© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Janvier 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC ProduitLe marché des moyens de paiement en pleine (r)évolution (1/2) Le marché des moyens de paiement est en plein bouleversement sous l’effet des évolutions réglementaires (Sepa, DSP, directive monnaie électronique 2, loi Lagarde…) et des nouvelles technologies. Elles impliquent une reconfiguration totale du marché. Tous les maillons de la chaine sont impactés. Les modèles économiques traditionnels sur les cartes bancaires et privatives sont en effet remis en cause par la baisse programmée des tarifs et des commissions. Dans le même temps, les nouvelles solutions de paiement – issues des nouvelles formes de commerce comme la vente en ligne et le commerce sur téléphone mobile – sont favorisées. Celles-ci nécessitent d’autres savoir-faire et créent de nouveaux avantages concurrentiels. Le leadership des groupes financiers en question : elles peuvent être proposées par des établissements de paiement venus d’horizons divers, tous agréés par la Banque de France. C’est d’ailleurs la question même du leadership des groupes bancaires qui est aujourd’hui posée face à l’arrivée de ces nouveaux établissements de paiement non bancaires (opérateurs télécoms Google, distribution…) et dont les compétences clés (technologie, téléphonie mobile) représentent des atouts certains sur le segment des moyens de paiement du futur. C’est d’ailleurs sur le segment des nouveaux moyens de paiement que l’émergence de nouveaux modèles économiques est la plus frappante. Les nouvelles technologies et le marché des moyens de paiement : et les enjeux sont colossaux. Le marché français des moyens de paiement représente en effet plus de 16 milliards de transactions correspondant à plus de milliards d’euros en valeur. Car si les cartes bancaires restent encore le principal moyen de paiement sur Internet, 21% des acheteurs en ligne utilisent d’ores et déjà la solution de micropaiement Paypal (filiale d’e-Bay). Quant aux opérateurs télécom, ils bénéficient également de coûts d’acquisition de clients particuliers moindres (guichets clients, agents) et d’avantages technologiques… Plusieurs facteurs clés de succès doivent être réunis par les acteurs des nouveaux moyens de paiement, selon cette étude de Xerfi-Precepta parmi lesquels : - proposer des promesses de valeur fortes aux particuliers et aux enseignes (solution innovante, accroissement du chiffre d’affaires pour les enseignes, baisse des fraudes, garanties sur la livraison…) ; - être présent sur tous les nouveaux canaux de distribution Internet comme le téléphone mobile à l’heure ou du décollage de l’utilisation des smartphones ; - optimiser les réseaux de distribution (vente en direct sur Internet, affiliations, accords de partenariat…). […] SourceFinyear – 17/01/2012 No. 1Veille du pôle Conseil ISC - Logica Wst - secteur banque

© Logica All rights reserved Veille secteur bancaire – Janvier 2012 Emetteur Samuel Le Péchoux Pôle Conseil I-SC ProduitLe marché des moyens de paiement en pleine (r)évolution (2/2) […] De leur côté, les banques doivent réfléchir à de nouveaux positionnements en termes d’offre de cartes bancaires. Elles doivent d’abord définir leurs ambitions en termes de marges, de marchés ciblés (de niche, de masse), de fidélisation… La question du positionnement prix / services appelle aussi des réponses. De plus en plus, elles ont notamment développé des cartes haut de gamme auxquelles elles associent des assurances, des assistances voire des services de conciergerie. Des cartes qui assurent des marges supérieures mais dont la multiplication fait déjà perdre une partie de leur attrait : l’affirmation communautaire de l’appartenance à une catégorie sociale. Les établissements financiers et les spécialistes du crédit à la consommation doivent également faire évoluer leur gamme de cartes privatives vers de nouveaux services liés aux nouveaux besoins et attentes des consommateurs. Mais tous les acteurs devront miser sur la fidélisation sur ces marchés très disputés des moyens de paiement. C’est une nécessité puisque les Français détiennent en moyenne 9 cartes de fidélité. Sur le marché des cartes privatives, il s’agit désormais de proposer de nouveaux services plus attractifs afin de reconquérir des clients pour remédier à la mauvaise image du crédit revolving. Sur le marché des cartes bancaires, l’enjeu est de compenser la baisse des marges via une offre plus séduisante. Enfin sur le segment des nouveaux moyens de paiement, l’enjeu est de concurrencer les solutions phares et notamment les cartes classiques, avec par exemple des garanties et des assurances ou encore des systèmes de récompense plus fidélisants. Les réflexions avancent également pour améliorer la fidélisation des consommateurs technophiles. Le marketing affinaitaire et communautaire ainsi que les nouvelles grilles de segmentation constituent des pistes à investiguer. SourceFinyear – 17/01/2012 No. 2Veille du pôle Conseil ISC - Logica Wst - secteur banque