Syndrome névrotique Névrose d’angoisse et phobique, hystérie de conversion, névrose obsessionnelle Emmanuel Mulin,
Plan I. Enjeux et définition II. Généralités III. Physiopathologie IV. Personnalités pathologiques V. Thérapeutiques VI. Evolution VII. Complications
Enjeux et définition: -Névrose nécessite la présence d’une symptomatologie spécifique (conversion, obsession idéative, phobie) à l’origine d’une réelle souffrance psychique et d’une invalidité quotidienne (sociale et affective) -Nouvelles classifications: TOC, conversion hystérique, phobie, trouble panique
Le diagnostic de névrose repose sur: Organisation névrotique de la personnalité Signes généraux de névrose (asthénie, insomnie, angoisse…) Signes spécifiques (conversion, phobie, compulsion, obsession…) Répercussion: invalidité sociale, psychique, geste suicidaire
Définition: Le « névrosé » est conscient du caractère pathologique de ses symptômes, qui entravent son existence, mais il ne peut s’en débarrasser. En pratique: Personne de 30 ans environ avec asthénie chronique, angoisse, thymie plutôt négative et symptômes phobiques, obsessionnels ou hystériques.
Laplanche et Pontalis: « Affection psychogène où les symptômes sont l’expression symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans l’histoire infantile du sujet et constituant des compromis entre le désir et la défense » -conscience de l’état pathologique des symptômes -absence de perte de contact avec la réalité -demande d’aide médicale -tb psychopatho du développement de type névrotique -absence d’invalidité sociale massive
Physiopatologie: (à lire pour en avoir entendu parlé mais certainement pas à connaître par cœur) Développement psychoaffectif, passage par différents stades: -oral: premières années de vie -anal: deuxième année -phallique: troisième année -résolution du complexe d’œdipe: 4 à 7 ans -période de latence: 7 à 12 ans -puberté et adolescence: après 12 ans
Chaque stade est caractérisé par une zone érogène, un mode de satisfaction et des mécanismes de défense Lorsque le passage à un stade n’est pas harmonieux ou lorsque fixation à un stade, il existe un risque de régression ultérieure (populations migrantes) Fixation: attachement libidinal excessif au mode de satisfaction caractéristique du stade en cours Plusieurs fixations peuvent intervenir.
Au stade adulte: apparition de symptômes névrotiques lorsque: -frustration: sujet confronté à une situation conflictuelle de frustration, libido insatisfaite => nouveaux modes de satisfactions -régression: la libido va faire un retour en particulier sur les points de fixation antérieurs (pôle attractif) -Conflit:la régression entraine des reviviscences inconsciente des représentations interdites qui se heurtent alors au surmoi -Angoisse: tension entre pulsion et surmoi, le moi ne parvient plus à réguler les conflits intra-psychiques
Pour faire face à l’angoisse: Différents types de défénse, le refoulement, le déplacement, la projection, l’annulation, l’isolation… Chez le névrosé, les défenses sont prépondérantes et trop intenses…
Conversion hystériqueNévrose hystérique TOCNévrose obsessionnelle Phobie simple, agoraphobie, phobie socialeNévrose phobique Attaque de panique, trouble panique, Anxiété généraliséeNévrose d’angoisse Nouvelle classification:Ancienne classification:
Approche cognitive: Sur une vulnérabilité +/- génétique, des facteurs environnementaux, vont entraîner le développement de schémas de fonctionnement inappropriés… Lors de difficultés, ces schémas entrainent des réactions dysfonctionnelles générant une angoisse importante, aboutissant à un évitement renforçant le dysfonctionnement.
Un dysfonctionnement cérébrale entraîne dans le cadre de l’exposition à un événement des pensées irrationnelles auxquelles le sujet donne une signification, sous forme de conflit intrapsychique, aboutissant à une angoisse inadaptée. L’évitement renforce l’angoisse. Modèle ABC d’Ellis: Evt A pensées irrationnelles B conséquences émotionnelles C
Evènements A dysfonctinnements pensées automatiques évitement conséquences émotionnelles comportementales
Substratum neurobiologique: Cortex des émotions hyppocampe amygdale +/- cortex préfrontal
Personnalités pathologiques: (certainement pas à connaître par cœur non plus) -inhibition -émotivité (rougeur, trblts) -en état d’alerte permanent -fuite en avant devant une situation -timidité -refus des responsabilités -effacement -tendance au doute -aux scrupules -indécis -perfectionnisme -économe -ordre excessif -fidélité -collectionnisme -incapacité à exprimer les émotions -obstination -autoritarisme Hystrionique: -théatralisme -hyperémotivité -caprices, impulsions -suggestibilité -mythomanie -érotisation des rapports Passive dépendante: -immaturité -inhibition -dépendance affective -frigidité Personnalité évitantePersonnalité obsessionnellePersonnalité hystérique
Les personnalités pathologiques sont couramment associées aux névroses: par ex. : personnalité évitante et phobie sociale personnalité obsessionnelle et toc Les troubles de personnalités sont un mode de fonctionnement exclusif dans les différents domaines de la vie, alors que les troubles anxieux sont favorisés par des stimuli extérieurs.
ET LES TRAITEMENTS?
Traitements: Psychothérapies: -analytiques ou P.I.P -cognitives et comportementales Chimiothérapies: ADP (trouble panique, agoraphobie, phobie sociale, toc, tag ptsd) anxiolytiques (durée limitée) voire même Chirurgie?…
Evolution: Parfois vers la guérison Souvent alternance de phase de rémissions et de périodes d’exacerbation Parfois vers une chronicisation des symptômes avec complications
Complications: Abus de toxiques: alcool, drogues, anxiolytiques… Dépression Tentatives de suicide et suicides Invalidité socio-professionnelle Co-morbidité associée (toc et anorexie++)
PAUSE