© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Avril 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC Marché Gestion de fortune : les banques universelles gagnent des parts de marché sur les acteurs spécialisés (1/2) Les banques universelles ont renforcé leurs positions sur un marché rendu plus attractif par la crise et Bâle III. Sous cette nouvelle pression concurrentielle, les banques privées traditionnelles doivent réagir et faire valoir leurs atouts. Selon une étude d'Eurogroup Consulting, le nombre de clients en gestion de fortune des grandes banques à réseaux a augmenté de 19 % entre 2008 et 2011 alors que cette croissance se limite à 4 % pour les établissements traditionnels. De la même façon, les encours sous gestion sur ce segment d'activité ont augmenté de 39 % dans les banques universelles et de 17 % dans les banques privées pures. « Les grandes banques universelles se sont davantage intéressées à ce métier rentable et en outre avantageux dans le nouvel environnement créé par Bâle III », souligne Cécile Huntzinger, directrice chez Eurogroup Consulting et coauteur de l'étude. Mais les banques privées traditionnelles comptent toujours près de quatre fois plus de clients que les entités de gestion de fortune des généralistes. […] SourceLes Echos – 18/04/2012 No. 1Veille du pôle Conseil BSS - Logica Wst - secteur banque
© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Avril 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC Marché Gestion de fortune : les banques universelles gagnent des parts de marché sur les acteurs spécialisés (2/2) […] Un secteur en pleine mutation « L'enjeu pour les banques universelles réside dans la capacité à faire passer les clients de la banque de détail dans l'orbite de la banque privée. BNP Paribas a trouvé pour le faire un mécanisme performant et incitatif pour le réseau. C'est plus délicat pour d'autres établissements, notamment chez les mutualistes, dont la tradition est souvent très décentralisée », détaille Cécile Huntzinger. Les stratégies varient d'un établissement à l'autre, certains optant pour un positionnement résolument haut de gamme (avec un ticket d'entrée d'au moins 1 million d'euros) tandis que d'autres visent aussi une clientèle plus intermédiaire, généralement à partir de euros. L'offensive récente des banques universelles a largement visé cette clientèle patrimoniale, en partie venue du réseau. Ses effectifs, en hausse de 33 %, constituent un vivier pour la gestion de fortune. Cette clientèle patrimoniale, en partie venue du réseau. Ses effectifs, en hausse de 33 %, constituent un vivier pour la gestion de fortune. Du coup, pour les banques privées traditionnelles, la voie est étroite. « Les établissements traditionnels de gestion de fortune, qui ont longtemps évolué dans un environnement confortable, sont aujourd'hui concurrencés par les banques universelles, qui ont une couverture de l'offre souvent plus étendue », observe Cécile Huntzinger. En particulier, les établissements généralistes ont l'avantage, surtout en période de crise, de pouvoir offrir du financement. Mais les grandes marques de la gestion privée ont des atouts en main, qu'il s'agisse de leur fonds de commerce, qu'elles devront veiller à renouveler, ou de la qualité de leurs équipes. Preuve de sa capacité de résistance, le marché de la clientèle patrimoniale, s'il a d'abord accusé le coup, a désormais quasiment retrouvé ses niveaux d'avant-crise malgré un environnement resté difficile. Entre 2008 et 2011, les actifs sous gestion ont progressé pour le secteur de 29 % et le nombre de clients patrimoniaux de 9,6 %. Mais la pression réglementaire s'accroît et, pour l'ensemble des acteurs, la rentabilité est un enjeu durable, d'autant que les conditions d'exploitation se sont dégradées. Selon les données d'Eurogroup Consulting, le coefficient d'exploitation est passé de 58 % avant crise à 70 % après dans les départements spécialisés des banques universelles et de 80 % à 91 % dans les banques privées traditionnelles. « On voit que la culture des banques privées pures n'est pas jusqu'ici à l'optimisation des coûts, même si cela a commencé à changer. D'autre part, le coefficient d'exploitation des banques universelles, s'il a été affecté par la crise, n'a pas souffert des efforts de conquête qu'elles ont réalisé entre 2008 et 2011 », souligne Cécile Huntzinger. La mutation du secteur n'est ainsi pas achevée. Si le gisement de clientèle peut être encore mieux exploité, des gains d'efficacité devront être recherchés tant dans les fonctions support que dans le dispositif commercial, mais aussi via des opérations de consolidation qui, pour le moment, tardent à se concrétiser. SourceLes Echos – 18/04/2012 No. 2Veille du pôle Conseil BSS - Logica Wst - secteur banque