Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221)
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) Vouloir doter une espèce, de caractéristiques qu'elle ne possède pas, de manière naturelle. Transférer un gène d'un organisme à un autre, en s'affranchissant de la barrière de genre et d'espèce. Cet organisme, affecté de ce nouveau gène, est ainsi appelé Organisme Génétiquement Modifié (OGM).
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) % résister aux herbicides : les Roundup ready (RR) En 2013, 57 % des cultures génétiquement modifiées (GM) étaient conçues pour résister aux herbicides : les Roundup ready (RR), 15 % résisteraux insectes : Bacillus thuringiensis (Bt) 15 % pour résister aux insectes : utilisant le Bacillus thuringiensis (Bt) et 28 % 28 % cumulaient les deux traits. Cela signifie que 85 % 85 % de toutes les cultures GM résistent à certains groupes d’herbicides 1 % D’autres traits, tels que la résistance aux virus ou à la sécheresse, comptent pour moins de 1 % de la superficie totale des cultures GM dans le monde.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) % des superficies GM Quatre cultures GM occupent 99 % des superficies GM dans le monde : canola le soja, le maïs, le coton et le canola. USABrésil et Argentine 77 % À eux seuls, trois pays – USA, Brésil et Argentine – produisent plus de 77 % des cultures GM dans le monde. 98 % Dix pays monopolisent 98 % de la superficie totale des cultures GM. Sur le continent, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Soudan, sont les plus grands producteurs.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) La transmission par pollinisation et croisements intervariétaux Les insectes pollinisateurs, ou le vent, disséminent le pollen des PGM. Si ce pollen « transgénique » rencontre des plantes sexuellement compatibles, non GM, il pourra les féconder, engendrant une descendance, en partie, transgénique. Cela fonctionne, non seulement, entre espèces cultivées mais, aussi, entre espèces sauvages. Ainsi, du maïs GM ne pourra contaminer que des parcelles de maïs, mais du colza GM pourrait se croiser avec de nombreuses plantes apparentées.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 2. Apparition d'insectes résistants aux plantes transgéniques 2. Apparition d'insectes résistants aux plantes transgéniques Certains insectes ciblés par des protéines insecticides Bt produites par du maïs GM ou du coton GM sont devenus résistants à ces protéines dans certains pays. (Malaisie, Japon, Hawaii, États-Unis, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ces phénomènes peuvent même rendre caduque une PGM… Exemple : le maïs MON810 en Afrique du Sud. Enfin, des résistances croisées ont déjà été observées aux États-Unis avec la chrysomèle ou en Chine chez la Noctuelle de la tomate. La résistance développée par certains insectes à une protéine Cry particulière, rend, également, les insectes résistants à une autre protéine insecticide.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 3. Impacts sur les insectes utiles 3. Impacts sur les insectes utiles Il est important de s'assurer que les plantes génétiquement modifiées (par insertion de gènes de résistance aux insectes ravageurs) ne soient pas toxiques vis à vis d'autres insectes dits "non cibles". Les insectes "non cibles" sont ceux qui ne sont pas visés par la modification génétique qu’a subi la plante, c’est à dire ceux qui ne sont pas considérés comme ravageurs et qui peuvent même être bénéfiques pour l’environnement, d’où leur nom d’insectes "utiles". Ces insectes pouvant être les abeilles, des vers de terre ou des coccinelles, par exemple.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 4. Risques de résistance des adventices 4. Risques de résistance des adventices L’utilisation de PGM tolérant un herbicide total va de pair, et c’est logique, avec un usage accru de ces herbicides totaux. Malheureusement, les adventices, soumises à ce même herbicide en quantité accrue, commencent elles-mêmes à résister. Cercle vicieux : les semenciers ajoutent dans leurs PGM des résistances à d’autres herbicides... ce qui entraînera à terme des multiples résistances d’adventices, à l’instar des bactéries multirésistantes aux antibiotiques en médecine humaine. C’est le cas notamment du maïs génétiquement modifié TC1507 de Pioneer, qui tolère plusieurs herbicides à base de glufosinate.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 5. L'impact sur la rhizosphère 5. L'impact sur la rhizosphère La rhizosphère est la partie du sol qui est située dans l'environnement immédiat des racines des plantes. Elle est très riche en micro-organismes et en substances biologiques. Dans l’environnement, les composants du sol absorbent le glyphosate. C’est ainsi qu’on en a trouvé des traces dans des laitues, des carottes, de l’orge, semés, un an après le traitement, dans les eaux en Bretagne... Des chercheurs canadiens ont aussi montré la présence de résidus d’herbicides dans le sang de femmes.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 1. Plus grande contamination aux herbicides 1. Plus grande contamination aux herbicides En 2011, on utilisait 24 % plus de pesticides/ha dans les cultures GM que dans les champs de cultures classiques Conséquence : les résidus de Roundup dans ces plantes sont plus importants qu’avant. Du coup, certaines autorités ont augmenté les quantités légales de résidus : en 1997, après la commercialisation du soja GM RR en Europe, la limite de résidus de glyphosate (LMR) autorisée dans le soja, a été multipliée par 50, passant de 0,4 mg/kg à 20 mg/kg. Une limite de résidus aussi élevée, n’est permise pour aucun autre pesticide, dans l’Union européenne, ni pour aucun autre produit.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 2. La toxicité du Roundup 2. La toxicité du Roundup La toxicité du Roundup a souvent été mise en cause. La matière active, le glyphosate, ne serait, pourtant, pas, la cause première de la toxicité du Roundup. Il faudrait plutôt attribuer, cette toxicité, aux ingrédients « inertes » (adjuvants). Une étude a montré que, dans 8 cas sur 9, les formulations sont, en moyenne, des centaines de fois plus toxiques que leurs principes actifs déclarés. Parmi ceux-ci, on a identifié l’agent surfactant tallowamine polyéthoxylée (POEA), des acides organiques voisins du glyphosate, et de l’isopropylamine. Ces composés inertes sont responsables d’intoxications aiguës, chez des patients en ayant ingéré.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 2. La toxicité du Roundup 2. La toxicité du Roundup Le Pr Gilles E. Séralini a mené une étude sur la toxicité d’un maïs tolérant le Roundup : le MON863. Il a comparé les effets de l’ingestion d’une plante témoin (non GM), de la plante isogénique GM tolérant le Roundup ; avec application de Roundup, et du Roundup seul, dans l’eau de boisson, et ce, sur deux années : une 1ère mondiale (durée et objet d’étude). Sa conclusion : « le pesticide le plus vendu au monde, le Roundup, provoque des déficiences hépato-rénales sévères et des effets liés à la perturbation du système hormonal comme des tumeurs mammaires à des niveaux environnementaux faibles (0,1 ppb) ; et des effets comparables ont pu être observés lors de la consommation chronique d’un régime équilibré à base de maïs OGM rendu tolérant au Roundup (NK603) ».
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 3. Autres riques sanitaires 3. Autres riques sanitaires Nutritionnels, toxicologiques, allergiques : que devient le Roundup métabolisé par la plante ? Que devient la protéine Bt exprimée par la plante Bt dans l’estomac des poulets ou des humains ? de résistance aux antibiotiques : les producteurs d’OGM utilisent des gènes de résistance aux antibiotiques pour sélectionner les cellules végétales ayant intégré le transgène à exprimer. Ces gènes, qui se retrouvent dans la PGM qui sera consommée, inquiètent car leur utilisation pourrait induire le développement d’une résistance généralisée aux anti- biotiques. C’est pourquoi, l’Union européenne a décidé d’en interdire l’usage (du moins pour ceux dont la médecine ne peut se passer)
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) La transgénèse fragilise les plantes. Selon une étude de Barney Gordon (université du Kansas), le premier soja Roundup Ready utilise, moins bien, certains nutriments du sol, que le soja non GM. Au Brésil, il a été observé que le soja GM résiste moins bien à la sécheresse que le soja conventionnel ; enfin en Inde, le coton Bt s’est révélé décevant pour nombre d’agriculteurs : leur coton GM produisait des fleurs plus petites, moins nombreuses et avec moins de fils de coton et les pieds de coton GM s’étaient révélés plus sensibles à un insecte qui n’attaquait pas, les plants de coton conventionnel. Une situation similaire est entrain de se perpétuer au Burkina Faso.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) Le Burkina vicitime des OGMs Depuis que le Burkina a adopté les semences Bollgard II, de Monsanto, une variété GM pour lutter contre le ver du coton, le coton burkinabè a perdu un de ses principaux atouts : la longueur de sa fibre, le premier critère de qualité du coton, parce qu’une longue soie facilite la fabrication du fil. Les revenus des producteurs ont chuté, car le coton burkinabè est décoté par rapport aux autres cotons ouest- africains sur le marché mondial. Mais les burkinabé ne pouvaient pas, du jour au lendemain, arrêter les semences de coton Bt qui avait atteint jusqu’à 80 % des surfaces. Monsanto s’était, en outre, engagé à retravailler ses semences, mais, sans succès, à ce jour.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) Le Burkina, sacrifié, décide d’arreter le coton Bt Cette année, il est demandé aux agriculteurs burkinabé de renoncer totalement au coton Bt et de ne semer que du coton traditionnel. Un énorme préjudice finan- cier mais aussi moral, car, le coton burkinabè a perdu sa réputation, c’est l’or blanc du pays, deuxième ressource, après l’or métal. Sans résultats, dans ses négociations discrètes avec Monsanto, l’interprofession burkinabè du coton (AICB) réclame, désormais au géant américain des semences, 48,3 milliards de francs CFA,
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 1. Dépendance des agriculteurs face aux multinationales 1. Dépendance des agriculteurs face aux multinationales Le brevetage du vivant modifie les rapports de force dans le monde agricole. Si une plante est brevetée, cela signifie qu’il est interdit de garder une partie de la récolte pour en faire la semence de l’année suivante, et il est impossible de s’échanger des semences. Autrement dit, le brevet entraîne une "stérilité juridique" des plantes agricoles, et un appauvrissement de la biodiversité cultivée. Autre conséquence : au coût de la semence en tant que telle s’ajoute le coût des royalties (ou redevances). Il augmente progressivement au fil des ans et atteint en moyenne 31% du prix des semences en 2011, contre par exemple 4% du prix de la semence de soja au Brésil en 2006.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 1. Dépendance des agriculteurs face aux multinationales 1. Dépendance des agriculteurs face aux multinationales Les semences GM sont brevetées, détenues et contrôlées par une poignée de multinationales. Six grandes sociétés développent et vendent des cultures GM : Monsanto, Dupont, Syngenta, Dow, Bayer et BASF. À elles seules, ces six grandes sociétés contrôlent 63 % des semences brevetées et 75 % des produits agrochimiques dans le monde. En 2007, ces six sociétés occupaient 98 % des superficies consacrées aux cultures GM dans le monde; environ 85 % de ces superficies étaient occupés par des cultures ayant des traits détenus par une seule entreprise, Monsanto,
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) Le Sénégal, à la suite de la ratification du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques, s’est doté depuis 2009, d’un cadre légal pour une surveillance de la production, de la dissémination d’OGMs, l’établissement d’un cadre juridique approprié de biosécurité, impliquant une procédure concertée d’évaluation des risques sanitaires, environnementaux et socio-économiques. Cependant, beaucoup de choses restent à faire pour rendre opérationnelle, cette volonté. Ainsi, le Sénégal reste plus que jamais vulnérable à des risques liés aux biotechnoliges.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 1. RECHERCHE L’interdiction des gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques comme outil de sélection lors de la phase de construction des plantes transgéniques. La création de filières séparées avec des procédures visant à rechercher la traçabilité des produits par toutes les méthodes appropriées. Le développement des recherches liées aux risques écologiques avant de développer la diffusion des OGM dans une culture à grande échelle. La mise en place des solutions d’urgence en cas de propagation intempestive ou de nocivité émergente. Ces solutions doivent être techniques et juridiques, par un retrait rapide des autorisations de commercialisation et de mise en culture.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 2. REGLEMENTATION La nécessité d’aller au-delà des dispositions réglementaires au sujet de l’obligation d’informer les consommateurs et de l’étiquetage, avec une définition des seuils d’obligation de mention sur les étiquettes ; La définition des responsabilités en terme d’OGM, et étendre le délai de recours de la victime au-delà des 10 ans ; La demande d’une disposition législative instituant la traçabilité de l’ensemble des plantes et des produits transgéniques commercialisés au Sénégal sous quelques formes que se soit.
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) 3. CONTROLE Réviser le cadre légal du contrôle, notamment dispositions de la loi du 27 mai 66 sur le contrôle des produits alimentaires et la répression des fraudes, de ses décrets d’application et de tout le cadre législatif sur le contrôle des produits ; Mettre en place un réelle autorité de sécurité sanitaire des aliments dotée d’un laboratoire équipé en conséquence à côté de l’Autorité nationale de biosécurité et du Comité national de biosécurité et rendre opérationnel le laboratoire existant en le dotant d’un budget à la mesure de ses ambitions. Mettre au rang de priorité nationale, l’information, l’éducation et la protection des consommateurs
Célébration de la journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique «Les OGMs au Sénégal » Le point de vue de la société civile Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Tél. (221) (221) Se fier, aveuglément, aux grandes sociétés avides de profit pour offrir des solutions technologiques aux problèmes les plus pressants dans le monde, c’est placer les agriculteurs et les consommateurs dans une situation de dépendance et de vulnérabilité incommensurables.
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