Diaporama à avancement manuel Les guerres liées directement à l’après-guerre
La décolonisation La décolonisation a d’abord concerné le Moyen-Orient et l’Asie des années 1930 aux années Elle a gagné ensuite l’Afrique à la fin des années 1950 et au début de l’année Les dernières colonies africaines sont devenues indépendantes entre 1965 et La décolonisation a souvent été obtenue de manière pacifique, après des négociations entre les puissances coloniales et les mouvements indépendantistes. Mais elle a parfois eu lieu à la suite de guerres d’indépendance meurtrières. Tout commence après la guerre, les deux grandes puissances soutiennent la décolonisation : les Etats-Unis en tant qu’ancienne colonie britannique, et l’URSS au nom de la doctrine communiste. Dans sa charte de fondation, l’Organisation des Nations Unies (l’ONU) proclame « le droit des peuples à disposer d’eux- mêmes ».
L’effondrement des empires La décolonisation touche d’abord l’Asie. En 1947, après deux ans de négociation, le Royaume-Uni accorde son indépendance à l’Inde. Par contre, les Pays-Bas et la France veulent conserver leur empire : les Indes néerlandaises et l’Indochine française ne deviennent indépendantes qu’après plusieurs années de lutte armée. Après la conférence de Bandung en 1955, la pression internationale pour la décolonisation se fait plus forte. En Afrique du Nord, la France accorde l’indépendance au Maroc et à la Tunisie en Par contre, elle refuse de décoloniser l’Algérie et mène de 1954 à 1962 une guerre longue et coûteuse contre le mouvement d’indépendance algérienne, le FLN…
La guerre d’Algérie Au début des années 1950, l’Algérie est une colonie française où vivent de nombreux musulmans mais aussi plus d’un million de Français, les « pieds-noirs ». Le 1 er mars 1954, le FLN (Front de libération nationale) commet les premiers attentats pour obtenir l’indépendance de l’Algérie. Mais le gouvernement français refuse la décolonisation. Il envoie en Algérie des militaires et des soldats du contingent pour rétablir l’ordre et faire la guerre aux indépendantistes. La guerre dure 8 ans. Elle se termine en mars 1962 par les accords d’Evian et l’indépendance algérienne. Près d’un million de français et de nombreux harkis – les Algériens qui ont combattu dans l’armée française contre le FLN – quittent alors l’Algérie pour la France où ils commencent de nouvelles vies.
Proclamation du FLN (1 er novembre 1954) « Pour prouver notre désir réel de paix, limiter les pertes en vies humaines et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières reconnaissent une fois pour toutes aux peuples le droit de disposer d’eux-mêmes. 1 – La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien. 2 – L’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne (…) En contrepartie : 1 – Les intérêts français seront respectés ainsi que les personnes et les familles 2 - Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité d’origine ou la nationalité algérienne. 3 – Les liens entre la France et l’Algérie feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun. »
A Alger vers 1960 Témoignage de Jules Roy, « la guerre d’Algérie » : « Si l’on visite la Casbah (la vieille ville d’Alger musulmane), parcourue de patrouilles de police, les yeux se baissent et les visages se détournent. C’est là que les mots qui ont engendré la révolte prennent tous leur sens et leur poids et c’est là seulement qu’on peut les entendre : « Pourquoi voulait-on que nous restions des hommes de qualité inférieure ? Pourquoi nous refusait-on d’appartenir à la fois au monde arabe et occidental ? Pourquoi exigeait-on que nous n’ayons que des salaires dégradés et une condition d’êtres voués au mépris ? ». Mon guide m’a montré les rues sombres et gluantes, la pauvreté des logis… Alger a perdu son bonheur d’autrefois sous la terreur que les attentats (du FLN) y ont fait régler un temps et qui ont contraint l’autorité militaire d’y imposer sa loi. La sécurité des personnes est rétablie mais la tristesse recouvre les visages. On se méfie les uns des autres… »
La guerre et la torture « Au cours des six premiers mois de 1955, il y eut au village une quinzaine d’attentats du FLN qui firent une vingtaine de morts, la plupart fonctionnaires, les autres suspects de collaborer avec les Français. Fin 1955, les révolutionnaires du FLN étaient enfin reconnus comme tels par la majorité de la population… … Le 11 janvier 1956, une centaine de militaires français qu’on appelait les bérets rouges ou « léopards » vinrent s’installer au village dans la soirée. A la tombée du jour, ils pénétrèrent dans les maisons, réveillèrent les hommes qu’ils recherchaient et les emmenèrent. Au lever du couvre-feu, les gens se trouvèrent face à un spectacle horrible : des morts gisaient sur les trottoirs, couverts de traces de tortures. Au cours des jours suivants, les maquisards (combattants du FLN retirés dans le maquis) commirent des actes aussi sauvage ». Saït Ferdi, témoignage : « un enfant dans la guerre ».
Particularités de l’époque L'Algérie était la seule colonie de peuplement française. Elle n'était pas considérée comme une colonie mais comme un département. Il y avait environ un million de Pieds-Noirs (français d'origine implantés en Algérie depuis le début de la colonisation en 1830). Les pieds noirs et les Algériens vivaient ensemble mais n'étaient pas égaux en droit (notamment en terme de droit de vote). Les Pieds-Noirs ont exploité et développé l'Algérie (école, routes, rail, économie...) mais souvent au mépris de la culture locale.
Le FLN En novembre 1954, en Algérie, le Front de Libération nationale commence la lutte armée pour l’indépendance. Le 13 mai 1958, les français d’Algérie, qui craignent que le gouvernement négocie l’indépendance, se soulèvent à leur tour. Pour résoudre la crise, la plupart des partis politiques acceptent que de Gaulle devienne président du Conseil.
Le 13 mai 1958 à Alger De jeunes Français d’Algérie s’emparent du Gouvernement général où siège l’administration française. L’armée prend la direction du mouvement qui crée à Alger un comité de salut public et réclame de Gaulle. Le 1 er juin, l’Assemblée nationale investit de Gaulle président du Conseil à une large majorité.
La crise algérienne En 1958, de Gaulle ne semble pas avoir de politique bien définie concernant l’Algérie. Mais en 1959, il affirme le droit des Algériens à l’autodétermination (action par laquelle un peuple décide seul et librement de son régime politique) puis commence à négocier l’indépendance. Cela provoque la colère d’une partie des Français d’Algérie et de l’armée. En avril 1961, des généraux (Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller) tentent un coup d’Etat à Alger : puis une organisation secrète, l’OAS (mouvement clandestin qui s’efforce d’empêcher l’indépendance de l’Algérie en commettant des attentats) multiplie les attentats pour que l’Algérie reste française. En 1960, les colonies d’Afrique noire deviennent indépendantes et en mars 1962, l’indépendance algérienne est reconnue par les accords d’Evian. Près d’un million de Français d’Algérie et de nombreux harkis rejoignent alors la métropole.
Discours de 1959 du général de Gaulle 3 solutions : « Ou bien la sécession. La France quitterait alors les Algériens qui exprimeraient la volonté de se séparer d’elle (…) Ou bien, la francisation complète, les Algériens pouvant accéder à toutes les fonctions de l’Etat, vivant sur le même pied que les autres citoyens et devenant partie intégrante du peuple français qui s’étendrait de Dunkerque à Tamanrasset. Ou bien le gouvernement des Algériens par les Algériens en union étroite avec la France par l’économie, l’enseignement, la défense, les relations extérieures. »
Les accords d’Evian (mars 1962) Mais après le discours de 1959, la guerre continue et de Gaulle finit par accepter l’indépendance par les accords d’Evian qui seront ensuite ratifiés par référendum : « Un cessez-le-feu est conclu. Il sera mis fin aux opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du territoire algérien le 19 mars. Le gouvernement français estime avec le FLN que la solution de l’indépendance de l’Algérie en coopération avec la France est celle qui correspond à la situation. L’Algérie garantie les intérêts de la France et les droits acquis des personnes physiques et morales. En contrepartie, la France accordera à l’Algérie son assistance technique et culturelle et apportera à son développement économique et social une aide financière privilégiée ».
Cessez-le feu en Algérie
L’Exode des Pieds-Noirs
En conclusion L’Algérie, ce fut une colonisation très longue et une guerre perdue par la France qui a tardé à reconnaître ses torts (la torture notamment). Le retour des Pieds noirs et des harkis a été douloureux. L'arrivée d'immigrés Algériens à partir des années 1970 a été mal vécue. Ce fut la crise économique en France, le maintien de la dictature en Algérie (taux de chômage des jeunes très important, pas de liberté d'expression, couvre-feu...)
Les tensions au Moyen-Orient Israël et les pays arabes : en 1948, les Juifs de Palestine, rejoints par les survivants de la Shoah, proclament la naissance de l’Etat d’Israël. Estimant que la Palestine est une terre arabe, les pays arabes voisins (Transjordanie, Syrie, Egypte, Irak et Liban) entrent en guerre contre le nouvel Etat Juif. Plusieurs guerres Israélo-arabes se succèdent ( – 1956 – 1967 – 1973). A partir de 1964, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat revendique un Etat pour les Arabes de Palestine (les Palestiniens) réfugiés depuis 1948 dans les pays arabes voisins. Depuis, un long conflit oppose Israël et les Palestiniens.
La proclamation de l’Etat d’Israël 14 mars 1948 : « La terre d’Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que s’est formé son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il a acquit son indépendance et créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle. C’est là qu’il a écrit la Bible et en fait don au monde (…). Le récent holocauste, qui a anéanti des millions de Juifs en Europe, a de nouveau montré le besoin de résoudre le problème dû à l’absence de patrie et d’indépendance du peuple juif, par le rétablissement de l’Etat juif. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution recommandant la création d’un Etat juif en Palestine. En conséquence, nous, membres du Conseil national (mouvement qui revendique le retour en Palestine et la création d’un état juif), représentant le peuple juif de Palestine et le Mouvement sioniste mondial, réunit en une assemblée solennelle aujourd’hui, jour de la cessation du mandat britannique en Palestine, proclamons la fondation de l’état juif en Palestine, qui portera le nom de Medinath Israël (Etat d’Israël). » Proclamation de Ben Gourion à Tel-Aviv
Israël en cartes
L’indépendance de l’Inde Dans les années 1920 et 1930, Gandhi a multiplié les actions non violentes contre le Royaume-Uni pour obtenir l’indépendance de l’Inde. Après la guerre, l’Angleterre est prête à accorder cette indépendance, mais l’existence de deux communautés religieuses hostiles, les hindous et les musulmans, complique les négociations. En 1947, deux Etats distincts voient le jour : l’Union Indienne, dont la grande majorité de la population est hindoue, et le Pakistan peuplé surtout de musulmans. La décolonisation de l’Inde est suivie d’affrontements violents entre les communautés religieuses et de déplacements massifs de musulmans de l’Inde vers le Pakistan et d’hindous du Pakistan vers l’Inde.
Gandhi ( ) Gandhi naît en Inde britannique en De famille fortunée, il fait des études d’avocat à Londres puis il séjourne 12 ans en Afrique du Sud. En 1915, de retour dans son pays, il réclame l’autonomie puis l’indépendance et fait plusieurs années de prison. Adepte de l’hindouisme, très respectueux des rites et traditions, le Mahatma (« la grande âme ») est tolérant et non violent. Il établit des méthodes de lutte originale. Il conseille de recourir à la « désobéissance civile » contre les Anglais (grève des impôts, refus d’acheter des produits anglais). Après la guerre, Gandhi est hostile à la partition en deux de l’Inde britannique mais il ne peut l’empêcher. Condamnant les massacres entre hindous et musulmans qui suivent les indépendances, il est assassiné par un fanatique hindou en 1948.
Le conflit Indo-pakistanais au Cachemire
Fin de « raconte-moi la guerre » Ici se terminent les diaporamas concernant les guerres. Non pas qu’il n’y en aurait pas d’autres à raconter, mais il faut être conscient que tout ne peut pas se résumer en série de diaporamas qui n’en finiraient pas. L’essentiel a été dit et les conflits exprimés sont de toute façon ceux qui se sont déclarés après la deuxième guerre mondiale pour la plupart. Ici se terminent les diaporamas concernant les guerres. Non pas qu’il n’y en aurait pas d’autres à raconter, mais il faut être conscient que tout ne peut pas se résumer en série de diaporamas qui n’en finiraient pas. L’essentiel a été dit et les conflits exprimés sont de toute façon ceux qui se sont déclarés après la deuxième guerre mondiale pour la plupart.