Les futurs enseignants : technologiquement compétents ? Université de Montréal Stéphane Villeneuve, M.Sc, ; Thierry Karsenti, Ph.D., Objectif de la recherche Problématique Résultats & discussion Dresser un portrait du niveau de maîtrise d’outils technologiques des étudiants inscrits dans les programmes d’enseignement du préscolaire-primaire (BEPEP) et du secondaire (BES). Méthodologie La littérature révèle qu’en 2003, les futurs enseignants en formation initiale des maîtres possédaient des carences au niveau de la maîtrise et de l’intégration des technologies et cela, même pour des outils de base (Selinger & Austin, 2003). Au Québec, les données nous révèlent que seuls 29% des futurs enseignants des programmes en éducation préscolaire et en enseignement primaire ainsi que ceux en enseignement secondaire ont eu une formation aux TIC durant leur formation. De plus, des données recueillies entre 2003 et 2004 ont montré que près de la moitié d’entre eux se considèrent comme étant « nul » à « moyen » avec des logiciels courants de bureautique et que 58% se considèrent « nuls » pour créer des pages Web (Larose, Grenon, & Palm, 2004). Participants : 2065 futurs maîtres en stage Matériel : Questionnaires « papier » avec choix quantitatifs et qualitatifs + tenue de groupes de discussion. Analyses : Quantitative descriptives (Fréquences) Qualitatives (Analyse de contenu) = Méthodologie mixte Figure 1. Occurrences des réponses ouvertes sur les habiletés acquises en formation et réinvesties en stage au BEPEP et au BES combinés Tableau 1. Perception de maîtrise de 12 outils Les « habiletés fortes » (80% et plus de maîtrise pour les choix « Bon », « Très bon » et « Excellent ») des futurs enseignants du BEPEP et du BES se retrouvent dans les outils de base tels le traitement de texte, les navigateurs, le courrier électronique et les moteurs de recherche. Plusieurs habiletés sont encore à développer (49% et moins de maîtrise pour les choix « Bon », « Très bon » et « Excellent ») chez les deux catégories de futurs enseignants tels les éditeurs de pages Web, les caméra Web et vidéo, les éditeurs d’image et le tableur. Plus d’efforts en formation initiale des maîtres devraient être déployés pour augmenter le sentiment de compétence avec les outils (TIC), ce qui permettrait d’exploiter des domaines d’apprentissage différents. Certains outils sont préférés des futurs enseignants du BEPEP en comparaison à leurs collègues du BES. Cela pourrait s’expliquer par la clientèle étudiante et le type d’activité pédagogique (Ex: Appareil-photo numérique). Les logiciels de présentation sont plus utilisés par les futurs maîtres du BES que du BEPEP en stage. L’utilisation des technologies en stage est le lieu pour expérimenter. Cependant, les futurs maîtres sont extrêmement prudents en intégrant en forte proportions les technologies de base – le traitement de texte, la navigation sur Internet et l’utilisation des moteurs de recherche. Parmi les répondants qui ont donné une réponse à la question ouverte « Donnez un exemple d’une habileté acquise en formation en enseignement et réinvestie en stage », l’utilisation de logiciel de présentation - principalement de Power Point - est ce qui fut le plus souvent rapporté. Les « logiciels divers », autant ludiques (Adibou, etc.) que pédagogiques (Cabri Géomètre, Hot Potatoes, etc.) viennent en seconde position des outils réinvestis, ce qui indique que les futurs maîtres ont une ouverture d’esprit quant à l’utilisation d’autre outils. Les futurs maîtres dans les universités sont encore réticents à intégrer les TIC dans leur pédagogie lors de leurs stages, mais que de plus en plus, les recherches montrent qu’ils sont un peu plus habiles qu’autrefois avec les logiciels de base (Grenon, 2007). Tableau 2. Utilisation des outils en stage