Gestion des problèmes de santé mentale au Rwanda Yvonne KAYITESHONGA Dr Achour AIT MOHAND.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La prise en charge de la vulnérabilité des femmes victimes de violences au sein du réseau d’accueil: quelles ressources et approches? Quelles collaborations.
Advertisements

S é minaire HI Access to services for PwD in challenging environment Amman 2009 Exp é rience de l ’ Amicale Marocaine des Handicap é s Maroc Pr é sent.
M. Fieschi Mater EISIS - LERTIM Faculté de Médecine Marseille Janvier 2008 L’organisation hospitalière, les instances participatives Marius Fieschi Faculté.
Personnes âgées Personnes Handicapées Personnes handicapées Des désirs communs et des besoins communs de compensation.
1 L’Hospice général et l’action sociale Haute Ecole en Travail Social « Personnes atteintes dans leur santé et réinsertion professionnelle »
Les étapes de la prise en charge d’une victime Objectifs  généralités généralités  Les acteurs Les acteurs  conclusion conclusion A la fin de cette.
1 Comment préparer un plan Document No. 2.1 Gestion des activités conjointes de lutte contre la tuberculose et le VIH: cours de formation pour responsables.
Bureau international Du Travail 1 La Campagne mondiale du BIT pour l’extension de la couverture à tous 2 ème Colloque Africain sur le Travail Décent “Construire.
Intégration des soins de santé mentale dans les soins généraux au Rwanda Dr Achour AIT MOHAND Appui Institutionnel au Ministère de la Santé Minisanté 4.
Consommation des médicaments psychotropes en France.
Est-ce que vous aimez ? Une nouvelle formation pour un nouveau diplôme.
Mise en œuvre d’un programme de suivi-évaluation des patients sous ARV dans un hôpital de référence et un hôpital de district rural au Cameroun Laborde-Balen.
Rénovation des programmes
Amicales d’action. TITLE | 2 Amicales d’action Définition Exemples Comment s’impliquer – Individus – Clubs Proposer une nouvelle Amicale d’action Amicale.
AGORA SPORTS L’association AGORA SPORTS Affiliée à la FÉDÉRATION FRANÇAISE EPMM SPORTS pour TOUS Vous présente : Le programme de prévention.
Un modèle de séquence didactique pour l’enseignement de l’oral
La filière Formation d’Adultes Licence MFII- Master SIFA L’exploratoire – Rennes – 21 mars 2012 UNIVERSITE RENNES 2.
Préparation de la réforme du collège: 3- La contribution du premier degré dans la réforme Quelques points: 1.La mise en œuvre du cycle 3 2.L’accompagnement.
Offre de service Équipe santé mentale adulte CIUSSS Centre-Sud-de-l ’Île-de-Montréal, territoire Jeanne- Mance Présentation à la Table Faubourg Saint-Laurent.
Education thérapeutique, aide à l’observance: échange d’expériences Cas du Burundi Par Adrienne MUNENE Et Olive NTAKABURIMVO.
COMMUNICATION N°1 STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DE LA STATISTIQUE AU BENIN (SNDS )
Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail Une instance représentative du personnel.
La consultante en lactation au communautaire Image :
Projet d’école ( ) Présentation circonscription de Guyancourt 14/01/11.
Financement de la santé Pays Atelier Sud-Sud (Mali)
Le suicide en France Chaque année, environ personnes font une tentative de suicide et d’entre-elles en meurent  2ème cause de mortalité.
L’ H.A.D. (Hospitalisation à domicile). AE 03/05 2 Alternative à l’hospitalisation classique A ce jour, en France, environ 80 structures et 4000 places.
Réunion d'échange du CSTL 2015 SUIVI DES SERVICES DE SOINS ET SOUTIEN DANS LES ECOLES EN RDC Southern Sun Cape Sun – Cape Town, Afrique du Sud Novembre.
Vous n’êtes pas tout seul Présentation du réseau VIH à Cayenne.
Assemblée Régionale Bretagne du 13/12/13 1 Le Projet Stratégique FEHAP Mise en œuvre et perspectives Assemblée Régionale Bretagne Le 13 décembre 2013 Au.
1 Développement des ressources humaines pour la mise en oeuvre des activités conjointes de lutte contre la tuberculose et le VIH Document 11.1 Gestion.
Programme droit de la santé: Protection et Promotion de la santé par le droit P ERTINENCE DES S ERVICES J URIDIQUES DANS LA RIPOSTE AU VIH A TELIER DE.
1 Exemple d’utilisation de l’observatoire EVREST comme outil d’aide à la priorisation d’actions de prévention en entreprise SMTVL Journée de Formation.
Cycle de formation des DRH La qualité de vie au travail L’intégration des personnels en situation de handicap 8 Avril 2011.
Suicide et risque suicidaire chez l’adolescent. Définitions Le suicide : acte par lequel le sujet se donne volontairement la mort. La tentative de suicide.
La prise en charge des soins palliatifs L’organisation dans un centre hospitalier 9 avril 2016.
Analyse des tâches en ergonomie
D’un atelier à l’autre…. Les problématiques identifiées et les domaines d’actions proposés lors de l’atelier du 5 novembre 2013 ont permis la construction.
Discussion sur la problématique de l’assurance maladie universelle Identifier les contraintes opérationnelles pour orienter PAODES – volet ‘demande’
D’un atelier à l’autre…. Les problématiques identifiées et les domaines d’actions proposés lors de l’atelier du 5 novembre 2013 ont permis la construction.
Toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite"
E VALUATION DU PROJET « S OUTIEN AU TUTORAT ET À L ’ ENCADREMENT DES STAGIAIRES » PAR N ATHALIE F RANÇOIS, UL G E QUIPE DE RECHERCHE Florence Pirard Nathalie.
M. Dramane BANAON Coordinateur National Le Comité d’Initiative contre la Drépanocytose (CID/Burkina) 1 R é c é piss é N° /MATD/SG/DGLPAP/DOASOC.
L'ÉTMI pour diminuer les risques des décisions complexes: de la synthèse des connaissances à la délibération Reiner Banken M.D. M.Sc. INESSS
L’allocation des ressources limitées et les choix de société Ghislaine Cleret de Langavant Commissaire adjointe à l’éthique et à l’appréciation Table ronde.
 ANALYSE DES CATEGORIES PROFESSIONNELLES DU SECTEUR DE LA SANTE AU CAMEROUN Adidja AMANI MD, MPH Ministère De La Santé Publique 1 ère conférence Nationale.
REPOSITIONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE AU TOGO Equipe du Togo Mercredi 27 Mars 2013.
OBJECTIFS Identifier l’origine et la nature de la réglementation de la plongée de loisir en France Comprendre les principes sous-jacents à la modification.
De 1975 à 2005, l’évolution de la définition des droits des personnes handicapées.
TENDANCES DE LA FORMATION DES FONCTIONNAIRES
Notre mission Accueillir et accompagner dans leur démarche vers un mieux-être, les personnes dont la santé mentale est perturbée et qui souffrent de détresse.
Évaluation et mesures d’amélioration de la gestion des médicaments dans les unités de soins médicales et chirurgicales au sein d’un hôpital universitaire.
Les différentes modalités de scolarisation pour les personnes handicapées 1.
Le poste de bed manager – les questions à poser
Présenté par  Samira BELHORMA  Imane ZEHHAF. Introduction I. Définitions II. Quand et comment évaluer une compétence? III. Le contexte d’évaluation.
Eidgenössisches Departement des Innern EDI Bundesamt für Gesundheit BAG Direktionsbereich Gesundheitspolitik Eidgenössisches Departement des Innern EDI.
Historique des services de garde en milieu scolaire * Révolution tranquille des années 1960 : l’amorce d’un changement de société *Septembre 1997 : mise.
Modernisation du service public local 15 février 2016 III.Comment la notion de métier contribue-t- elle à la qualité des services publics.
1 Hôpital en tension : CH d’Arras (1/3)  Indicateurs de veille retenus (mesure quotidienne) : Nombre de passage à J-1 Nombre de passage les 3 jours précédents.
LA PRISE EN CHARGE COMMUNAUTAIRE. Introduction L’intervention communautaire consistera à : Promouvoir une meilleure collaboration entre les centres de.
Dr. Guetarni. N 16/05/2012 Faculté de médecine d’Oran Département de chirurgie dentaire Enseignement gradué 1année de médecine dentaire Année universitaire.
Contribution de MCHIP à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso Atelier de clôture de MCHIP 1.
1 Questions et débats 30 minutes Retour d’expérience N°3 Etablissement CH de Châtellerault Intervenant(s)  Valérie Bethune : cadre supérieur  Mme Lerouge.
« LA SENSIBILISATION DES EQUIPES DES SERVICES NON GERIATRIQUES A LA CULTURE GERIATRIQUE » LEBECQ Christian Equipe Mobile de Gériatrie Centre Hospitalier.
BACCALAUREAT PROFESSIONNEL 3 ANS REPARATION DES CARROSSERIES Quelques points clés.
L’ÉFH, l’aide humanitaire et les femmes réfugiées L’EXPÉRIENCE DU CECI.
M. Fieschi Master EISIS Marseille 2005 Présentation Générale Systèmes d’informations et décisions en santé Marius Fieschi Université de la Méditerranée.
Appui budgétaire et Cadres d’évaluation de la performance Atelier CABRI sur l’Aide et le Budget Maurice, Mai 2007 Stephen Lister.
Continuum of prevention, care and treatment (CoPCT) of HIV/ AIDS with Most at-risk Populations ( CHAMP) Continuité dans la prévention de la santé et traitement.
EQUIPE MOBILE soutien aux sorties des Unités Hospitalières
Transcription de la présentation:

Gestion des problèmes de santé mentale au Rwanda Yvonne KAYITESHONGA Dr Achour AIT MOHAND

THIRD GENEVA CONFERENCE ON PERSON-CENTERED MEDICINE Collaboration across Disciplines, Specialties and Programs May 3 – 5, 2010 L’ Auditoire Marcel Jenny, Geneva University Hospitals Executive Board Room, World Health Organization

WHO Symposium on Person-centered Medicine and Primary Health Care. Symposium on Ethics and the Person- centered Approach. Symposium on Person-centered Basic Communication Skills. Symposium on Person-centered Clinical Care Activities. Initiatives for Person-centered Care Team Approach in Person-centered Health Care. Symposium on Person-centered Care in the Context of Surgical & Intensive Procedures Symposium on Life Cycle and Person- centered Care Symposium on Cultural Diversity and Person-centered Health Care. Thailand : People-centred care in Thailand El Salvador: Empowering women, families and communities to improve maternal and newborn health Tanzania: Improving care for patients on ART - Applying the ART Framework in Sabasaba Clinic, Morogorro Region, Tanzania Rwanda: Dealing with mental health problems MAY 5, 2010 People-Centred Care in Low and Middle Income Countries May, 3-4, 2010 Person-centered Medicine

Contexte et ampleur des problèmes de santé mentale Première partie: Contexte et ampleur des problèmes de santé mentale Le poids du trauma

Maladies mentales = importante charge de morbidité Years of Healthy Life Lost (Disability-Adjusted Life-Years) and Deaths According to Disease or Condition. WHO 2005.

La santé mentale = intervention prioritaire au Rwanda Politique du secteur santé (2005): La santé mentale est considérée comme intervention prioritaire. Les services de santé mentale doivent être intégrés dans toutes les structures de santé du système national et que les problèmes de santé mentale soient aussi pris en charge au niveau communautaire.

Problèmes de santé mentale au Rwanda = dimensions particulières depuis 1994 Conséquences du génocide de 1994 Conséquences des manifestations de résurgences traumatiques constatées suite aux cérémonies de commémoration organisées annuellement

Le génocide de 1994 Génocide de « proximité », pratiqué en un temps record = En 100 jours près d’un million de personnes tuées, un septième de la population du pays. Des milliers de veuves dont certaines ont assiste à la mort atroce des personnes qui leur étaient chères, aussi victimes de tortures, viols, HIV/Sida, etc orphelins, près de 30% de la population totale des enfants, un des taux les plus élevés au monde (2002). Destructions massives dont le système de santé

Problèmes de santé mentale au Rwanda = réalité clinique complexe D’une part : pathologies mentales au « sens classique » du terme, « souvent avec symptomatologie complexes », nécessitent surtout une approche médico-psychologique, souvent individualisée D’autre part: tout ce qu’a entraîné le génocide comme souffrances psychologiques et « malaises » chez les individus et le groupe social; nécessitent surtout des initiatives groupales et communautaires

Problèmes de santé mentale au Rwanda = ampleur importante (1) Bolton et all. (2000) Une part importante de la population rwandaise souffre de « symptômes dépressifs invalidants » associés à une « insuffisance fonctionnelle des rôles les plus importants pour les hommes et les femmes ». Prévalence des troubles dépressifs majeurs: 15,5% en population générale adulte. Ministère de la santé (2005) Prévalence de l’épilepsie : 5% en population générale.

N. Munyandamutsa et all.(2009, résultats préliminaires) PTSD: 28,54% en population générale adulte Taux importants de comorbidités: – Etat dépressif majeur: 54% des personnes souffrant de PTSD, – Dépendance à l’alcool: 10% des personnes souffrant de PTSD, – Céphalées, comme « principal trouble somatoforme », chez 71% des personnes souffrant de PTSD. Problèmes de santé mentale au Rwanda = ampleur importante (2)

Problèmes de santé mentale au Rwanda = demande de soins en progression (1)

Problèmes de santé mentale au Rwanda = demande de soins en progression (2)

Soins centrés sur la personne Principes directeurs au Rwanda Une personne au Rwanda est avant tout « insérée-dans- un-groupe ». « Se centrer sur la personne » nécessite donc, en plus de se focaliser sur les aspects intrapsychiques, l’exploration d’autres composantes qui influencent de près ou de loin ses dynamiques et ses comportements, notamment le contexte familial, géographique, historique et social. En clinique: Les problématiques des patients mettent en évidence cette interdépendance par rapport au contexte externe.

Deuxième partie: Faire face aux problèmes de santé mentale

Santé mentale au Rwanda: quelques repères Avant 1994: pratiques traditionnelles et religieuses. Soins limitées à l’hospitalisation en milieu psychiatrique 1995: réhabilitation de l’hôpital neuropsychiatrique et rédaction de la politique nationale de santé mentale 1997: ouverture du département de santé mentale du Kigali Health Institute pour la formation des infirmiers spécialisés en santé mentale (de1997 à2009, 246 infirmiers formés) 1998: Lancement du département de psychologie clinique - National University of Rwanda (de 1998 to 2009, 415 psychologues cliniciens formés) 1999: Lancement du service de consultations psychosociales (SCPS) avec une activité exclusivement en ambulatoire 2005: La décentralisation des soins de SM est effective 2009: Ouverture d’un service spécialisé en neurologie

Développement de soins centrés sur le patient à partir du programme national de santé mentale – actions envisagées 1.Actions visant le système de santé, 2.Actions visant le renforcement des soignants 3.Mesures engagées auprès d’acteurs communautaires et de la société civile dans une perspective d’appui aux patients et leur réinsertion dans la société.

1. Actions visant le système de sante a)Décentralisation et d’intégration des soins de santé mentale aux différents échelons du système de santé b)Intégration de la santé mentale dans le paquet complémentaire d’activité des Hôpitaux de District. Actuellement, effective au niveau de 41 HD sur les 43 c)Activité individualisée de santé mentale assurée par des infirmiers spécialisés en santé mentale sous la supervision d’un médecin généraliste Intégration renforcée par la formation régulière des médecins généralistes et des infirmiers généralistes.

Activité de consultation et d’hospitalisation au niveau des structures de référence et services décentralisés en 2009 Activité 27 services décentralisés sur 32 Hôpital Neuro Psychiatrique SCPS (ambulatoire) Consultations Hospitalisations Cas référés650 (2%) --

d)Mise en place d’outils permettant la continuité des soins – Mise en place d’un suivi programmé, d’un dossier individualisé du patient – Ensemble d’outils permettant les références et contre références des patients. Toutes les unités de santé mentale disposent de ces outils qui font régulièrement l’objet d’une évaluation quant à leur utilisation – Interventions dans les staff et tour de salle comprenant les patients hospitalisés pour troubles mentaux – Les équipes de santé mentale sont régulièrement associés à des coordinations locales des acteurs locaux de santé mentale dont certaines se font en associations avec les autorités locales et des organisations de la société civile.

e) Les efforts actuels = intégration des soins de santé mentale au niveau des centres de santé. – Formation des infirmiers, – Élaboration d’indicateurs d’évaluation spécifiques à la santé mentale qui permettront l’intégration de la santé mentale dans le système général de supervision et d’évaluation des hôpitaux de district – Discussion : élaboration d’un paquet « maladies chroniques » intégré au paquet d’activité des CS

2. Actions visant le renforcement des soignant Supervisions formatives et formation continue Supervision en situation incluant l’examen des capacités d’accueil, d’examen clinique, la logique des prescriptions et les interactions avec les familles. Réunion des intervenants d’une même zone autour de présentations de « cas cliniques », moment privilégié d’échanges d’expériences et de renforcement mutuel. Durant cette réunion il est systématiquement fait référence aux facteurs socio-familiaux à l’origine des troubles ou bien aux facteurs précipitant ou favorisant la chronicité. Evaluation des capacités des patients pouvant permettre un travail sur l’autonomie et leur réinsertion :faite systématiquement. Ces « réunions d’étude de cas » impliquent au fur et à mesure tous les soignants formés en santé mentale, en plus des infirmiers spécialisés.

3. Développement de liens et de partenariats avec la communauté But =garantir l’insertion des patients et la lutte contre leur stigmatisation. Formation d’un grand nombre d’animateurs de santé, véritables « référents santé » dans la communauté Une collaboration avec le programme chargé du développement communautaire afin de permettre l’intégration des aspects liés à la santé mentale.

Mesures de santé publique

Perspectives Révision de la politique nationale de santé mentale Approuver la loi sur la santé mentale Renforcer l’intégration des soins de santé mentale dans les soins de santé de base Augmenter le nombre de personnels spécialisés Renforcer la coordination intersectorielle Développer un programme de lutte contre la drogue

Problèmes de santé mentale: importance reconnue « statistiquement » mais « oubliée » dans les efforts de l’aide internationale au développement dans le domaine de la santé

Merci

OMS 2005: Compétences essentielles nécessaires pour délivrer des soins de bonne qualité aux patients atteints de problèmes de santé chroniques : 1. Soins centrés sur le patient ; 2. Établissement de partenariats 3. Amélioration de la qualité ; 4. Technologies de l’information et des communications ; 5. Perspective de santé publique.