Trichobézoard A Propos De Trois Cas HAMRI.A,KACHKACH.H, NARJIS.Y, RABBANI.K, LOUZI.A,BENELKHAIAT.R, FINECH.B SERVICE DE CHIRURGIE DIGESTIVE MARRAKECH CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE
Introduction Le trichobézoard est une affection rare, Il représente 55 % de tous les bézoards (cheveux, poils ou fibres de tapis) Son siège habituel est dans l’estomac avec possibilité de migration vers l’intestin grêle L’âge de survenue du Trichobézoard est dans 80 % des cas inférieur à 30 ans souvent de sexe féminin ayant des troubles psychiques Le diagnostic est posé devant les données clinique, endoscopique et radiologique Le traitement est essentiellement chirurgical L’évolution dépend d’une bonne prise en charge psychiatrique et observance thérapeutique. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Objectifs Dévoiler les difficultés de prise en charge multidisciplinaire de cette affection
Observations Observation 1 Fille de 17ans, trichomane, opérée dans notre formation pour tichobézoard gastrique 4 mois auparavant,gastrotomie avec extraction du bézoard, révélé cliniquement par mass épigastrique associé à un syndrome néphrotique; l’examen endoscopique et le scanner objectivait un trichobézoard occupant la totalité de l’estomac. Elle a été admise par la suite pour syndrome occlusif avec un amaigrissement évoluant dans un contexte de sensation fébrile. L’examen clinique : abdomen distendu avec une masse paraombilicale gauche. L’échographie abdominale montrait une agglutination des anses grêliques et une infiltration de la graisse mésentérique Le scanner abdominal : trichobézoard jéjunal. L’éxploration chirurgicale: corps étranger intraluminal à 40 cm de l’angle de Treitz avec une anse jéjunale préperforative et deux perforations jéjunale à 80 cm de l’angle duodeno- jejunal. Le geste opératoire a consisté en une résection jéjunale avec anastomose. L’évolution était marquée par le décès de la malade à J5 du postopératoire CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Observation 2 Patiente âgée de 43 ans suivie pour dépression, rapportait la notion de trichophagie. Elle a été admise pour douleurs abdominales évoluant cinq jours auparavant avec notion de constipation chronique. L’examen clinique : masse perceptible au niveau de la fosse iliaque droite mobile par rapport aux deux plans. Le scanner montrait une image de trichobézoard iléo coecal. Le geste opératoire a consisté en une résection iléocoecale. Bonne évolution après complément de prise en charge psychiatrique Observation 3 Patiente de 16 ans suivie pour troubles psychiques, s’est présentée pour syndrome occlusif. Le cliché d’abdomen sans préparation montrait des niveaux hydroaériques grêliques. Le scanner objective trichobézoad grêlique. Le geste a consisté en une entérotomie à 1m50 au niveau du siège du bézoard et son extraction. La patiente a présenté une récidive 2 ans après malgré la prise en charge psychiatriques
Résultats Observation 1 C’est une récidive dans un délai de 4 mois, avec résection grêlique avec anastomose compliquée de décès à J5 du post opératoire Observation 2 Le geste opératoire a consisté en une résection iléocoecale. Bonne évolution après complément de prise en charge psychiatrique Observation 3 Le geste a consisté en une entérotomie à 1m50 au niveau du siège du bézoard et son extraction. La patiente a présenté une récidive 2 ans après malgré la prise en charge psychiatriques Les tentatives d’extraction per endoscopique se sont soldés par l’échec ou des complications sévères à type de pneumo médiastin par fissure œsophagienne. La fragmentation d’une masse inextirpable par Laser pourrait constituer une approche très élégante surtout chez le patient adulte en mauvais état général CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE
Conclusions Le bézoard reste une curiosité pathologique, du fait de sa nature et de sa rareté Il doit être évoqué devant une symptomatologie digestive chronique peu spécifique, surtout chez les jeunes malades (femmes) ayant des troubles psychiques Son diagnostic est souvent tardif fréquemment au stade de complications, d’où sa gravité Son traitement est essentiellement chirurgical Son diagnostic et son traitement ne doivent pourtant pas occulter l'éventuelle prise en charge psychiatrique. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE