IV.1 : Les représentations classiques du marché du travail IV.2 : la théorie de la recherche d’emploi IV.3 : les théories du salaire d’efficience IV.4.

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Transcription de la présentation:

IV.1 : Les représentations classiques du marché du travail IV.2 : la théorie de la recherche d’emploi IV.3 : les théories du salaire d’efficience IV.4 : la théorie des contrats implicites IV. Le cas du marché du travail

Marché du travail Demande de travail de la part des entreprises Offre de travail de la part des salariés, des travailleurs Prix: salaire

Ce que serait un marché du travail parfaitement concurrentiel Hypothèses : Transparence : connaissance immédiate et sans coût par chacun des caractéristiques des emplois et des travailleurs, y compris le comportement de ces derniers, et des prix, c-à-d du salaire associé aux différents emplois dans l’économie. Atomicité : pas de pouvoir de marché, donc pas de syndicat ni de monopole régional. libre entrée : pas de discrimination (ethnique ou sexuelle), pas d’entrave à la circulation des travailleurs homogénéité du travail donc pas de différence de qualifications, de caractéristiques.

Structure de marché Situation où il n’y a qu’un seul acheteur sur la marché: monopsone Situation où il n’y a que quelques acheteurs sur la marché: oligopsone Si tous les travailleurs sont syndiqués et qu’il n’y a que peu de syndicats, le marché du travail est en situation d’oligopsone. S’il n’y a qu’une entreprise dans une région, elle est en situation de monopole.

Offre et demande sur le marché du travail Offre de travail des travailleurs : c'est la quantité de travail qui maximise l'utilité des travailleurs pour chaque niveau de salaire. Il font un arbitrage entre le taux de salaire et la désutilité marginale du travail Demande de travail des entreprises : c'est la quantité de travail qui maximise le profit des entreprises pour un niveau de salaire réel donné. Lorsque la productivité marginale du travail est décroissante cela conduit la firme à égaliser le salaire réel et la productivité marginale du travail. Équilibre : les quantités s’équilibrent par la variation du prix, c-à-d du salaire.

Le programme du travailleur Maximiser son utilité sous contrainte budgétaire Utilité (consommation, loisir) Revenu = valeur de sa consommation totale Revenu = salaire*nombre d’heures de travail Choix du travailleur: nombre d’heures pendant lesquelles il va travailler 24h = temps de travail + temps de loisir 24h = nombre d’heures de travail + nombre d’heures de loisir Le travailleur retire une utilité positive de sa consommation et de son loisir mais il subit une « désutilité » du travail: utilité du travail est négative

Programme d’un agent économique Maximiser un objectif sous contrainte Solution = choix de l’agent = offre ou demande Ici: le travailleur maximise son utilité qui dépend de sa consommation et de son loisir Choix = quantité d’heures de travail qu’il offre sur le marché du travail

Offre de travail et salaire: élasticité de l’offre de travail par rapport au salaire 2 effets: effet-revenu: quand le salaire augmente, l’offre de travail peut ne pas augmenter et peut même diminuer car l’agent n’a plus besoin de travailler autant pour atteindre un certain revenu (et subvenir à ses besoins) effet-substitution: quand le salaire augmente, l’offre de travail augmente car une heure de travail rapporte davantage d’argent, donc l’agent substitue du travail au loisir Au total, l’effet d’une hausse du salaire sur l’offre de travail n’est pas forcément positif a priori De fait, cet effet est la plupart du temps positif

Emploi d’équilibre et chômage volontaire Le niveau d’emploi correspond au niveau de salaire qui équilibre l’offre et la demande de travail. Sur un marché concurrentiel, le chômage qui existe est volontaire : Il s'agit de la part de la population active qui n'offre pas son travail au salaire d'équilibre, c'est à dire les personnes qui accepteraient de travailler à un niveau de salaire supérieur. Chômage volontaire : Population Active - Offre de travail (salaire d'équilibre)

Prix Offre des travailleurs Quantité Demande Salaire d’équilibre Équilibre du marché du travail Pop active occupée Pop totale= pop active + inactifs Sur un marché concurrentiel: différence entre population totale en âge de travailler et la population active = chômage volontaire

Salaire de réserve Pour chaque individu, il y a un niveau de salaire à partir duquel l’individu va accepter de travailler, et en-dessous duquel il va refuser de travailler. Ce niveau de salaire est appelé salaire de réserve Il correspond à la contrainte de participation de l’individu au marché du travail Il est déterminé par le niveau d’utilité que l’individu peut obtenir par ailleurs, sans travailler

Les causes du chômage Chômage involontaire: situation des individus qui voudraient travailler mais ne trouvent pas d’emploi Les causes conjoncturelles : la demande de biens est insuffisante à court terme. Donc les entreprises veulent produire moins, et donc embauchent moins. Les causes structurelles : Les hypothèses de la concurrence parfaite ne sont pas vérifiées : Atomicité : syndicat Homogénéité des facteurs : qualification (inadéquation entre qualifications demandées et disponibles) Imperfection de l’information : chômage de recherche, sélection adverse, aléa moral Les salaires ne s’ajustent pas au niveau du salaire d’équilibre : Salaire minimum Contrats implicites Salaires d’’efficience

Salaire minimum et chômage involontaire Si l’État met en place un prix plancher sur ce marché (= salaire minimum) supérieur au salaire d’équilibre, l’offre sera supérieure à la demande pour ce niveau de salaire Le chômage correspond à Offre de travail - Demande de travail, Ce chômage est involontaire pour les travailleurs. Si les travailleurs sont réunis en syndica: monopole. Les travailleurs vont tirer une rente de cette situation de monopole : le salaire minimum résulte des négociations. Ce chômage est involontaire pour les travailleurs, mais collectivement volontaire Négociations collectives entre syndicats représentant les travailleurs, syndicat qui représente le patronat et l’Etat (partenaires sociaux): définissent les conditions de travail (temps de travail, règles de sécurité etc.) et le salaire. Négociations collectives aboutissent à des accords (conventions collectives) qui sont valables pour une entreprise, pour un secteur d’activité (cas de la France) ou pour l’économie tout entière

Chômage classique Offre de travail Demande de travail des entreprises Salaire d’équilibre Salaire minimum

Quelles autres interventions auraient pu être mises en place pour soutenir les salaires ? L’État peut créer des emplois publics Cela conduit à augmenter la demande de travail car la nouvelle demande publique s’additionne à la demande privée. La courbe de demande se déplace vers la droite Le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre sont plus élevées : plus de personnes travaillent à des salaires plus élevés. L’État peut subventionner les entreprises (en diminuant par exemple leurs charges) Cela conduit à augmenter la demande de travail des entreprises car cela réduit le coût du travail La courbe de demande se déplace vers la droite Le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre sont plus élevées : plus de personnes travaillent à des salaires plus élevés.

L’Etat peut créer des emplois publics Offre Quantité de travail Demande privée + demande de l’État Demande Salaire d’équilibre Salaire Salaire après intervention Quantité de travail avant intervention Quantité de travail après intervention

Prix d’équilibre Prix d’équilibre avec subvention Offre Quantité Demande avec subvention Demande L’État peut donner une subvention aux entreprises Prix

Salaire, coût du travail et subvention Ce qui compte pour l’entreprise c’est le coût du travail. Quand l’Etat verse une subvention aux entreprises pour l’embauche, cela fait baisser le coût du travail pour l’entreprise. Coût du travail pour l’entreprise = salaire – subvention versée par l’Etat. Donc cela déplace la courbe de demande de travail.

Chômage de recherche (Mortensens, Diamond et Pissarides) Imperfection de l’information : Les individus ne connaissent pas instantanément tous les emplois disponibles. Chaque individu a une certaine qualification qui lui permet d’espérer un certain salaire. L’individu accepte un emploi si celui-ci correspond à un salaire supérieur ou égal à son salaire de réservation. Sinon, il préfère rester au chômage pour trouver un emploi mieux rémunéré Le salaire de réserve augmente avec le niveau de qualification de l’individu, les allocations chômage et diminue si la probabilité de trouver un autre emploi est faible (taux de chômage élevé) Hypothèses non respectées : Homogénéité du facteur de production Transparence Dans cette situation, le chômage éventuel est volontaire

Niveau de chômage structurel Niveau de chômage « naturel » qui correspond à la recherche d’emploi par les travailleurs qui arrivent sur le marché du travail, ou qui changent d’emploi, ou qui ont été licenciés par leur entreprise, qui ont quitté leur entreprise, etc. Chômage frictionnel correspond au fait que l’économie est en changement perpétuel Variable selon les pays, dépend de la législation sur le marché du travail et d ’autres paramètres de l’économie

Dans ce cadre, effet paradoxal possible de l’instauration d’un salaire minimum (supérieur au salaire d’équilibre de l’economie) La demande de travail des entreprises diminue (puisque le coût du travail augmente). Mais il se peut que l’offre de travail des travailleurs augmente si dans la situation de depart il existait un chômage volontaire dû à l’écart entre salaire proposé et salaire de réserve Dans ce cas le niveau de chomage diminue.

Dans ce cadre, effet possible de l’instauration d’une allocation de revenu (RMI, RSA) L’instauration d’une allocation pousse le salaire de réservation des travailleurs à la hausse (comparaison entre désutilité du travail et surcroît de revenu par rapport au RMI, RSA) Donc cela peut accroître le niveau de chômage volontaire.

Salaire d’efficience – version 1 Si une entreprise ne connaît pas la productivité des personnes qui postulent à un emploi (hétérogénétité + information imparfaite). Si elle propose un salaire faible, elle attire les travailleurs les moins qualifiés mais pas les autres (qui ont un salaire de réserve plus élevé): anti-sélection.  Elle propose un salaire plus élevé pour attirer des travailleurs plus qualifiés. Salaire d’efficience. Cela crée un mécanisme d’auto-sélection des travailleurs (surmonte partiellement le problème d’anti-sélection). L’entreprise propose donc un salaire supérieur au niveau d’équilibre. Pb si toutes les entreprises en font autant, cela crée du chômage puisque les salaires sont supérieurs au niveau d’équilibre).

Autre motif de verser un salaire supérieur au salaire d’équilibre (au salaire moyen qui règne dans le secteur): Alea moral : Si la productivité n’est pas contrôlée, les salariés risquent de faire moins d’effort que ne le prévoit leur contrat. Le salaire d’efficience est un mécanisme d’incitation au travail car les gens qui perçoivent un salaire plus élevé que ce qu’ils recevraient dans une autre entreprise du même secteur vont faire des efforts particuliers: pour ne pas être licenciés ou par sentiment d’attachement a leur entreprise. Réciprocité (mon entreprise me paie mieux et je travaille plus), « don contre don ». Salaire d’efficience – version 2

Salaire d’efficience, suite Les entreprises peuvent également verser un salaire d’efficience (plus élevé) pour réduire la « rotation » de la main d’œuvre Car les coûts de rotation sont élevés: recruter les travailleurs, les former, etc. (turnover cost)

Salaire d’efficience et chômage Si toutes les entreprises adoptent un comportement similaire, et versent un salaire d’efficience plus élevé que le salaire d’équilibre, le niveau du salaire dans l’économie augmente au-dessus du niveau d’équilibre et cela peut créer du chômage involontaire.

Incertitude sur la conjoncture future: les contrats implicites La demande future de biens est incertaine (fluctuations) L’entreprise propose une rémunération correspondant à la demande moyenne anticipée au cours du temps. Contrat implicite: salaire plus bas mais sécurité de l’emploi pour le travailleur, et pas de coût de rotation pour l’entreprise Il y aura donc déconnection entre productivité marginale et salaire (normalement, le salaire est égal à la productivité marginale du travailleur) Si le salaire qui s’établit sur le marché est inférieur au salaire d’équilibre, il y aura du chômage volontaire S’il est supérieur, il y aura du chômage involontaire ICI CHAPITRE DE MIREN sur chômage et politiques de l’emploi