AUTOTESTS DE DEPISTAGE VIH (ADVIH) Présentation 18/02/16 Marine Dessaint
RAPPELS Epidémiologie personnes infectées par le VIH en France, dt l'ignorent environ 6200 nouvelles contaminations par an. 60% des personnes découvrant leur séropositivité ont été contaminées par rapports hétérosexuels (dont 40% étrangers) 1/3 par rapports homosexuels ans = la majorité des découvertes de séropositivité 1/3 est diagnostiqué au stade Sida ou <200 CD4/mm3 Transmission sexuelle (FDR : rapport anal, lésion génitale, saignement, co- existence IST, CV élevée) sanguine (drogue IV, AES) mère-enfant (FDR : stade SIDA, CV élevée) Dépistage 5,3 millions de test de VIH en laboratoire en 2014 (7% en CDAG) TROD (500 positifs)
QUAND DEPISTER ? HAS 2009 : l’ensemble de la pop° générale de 15 à 70 ans devrait s’être vu proposer >1 fois dans sa vie un test de dépistage du VIH, hors notion d’exposition. Tester "régulièrement" (fréquence non précisée) : Certaines catégories de personnes + à risque (région à prévalence élevée ou pratiques à risque d’infection) : HSH, hétérosexuel>1 partenaire/an, outre-mer d'amérique, afrique sub-saharienne ou Caraïbes, prostitution, partenaire vih Tester 1 fois/an : HSH multipartenaire, UDI, multipartenaire originaire Afrique sub-saharienne et Caraïbes Systématique en cas de : -suspicion ou dg : d'IST, d'hépatite B ou C ou tuberculose -grossesse, IVG ou première prescription de contraception -viol-incarcération-signes évocateurs d'une infection par VIH Toute personne pensant avoir été exposée à risque d’infection VIH -> si prise de risque <48heures : adresser aux urgences : consultation +- ttt prophylactique post-exposition
VIH : Y PENSER Primo-infection : 10 à 15 j après contamination (extrêmes : 5-30j, durée : 2 semaines) Signes cliniques présents ds 75% des cas (ordre décroissant) ·Fièvre (90%) ==> toute fièvre inexpliquée --> penser VIH ·Syndrome pseudo-grippal persistant plus de 7 jours ·Asthénie ; Polyadénopathies ; ·Pharyngite ·Eruption maculopapuleuse ± généralisée ·Ulcérations génitales ou buccales ·Candidose orale ·Signes digestifs : diarrhée, nausées/vomissements, dl abdominales ·Manifestations plus sévères et plus rares : -neurologiques : syndrome méningé avec méningite lymphocytaire, troubles encéphalitiques, mononévrite (PF) ou polyradiculonévrite -pulmonaire : pneumopathie interstitielle
Phase chronique : Peut durer plusieurs années -cutanéo-muqueuse : dermite séborrhéique, prurigo, folliculite, zona, verrues, condylomes, molluscum contagiosum, candidose buccale ou génitale récidivante, leucoplasie chevelue de langue -générales : AEG, fébricule, sueurs nocturnes abondantes -diarrhée chronique. -biologie (inconstant) : leuco-neutropénie, thrombopénie, anémie, hyper-gammaglobulinémie polyclonale Phase SIDA :
CIRCONSTANCES DE DEPISTAGE EN PRATIQUE Motif de dépistage le plus fréquent : présence de signes cliniques liés au VIH (38%), qu’il s’agisse de -signes de primo-infection (22%) -signes d’infection plus avancée (78%) Autres motifs les plus courants : -bilan systématique (23%) -exposition récente au VIH (21%) Dépistages orientés : part croissante des diagnostics : 14% en 2013, contre 2% des diagnostics en 2007 (p<0,001). Sérologie VIH réalisée plus souvent à l’initiative du médecin (77% des dg en ) qu’à la demande du patient (23%). La demande du patient était plus fréquente chez les HSH (33%) que chez les hétérosexuels, nés en France ou à l’étranger (16%), et que chez les UDI (11%)
TYPES DE DEPISTAGE Elisa de 4ème génération : test de référence, méthodes immuno- enzymatiques : détection combinée Ac anti-VIH1 et 2 et Ag p24 -> dépistage si risque > 6 semaines => Si positif : confirmation par test serologique Western-Blot : réaction immuno-enzymatique présence d’Ac contre différentes prot du VIH, à faire sur 2 prélèvements Si WB positif -> PCR : quantification virémie plasmatique via mesure de l’ARN viral : charge virale, seuil 20 copies/mL TROD Ac anti-VIH1 et 2 : réalisable sur sang total, fluide gingival, sérum ou plasma -> dépistage si risque > 3mois Résultats en <30 minutes ADVIH A confirmer par un test Elisa
ADVIH En conditions expérimentales : -spécificité (capacité de donner un résultat négatif lorsque l’infection n’est pas présente) : 99,9% -sensibilité (capacité de donner un résultat positif lorsque l’infection est présente) : 99,7% En condition de réalisation par le patient : Sp 99,8 % et Se 91,7`% (risques de faux négatifs) Immunochromatographie : détecte Ac anti-VIH1 et anti-VIH2 Doit porter le marquage CE Vendus sans ordonnance, environ 25E, non remboursés par la SS Peut êrte délivré aux mineurs (mais n'est pas efficace cz NRS <18M) Informer les patients sur : -prévention et dépistage des autres IST, et risque de grossesse -limites de fiabilité (exposition <3M, moins efficace que la biologie) -les professionnels à contacter : Sida Info Service ; L’hôpital Tenon a mis en place un numéro d’accès permettant aux autotestés positifs d’avoir un rdv dans la semaine et non trois mois plus tard ( )
SOURCES 03/argumentaire_advih_ pdf 04/advih_qr__201503_ _ _604.pdf pratique-Accompagner-la-dispensation-d-un-AUTOTEST-de- depistage-du-VIH-brochure y2016-ue6-165-web.pdf