Classe de 6ème 5 Collège Jean Jaurès Castanet-Tolosan
Notre projet a commencé, en janvier 2015 avec la visite de Mr Deconchat, dans notre classe, et sa présentation au sujet de la biodiversité. Il nous a aussi parlé de l’expérimentation d’une classe de 6 ème l’an dernier, et nous a fait beaucoup réfléchir sur les méthodes de travail des chercheurs… Marc Deconchat Directeur UMR Dynafor INRA
L’an dernier, les élèves de 6 ème ont expérimenté pour comprendre l’action des oiseaux sur les populations de chenilles, et donc dans l’équilibre d’un jardin. Ils ont poursuivi les expériences réalisées en 2013 au collège: des nichoirs avaient été fabriqués et installés à proximité des carrés de jardin potager.
Ils ont réalisé des fausses chenilles (en pâte à modeler), et ils les ont placées dans des arbustes, dans la même zone. Pour ne pas effrayer les oiseaux, ils les ont observés en utilisant des appareils photos qui déclenchent automatiquement quand il y a des mouvements. Et ils ont comparé les nombres de coups de becs sur leurs modèles de chenille, placées près ou loin des nichoirs. Selon leurs résultats, il semblait que l’installation de nichoirs ne permette pas d’avoir plus d’oiseaux au collège, et ils nous avaient donné quelques pistes de travail pour poursuivre cette année … Biodiversité au jardin
Malheureusement, en fin d’année scolaire 2014, les arbustes près des nichoirs et du potager ont été taillés sévèrement, et nous avons donc réfléchi à un autre recensement de biodiversité à réaliser au collège ! Nos recherches nous ont orienté vers le site Vigie-Nature et l’observatoire participatif des VERS de TERRE !Vigie-Nature Nous nous sommes inscrits à cet observatoire.
Nous avons fait des recherches sur les vers de terre: Les vers de terre peuvent être classés en trois catégories principales, selon leur mode de vie : Les espèces épigées : Ces vers vivent à la surface du sol (dans les litières de feuilles, le compost, le fumier). Ils sont petits et de couleur rouge- brun. Ils consomment de la matière végétale morte trouvée à la surface du sol. Les espèces endogées : Ces espèces, de couleur pâle (rose, gris-clair, vert), creusent des galeries horizontales. Elles se nourrissent de matière organique morte et ne consomment jamais les parties vivantes des plantes. Les espèces anéciques : Les anéciques sont de grands vers qui creusent des galeries verticales.Ils font des allers-retours entre le sous-sol et la surface du sol. Ces espèces tirent des feuilles de la surface pour les enfouir dans leurs galeries.
Biodiversité au jardin Nous avons ensuite mis au point un plan d’actions, pour bien définir les étapes de notre démarche scientifique.
Grâce à l’Observatoire Participatif des Vers de terre sur le site Vigie Nature Ecole, nous avons élaboré notre protocole pour collecter les lombrics.
En Français, nous avons étudié la généalogie des termes compliqués de la clé d’identification des groupes et espèces de vers de terre.
En SVT, nous avons réalisé un essai de récolte et de comptage des vers de terre avec des bassines pleine de terre prélevée dans le collège.
Comme le montre le tableau des résultats juste après, nous avons essentiellement récolté et identifié des vers de terre des espèces anéciques et endogées. C’est peut-être parce qu’on a creusé un trou pour prélever de la terre dans le collège que nous n’avons pas trouvé des espèces épigées.
Et puis nous avons réalisé le recensement sur 6 parcelles de 1m2 (3 de prairie et 3 de potager).
Biodiversité au jardin Voici un de nos carrés potager.
Voici les conditions dans lesquelles nous avons effectué nos comptages.
En anglais, nous avons travaillé sur des poèmes et sur des informations scientifiques au sujet des vers de terre.
En Technologie, nous avons préparé notre présentation avec des animations en 3D sur les vers de Terre.
Et c’est en Maths, que nous avons calculé, puis présenté sous forme de graphiques, les résultats de nos expériences.
Nos résultats: C’est dans les 3 parcelles de prairie, que nous avons récolté l’énorme majorité des vers de terre. Nous avons compté environ une cinquantaine de vers de terre pour chacune des trois catégories épigées, anéciques et endogées. Nous avons identifié davantage d’adultes que de jeunes dans les deux premières catégories. Dans le groupe des endogées, nous avons dénombré à peu près autant d’adultes que de jeunes. Dans les 3 parcelles des carrés potagers, nous n’avons récolté qu’un seul ver de terre.
Nos conclusions: Contrairement à notre hypothèse de départ, les vers de terre sont plus abondants dans les parcelles non cultivées, où la terre n’a pas été retournée, que dans les parcelles des carrés potagers. Il semble donc que la présence de terreau qui a été travaillé dans les carrés potagers a un effet négatif sur la faune des lombrics.
Nos conclusions: Nous sommes allés consulter d’autres résultats sur le site de l’observatoire des vers de terre, et effectivement, les vers sont en général beaucoup plus nombreux dans les prairies que dans les terres cultivées. On peut l’expliquer par une diminution des perturbations (labour, produits chimiques) et une augmentation de la nourriture.
Nous avons réfléchi à ce qui pouvait expliquer la différence si importante entre le nombre de vers de terre récoltés dans les parcelles de prairies et celui des carrés potagers, où un seul ver de terre a été compté. Nous avons quelques hypothèses: - Les carrés potagers contiennent du terreau sur une hauteur de 30 cm même s’ils sont posés sur de la prairie et qu’il n’y a pas de bâche au fond des 3 carrés potagers dans lesquels nous avons effectué nos comptages avaient été remplis de terreau 3 semaines auparavant seulement.
On a quelques idées pour nos camarades de l’an prochain …
Notre sitographie: Et maintenant place à la chanson du petit ver de terre …