPSIE SEVERE SANS RCIU, NI SIGNE DE SOUFFRANCE VISCERALE PREECLAMPSIE SEVERE AVEC RCIU OU SIGNES D’ISCHEMIE VISCERALE CIVD HEMORRAGIQUE ET FIBRINOLYTIQUE Activation physiologique de la coagulation sur lésion vasculaire Activation physiologique gravidique Activation pathologique de la coagulation compensée Activation pathologique de la coagulation décompensée Activation pathologique de la coagulation décompensée et dépassée Endothélium coagulolytique vasodilatateur, Sous-endothélium hémostatique vasospastique Augmentation des facteurs de coagulation, compensée par les inhibiteurs physiologiques Diminution de la fibrinolyse Lésion endothéliale, activation plaquettaire, excès de formation de thrombine, compensée par les inhibiteurs physiologiques Défaut (thrombophilie) ou dépassement des inhibiteurs physiologiques, microthrombose, microangiopathie, vasospasme, microischémie Consommation des facteurs de coagulation, excès de fibrinolyse, micro et macro-hémorragies Plaquettes (n/mm3) 150 à 450 000 100 à 300 000 80 à 300 000 20 à 150 000 TP (%) 70 à 100 80 à 100 90 à 100 < 60 TCa (s) < 40 <40 25 à 32 > 40 Fibrinogène (g/l) 2 à 4 3 à 4,5 3,5 à 5 4 à 5,5 < 3 PDF (µg/ml) 6 à 10 9 à 20 > 20 D-Dimères (µg/ml) < 500 500 à 1000 1000 à 1500 4000 à 6000 > 10 000 Complexes solubles + +++ F II (%) 100 à 140 <60 F V (%) <20 F VII+X (%) AT (%) 80 à 120 > 90 < 70
Remplissage vasculaire Conseillé chez celles qui ont une prééclampsie sévère en raison de l'hypovolémie Débuté avant le traitement antihypertenseur, lorsque ce dernier est indiqué Surveillance des entrées et sorties doit être étroite afin d'éviter des complications iatrogènes comme l'oedème aigu du poumon La solution de remplissage idéale demeure le Ringer® lactate. Une base d'apport de 60 ml/h est raisonnable, sans dépasser 125 ml/h
Traitement antihypertenseur Rapide si hypertension artérielle sévère (PAS > 160 et/ou PAD > 110 mmHg ou signes fonctionnels Action progressive Voie intraveineuse Attention au surtraitement et à la chute brutale de la pression artérielle (anomalies du rythme cardiaque foetal ou mauvaise tolérance maternelle ) la pression artérielle ne doit pas être abaissée au-dessous de 130 mmHg de maxima et 90 mmHg de minima En cas de traitement associé par sulfate de magnésie : préférer Clonidine au Loxen
Différents traitements Médicament Doses Début d´action Durée d´action Dihydralazine 5-10 mg/i.v./20 min 10-20 min 3-6 h Labétalol 20-80 mg/i.v./10 min 5-10 min Nifédipine 10 mg/p.o./30 min 10-15 min 4-5 h Nicardipine 5-15 mg/i.v./h 1-4 h Clonidine 0,2 mg/p.o. puis 0,1 mg/p.o./h 30 min 6-8 h
Traitement antihypertenseur de la prééclampsie peu sévère Le traitement antihypertenseur diminue le risque d'évolution vers l'hypertension sévère Traiter les patientes ayant une pression artérielle > 150 et/ou 100 mmHg La voie orale est idéale. Outre les inhibiteurs calciques et les alpha-bêtabloqueurs, les antihypertenseurs centraux comme l'alphaméthyl-dopa peuvent être utilisés.
HELLP syndrome La prééclampsie sévère se complique d'un HELLP syndrome dans 5 à 10 % des cas Microangiopathie thrombotique hémolyse (présence de schizocytes ou d'une lactate déshydrogénase (LDH) > 600 UI/l ou d'une bilirubine totale ≥ 1,2 mg/dl), cytolyse hépatique [ASAT] ≥ 2 fois la limite supérieure de la normale) thrombopénie (< 100 000/μl) 80 % des cas en ante-partum, et 20 % des cas dans le post-partum douleurs épigastriques en « barre » dans 70 % des cas, nausées ou vomissements dans 40 % des cas et céphalées dans 30 % des cas
Complications associées au HELLP syndrome Sibai (n = 442) Martin (n = 501) Haddad (n = 183) Éclampsie (%) 9 12 6 HRP (%) 16 - 10 CIVD (%) 21 8 Transfusion (%) 55 29 22 Insuffisance rénale (%) 7 1 5 OAP (%) 15
HELLP syndrome 40 % de complications sévères (rupture d'un hématome sous-capsulaire du foie, décès ) Médiane d'apparition de 32 SA ( 50 % de prématurité sévère) Attitude conservatrice afin d'induire une maturation pulmonaire par les corticoïdes ? Corticoïdes : effet bénéfique transitoire sur les paramètres biologiques, gain moyen dans la gestation de 24 à 48 heures environ Pas de CIVD, OAP, HRP, Oligurie, RCF normal, Plaquettes >50000 L'arrêt immédiat de la grossesse demeure l'attitude la plus sûre pour la mère (par césarienne sous anesthésie générale le plus souvent)
HRP Complique 3 à 5% des PE sévères Métrorragies isolées, souffrance fœtale ou hypertonie-hypercinésie utérine Hémoconcentration, élévation des D-dimères ,tachycardie fœtale dans les jours qui précédent l'accident La césarienne permet de diminuer la mortalité périnatale (20 à 50%) dans les HRP avec enfant vivant. L'accouchement par voie basse est préconisé dans les HRP avec enfant mort
Éclampsie Elle est retrouvée dans 0,49 % à 0,56 % des naissances dans moins de 1 % des cas de prééclampsie. dans 6 % à 12 % des patientes ayant un syndrome de HELLP Mortalité et la morbidité maternelles importantes Mortalité périnatale très élevée (prématurité induite, absence de corticothérapie préventive, survenue imprévisible de la crise convulsive dans près de 60 % des cas )
Place du sulfate de magnésie Prévention de la récidive de la crise d’éclampsie: supériorité du sulfate de magnésie à la phénytoïne ou au diazépam dans la prévention des récidives d'éclampsie risque de décès diminué Prévention chez les patientes ayant une prééclampsie sévère baisse significative de la fréquence des crises convulsives, de 3,2 % à 0,3 %, chez les patientes traitées par du sulfate de magnésie par rapport au tt anti HTA seul baisse significative du taux d'éclampsie comparé à la prophylaxie par phénytoïne
Traitement par le sulfate de magnésie Dose de charge 4 g à injecter en intraveineux, en 20 minutes Dose d'entretien 1 g/h en intraveineux pendant : - 24 heures après l'accouchement en l'absence de crise d'éclampsie - 48 heures après l'accouchement en cas de crise d'éclampsie en ante- ou per-partum - 48 heures après la dernière crise d'éclampsie du post-partum Surveillance clinique Réflexe ostéotendineux présent Fréquence respiratoire > 14/min Diurèse > 100 ml/4 heures
Surdosage Magnésémie (mEq/l) Surveillance clinique 4-7 4-7 Concentrations thérapeutiques 7-10 Perte des réflexes ostéotendineux 10-12 Paralysie musculaire et dépression respiratoire > 12 Arrêt respiratoire En cas de surdosage, il faut arrêter la perfusion de sulfate de magnésie, intuber la patiente et la mettre sous assistance ventilatoire en cas d'arrêt respiratoire, et injecter en intraveineux 1 g de gluconate de calcium (qui doit être immédiatement disponible )
Prise en charge de la crise d’éclampsie Oxygénation au masque à oxygène à 8-10 l/min Liberté des voies aériennes supérieures Décubitus latéral, aspiration des sécrétions oropharyngées ainsi que d’éventuels vomissements. Voie d'abord veineuse Débuter le traitement de charge par sulfate de magnésie. En cas d'état de mal convulsif ou d'altération de la conscience (score de Glasgow < 9) au décours de la crise convulsive ou de dépression respiratoire, une intubation trachéale doit être réalisée Contrôle progressif de la pression artérielle ( éviter une surcorrection de la pression artérielle qui serait délétère pour la perfusion cérébrale maternelle et utéroplacentaire) Puis l'interruption de la grossesse doit être réalisée. En cas d’anomalies du RCF, régression 3 à 10 minutes après la résolution de la crise d'éclampsie ( il est impératif de ne pas se précipiter et de ne pas réaliser une césarienne avant la stabilisation de l'état maternel )
Crise convulsive en cours Traitement de première intention Stade de la maladie PE légère Menace d’éclampsie Crise convulsive en cours Signes Absence d’HTA maligne ou de signes neurologiques HTA maligne Hyper-réflexie Céphalées Troubles de la vision Recommandations Pas de traitement préventif Traitement préventif Traitement visant à limiter la souffrance neuronale Traitement de première intention Avec HTA : dihydropyridine (Nicardipine) Sans HTA : Sulfate de Magnésium (cf infra) Diazépam 10 mg ou clonazépam 1 mg intra-veineux direct ou midazolam Assistance respiratoire > 4 l / min Alternative Sulfate de Magnésium d’emblée (bolus 1-2 g iv)
Décours immédiat de la crise Convulsions persistantes Stade de la maladie Décours immédiat de la crise Convulsions persistantes Recommandations Traitement préventif de la récidive d’instauration rapide, efficace sur le vasospasme cérébral Traitement visant à limiter la souffrance neuronale et efficace sur le vasospasme cérébral Traitement de première intention Sulfate de Magnésium 4g dans une perfusion de 15-20 minutes, puis infusion continue de 1 g/heure (poids > 70 kgs : 6g puis 2 g/heure). Clonazépam en infusion continue ou en bolus (1 mg/heure) après intubation en séquence rapide et ventilation contrôlée. Association au Sulfate de Magnésium recommandée. Alternative Nicardipine seule en cas d’HTA maligne (1-6 mg/heure en infusion continue) Nimodipine (60 mg per-os/4 heures, ou 0,15 ml/kg/h en infusion continue). Autres anticomitiaux (thiopental, …). Remarques En cas d’association du magnésium et d’une dihydropyridine (non recommandée), réduire les doses de chaque produit, surveillance en soins intensifs impérative. Traitement par magnésium = surveillance spécifique
Prééclampsie dans le post-partum 20 % des éclampsies et des HELLP syndromes surviennent dans le post-partum La surveillance doit être réalisé selon les modalités décrites en ante-partum. Suite à l'arrêt de la grossesse la diurèse reprend spontanément dans les 24 heures Diurétiques seulement si oligurie résistante au remplissage vasculaire ou devant un oedème aigu du poumon
Traitement préventif de la récidive Efficacité préventive de l’aspirine (100 à 150 mg/j) dès lors que : le traitement est débuté très précocement ; les indications sont bien posées : antécédents de PE sévère précoce et RCIU d’origine vasculaire. Le risque de récidive est estimé inférieur à 10 % pour l’ensemble des patientes prééclamptiques lors de la grossesse suivante Il faut éliminer une pathologie sous jacente (rénale, systémique)
Conclusion Le traitement de la prééclampsie demeure l'arrêt de la grossesse Cette attitude peut être retardée en fonction du terme, et du degré de sévérité de la pathologie Le sulfate de magnésie demeure à ce jour le meilleur traitement anticonvulsivant chez la femme enceinte et doit être utilisé en première intention dans cette indication