LES TUMEURS MALIGNES DU REIN CHEZ L’ADULTE : A PROPOS DE 60 CAS Abdessamad EL BAHRI, Jaouad CHAFIKI, Khalid LMEZGUIDI, Mohammed TETOU, Abdellatif JANANE, Ahmed AMEUR, Mohammed ABBAR Service d’Urologie; Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat 1

2 INTRODUCTION ET OBJECTIFS Les cancers du rein représentent environ 3% des tumeurs malignes chez l'être humain. Au cours des dernières décennies, l'incidence de ce cancer a progressivement augmenté principalement en raison des progrès de l'imagerie et de son utilisation plus précoce dans les investigations. L’objective de notre étude est d’analyser les différentes aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques, pathologiques et thérapeutiques du cancer du rein dans notre contexte. MATERIEL ET METHODE MATERIEL ET METHODE Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 60 observations de tumeur du rein colligé au service d'urologie de l’hôpital militaire de Rabat durant une période de 6 ans entre 2008 et 2014.

3 RESULTATS L’âge moyen de nos patients lors du diagnostic est de 54,5 ans avec des extrêmes d’âge qui s’échelonnent de 26 ans à 76 ans. Nous avons rapporté une nette prédominance masculine avec 39 hommes (65 %) contre 21 femmes (35 %). Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et le diagnostic était d’environ 9 mois et demi (extrêmes : 17 jours et 2 ans). Le diagnostic était retenu sur des arguments cliniques, radiologiques et anatomopathologiques. La symptomatologie clinique était polymorphe, dominée par des lombalgies Retrouvées chez 34 patients (56%). L’hématurie retrouvée chez 26 cas (43.3%), l’altération de l’état général chez 16 patients (26.6%) et masse lombaire chez 5cas (8.3%). La découverte a été fortuite chez 13 patients soit (21.6%) des cas. L’échographie a permis le diagnostic du néoplasme chez la plupart des patients et la TDM a été utilisée comme moyen diagnostic chez tous nos malades. Le diagnostic à un stade métastatique a été rapporté chez 14 patients (23 %), témoignant du stade avancé du cancer. Le traitement a consisté en une néphrectomie élargie pour 51 patients (85%), et partielle pour 5 patients (8,3 %), le traitement antiangiogénique chez 4 malades (6,6 %). L’abstention thérapeutique était décidée chez 2 malades (3.3 %) vu le stade avancé du néoplasme. L’étude anatomopathologique a retrouvé un adénocarcinome à cellules claires chez 25 patients, soit 65,8%.

Figure : Données anatomo-pathologiques 4 CONCLUSION Le cancer du rein, représente 2% à 3% des tumeurs malignes de l’adulte, c’est le 3ème cancer urologique après celui de la prostate et de la vessie. Dans 85% des cas, il s’agit d’une tumeur à cellule claires, La place des traitements antiangiogéniques en situation adjuvante ou néoadjuvante reste encore à définir. Toutefois, ces nouveaux traitements ouvrent des perspectives thérapeutiques réelles pour l’exérèse éventuelle de masse rénale initialement inextirpable ou en cas de récidive précoce après chirurgie.