Page 1 Rupture spontanée de rate palustre : diagnostic en peropératoire d’abdomen aigu M. BEN MOUSSA 1, M. LAAROUSSI 2, M. FRIHA 2, F. MOHAFID 2, Y. BRAHMI 2, N. NJOUMI 2, M. NAJIH 2, A. EHRICHOU 2, A. ZENTAR 2. 1 Service de chirurgie viscérale I, Hôpital Militaire Mohammed V- Rabat 2 Service de chirurgie viscérale II, Hôpital Militaire Mohammed V- Rabat Université Mohamed V Souissi Rabat- Maroc UNIVERSITE MOHAMMED V – SOUISSI– Faculté De Médecine et de Pharmacie –Rabat-
Page 2 Introduction Les ruptures non traumatiques de rate sont rares et potentiellement mortelles. Il s’agit d’une urgence diagnostique et thérapeutique. Le paludisme constitue la deuxième étiologie infectieuse de rupture spontanée de la rate. Nous rapportons le cas d’un militaire admis aux urgences pour abdomen aigu, de cause présumée appendiculaire, et dont la laparotomie redresse le diagnostic en faveur de la rupture spontanée de rate palustre. Congrès National de Chirurgie Objectifs Mettre en évidence l’intérêt d’élargir le spectre étiologique devant la présentation sémiologique d’abdomen aigu. Evaluer l’apport des moyens diagnostiques dans le contexte d’urgence. Appréciation du rôle de la chirurgie d’urgence dans la pathologie splénique atraumatique.
Page 3 Matériel et méthode Un militaire âgé de 34 ans, avec notion de séjour en côte d’ivoire, admis aux urgences pour douleurs abdominales diffuses, vomissements et diarrhées dans un contexte subfébrile atraumatique. A l’examen : patient stable, défense abdominale diffuse, T°C à 38,5. TR : CDS de Douglas bombant modérément douloureux. L’hémogramme montrait des GB à 8200 /µl, Hb=11.2 g/dl, Plaquettes= /µl. L’échographie abdominale : important épanchement abdominal dans le CDS du Douglas, les GPC, le Maurisson, le radiologue parlait de perforation appendiculaire sans autres anomalies ailleurs. Devant le tableau clinique d’abdomen aigu et la confirmation échographique de péritonite appendiculaire, la laparotomie fut indiquée en urgence.
Page 4 Résultats : Au bloc opératoire : la laparotomie met en évidence un hémopéritoine de 02l de sang, en rapport avec une rate pathologique hypertrophiée et rompue. Une splénéctomie était réalisée. Un complément de bilan étiologique parasitologique confirme le diagnostic de rate palustre. Le frottis s’est négativé 5 jours après traitement. Les suites post opératoires sont simples. Le malade est sorti après vaccination avec antibioprophylaxie.
Page 5 Conclusion : La rupture pathologique de la rate est rare mais constitue une complication paludique menaçante. Diagnostic et prise en charge précoces sont essentiels pour un bilan favorable. Le traitement conservateur doit être le standard à chaque fois que possible notamment chez les personnes exposées à plus de risque de transmission.