Le langage au cœur des apprentissages Novembre 2013 Abzac Deux grands objectifs : Réduction de l’échec scolaire Réduction du poids des déterminismes sociaux.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Jacques Tardif Faculté d éducation Université de Sherbrooke 26 avril 2001 Comment l axe des compétences oblige-t-il de placer l apprenant au cœur de ses.
Advertisements

LANGUES VIVANTES à l’Ecole Primaire
LES LANGUES A L’ECOLE PRIMAIRE
APPRENDRE PAR PROJETS EN MATERNELLE.
La parole magistrale, le «parler professionnel»
Joelle Girey CPC Voiron 2
Enseigner l'anglais : ce que préconisent les Instructions Officielles
Les compétences professionnelles spécifiques pour enseigner en maternelle 1.
Animation pédagogique sur le langage oral à lécole maternelle Circonscription de Poitiers Ouest 2007 / 2008.
Proposition de stratégie
EMILE à l’ECOLE (2 ième année)
Les dérives de lécole décembre 2012 Pour une animation déquipe, école ou parents…pistes pour discussion et réflexion pédagogique.
La prévention de lillettrisme à lécole primaire Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de léducation nationale Paris, 9 juillet 2010.
Vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi.
Le langage en Petite Section Construire des observables IA24 - Pôle maternelle - Jeudi 3 décembre 2009.
Labouheyre, 26 janvier 2011 Béatrice BIROU IEN Mimizan Pays de Born
Prévenir lillettrisme dès lécole maternelle : limportance des premiers apprentissages Animation pédagogique départementale (61) daprès les travaux de Viviane.
Enseigner le vocabulaire à l’école maternelle Principes pédagogiques
S’approprier, comprendre et pouvoir « parler » son école.
Apprendre à lire.
DEVENIR ELEVE ADOPTER UNE POSTURE D’ELEVE A L’ECOLE MATERNELLE
Animation Secteurs de Collèges évaluation des acquis.
La prévention de lillettrisme à lécole maternelle Circonscription Montpellier Sud Mercredi 23 Février 2011 Daprès Viviane Bouysse (IGEN)
Le langage à l’école maternelle
Travailler le lexique, pour quoi faire ?
L’enseignement de la langue
Une stratégie départementale pour le développement de lenseignement des langues vivantes à lEcole.
L’observation réfléchie de la langue au cycle 3
Le langage oral à l’école maternelle
Découvrir la nature de l’écrit
La différenciation pédagogique
Le langage oral en maternelle
Le langage oral à l'école. Rôle essentiel de l'apprentissage du langage Des enjeux forts Des objectifs d’enseignement.
Cadre européen commun de référence pour les langues
LES FICHES POUR METTRE EN OEUVRE DES DISPOSITIFS D'AIDE ET DE SOUTIEN
LES RITUELS « Le rituel crée un sentiment d’appartenance, le sentiment d’être partie du groupe, dans un espace protégé » Patrick Barenger.
Pôle Pédagogique Ecole Maternelle
Animation Pédagogique FRANCHEVILLE – LYON – S te -FOY mes Document daccompagnement des programmes « Le Langage à lEcole Maternelle » mes Document daccompagnement.
Etude de la langue et maîtrise de la langue dans les nouveaux programmes de l’école primaire Viviane BOUYSSE, inspectrice générale de l’Education nationale.
ENRICHIR LE CAPITAL LEXICAL DE L’ELEVE
Les conduites discursives à l'école maternelle
LA MAITRISE DE LA LANGUE
1- Introduction 2- Le langage oral à l’école: deux formes à distinguer
L’observation réfléchie de la langue
GSD langue française - Boumerdès 19 et 30 avril 2013
Journée formateurs Connaissance de la maternelle
- Une demande institutionnelle : loi d’orientation de 2005 : le socle - Les piliers 1 et 5 mais aussi 4, 6 et 7 - L’Histoire des Arts Pour télécharger.
Oral et jeux mathématiques
Les compétences socle commun en français
Orientation et langage Bellegarde sur Valserine
Contexte : séminaire IEN Pré-élémentaire (20 et 21 mai 2010)
Les dispositifs de la Langue et Culture Régionales à l’école primaire
De l’oral à l’écrit en maternelle…
Écrire au cycle 2.
Ressources pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle :
Quelques repères sur les apprentissages langagiers à l’école maternelle D’après V. BOUYSSE IGEN.
Activités langagières Les questions à se poser. ACTIVITÉS LANGAGIÈRES DE COMMUNICATION: PRODUCTION ORALE EN CONTINU 2 Dote-t-on l’élève de stratégies.
NOTRE CONTE MUSICAL DU MOYEN-ÂGE Sylvie Missonnier, GS,
1 - Une école qui s’adapte aux jeunes enfants :
ANIMATION PEDAGOGIQUE MATERNELLE
Nouveau programme de l’école maternelle
les compétences des élèves dans le domaine du vocabulaire
circonscription d’Argenteuil Sud
Langue orale cycle 1 S’approprier le langage 22/09/20151Langue Orale Cycle 1.
Meilleurs vœux pour 2011!.
Willy Ronis – Place Vendôme  2 types de situations d’écriture : Ecrits courtsEcrits longs Tous les jours Temps de production courts Projets.
Programme de Français B0 spécial n°11 du 26 novembre 2015.
Réseau REP+ Costa-Gavras. Réseau REP+ Costa-Gavras Le projet du réseau Etablit à partir des projets des 5 écoles et du collège.
PROGRAMMES CYCLE III Programmes d’enseignement de l’école élémentaire et du collège: BO spécial n°11 du 26 novembre 2015 Socle commun de connaissances.
 Philippe TASSEL 
Transcription de la présentation:

Le langage au cœur des apprentissages Novembre 2013 Abzac Deux grands objectifs : Réduction de l’échec scolaire Réduction du poids des déterminismes sociaux

L ’oral n L ’oral constitue l ’aspect essentiel du développement langagier pendant la période du développement et de la scolarisation. Il correspond à l ’ensemble du cycle 1 et à la première année du cycle 2. n Il est trop souvent conçu comme la phase préparatoire à l ’écrit, et travaillé dans ce sens. Il n ’est pas que cela : il a ses règles et son fonctionnement propre, il ne joue pas les mêmes fonctions que l ’écrit dans les relations sociales; il est donc à construire et à travailler en tant que tel.

Une perspective interactionniste et dynamique n L ’enfant et son environnement s ’influencent réciproquement au cours du développement. n L ’interaction est une action conjointe mettant en présence au moins deux acteurs.

Une approche pragmatique n Cette approche est centrée sur la fonction de communication du langage. n La notion d ’acte de langage. n Tout énoncé est un acte qui crée des relations nouvelles entre l ’énonciateur, son partenaire, et le contenu de l ’énoncé. n L ’approche pragmatique permet de distinguer ce qui est dit et ce que cela veut dire.

n MORPHOLOGIE n (Structure des mots) n SYNTAXE n (Structure des phrases) n LEXIQUE n (Vocabulaire, champs sémantiques) n PHONOLOGIE n (Étude des sons pertinents) n REGISTRES DE LANGUE Compétences linguistiques

Les capacités à développer n Développement lexical : accroissement du vocabulaire n développement syntaxique : les énoncés deviennent plus longs et plus complexes n développement métalinguistique : développement d ’une attitude réflexive sur le langage et son usage Préparer, ne pas vouloir anticiper Ecole maternelle = temps important pour la "prévention primaire" ; conditionde l’égalisation des chances

Communication et socialisation n 1. Comprendre à qui le maître s ’adresse n 2. Écouter n 3. Comprendre l ’essentiel du contenu d ’un message n 4. Poser des questions n 5. Répondre à des questions n 6. S ’organiser au sein d ’un groupe langage et langue ne s’acquièrent pas au détriment des autres domaines d’activités mais en interaction avec ces domaines d’activités (égalité des chances ; enjeux des échanges).

Structuration de la langue n 1. Domaine phonologique n 2. Domaine lexical n 3. Organisation des énoncés n 4. Travail de l ’intonation n 5. Organisation logique et cohérence du récit Construire des projets pédagogiques fondés sur une progressivité des exigences ; aider à concevoir une pédagogie adaptée, donc évolutive de la PS à la GS.

Un répertoire indicatif de situations

n L ’image et le langage constituent deux modes de représentation pourvus de propriétés fortement différenciées, mais dont la coopération est attestée dans de nombreuses formes du fonctionnement cognitif. n L ’image construite à partir d ’une description verbale contient une information structurée de manière comparable à l ’information d ’origine perceptive.

Écoute et langage oral n Écoute d ’une grande variété de textes appartenant à la tradition orale (chansons, comptines, contes, devinettes, histoires) dits par l ’adulte, enregistrés sur des supports magnétiques accompagnés ou non d ’images (radio, cinéma, télévision), découverts dans leur véritable contexte lors de sorties ou de rencontres avec des conteurs, au théâtre de marionnettes…

Des modalités pour intervenir Des organisations Pour que le maître puisse se consacrer au travail sur le langage dans le cadre de petits groupes, il faut que les autres élèves aient des choses à faire intéressantes qui les accaparent un certain temps.

 Groupe de langage : c’est un groupe de besoins où le maître est présent.  Groupe conversationnel : c’est une réduction de la classe. Le maître est présent. On y travaille la communication.  Atelier de langage : les élèves y réinvestissent des éléments de la langue travaillés antérieurement. Exemple : plusieurs enfants disposent un jeu d’images ; les uns doivent demander aux autres une image avec toutes les précisions utiles.

Evaluer L ’évaluation des ressources linguistiques a tout intérêt à prendre en compte l ’oral spontané. Il faut développer une sensibilisation à l ’écoute. n La quantité et la qualité du lexique n la compréhension du langage oral n la structuration du récit n l ’anticipation n la compréhension du langage écrit

Des outils n Des repères pour organiser la progressivité des apprentissages en matière de langue/langage : - ce ne sont pas des progressions normatives ; - les propositions présentent un ordre des acquisitions (lecture longitudinale) et une cohérence à chaque étape ; - il y a là une matrice à adapter dans chaque école.

A l’école maternelle Tout le programme, mais seulement le programme : le travail effectué aura un caractère préventif s’il est ajusté aux capacités et aux besoins des enfants ; attention aux exigences prématurées Des dérives à réguler  Survalorisation des parties du programme relatives à l’entrée dans l’écrit aux dépens de l’essentiel : l’oral.  Anticipation dangereuse du « travail du code » qui reflète des incompréhensions.  Approche du vocabulaire centrée sur des listes de mots hors « scénario ».  Evaluations nombreuses sur bases écrites mais une incapacité à dire comment parlent les enfants.

A l’école maternelle Un travail de fond sur l’oral : enjeu majeur = l’accès à /la maîtrise de l’« oral scriptural »  Langage oral hors situation, avec prise de distance : langage dit d’évocation, « l’oral scriptural » : le langage seul porte le sens ; il doit donc être précis et structuré. En ce sens, il est proche de l’écrit (explicitation) même si subsistent des formes-types orales.  Des constantes : la réception précède la production (l’enfant parle parce qu’il est dans un milieu de parleurs ; id. pour écrit). Importance du langage adressé à l’enfant, des histoires écoutées mais plus encore des échanges avec l’enfant.  Un élément déterminant : la parole magistrale, le « parler professionnel » (un parler modélisant ; reformulations ; modes de questionnement).

Pour conclure n Travailler le langage en interactions, donner forme aux propos des enfants, cultiver un art de la conversation et de l’échange sont des pistes qui rompent avec le dialogue didactique traditionnel de l’école.

n Quelques points de vigilance n L’omniprésence du sens de ce que l’on fait, des usages de ce que l’on apprend n La continuité : n une progressivité qui n’exclut pas des reprises pour révisions et approfondissements mais qui évite les recommencements; –des outils pour les élèves –(mobiliser explicitement les appuis)