L’IMPÉRIALISME 10 e année Février à juin 2016 Préparé par A. Berteau
La division des francophones et des anglophones ■Les liens entre la Grande-Bretagne et le Canada étaient un problème pour Laurier. ■La majorité des Canadiens anglais étaient fiers d’appartenir à l’Empire britannique et ils se considéraient comme des impérialistes. ■Un impérialiste: un individu qui pratique ou qui soutient l’impérialisme, c’est-à-dire la volonté qu’une nation d’acquérir, de contrôler ou de dominer un autre pays ou une autre région.
La division des francophones et des anglophones (fin) ■Les Canadiens français, en revanche, ressentaient peu de fierté, même s’ils faisaient partie d’une colonie autogouvernée. –De nos jours, les Canadiens anglais sont-ils toujours fiers d’appartenir à l’Empire britannique? Soutiens ta réponse par un fait sûr. –Est-ce que les Canadiens français vivaient dans une colonie qu’ils autogouvernaient? Rappelle- toi de ce que tu as appris au chapitre 3 (Pacte de famille, Clique du Château…). –Pourquoi les Canadiens français n’étaient-ils pas impérialistes?
La guerre de Boers ■En 1899, la Grande-Bretagne contrôlait une grande partie de l’Afrique. ■L’or et les diamants récemment découverts en Afrique du Sud avaient incité la G.-B. à tenter de prendre le contrôle de ce pays. ■Les descendants des colonies hollandaises (néerlandaises), les Boers, se sont opposés au contrôle des Britanniques de leur pays. ■La guerre des Boers a débuté en 1899.
Participer à la guerre ou non? ■La participation du Canada à la guerre des Boers a divisé le pays en deux camps: les francophones et les anglophones. ■Le gouvernement britannique a demandé l’appui de ses colonies. ■La plupart des Canadiens anglais ont accepté que le gouvernement envoie des troupes canadiennes en renfort. ■Les Canadiens français accordaient leur sympathie aux Boers. Selon ceux-ci, le Canada ne devait pas participer à une guerre impérialiste et injuste.
Participer à la guerre ou non? (fin) ■Laurier a réglé la question en trouvant un compromis: le Canada n’enverrait que des volontaires. ■7 300 volontaires du Canada ont été envoyés en Afrique du Sud. ■Pour les Canadiens anglais, il fallait faire plus pour la mère patrie. ■La mère patrie: le pays d’origine d’un immigrant. ■Les Canadiens français ont souligné que le Canada allait participer à un conflit dénué d’intérêt pour le pays.
Les empires coloniaux d’Europe et de l’Ouest en 1910 ■De nombreux habitants des nations impérialistes étaient convaincus de leur supériorité sur les habitants des pays colonisés. Cette croyance jouait-elle un rôle important dans l’attitude et les comportements des Européens envers les Autochtones du Canada? Selon toi, quelle attitude la majorité des Canadiens adoptent-ils aujourd’hui envers l’impérialisme?
La marine canadienne ou la marine britannique? ■Pendant la guerre des Boers, il a été demandé au Canada de soutenir financièrement la Grande- Bretagne pour la construction de navires de guerre. ■Les Canadiens anglais étaient pour ce soutien. ■Les Canadiens français voulaient que le Canada possède sa propre marine. ■Comme à son habitude, Laurier a cherché à trouver un compromis.
La loi du service naval ■En 1910, Laurier a mis en application la Loi du service naval. ■Cette loi stipulait que le Canada aurait sa propre marine, mais qu’elle devrait soutenir la Grande- Bretagne en cas d’urgence. ■Ni les Canadiens français ni les Canadiens anglais n’étaient d’accord sur cette loi. ■Henri Bourassa, politicien canadien-français, a même démissionné du cabinet Laurier pour protester contre la guerre en Afrique du Sud. Il craignait que le Canada soit obligé de participer à des guerres sans lien avec la sécurité du pays.
Opinions polarisées ■« Je vous ai nommé les guerres que la Grande-Bretagne a menées au cours du siècle dernier. Il s’agit, en moyenne, d’une guerre tous les quatre ans […]. Par le bon vouloir de Wilfrid Laurier, nous serons en guerre chaque fois que l’Angleterre subira une attaque ou sera à l’origine d’un conflit où que ce soit sur ce globe. » -Henri Bourassa, sur la question navale, ■« Si nous n’étions pas liés à la Grande-Bretagne, nous aurions moins d’occasions d’entrer en conflit avec l’Europe […]. Si ce lien a quelques désavantages […], il présente des avantages qui de loin les compensent. Nous faisons tous partie d’une même nation […] et nous devons assumer les devoirs et responsabilités d’une nation. Parmi ces devoirs se trouve celui de maintenir une quelconque force armée, sur terre comme en mer. » -Laurier, lettre à un ami, 1909.
Opinions polarisées (fin) ■Sur quel point Bourassa et Laurier étaient-ils d’accord? Sur quel point étaient-ils en désaccord? ■Pourquoi la lettre de Laurier est-elle insatisfaisante du point de vue des Canadiens anglais?