PHENOMENE DE CONDENSATION ET HUMIDITE. © AQC Reproduction autorisée avec mention de la source.

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PHENOMENE DE CONDENSATION ET HUMIDITE

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Rappels de la physique du bâtiment : la perméance

Risques liés à la condensation et l’humidité des bâtiments La vapeur présente dans l’air intérieur est susceptible : x De créer de la condensation en surface ou à l'intérieur des matériaux froids, constitutifs des parois extérieures (murs et baies vitrées) ou des plafonds, au niveau des ponts thermiques, pouvant entraîner une dégradation mécanique et esthétique des matériaux x De réduire les capacités thermiques et/ou mécaniques de ces matériaux. x De favoriser la pollution biologique de l’air intérieur (moisissures, allergènes d'acariens et de blattes, de bactéries, de virus…)

L'humidité présente dans les bâtiments est issue de différentes sources - le métabolisme des organismes vivants (respiration, sudation) ; - les activités domestiques (cuisine, douche, séchage du linge…) ; - les eaux de ruissellement et remontées d’eau par capillarité - les infiltrations d’eau dans l’habitation (menuiseries extérieures, couverture, canalisations d’eaux défectueuses, dégât des eaux…) L’eau sous forme de vapeur Marmite découverte : 400 g/h Douche chaude : 200 g/h Personnes : 40 g à 200 g/h

6 Risque de condensation au travers de l’isolant En période froide : - l’air chaud intérieur est chargé d’humidité (douches, cuisine…) - l’air froid extérieur est relativement moins humide → Il y a donc une tension de vapeur entre l’intérieur et l’extérieur Or, au niveau de l’isolant thermique, la température décroit vers l’extérieur ce qui peut faire condenser la vapeur d’eau. Quand l’isolant n’est pas assez bien protégé, il peut être mouillé et perdre ses qualités. Des pathologies peuvent également apparaître (moisissures, pourrissement, tassement…)

7 Risque de condensation au travers de l’isolant A tout moment, l’air contient une certaine quantité de vapeur d’eau, appelé humidité relative (HR), A une température et une pression donnée, l’air ne peut contenir qu'une quantité limitée d’eau sous forme vapeur. Cette quantité maximale croît avec la température. L’ensemble de ces valeurs limites peut être obtenue par simple lecture sur le diagramme de Mollier.

Parois froides et ponts thermiques Défauts d’étanchéité à l’air Défauts d’isolation, défauts de conception des parois Absence ou insuffisance de ventilation et d’aération Saturation de l’air en vapeur d’eau… Aggravation du phénomène → Condensation superficielle et / ou dans les matériaux

Les points sensibles x Point sensible Mauvaise pratique Bonne pratique

Condensation sur le chantier Mise en œuvre Caractérisation du point sensible :  Phénomène de condensation important en phase chantier sur toutes les parois du bâtiment lors de la mise en œuvre des chapes. Origine / Impact :  Cette problématique est exacerbée dans les bâtiments performants. Le phénomène résulte de trois facteurs : forte étanchéité à l’air du bâtiment, pas de ventilation et période de mise en œuvre non propice. Ceci engendre des retards dans le planning des travaux (temps de séchage très long), développement de moisissures, etc. Solution et préconisation :  Mettre en place une ventilation mécanique provisoire de chantier ou des déshumidificateurs.  Aspirer l’eau du sol et favoriser l’emploie de chapes sèches ou de plastifiant limitant les quantités d’eau dans les chapes.

Condensation sur le chantier Mise en œuvre Exemple : Photo 1 et 4 : délais de séchage des chapes fortement rallongés (plusieurs mois suivant les cas) pouvant retarder considérablement les travaux. Photo 2 et 3 : développement de moisissures sur les parements intérieurs et les boiseries

Condensation sur le chantier Mise en œuvre Exemple de bonne pratique : Mise en place d’un déshumidificateur sur le chantier pour évacuer l’humidité emprisonnée dans le bâtiment.

Construction en brique monomur Mise en œuvre Caractérisation du point sensible :  Accumulation d’eau en pied de mur pouvant représenter des quantités d’eau importantes. Origine / Impact :  Défaut de mise en œuvre : Risque de pathologies lorsque l’eau sera restituée dans le bâtiment par « évaporation ». Solution et préconisation :  Organiser une bonne gestion du chantier. Protéger les arases en période humide.

Construction en brique monomur Mise en œuvre Exemple Photographie 2 : Trace d’humidité en pied traduisant une accumulation importante d’eau. Photographie 1 : Bâchage provisoire des têtes de mur lors du chantier pour éviter le remplissage des briques en cas de pluie. 12

Murs anciens Phase conception Caractérisation du point sensible :  Apparition importante de moisissure après pose d’un revêtement imperméable à la vapeur d’eau sur un bâtiment ancien. Origine / Impact :  Défaut de conception : les bâtiments anciens, utilisent des matériaux avec des fonctionnements hygrométriques bien particuliers. Leur encloisonnement peut entraîner une accumulation d’humidité dans les murs (apparition de moisissure) avec risque pour la durabilité de l’élément. Solution et préconisation :  Bien évaluer à la conception les modifications du fonctionnement hygrométrique des différents composants de l’ouvrage. Choisir un matériau permettant la respiration du mur.

Murs anciens Phase conception Exemple : Apparition de moisissures sur le doublage emprisonnant un mur ancien en pierre. Lors de la rénovation, l’encloisonnement du mur de refend en pierre ne permet plus d’évacuer l’excédent d’humidité par ventilation.

Murs anciens Phase conception Illustration :

Remplacement des menuiseries Phase mise en œuvre Caractérisation du point sensible :  Développement de moisissures après le remplacement de nouvelles ouvertures lors d’une rénovation. Origine / Impact :  Défaut de conception et/ou de coordination : Le type de fenêtre installé n’est pas adapté à la ventilation (exemple : fenêtre sans ouverture pour le passage de l’air en VMC Simple Flux) entraînant un risque pour la qualité de l’air. Solution et préconisation :  Procéder à une rénovation globale du bâti. Toujours anticiper les problématiques d’incompatibilités entre les nouveaux systèmes mise en œuvre et les anciens.

Remplacement des menuiseries Phase mise en œuvre Exemple : Lors d’une rénovation BBC en site occupé, d’un immeuble de logements, les anciennes fenêtres simple vitrage assurant la ventilation naturelle des logements ont été remplacées par des fenêtres triple vitrage trois mois avant que la VMC DF soit installée et fonctionnelle. Les logements ont donc été totalement hermétiques et non ventilés pendant plusieurs mois. Les locataires ont eu la consigne d’aérer abondamment, mais ça n’a pas suffi. Des problèmes de condensation dans les logements sont survenus avec développement de moisissures.