Dr Marie-Françoise LAPLANTE CONGRES EVC-EPR 7 et 8 février 2013. Unité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
L’apport des soins palliatifs
Advertisements

Le point de vue du clinicien
Syndrome de glissement et refus de soins Dr Laurence Petit EMGE.
Assises Régionales Alzheimer Aquitaine Bordeaux 21 Septembre 2009
PERSONNES AGEES ET FIN DE VIE
Dr Jean-François SAYET
Centre Françoise MINKOWSKA
XXXIXèmes Journées de la SGOC CHOLET 1er et 2 juin 2007
La Dépression par le Médecin Généraliste
9ème Journée d’automne Soins palliatifs APSP / PACA
Fin de vie : Faut-il une loi ?
Bruno VELLAS Gériatre CMRR Midi-Pyrénées
LES BOBOS DE LA PERSONNE AGEE
L’aide psychologique pour les patients atteints de cancer
BILAN D’ACTIVITÉS D’ UNE UNITÉ D’HÉBERGEMENT RENFORCÉE
CMPR LADAPT Château Rauzé , Cénac (33)
Les soins palliatifs Introduction Rappels Généralités
LAVS A LECOLE ET AU COLLEGE Formation AVS Accompagnement délève handicapé Session 2012/2013 Mardi 11 juin 2013.
La loi du 11 février 2005 Droits et devoirs des établissements, des jeunes handicapés et de leurs familles.
Soins palliatifs Cas cliniques Cours DUSP Lille le 16 février 2012
La démence, fin de parcours d’une vie ou d’une maladie ?
LEVALUATION SOCIALE ET PSYCHOLOGIQUE. DISPOSITIF FRANCAIS DE LAIDE SOCIALE Historique Les principes de laide sociale ont vu le jour dès le début du XIXème.
Approche des patients déments
GESTION DES URGENCES MEDICO-SOCIALES AVEC ANALYSE DE LA CRISE AU MAILLON.
Le délirium en fin de vie Une étude ethnographique
Les pas de deux avec madame Alfrede
Congrès annuel de lAIISQ La mort assistée et notre pratique professionnelle Québec, le 23 octobre 2010 Michèle Marchand, M.D., Ph.D. Secrétaire du groupe.
Le cas Pierrette ou quand la personne âgée sort du cadre…
Soirée d’information du réseau REPER’ AGE
Témoignage d’une IDE Annick FILHON
Soins palliatifs partout, pour tous, une utopie ?
Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie
Améliorer l’identification des patients en milieu hospitalier
Mort & fin de vie, un chemin personnel
ETHIQUE CAS CLINIQUES IFSI Dr Brigitte Sallé.
UCL – Programme Soins Palliatifs et qualité de vie 28 novembre 2009: les demandes deuthanasie La discussion en équipe: quelles paroles engagées pour quel.
L’acharnement palliatif
Scénario Le but de l’entretien : annoncer la fin de vie à sa femme
La prise de décision médicale en fin de vie
Mazoyer A. Formation continue des équipes ouverte aux professionnels ambulatoires Janvier 2013 Ménigoute.
Le Projet de Vie en Soins Palliatifs
Douleur et soins palliatifs
Criquillon Julie, Ergothérapeute Simion Audrey, Psychologue
LES URGENCES PSYCHIATRIQUES points de vue des urgentistes ? Pr J.Kopferschmitt.
Quand les limites obligent au compromis
Hôpital René Muret hôpital gériatrique CH&U Bobigny Paris Nord
L’application de la loi dépénalisant l’euthanasie AmLg, 17 janvier 2014 Yves-Henri Leleu Professeur à l’ULG et à l’ULB Avocat Membre de la commission fédérale.
Gestion de la souffrance morale
ASSEMBLEE GENERALE RAPPORTS 2005 Rapport moral Rapport d’activité Rapport d’orientation Rapport financier Pourtant la vie Maison de la Mutualité.
Rôle de l’IDE dans la prise en charge de la crise suicidaire
UE 4.2 S5 SOINS RELATIONNELS
Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie
Présentation d’un cas clinique en soins palliatifs
Situations d’urgence : comment réagir à une agression verbale ?
Patricia Demey éducatrice Laetitia Tanche psychologue
LE MALADE MENTAL Les émotions
ETHIQUE et FIN de VIE Dr Claire BOULLE Dr Sandrine GAULON
L’équipe mobile de psychiatrie du sujet âgé face à la crise
LORSQU’IL EXISTE UN DESACCORD AVEC LES PARENTS… Réflexion sur l’accompagnement et les soins palliatifs de l’anténatal au postnatal.
Limitation de traitement en réanimation. Point de vue d’un philosophe.
1er février 2014 – Ville d’ Avray
1ére journée du registre des AVC Oran Hôtel SHERATON 8 Novembre 2014
L’équipe mobile de soins palliatifs Epinal – Golbey fête ses 15 ans !
Dr Marie BOUCHER Le jeudi 10 Février  Sédation : ◦ Littré : Terme de médecine. Action exercée par les médicaments sédatifs. ◦ ÉTYMOLOGIE : «
Suicide et risque suicidaire chez l’adolescent. Définitions Le suicide : acte par lequel le sujet se donne volontairement la mort. La tentative de suicide.
Accouchement - naissance (S. Freud) « His majesty the baby » = réparation des blessures narcissiques de la vie = position narcissique.
AVC Dr Chansiaux – Hôpital Bretonneau
DEFIS ETHIQUES DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE REFLEXIONS D’UN ASSISTANT Z. Jedidi, M.D. H. Jedidi, M.D. La Société Médico-Chirurgicale de Liège.
TRAVAIL ECRIT INDIVIDUEL Promotion
Transcription de la présentation:

Dr Marie-Françoise LAPLANTE CONGRES EVC-EPR 7 et 8 février Unité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq PLAN n Introduction. n Cas clinique. n Évolution en rééducation. n Évolution en unité EVC-EPR. n Conclusion. n Questionnement.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq INTRODUCTION n La situation clinique que nous vous présentons reprend l’histoire d’une patiente et de sa famille, qui est à la frontière entre état pauci- relationnel et handicap sévère. n Mais après quelques hésitations, nous avons quand même décidé de partager avec vous nos réflexions, nos difficultés.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq CAS CLINIQUE Mme T. : patiente de 40 ans, mariée. n Adoption d’une petite fille de 5 ans présentant un trouble envahissant du développement. n Mme T. a fait plusieurs tentatives de suicide médicamenteuses sans conséquence physique.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq n Récidive en n Découverte au domicile en arrêt cardiorespiratoire par son mari. n Réanimation par son mari en attendant le SAMU. n Volonté de ne pas être réanimée : question abordée lors d’un accident de plongée de Mr T.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq CONSEQUENCES n De ce dernier épisode Mme T. garde des séquelles neurologiques graves. n Elle présente dans les suites de son anoxie un état pauci- relationnel de bas niveau.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq n Son mari refuse la pose d’une GPE afin de respecter les souhaits de non acharnement de son épouse. n Dans les suites de la prise en charge, elle est transférée en service d’éveil puis en rééducation.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq EVOLUTION EN REEDUCATION n Récupération motrice et cognitive vers un état de handicap sévère. n Communication verbale (écholalie et persévérations). n Chants (une souris verte …). n Alimentation et hydratation buccale.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq AGGRAVATION n Moral fluctuant retentissant sur ses progrès. n Alternance des phases de refus de soins, de rééducation. n Refus de s’alimenter. n Absence de GPE donc perte de poids importante.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq n Évolution vers une probable fin de vie. n Décision de transfert en Unité de Soins Palliatifs (USP) pour accompagner Mme et Mr T. et leur fille. TRANSFERT

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq UNITE EVC-EPR n Rencontre avec Mme et Mr T. en rééducation. n Décision de transfert en unité EVC-EPR.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq AMELIORATION n Reprise de l’alimentation. n Reprise de ses traitements (antidépresseur). n Reconnaissance de certains soignants par leur nom.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq AGGRAVATION n Refus de tout (traitements, alimentation). n Cris dès que l’on s’approche. n Agitation majeure dans le lit ou dans le fauteuil (contention). n Altération rapide son état général.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq ACCOMPAGNEMENT n Mise en difficulté de l’équipe soignante car absence d’une dynamique de vie. n Son mari nous dit que son épouse demande à mourir.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq Mr T. n Grande culpabilité d’avoir pratiqué les premiers gestes de réanimation. n Faire respecter leur refus de la GPE.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq Mme T. n Évaluation psychiatrique. n Pas d’obstination déraisonnable. n Démarche palliative terminale.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq CONCLUSION Fin de vie de Mme T. complexe, difficile : n Pour elle du fait des symptômes, n Pour son mari du fait d’une demande réitérée d’aide à mourir de la part son épouse, n Pour les soignants du fait du refus de soins.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq HISTOIRE DE VIE n Souffrance du couple. n En demande d’en finir… n Elle n’en peut plus de vivre. n Culpabilité : arrivé trop tard ou trop tôt (?) … n Alors respecter et faire respecter les volontés de son épouse est d’autant plus important.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq AIDER A « MOURIR » n Demandes réitérées à mourir. n Risque du passage à l’acte. n Quel accompagnement ? n Soigné-famille-soignant chacun son temps.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq TRANSGRESSION n A la limite de la transgression. n Une loi peut-elle répondre à toutes les situations qui se présentent ?

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq AIDES A LA REFLEXION n La démarche palliative. n La loi d’avril n Confrontation aux limites de la loi.

Dr Marie-Françoise LAPLANTEUnité EVC-EPR Clinique du canal de l’Ourcq QUELS CHANGEMENTS EN 2013 ? n Quelle législation : suicide assisté ? n Et si la législation sur le suicide assisté est acceptée, quelle conséquence, non sur notre démarche mais sur la finalité de l’acte ? Où, Quand, Comment ? et Qui…