Prévention du risque aspergillaire en milieu hospitalier: Analyse du risque et proposition de recommandations
Groupe de travail multidisciplinaire sous l’égide de : la Société française de mycologie médicale la Société française d’hygiène hospitalière l’association des diététiciennes de langue française l’association française des infirmières de thérapie cellulaire et d’hématologie la Société française de microbiologie la Société française d’hématologie la SPILF la Société française de pneumologie Autres : AFSSA, INCA, partenaires industriels
Thème N°1. Prévention du risque aspergillaire et hébergement hospitalier des patients 1. Caractérisation du danger - Flore fongique environnementale (air, eau), notion de biotopes et virulence, « inventaire » des champignons pathogènes, potentiellement pathogènes, non pathogènes 2. Mesure de l’exposition, techniques d’échantillonnage -Analyse critique et synthèse des données disponibles sur les techniques d’échantillonnage en milieu hospitalier : contrôle particulaire, prélèvements microbiologiques de l’air et des surfaces, milieu mycologique…. 3. Appréciation quantitative du risque et analyse de la relation dose-infection -Définition des patients à risque -Méta-analyse des données de la littérature : relation charge environnementale/infection, tentative de définition d’un seuil infectant
4. Propositions de mesures pour la gestion du risque et évaluation de ces mesures Analyse de données sur les outils existants : validation du flux laminaire et controverses, intérêt de l’isolement protecteur -Evaluation des nouvelles méthodes : épuration + flux laminaire, épuration + plafond soufflant -Analyse de la conformité aux mesures de prévention proposées par la conférence de consensus de 2000 -Indications de l’hébergement en secteur protégé -Modalités de surveillance (Jidif FD/Ouest) Proposition de seuils acceptables de biocontamination environnementale en secteur protégé Recommandations environnementales au retour à domicile : différentier neutropéniques, corticothérapie au long cours (chambres fermées, limiter activités à haut risque …) 5. Communication à propos du risque et des mesures de gestion du risque - Recommandations qui relèvent du bon sens - Recommandations basées sur des données scientifiques Recommandations qui relèvent du principe de précaution Plaquette d’information au patient : type BMR (intérêt des mesures, habillage des familles et visites etc…) ; information sur le retour à domicile.
Thème N°2. Prévention du risque aspergillaire et alimentation 1. Caractérisation du risque - Présence de champignons dans l’alimentation, inventaire 2. Mesure de l’exposition - Outils développés par les industriels pour les contrôles de qualité ou le respect des normes 3. Appréciation quantitative du risque et analyse de la relation dose-infection - Analyse de la littérature : risque d’infection via inhalation de spores présentes dans l’alimentation, risque lié à l’ingestion ? taille de l’inoculum ? - Définition des patients à risque, - Différentier les risques : au cours de l’hospitalisation en secteur stérile, au cours de l’hospitalisation en secteur conventionnel, à la sortie au domicile
4. Propositions de mesures pour la gestion du risque - Proposer des listes d’aliments permis/non permis (Enquête nationale AFITCH et inventaire des attitudes dans les différents centres) - Catégorisation des protocoles en menu protégé et menu stérile - Synthèse des évaluations de décontamination des aliments - Mesures annexes (vaisselle, emballages …) 5. Communication à propos du risque et des mesures de gestion du risque - Plaquettes d’information pour le patient et la famille sur les aliments permis/non permis à l’hôpital - Plaquette d’information pour le domicile - Répartition des tâches entre les différents acteurs (médecin, infirmière, aide-soignant, diététicienne, hygiéniste)
Thème N°3. Prévention du risque aspergillaire en cas de travaux et de restructuration hospitalière 1. Caractérisation du risque - idem thème N°1 - Lister les pratiques à haut risque : par activité (excavations, démolitions, petits travaux…) et par corps de métier - Référentiel disponible : guide AP-HP 2. Mesure de l’exposition - Quelle méthode : contrôle particulaire ou microbiologique ? 3. Appréciation quantitative du risque et analyse de la relation dose-infection - Analyse de la littérature - Evaluer l’intérêt d’un contrôle environnemental : sur le chantier (marqueur d’efficacité des mesures de protection), dans les zones adjacentes hébergeant des patients (marqueur de risque nosocomial)
4. Propositions de mesures pour la gestion du risque et évaluation de ces mesures Mesures indispensables ayant fait la preuve de leur efficacité (bâchage, arrosage, nettoyage des roues camions, isolement du chantier…) Mesures de bons sens dans les services adjacents (étanchéité, circuits à mettre en place, protection à la sortie du patient et traversées de zones de chantier) -Evaluation des surcoûts et des contraintes (mesures spécifiques, contrôle environnemental, contraintes pour le personnel et les patients) 5. Communication à propos du risque et des mesures de gestion du risque -Document synoptique avec recommandations pour la direction des travaux, pour les intervenants sur les chantiers, et pour les services soignants. -Diffusion aux administratifs et hygiénistes
Organisation proposée 3 groupes de travail Groupe 1 : JP Gangneux, Rennes Groupe 2 : MP Brenier-Pinchart, Grenoble Groupe 3 : F Derouin, Paris-Saint-Louis 10-12 participants par groupe 2 mycologues, 2 hygiénistes, 2 hématologistes + diététiciennes, infirmières, microbiologistes, autres… 1 groupe de relecture Mycologues, hygiénistes, hématologistes + diététiciennes, infirmières, microbiologistes, autres…