* * *
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir
J'écrirais par exemple
«La nuit est étoilée, les astres bleutés scintillent au loin.»
Le vent de la nuit chante et tournoie dans le ciel.
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir
Je l'adorais
Et parfois elle m'aimait aussi
Les nuits comme celle-là je la prenais dans mes bras
Je l'embrassais tant de fois sous le ciel infini
Elle m'adorait et parfois moi aussi
Comment ne pas aimer ses beaux grands yeux
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir
Je pense qu'elle n'est plus mienne, je sens que je l'ai perdue
J'écoute la nuit profonde,
Si profonde depuis son départ
Tout cela imprègne mon âme comme la rosée sur la prairie
Qu'importe que mon amour n'ait pu la garder La nuit est étoilée
Mais elle n'est plus à mes côtés. Voilà tout.
Quelqu'un chante au loin, très très loin. Mon âme souffre de l'avoir perdue
Comme pour s'en rapprocher mon regard la cherche
Mon cœur la recherche mais elle n'est plus à mes côtés
C'est la même nuit qui blanchit les mêmes arbres
Ceux que nous étions alors
Nous ne sommes plus les mêmes Moi, je ne l'aime plus, c'est certain.
mais je l'aimais tellement… Ma voix cherchait le vent pour être portée jusqu'à son oreille
Tout cela c'est fini, comme avant mes baisers
Sa voix, son joli corps, ses yeux divins.
Je ne l'aime plus, certes,
Mais elle me manque.
L'amour est si bref…interminable est l'oubli
Les nuits semblables je la tenais dans mes bras
Mon âme souffre de l'avoir perdue
Malgré la douleur extrême qu'elle me causa, ces vers seront les derniers que j'écrirai jamais
traduction et synchronisation Charlie
Desperdida n° 20 Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Escribiré, por ejemplo: «La noche está estrellada, y tiritan, azules, los astros, a lo lejos.» El viento de la noche gira en el cielo y canta. Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Yo la quise, y a veces ella también me quiso. En las noches como ésta la tuve entre mis brazos. La besé tantas veces bajo el cielo infinito. Ella me quiso, a veces yo también la quería. Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos. Puedo escribir los versos más tristes esta noche. Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido. Oír la noche inmensa, más inmensa sin ella. Y el verso cae al alma como al pasto el rocío. Qué importa que mi amor no pudiera guardarla. La noche está estrellada y ella no está conmigo. Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos. Mi alma no se contenta con haberla perdido. Como para acercarla mi mirada la busca. Mi corazón la busca, y ella no está conmigo. La misma noche que hace blanquear los mismos árboles. Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos. Ya no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise. Mi voz buscaba el viento para tocar su oído. De otro. Será de otro. Como antes de mis besos. Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos. Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero. Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido. Porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos, Mi alma no se contenta con haberla perdido. Aunque éste sea el último dolor que ella me causa, y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.