La propriété, c’est le vol Pierre-Joseph Proudhon

Accroche “Le problème consiste(..) pour les classes travailleuses, non à conquérir mais à vaincre le pouvoir et le monopole” Il faut s'attacher uniquement à la société, à l'homme. Dieu en religion, l'État en politique, la Propriété en économie, telle est la triple forme sous laquelle l'humanité, devenue étrangère à elle- même, n'a cessé de se déchirer de ses propres mains, et qu'elle doit aujourd'hui rejeter. » Système des contradictions économiques ou Philosophie de la Misère (1846)

Pierre-Joseph Proudhon ( ) Fils de bûcheron franc-comptois Issu d’un milieu très défavorisé Ouvrier typographe, il corrige les épreuve du Nouveau monde industriel et sociétaire de Fourier (1829) Journaliste et écrivain Contemporain de Marx et Bakounine Député à l’AN de 1848 Exilé en Belgique pour délit de Presse puis emprisonné à Sainte Pélagie Amnistié en 1860 Anarchiste et anticommuniste

Qu’est-ce que la propriété? Il est à Paris depuis peu Un texte incendiaire Dédié à l’Académie de Besançon Un scandale qui le fait échapper de peu aux poursuites judiciaires Introduction Ouvrage majeur Volonté de créer une véritable science sociale

Contexte Évolution inéluctable selon Proudhon des anciens principes théologiques vers le principe économique et social Volonté d’établir une science exacte des faits sociaux Influence du positivisme Mais volonté de prolonger la révolution française Volonté d’établir des institutions d’essence industrielle

Comment l’abolition de la propriété permet- elle le passage de la démocratie politique à la démocratie industrielle?

Plan I. La propriété n’est rien II. Suprématie du corps social

I. La propriété n’est rien par elle-même 1. Un principe mouvant 2. Une appropriation du travail d’autrui 3. Un privilège indu

1. La propriété un principe mouvant “Le principe générateur et la cause déterminante de toutes les révolutions” Un péage sur une rivière Soumis au changement des rapports économiques Primat de l’industrie sur la propriété L’abolition “un complément obligé”, la marche de l’histoire

2. Une appropriation du travail d’autrui Une propriété totalement tributaire de la production Le prolétariat, “couronne d’épines de la propriété”: le travailleur conserve toujours un droit naturel de propriété sur la chose qu’il a produite et cela même après avoir reçu son salaire Anticipation de la théorie marxiste de la plus- value

3. Un privilège indu Une propriété injustifiable dans son principe “Un effet sans cause” Purger la propriété en lui appliquant les principes d’égalité et de justice Il refuse l’idée métaphysique de propriété consacrée par la Révolution (l. 15) On ne peut pas le fonder rationnellement, a priori La propriété est d’abord une fonction Une survivance antérévolutionnaire Il ne s’agit pas de détruire la propriété mais de généraliser son droit. A remplacer par une système mutuelliste et l’avènement de compagnies ouvrières.

II. Suprématie du corps social 1. La circulation: le principe de la vie 2. Le rôle central du prolétariat 3. Les vertus de la révolution

1. La circulation, le principe de vie «N'est-il pas évident que nous ne vivons point, les uns ni les autres, de la propriété ? Nous vivons d'un fait plus grand que la propriété, d'un principe supérieur à la propriété : nous vivons de la circulation. Comme la circulation du sang est la fonction mère et motrice du corps humain, ainsi la circulation des produits est la fonction mère et motrice du corps social. Quant à la propriété, elle est submergée, transformée, perdue dans cette circulation (…)”.

2. Le rôle central du prolétariat Le principe de la production Une force collective Le salariat: un contrat frappé de nullité. Comme le paysan tenait la terre du bon vouloir de son seingneur, l’ouvrier tient son travail de la libre voloné des besoins de son patron- propriétaire: injustice Le capitaliste accumule les richesses produites par le travail collectif impayé alors que le salaire du travailleur ne lui permet que la subsistance au jour le jour

3. Les vertus d’une révolution sociale L’émancipation économique des travailleur: le but premier Caractéristique du socialisme libertaire Aucun lien nécessaire entre la vie sociale et celle de l’État

Conclusion “La propriété c’est la liberté”? Rejet du capitalisme et du collectivisme La propriété: une contradiction éternelle Tenant du socialisme libertaire