LES COMPORTEMENTS ANORMAUX ET LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE.

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Transcription de la présentation:

LES COMPORTEMENTS ANORMAUX ET LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE

OBJECTIF L’équipier secouriste doit savoir soulager une victime ou son entourage qui présente ou est susceptible de développer un comportement anormal ou une souffrance psychique en veillant scrupuleusement au respect de la dignité de la personne humaine.

COMPORTEMENT ANORMAL ET SOUFFRANCE PSYCHIQUE Toute victime d’un accident ou d’un malaise, peut présenter une détresse psychologique car elle a perdu le sentiment de sécurité qui régule sa vie. La victime a besoin d’être contenu par vos paroles pour se sentir en sécurité. Un comportement anormal se définit comme une personne dont l’attitude inadaptée et/ou inhabituelle est difficilement tolérée par la victime elle-même et/ou par son entourage.

LES CAUSES Physiques MaladiesTraumatismes Psychiques Perturbations psychiques Substances toxiques Stress

LES MOYENS D’EXPRESSION DE CETTE SOUFFRANCE Parole Silence Geste CAT Favoriser l’expression verbale, ce qui favorisera la confiance et la prise en charge de la victime Il est légitime de demander à la victime des renseignements sur sa douleur. Utiliser la même communication qu’elle (regard, sourire, toucher en nommant les différents actes.) Ne pas être oppressant mais vigilant pour prévenir tout péril pour la victime et vous. Au besoin, faire appel aux forces de l’ordre. Expliquer, employer un ton ferme non agressif, faire de petits gestes, être à sa hauteur, ne pas tourner le dos, laisser que les intervenants nécessaires.

LE STRESS Stress Réaction physiologique et psychologique d’alarme, de mobilisation face à une agression, une menace ou à une situation inopinée. C’est une réaction utile, mobilisant l’attention, l’énergie et l’action. Les capacités d’adaptation peuvent être dépassées, ce qui entraîne des troubles transitoires ou durables. 4 types de réactions face à un événement traumatique montrent qu’une personne (cela concerne aussi les secouristes) ne parvient pas à gérer la situation : Sidération: Paralysie physique et psychique L’agitation désordonnée : la personne est dans un état d’excitation La fuite panique : la personne présente un regard vide et une expression d’incompréhension totale. Les actions automatiques : La personne semble avoir un comportement normal mais peut présenter des gestes mécaniques, répétitifs parfois inutiles.

LES PRINCIPES D’ACTION DE SECOURS Ce qui compte, c’est la qualité relationnelle qui peut s’instaurer pour contenir les peurs envahissantes. Comme pour toute victime, l’équipier secouriste réalisera un bilan complet de la victime pour rechercher des signes traduisant une cause physique à ce comportement anormal. –Prendre le temps –Agir en équipe –Ecouter ce que dit la victime –Percevoir son point de vue

ATTITUDES ADAPTEES « Je suis, je questionne ». « J’informe, je rassure ». « Je fais ». –La posture physique –La voix –Le respect –Le contact physique –L’attitude d’écoute –La fin de l’intervention.

LES CAS PARTICULIERS

GESTION DE LA FOULE Ce que vous devez savoir : Il existe trois types de rassemblement de personnes : –Le groupe est composé d’individu qui se connaissent et qui ont des liens. Dans le groupe il y a souvent un leader qui peut influencer les autres membres du groupe. –L’attroupement est un rassemblement d’individus autour d’un événement (accident, malaise, sinistre…) en raison de la surprise ou de la curiosité. Il n’y a pas de leader. –La foule est un rassemblement massif de personnes Un rassemblement de personne est bien plus que la somme des individus qui la compose. Cette masse est imprévisible, envahissante et peut être agressive. Il faut donc gérer ce risque en intervention.

GESTION DE LA FOULE EVALUER Groupe, Attroupement, Foule? Attitude à l’égard des SP? Risque de sur-accident? Attitude à l’égard du sinistre ou des victimes? Besoins de force de l’ordre? Prévoir un ordre de repli Garantir une voie de repli vers le véhicule Conduite à tenir : ce que vous devez faire

GESTION DE LA FOULE GROUPE leader ? Utiliser le leader : le responsabiliser, expliquer que l’on compte sur lui, Donner des taches à réaliser (attendre les renforts pour les guider, aller chercher des documents, évacuer…) ATTROUPEMENT Marquer le territoire rapidement Consignes de dispersion. Consignes sur un périmètre de travail ou de sécurité, (permettre aux secours de travailler dans les meilleures conditions dans l’intérêt des biens ou des victimes). FOULE Créer un périmètre de sécurité. Extraire rapidement une victime pour un périmètre sécurisé (véhicule ou bâtiment). Face à :

GESTION DE LA FOULE Dans tous les cas : Demander des renforts SP ou force de l’ordre Moyens de transmission accessibles et activables rapidement Agir le plus rapidement possible Ne montrer aucun signe de crainte à la pression des individus. Ne montrer aucune agressivité à l’égard des groupes Ne pas réagir aux provocations Consignes de gestion de l’agressivité

GÉRER UNE VICTIME AGRESSIVE Ce que vous devez savoir Une peur intense, un conflit ou la prise de substances toxiques effet violence agitation instabilité + risque agression physique des personnes qui l’entourent, y compris les SP Ne pas se sentir personnellement impliqué par l’agressivité qui appelle souvent de notre part la même réaction de rejet (comportement en miroir) : ne pas prendre au pied de la lettre les propos incohérents, les menaces et les injures.

GÉRER UNE VICTIME AGRESSIVE Conduite à tenir : ce que vous devez faire EVALUER Dangerosité de la personne et du lieu Marges de manœuvre Attentes Ne pas laisser la personne seule, ne pas rester seul avec elle (Ne pas lui tourner le dos, neutraliser les sources de dangers potentiels.) Effets de l’entourage Contact avec la victime Verbale Visuell e Pourquoi les sauveteurs sont là ? Un seul interlocuteur: le meilleur contact Se renseigner auprès de l'entourage des circonstances de survenue du comportement violent

GÉRER UNE VICTIME AGRESSIVE L'isoler du public Laisser la personne s'exprimer Ne jamais répondre à l'agressivité par l'agressivité Créer un espace pour éviter la propagation au reste du groupe, l'agressivité s'exprimant d'autant plus fort que des tiers sont présents. Se mettre dans une position spatiale de symétrie Toute personne a droit à la parole. Une objection exprimée perd de sa charge affective. Une revendication peut en cacher une autre Savoir se taire, écouter la personne, ne pas lui couper la parole. Adopter un ton calme, baisser le ton de sa voix. Savoir être ferme. Maintenir les marques distinctives de respect Ne pas relever les points de détails Eviter tout contact direct et propos menaçant

GÉRER UNE VICTIME AGRESSIVE Reconnaitre notre propre agressivité en écho Manifester une attitude d‘écoute neutre et bienveillante sans jugement. Montrer qu'on a perçu l'agressivité - Percevoir les manifestations corporelles, émotionnelles, et cognitives que déclenche l'agressivité de l'autre en soi. - Trouver des recours personnels pour s'en protéger sans rompre la communication. - Se rappeler souvent que l'agressivité ne s'adresse pas à vous mais comme le représentant d'un service, de la société. - L'écouter se plaindre, quelque soit son point de vue sur son discours avec respect et esprit d'analyse. - L'agressivité est souvent un message qui cache une souffrance et plus encore la certitude d'avoir soi-même été victime d'une agression ou d'une injustice. - Ignorer l'agressivité a pour effet de la renforcer. - Dire « vous avez raison d'exprimer ce que vous ressentez »..., « Je comprends votre point de vue... ». - Évitez les « Oui... mais »... « Ce n'est pas ma faute »..., « C'est le règlement »...

GÉRER UNE VICTIME AGRESSIVE Utiliser des reformulations Faire clarifier les points de désaccord - Sous forme de questions pour rétablir un échange avec la personne. - En atténuant les termes ou en les exagérant. - En se centrant sur les émotions ou sur les faits objectifs. - En proposant une compensation, un échange ou un avantage. - Permettre l'expression des griefs, de vider son sac. - Rechercher les causes de l'agressivité, les motifs, les attentes de la personne. - Ne pas faire une réponse trop longue, pour ne pas relancer le débat ou renforcer l'objection. - Ne pas hésiter à passer le relais si la situation s'aggrave. Ne pas faire perdre la face à la victime agressive.

REFUS DE SOINS ET DE TRANSPORT Ce que vous devez savoir Seule une personne majeure, juridiquement capable, saine d’esprit, clairement informée des risques encouru, est en droit de refuser son transport vers une structure hospitalière. Si une victime présente un comportement inadapté, on ne peut pas considérer qu’elle est suffisamment saine d’esprit pour refuser les soins et le transport. Protection renforcée pour tous les mineurs. Pour toute tentative d’autolyse ou en cas de suspicion (T.S) : impossible de les laisser sur place.

REFUS DE SOINS ET DE TRANSPORT Conduite à tenir : ce que vous devez faire 1 2 victime juridiquement capable victime présente un comportement inadapté (dont TS) médecin régulateur décide Inciter, convaincre ne pas la laisser sur place la fiche de refus de transport. avertir le chef d’équipe refus médecin régulateur décide transport. avertir le chef d’équipe acceptation refus Transport sous contrainte avec médecin ou OPJ

SUICIDE ET RISQUE SUICIDAIRE Ce que vous devez savoir : –1/ L’appel au secours : la victime veut attirer l’attention et ne cherche pas directement à mourir. –2/ La Tentative d’Autolyse (T.A. anciennement T.S.) : la victime cherche à mourir pour arrêter de souffrir. Pour l’appel au secours et la T.A., le risque vital est élevé. Ces deux cas doivent être traités avec la même gravité. –3/ La méthode de passage à l’acte peut être soit brutale (arme à feu, pendaison, précipitation…), soit lente (intoxication médicamenteuse, chimique ou gazeuse, arrêt de nutrition…).

SUICIDE ET RISQUE SUICIDAIRE Conduite à tenir : ce que vous devez faire EVALUER Mode opératoire du suicide Les risques que courent les intervenants. L’intervenant qui va communiquer Les possibilités de remise en danger de la victime. (jusqu’au relais hospitalier) Ne jamais quitter du regard la victime Mise en sécurité Isoler la victime de sa solution de suicide En cas d’agitation ou agressivité extrême, une demande de médication doit être réalisée et la contention physique doit être réalisée.

SUICIDE ET RISQUE SUICIDAIRE Communication Attitude d’écoute et de compréhension expliquer lui ce qui se passe et va se passer demander lui de raconter ce qui se passe Ecouter activement ses plaintes, ses interrogations et ses menaces Reformuler ses souffrances pour vérifier les informations et montrer que vous comprenez et la respectez. Recherchez les possibilités de soutien que la personne pourrait activer et proposer lui de les faire déclencher. Ne jamais faire d’inférence (mais vous avez bien des enfants ???). Eviter de nier ou de minimiser les problèmes, de donner de faux espoirs ou de promettre, les jugements de valeurs. Eviter les ordres catégoriques avec ses personnes fragiles. Expliquer pourquoi les secours sont venus. Se présenter ( ne pas faire « comme si » la victime n’existait pas) Être au niveau de la victime tant du point de vu physique que de la communication.

PRISE EN CHARGE DE VICTIME D’AGRESSION SEXUELLE Homme Femme Enfant Personne âgée effet TYPES DE VICTIMES Souffrance psychique extrême Perte du sentiment de sécurité Premier contact Un seul interlocuteur de sexe ≠ de l’agresseur Eviter de se rassembler autour de la victime Couvrir la victime Préférer une position semi assise Ne jamais la laisser seule Parler à la victime avant de la toucher et lui expliquer votre rôle. Utiliser le regard pour lui montrer votre bienveillance

PRISE EN CHARGE DE VICTIME D’AGRESSION SEXUELLE BILAN Plaies et douleurs Peu de questions sur les faits reformuler Moins sa peau est touchée moins elle souffrira psychiquement. L’agression sexuelle est un CRIME garder les vêtements, éviter de déplacer les objets autours. La victime ne doit pas se doucher, c’est dans l’intérêt de ses droits.

CONFRONTATION À LA MORT EN INTERVENTION Ce que vous devez savoir: La mort : ça se nomme Déplacement du défunt Présence rassurante SP : objet de colère ou agressivité Manifestations de la famille C’est le rôle du médecin. Avec l’accord de la police, s’il s’agit d’une mort accidentelle, violente ou brutale. Ses manifestations sont naturelles à l’annonces du décès. Ce n’est pas dirigé contre les SP mais contre l’événement. Transport d’un des membres de la famille en état de choc pouvant être agité, agressif, ou s’évanouir…

CONFRONTATION À LA MORT EN INTERVENTION Conduit à tenir : ce que vous devez faire 1/ En cas « d’ouverture de porte » pour « personne ne répondant pas aux appels »: emmener la famille à l’écart et lui expliquer qu’il serait préférable d’attendre le médecin et d’appeler quelqu’un pour les soutenir. 2/ Lors de la découverte d’un défunt. 3/ Le corps mort doit être voilé. 4/ Le déplacement du défunt. 5/ Gérer la famille : la présence rassure et la parole n’est pas obligatoire. Si le silence est trop lourd 6/ En cas de mort violente, un psychologue peut recevoir la famille 7/ le décès peut raviver des angoisses pour l’équipier : l’échange verbal en équipe après une intervention est important. 8/ Si l’émotion est trop envahissante pour l’équipe ou un de ses membres : faire appelle à l’unité de secours psychologique.

LA BLESSURE MENTALE ET LE TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE Ce que vous devez savoir lors d’intervention : victimes ou impliqués 1 la notion de risque de mort ou d’atteinte de l’intégrité physique Effet Possible blessure mentale 2 La blessure mentale, le stress et l’anxiété Effet Augmentation du risque vital 3 Types de manifestation par la victime: physiologiquecomportementaleémotionnellecognitive

LA BLESSURE MENTALE ET LE TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE Conduite à tenir : ce que vous devez faire EVALUER Bilan complet + composante psychologique de l’événement Identifier ce qui insécurise la victime. Rester vigilant pour dépister des problèmes physiques qui pourraient être masqués par la détresse morale Surveiller afin de dépister toute aggravation de l’état physique que la blessure mentale pourrait masquer.

LA BLESSURE MENTALE ET LE TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE Mise en sécurité : Extraire la victime du contexte qui l’insécurise. Expliquer à la victime que c’est fini, qu’elle est maintenant en sécurité. Expliquer clairement et le plus simplement possible les actions de soins ou de sauvetage entreprises. Aider la personne à se projeter dans le temps : expliquer lui ce qui se passe et va se passer.

LA BLESSURE MENTALE ET LE TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE Communiquer : attitude bienveillante est rassurante Être au niveau de la victime tant du point de vu physique que de la communication. (lui toucher la main ou le bras si nécessaire pour la rassurer et parlez calmement.) Faire parler la victime ( raconter ce qui s’est passé). Eviter de nier ou de minimiser les problèmes, de donner de faux espoirs ou de promettre, les jugements de valeurs. Eviter les ordres catégoriques avec ses personnes fragiles. Ecouter activement ses plaintes, ses interrogations et ses menaces Reformuler ses souffrances pour vérifier les informations et montrer que vous comprenez et la respectez. Rechercher les possibilités de soutien à activer et proposer de les faire déclencher, les transmettre aux services compétents (police, hôpital, etc.). Suggérer une démarche de soin psychique pour une prise en charge adaptée en lui proposant le soutien d’un spécialiste (psychologue, médecin psychiatre).

LE DEUIL Phase de deuil Attitude appropriée Attitude inappropriée  Le refus « je n ‘y crois pas », « ce n’est pas vrai ». Dire la réalité, la répéter Etre pressé La colère « Pourquoi moi ? », « C’est la faute de … » Accepter la colère Vouloir la calmer La culpabilité « Je n’aurai pas dû », Tout est de ma faute », « Si j’avais su … » Ne jamais chercher à déculpabiliser la victime Déculpabiliser La tristesse « D’accord, mais j’aurai pu … » Sympathie Empathie Nier la douleur « Ca va passer » Peur de la perte Aider à trouver de Nouveaux repères Confirmer l’isolement Acceptation « D’accord, alors… » Confirmer le deuil Fuir le sujet TransformationPositiverProposer de nouveaux repères

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