Tumeur de Buschke-Lowenstein péri-anale à propos de deux cas T.Bouhout, E.Ebo, O.Al jarroudi, S.Badsi, A.Khanoussi, B.Serji, T.El Harroudi Service de chirurgie oncologique, Centre régional d’oncologie Hassan II, Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda, Université Mohammed I. Oujda Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Introduction La tumeur de Buschke-Lowenstein ou condylome acuminé géant touche moins de 0,1 % de la population générale. C’est une infection sexuellement transmissible d’origine virale dont la gravité est liée au risque d’envahissement local, à la récidive et à la dégénérescence. Nous rapportons deux cas intéressant par leur localisation, leur prise en charge et leur évolution. . Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Observation Le premier patient est âgé de 35 ans, sans antécédents pathologiques notables, présentant depuis 12 ans un processus en chou-fleur mesurant 13/10/8 cm, friable, saignant et nauséabond prenant tout le périnée et la région Interfessière et masquant l’orifice anal. Le bilan des IST s’est révélé négative et les explorations ont montré un envahissement de la paroi externe du canal anal et des adénopathies centimétriques inguinales bilatérales. Une exérèse large du condylome géant a été effectuée, l’examen histologique a révélé une tumeur de Buschke-Lowenstein sans signes de malignité. Le deuxième patient est âgé de 58 ans, diabétique sous antidiabétiques oraux, présentant depuis deux ans des lésions bourgeonnantes au niveau du pli interfessier et des plis inguinaux. Le bilan des IST s’est révélé négative. Une exérèse large des lésions a été effectuée, l’examen histologique a révélé une tumeur de Buschke-Lowenstein sans signes de malignité. Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Discussion La tumeur de Buschke-Lowenstein est une tumeur d’origine épithéliale sexuellement transmissible de localisation le plus souvent pénienne. Son incidence est estimé à 0,1 % , elle se localise dans 81 à 94 % des cas au pénis et dans 10 à 17% à la région anorectale. La localisation périanale retrouvée chez nos patients est rare, l’incidence rapporté par la littérature est de 1,2 cas/an parmi la population adulte active sexuellement . une nouvelle étude à montré une légère recrudescence , en effet 63 cas ont été rapportés au cours des dix dernières années à raison de 6,3 cas par an . Les cas que nous rapportant ont été traité comme hémorroïdes suite à une défaillance de l’examen clinique, laissant évoluer la tumeur qui aurait pus être traitée à un stade plus précoce par des moyens simples. En effet, le traitement chirurgical proposé à nos patients à ce stade demeure le traitement de référence au pris d’une perte de substance importante et un risque non négligeable de récidive et de transformation carcinomateuse estimée à 30% après 5ans. D’où l’intérêt d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce à laquelle on ne peut songer sans examen clinique minutieux de nos patients. Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Conclusion Le traitement chirurgical est le traitement de référence. Bien qu’il s’agisse d’une pathologie bénigne, il existe un fort taux de récurrence et un risque de transformation maligne, d’ou l’intérêt d’une prise en charge thérapeutique adaptée. Congrès National de Chirurgie