Les femmes grecques Dans l'Antiquité, il valait généralement mieux, pour une fille, naître à Rome, en Etrurie (le pays des Etrusques, en Italie centrale) ou en Eqypte, plutôt qu'en Grèce, car les femmes grecques n'avaient aucun droit et étaient toute leur vie soumises à une autorité masculine(père, mari, frère, fils...). Comme les Grecques, Romaines respectables sortaient peu de chez elles, mais au moins, elles pouvaient, dans certains cas, disposer librement de leur fortune. La femme étrusque, elle, avait plus de liberté : elle sortait beaucoup, participait aux banquets et transmettait son nom à ses enfants...
Inutile de préciser qu'elle avait très mauvaise reputation en Grèce et à Rome! L'Egyptienne était peut-être la plus chanceuse : elle jouissait des même droits que son époux, elle pouvait posséder des biens et il est même arrivé plusieurs fois que l'Eqypte soit qouvernée par une reine, alors que pour les Romains, les Etrusques et bien sûr les Grecs, il était impensable qu'une femme se mêle de faire de la politique... La principale mission des femmes, dans la Grèce antique, était de faire des enfants, ce dont se plaint Médée, l'héroïne d'une pièce de théatre écrite au Ve siècle avant jésus-Christ par le poète grec Euripide.
[…] nous sommes, nous autres femmes, la créature la plus misérable. […] Ils disent de nous que nous vivons une vie sans danger à la maison tandis qu'ils combattent avec une lance. Piètre raisonnement : je préférerais lutter trois fois sous un bouclier que d'accoucher une seule.»
La naissance de la race des femmes «Zeus, qui gronde dans les nuées, pour le grand malheur des hommes mortels a créé les femmes... » L'histoire de la création du génos guneikon ( de la « race des femmes ») nous est racontéé par le poète grec Hésiode. Bon courage, les filles
Homère ne met pas en scène des personnages de son temps, mais des héros légendaires qui auraient vécu à l'époque ancienne des royaumes. Il évoque des palais somptueux, des banquets extraordinaires et un monde où les aventures des hommes se mêlent à celles des dieux. Cependant, les historiens pensent que pour décrire les scènes de la vie quotidienne, Homère s 'est inspiré de la réalité de son époque, c'est-à-dire du VIII e siècle avant J-C. Les reines légendaires
Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée sont des documents précieux pour compredre le rôle et la place des femmes au temps d'Homère.Les femmes qui interviennent dans l'Iliade et l'Odyssée sont principalement des dames nobles. Elles apparaissent surtout comme des maîtresses de maison: les travaux domestiques sont leurs principales occupations.
Homère L'Iliade et l'Odyssée sont très longs poèmes en vers, probablement composés au milieu du VIII e siècle avant J-C et attribués à un poète grec, Homère.
Ces femmes ont peu de pouvoir par rapport à rapport à leurs époux qui, d'ailleurs, ne leur demandent pas souvent leur avis...Cependant, lorsque les hommes se réunissent, les femmes ne sont pas exclues. Elles participent à leurs côtés aux banquets et il leur arrive de prendre la paroles et d'être elles aussi écoutées par les hommes.
Ces nobles dames se distinguent par des qualités exceptionnelles : Hélène, reine de Sparte possède la connaissance de la magie; Arété, reine des Phéaciens, est réputée pour sa sagesse; Pénélope est d'une fidélité exemplaire et, comme son époux Ulysse, elle est douée d'un esprit rusé, d'une grande intelligence.
Elles sont respectées et aimées : dans l'Illiade, Ulysse plait ''celui qui demeure un seul mois loin de sa femme '' et Achille affirme que '' tout homme de coeur et de sens aime [son épouse] et la protège ''.
Toute? Non... Seulement les femmes respectables! Celles-là, leur maris « les tiennent sous clef et les gardent; ils veulent qu''elles n'aient d'enfants que eux seuls, même s'ils sont idiots, vieux ou malades'' écrit l'histopien grec Plutarque, au I er siècle... Les femmes, à la maison
Kurios Une fois mariée, une femme n'avait pas davantage de liberté que lorsqu'elle vivait dans la maison de ses parents. A Athénes, la femme était toute sa vie placée sous l'autorité d'un Kurios (tuteur), un homme de sa famille qui prenait les décisions à sa place: son père d'abord puis son époux.
gynécée Les Athéniennes de bonnes familles ne participaient pas aux banquets, ne prenaient pas la parolesb en public. Elles restaient la plupart du temps dans le gynécée, la partie de la maison qui leur était réservée.
agora Ces femmes avaient cependant quelques occasions de prendre l'air et de se distraire: elles recevaient leurs amies ou leur rendaient visite; elles pouvaient parfois aller à l'agora des femmes.
Ou bien d'assister à des célébrations religieuses. Mais une femme respectable sortait toujours accompagnées.
Les femmes de citoyens pauvres, elles, étaient bien obligées de sortir de chez elles pour aller travailler. De ce fait, elles avaient sans doute davantage de liberté que les épouses des riches citoyens. En revanche, elles étaient méprisées. En dehors des filles et des épouses de citoyens, riches ou pauvres, il y avait à Athènes un très grand nombre de femmes esclaves. Considérées comme étaient, pour la plupart, employées comme servantes.
hétaïres Les seules femmes qui, à Athènes, pouvaient être vraiment libres et in dé pendantes étaient les femmes métèques, originaires d'une autre cité. Certaines femmes métèques, blement de la même façon que les épouses de citoyens. Mais, parmi ces étrangères, il y avait celles que les grecs appelaient les hétaïres et qu'ils prenaient pour compagnes, en dehors de chez eux, ''pour leur plaisir ''. Les hétaïres se promenaient librement dans la cité, participaient aux fêtes et aux festins avec les hommes, discutaient avec eux...
En Grèce, les jeunes filles et les femmes participaient activement à la vie religieuse de leur cité. Pour certaines, les fêtes et les cérémonies étaient les seules véritables occasions de sortir de la maison, et la religion était le seul domaine où elles pouvaient exercer officiellement des fonctions importantes! Les dieux sont avec elles
Thesmophories Déméter Les fêtes en l'honneur des dieux étaient nombreuses dans la Grèce antique... Pour certaines de ce célébrations, les jeunes filles et les femmes pouvaient sortir de leur gynécée sans risque d'être critiquées! Les Thesmophories, fêtes des s les célébrées au début de l'automne en l'honneur de la déesse Déméter, étaient strictement réservées aux femmes mariées.
Haloa Déméter Haloa, fêtes des vignobles également consacrées à Déméter, un banquet spécial réunissait les femmes qui en profitaient pour se défouler. Tégée A Tégée, en Laconie, où un sanctuaire (lieu sacré) était dédié à Arès, le dieu de la Guerre, seules les femmes avaient le droit de lui sacrifier des animaux.