III- La France sous la domination nazie
A- Le traumatisme de la défaite Pendant la Drôle de guerre (septembre 1939 - mai 1940) la stratégie française est fondée sur la défense. Mais, en 6 semaines c’est l’anéantissement (Blitzkrieg, mai-juin 1940), exode des civils qui fuient les combats, débâcle.
La guerre est perdue pour Pétain - Pétain est resté le sauveur de 1914-18, un vieillard très populaire, l’homme providentiel. Dans le discours du 17 Juin, il considére que la guerre est perdue, du fait de l’infériorité, numérique ,militaire (moins d’alliés et moins de matériel). - Le gouvernement Paul Reynaud démissione et un nouveau gouvernement est formé par le Maréchal Pétain qui demande l’armistice (fin des combats mais pas de traité de paix), signé le 22 juin 1940 à Rethondes dans le wagon de l'armistice de 1918.
France libre/ France occupée La France est coupée en deux parties par une ligne de démarcation : zone libre / zone occupée. La zone libre est dirigée depuis Vichy par Pétain qui a reçu les pleins pouvoirs.
B-Le régime de Vichy et le choix de la collaboration Le 10 juillet 1940, une loi, dite constitutionnelle donne tous les pouvoirs au maréchal Pétain. Lors de l’entrevue de Montoire 24 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler : « poignée de main de Montoire », largement diffusée et exploitée par la propagande allemande. Pétain engage alors personnellement et officiellement le régime de Vichy dans la collaboration. (mot prononcé par P Laval)
Un régime collaborateur Le gouvernement de Vichy met en place un régime policier contre les "ennemis de l’intérieur" (opposants à la Révolution Nationale) et une juridiction d’exception (Cour de Riom : Blum, Daladier emprisonnés). Pétain espère obtenir une place privilégiée dans l’ordre nouveau européen : Vichy devance même les exigences allemandes : LVF en 1941 sur le front de l’est contre le bolchevisme, STO en 1943 (750 000 jeunes partent), Milice en 1943 pour traquer les résistants et les juifs.
Un régime autoritaire et d’ordre moral : « la Révolution Nationale » Un régime autoritaire et d’ordre moral : « la Révolution Nationale ». L’Etat nouveau
Un regime antisémite - Loi d’épuration de l’administration juillet 1940, - statut des Juifs le 3 octobre 1940 : certaines professions sont interdites et les droits amputés (modelé sur les lois de Nuremberg). - 3 juin 1941, loi recensement et internement des Juifs - Automne 1941, création de la police aux questions juives - 20 août 1941 ouverture du camp de Drancy contrôlé par la GESTAPO et gardé par les gendarmes français. - Fin mars 1942, 1er convoi de Juifs de Drancy à Auschwitz - port de l’étoile jaune obligatoire à partir de 6 ans, le 7 juin 1942.
Un bilan humain trés lourd Rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942 par la police francaise,3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants Au total en France, la « solution finale » a vu la déportation de 75 721 Juifs dont seulement 2566 ont survécu en 1945 Collaboration : attitude de soumission et de coopération avec l’ennemi.
Une population terrorisée La population française a peur (bombardements, chantage, répression par des prises d’otages, rafles) car la Gestapo et la Milice veillent. L’Occupation est une période sombre pour la population française.
Le massacre d’Oradour 1944 destruction, le 10 juin 1944, de ce village, et le massacre de sa population (642 victimes), par un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de : plus grand massacre de civils commis en France par les armées allemandes,
Penuries et privations La France souffre : la population a faim et froid (pénurie d’aliments et de charbon, rationnements et marché noir)
C- Le rôle de la France libre et la Résistance De Gaulle lance un appel à l’union des Français et à la Résistance le 18 juin 1940 au lendemain du discours de Petain acceptant la défaite: il est entendu par une minorité de personnes sur la BBC en France (qui augmentera au log du conflit : les Combattants de l’Ombre), et il est aussi diffusé par affiche, placardée a Londres en juillet 1940 : « la France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre ». De Gaulle crée un Comité Français de Libération Nationale, ébauche de gouvernement, appuyé sur les Forces Françaises Libres (FFL), basées à Londres puis Alger. Il essaie de se faire reconnaître par les Alliés. .
Des réseaux de plus en plus organisés Les groupes sont d’abord spontanés, puis des réseaux clandestins s’organisent(Combat, Franc-Tireurs, Libération) avec trois objectifs : - organiser des évasions - renseigner (recueillir des informations sur l’ennemi) - saboter (266 réseaux utilisant 150 000 agents), participation communiste très forte à partir de l’invasion de l’URSS en juin 1941, ils constituent parfois des maquis.
L’organisation de la Résistance Jean Moulin est envoyé par De Gaulle pour unifier les différents groupes au sein du Conseil National de la Résistance (CNR) à partir de janvier 1943 : 8 mouvements de Résistance, syndicats (CGT, CFTC), partis politiques (PCF, SFIO, parti radical, démocrates populaires, Alliance Républicaine, Fédération Républicaine), il doit libérer le territoire et préparer le gouvernement futur de la France après la guerre. Les résistants deviennent les Forces Françaises de l’Intérieur
La Libération En 1944, la France est peu a peu libérée. Paris le 25 août par les FFI et De Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République Française rétablit l’ordre républicain légitimant la France dan la victoire alliée: Victoire de la France entière qui dénonce Vichy et s’en venge. Commence alors l’épuration (violences, femmes tondues, règlements de compte)