Vivre à proximité d’un aéroport : quels sont les effets du bruit sur la santé ? Les effets du bruit sur la santé sont multiples : effets sur l'audition : la surdité. Ce n'est vraisemblablement pas le cas des riverains d'un aéroport, car les niveaux sonores mesurés et les temps cumulés d'exposition sont généralement bien en deçà des niveaux dangereux pour l'appareil auditif. effets non spécifiques : effets sur le système cardiovasculaire ou le système endocrinien, par exemple. Leur répétition peut constituer une véritable agression de l'organisme et engendrer des troubles à long terme. effets d'interférence avec : la réception et la compréhension des informations (radio, télévision, etc…) ; la réalisation de certaines tâches demandant une concentration. le sommeil : Le bruit des avions perturbe le sommeil nocturne et provoque des éveils. La perturbation d'une séquence normale de sommeil peut être observée pour un niveau sonore de l'ordre de 50 db (A). Dans une même population générale, des éveils nocturnes peuvent être provoqués pour des niveaux atteignant ou dépassant 55 db (A). Les effets d'une réduction du temps de sommeil dépendent de l'importance de cette réduction et de sa répétition, mais les conséquences sur les activités et le bien-être de la journée existent : sensation de fatigue ; détérioration de la qualité de la vie ; détérioration de la qualité du travail professionnel et augmentation des risques d'accidents. Vivre à proximité d'un aéroport entraîne une exposition au bruit qui constitue vraisemblablement une nuisance majeure et une qualité de vie amoindrie. Au cours des vingt dernières années, des études à grande échelle ont été conduites à proximité de plusieurs grands aéroports européens sur le problème précis de la gêne et des nuisances induites par le passage des avions à basse altitude. Source ACNUSA
Échelle des troubles du sommeil en fonction du bruit en dB 75 Endormissement impossible 65 Réveil de l’adulte Réveils 55 Réveil de l’enfant 45 Sommeil paradoxal altéré Perturbations du sommeil 35 Perturbation détectée au niveau de l’électroencéphalogramme
Quelle est la position de l'Organisation Mondiale de la Santé quant au bruit et à sa mesure ? Les valeurs de niveau de bruit proposées par la Commission européenne ou par l'OMS concernent des niveaux équivalents (intégrés sur des périodes de temps très longues). On ne peut pas les comparer avec des niveaux instantanés (LAeq 1s). On caractérise un bruit par son " niveau sonore " qui mesure son intensité exprimée dans une unité acoustique usuelle : le dB. Certains bruits peuvent être caractérisés par un niveau sonore variant peu dans le temps (c'est le cas d'un moteur fonctionnant à régime constant). C'est également le cas du " bruit de fond ", qui est le niveau sonore minimal mesuré en un lieu donné en l'absence de tout bruit additionnel. NB : Ce bruit de fond n'est jamais de zéro dB et il peut être de l'ordre de 25 dB dans un endroit très calme sans vent. D'autres bruits, au contraire, peuvent présenter de larges fluctuations de leur intensité au cours du temps. C'est le cas lorsqu'un avion passe. Dans le cas d'un bruit fluctuant, on mesure le plus souvent le niveau maximal du bruit ainsi que son émergence (dépassement de ce niveau maximal par rapport au bruit de fond ambiant). Il ne faut pas confondre le niveau sonore mesuré de façon instantanée qui caractérise un bruit donné, avec le niveau sonore intégré (LAeq) qui, lui, caractérise un cumul de bruits et des silences intermédiaires sur une durée prolongée (LAeq 8h, par exemple). Le niveau maximal (LAmax) d'un bruit continu est très proche du LAeq mesuré pour ce bruit sur une période prolongée. Le LAeq mesuré pour un ensemble de bruits d'avions espacés par des périodes de silence sera, par contre, bien inférieur aux niveaux maxima atteints par ces divers avions. Les recommandations de l'ACNUSA portent sur l'utilisation d'un indice évènementiel, de cette façon le niveau sonore mesuré est un niveau instantané (LAeq 1s). (1)Cependant il ne faut pas confondre cet indice évènementiel avec des niveaux moyens pondérés sur 8, 16 ou 24 heures. L'Organisation Mondiale de la Santé a fait des recommandations générales dont l'ACNUSA s'est rapprochée. L’OMS demande que pour certains bruits, dont le bruit aérien, un indice évènementiel soit mis en œuvre, ce que l'Autorité a fait avec la préconisation du 85 dB(A) / 1s.(1)
En tout état de cause, obtenir une valeur de 45 dBA fenêtres ouvertes Les conclusions s’imposent d’elles mêmes ! Lors du choix de la valeur critique de 85 dBA, l'ACNUSA a considéré que ce niveau devait être respecté à l'extérieur d'un logement dans lequel on vivrait fenêtres fermées. En zone C, l'atténuation réglementaire, qui n'est pas rencontrée dans tous les logements, est de 35 dBA. Le niveau de crête à l'intérieur de la chambre serait donc de 50 dBA (85 - 35), à comparer avec la valeur de 45 dBA recommandée par l'OMS dont nous nous rapprochons fortement. En tout état de cause, obtenir une valeur de 45 dBA fenêtres ouvertes est impossible sans couvre-feu total. Des niveaux de 35 à 45 dBA ne peuvent être atteints à l'intérieur des locaux avec des niveaux en façade de 55 à 65 dBA que si l'isolation phonique des dits locaux est suffisante,. Le couvre feu total la nuit sur les aéroports en zone urbanisée L’amélioration du financement de l’isolations des habitations. Source ACNUSA