Atelier - Jeudi 16 Décembre Brigitte Thévenot Chargée de mission régionale, Direction Régionale Jeunesse et Sport et Cohésion sociale Maintenir les savoirs de base tout au long de la vie et sécuriser les parcours professionnels entreprise
La mission illettrisme en Auvergne Sous l ’autorité de la Préfecture de région Intégrée à la DRJSCS depuis le 1er janvier 2010 au pôle Cohésion sociale confiée à une chargée de mission à 0,5 ETP
Les chiffres de l’ illettrisme en Auvergne 3 sources principales de données : Les chiffres de la Journée d’Appel Défense, sur la classe d ’âge de 17 ans (données annuelles) En Auvergne, ces chiffres sont en progression depuis 3 ans consécutifs L’étude PISA de l ’OCDE de 2006, concernant les élèves de 15 ans L’enquête IVQ (Information Vie Quotidienne) de l ’INSEE de 2004-2005
Les chiffres de l’ illettrisme en Auvergne 9 % de la population française métropolitaine âgée de 18 à 65 ans, c’est-à-dire 3 100 000 personnes, sont touchées par l’illettrisme, soit près de 73 800 personnes en Auvergne 53 % des personnes touchées par l’illettrisme en France ont plus de 45 ans, soit 39 000 personnes en Auvergne Près de 3 000 élèves âgés de 15 ans en Auvergne seraient des « lecteurs inefficaces » Plus de 5 000 jeunes âgés de 16-25 ans en Auvergne seraient en situation d ’illettrisme
Quelques repères … 57 % des personnes en situation d ’illettrisme sont dans l’emploi, 59 % sont des hommes et 41 % sont des femmes 49 % des personnes touchées par l’illettrisme en France vivent en zone rurale 74 % des personnes en situation d’illettrisme parlaient uniquement le français à la maison à l’âge de 5 ans 15 % des demandeurs d’emploi sont en situation d’illettrisme
Les moyens de lutte contre l’illettrisme … Mise en place des plans régionaux de prévention et de lutte contre l’illettrisme. Multiplication des accords cadres avec les milieux professionnels et les réseaux d’éducation. Développement d’expérimentations sociales dans des domaines prioritaires : les actions éducatives familiales, la prévention des ruptures des contrats d’apprentissage.
Les moyens de lutte contre l’illettrisme … Les plans régionaux de prévention et de lutte contre l’illettrisme. L’Auvergne sera très prochainement dotée de cet outil stratégique (janvier 2011) Le dispositif compétences clés. Il s’’adresse principalement aux adultes et aux jeunes demandeurs d’emploi Financement : DIRECCTE et FSE Les Centres Ressources Illettrisme Les actions directes ou connexes à la lutte contre l’illettrisme développées par les collectivités territoriales L’action en direction des salariés développée par les OPCA Apprentissage et savoirs de base : des expérimentations dans 4 régions Les Actions Educatives Familiales (AEF)
Le futur plan régional : la démarche Vous ? Mieux connaître et comprendre l’illettrisme en Auvergne Informer et mobiliser les acteurs de la région autour de la lutte contre l’illettrisme Coordonner les dispositifs dédiés à la maîtrise des savoirs de base Elaborer un plan régional pour la période 2010-2013 qui intègre le plan de prévention de l’Education Nationale
Le futur plan régional : les priorités en Auvergne Renforcer l’offre en matière de prévention et de formation aux savoirs de base Sensibiliser et former les acteurs de la lutte contre l’illettrisme (professionnalisation) Optimiser la connaissance: de l ’illettrisme, des besoins des publics Mettre en réseau et coordonner les acteurs de la lutte contre l’illettrisme pour une meilleure réponse aux besoins Garantir un pilotage efficace du plan au niveau régional pour rendre compte des avancées Assurer une meilleure communication et information sur la lutte contre l’illettrisme
Les acteurs clés en Auvergne Les services déconcentrés de l ’Etat Les collectivités territoriales Les OPCA Les organismes de formation Le CARIF/OREF Le secteur associatif Le Centre Ressource Illettrisme (CRI) - www.cri-auvergne.org
L’action de l’ANLCI pour développer la lutte contre l’illettrisme dans le monde du travail Mise en œuvre des accords cadres entre l’ANLCI et les OPCA Appui aux OPCA et aux entreprises Sensibilisation des décideurs et des acteurs
L’action de l’ANLCI pour aider les entreprises et les acteurs à prévenir et lutter contre l’illettrisme Mise à disposition d’un référentiel des compétences clés en situation professionnelle Poursuite du Forum permanent des pratiques et attribution du visa FPP-ANLCI - 25 kits du praticien - 3 grands domaines : Prévention Insertion des jeunes Evolution professionnelle La mise à disposition de guides et de référentiels pour agir
La finalité du référentiel Compétences Clés en Situation Professionnelle Mettre en évidence les compétences de base qui servent de fondement à l’activité professionnelle et qui constituent un noyau dur de compétences transversales d’un secteur d’activité à un autre, en désignant comment les compétences clés peuvent être utiles à l’employabilité.
Les savoirs mobilisés
Les compétences clés réparties par activités Le référentiel décrit les facettes d’une même situation de travail (pôles de compétences, activités, degrés de capacité professionnelle. Trois pôles de compétences déclinés en sept activités : Réalisation Exécuter une tâche Comprendre et justifier Interaction Communiquer Participer à une décision Initiative Faire face à un aléa Apprendre, tirer parti de l’expérience Faire preuve d’initiative
Les fonctions du référentiel Offrir une idée précise des compétences déjà acquises et de celles qu’il faudrait développer. Faciliter la construction de parcours de formation. Permettre l’évaluation des actions de formation.
Et dans l’entreprise … Un socle fonctionnel qui regroupe les compétences nécessaires dans la vie professionnelle pour lire un schéma, une consigne de travail ou de sécurité, des plannings, des horaires de travail, calculer des quantités et des tarifs, communiquer avec les clients et ses collègues, comprendre rapidement, anticiper sur le déroulement d’une tâche …
2008 -2010 : 13 régions engagées sur la thématique « Evolution professionnelle » Alsace : formations de salariés et solutions partenariales. Aquitaine : insertion professionnelle en zone rurale. Auvergne : formations de base sur mesure. Basse Normandie : réalisation de parcours FOAD en formation de base pour les demandeurs d’emploi Bretagne : formations de base pour les collectivités territoriales. Corse : réalisation de parcours d’acquisition des compétences clés. Franche-Comté : mise en situation professionnelle pour faciliter la maîtrise des compétences de base. Guadeloupe : accès aux savoirs de base des ouvriers agricoles. Guyane : identification des besoins en formation de base depuis le poste de travail. Lorraine : mise en œuvre d’un parcours de formation de base. Rhône-Alpes : formations aux savoirs de base en entreprise.
L’apprentissage et les savoirs de base En 2009, 1 appel à projet porté par le Haut Commissariat à la Jeunesse Objectif : sécuriser les parcours des apprentis vérifier dans quelle mesure les actions concourant à la maîtrise des savoirs de base contribuent à prévenir les risques de rupture du contrat d ’apprentissage Action : identifier ce qui marche, analyser, identifier les clés de la réussite et de la transférabilité proposer une généralisation après une phase d ’expérimentation A ce jour: 4 Conseils régionaux impliqués, 40 CFA impliqués/1473 parcours d’apprentis évalués
Les propositions du Comité d’orientation pour l’emploi (rapport du 30/11/2010) Proposition 1. L’acquisition et l’entretien tout au long de la vie des savoirs fondamentaux - savoir lire, écrire, compter - doivent être proclamés comme un droit de chaque citoyen Proposition 2. Mener une campagne nationale pour promouvoir les formations aux savoirs fondamentaux Proposition 3. Mettre en place un comité de pilotage au niveau national avec création d’un tableau de bord permettant d’afficher les objectifs, le suivi, les résultats Proposition 4. Assurer au niveau national une cohérence des actions des organismes publics et s’assurer d’une utilisation optimale des crédits dédiés Proposition 5. Prévoir un renouvellement régulier de la mesure de l’illettrisme dans l’ensemble de la population, ainsi que des études et analyses permettant de mieux comprendre les processus conduisant à des situations d’illettrisme. Proposition 6. Disposer, au niveau territorial, de tableaux de suivi annuels du volume de formations contre l’illettrisme Proposition 7. En complément des interventions réalisées par des professionnels, confier à l’ANLCI la mission de promouvoir l’engagement citoyen en faveur de la lutte contre l’illettrisme et d’identifier et de mobiliser tous ceux (associations, militants, bénévoles, jeunes engagés dans le cadre du service civique, etc.) qui sont susceptibles de participer à la sensibilisation et à des formations aux compétences fondamentales
Les propositions du Comité d’orientation pour l’emploi (rapport du 30/11/2010) Proposition 8. Mener des actions de sensibilisation des acteurs en contact avec le public à la détection des personnes illettrées Proposition 9. Des aides publiques devraient venir abonder les efforts des entreprises pour vaincre l’illettrisme (notamment dans les régions). Proposition 10. Dans le cadre de leurs missions, demander à tous les OPCA d'intervenir auprès de tous les chefs d’entreprise, et notamment les TPE et PME, pour les sensibiliser à la question de l’illettrisme, et leur présenter les formations dont leurs salariés et leurs représentants peuvent bénéficier. Proposition 11. Mobiliser plus encore les outils de mutualisation du financement de la formation professionnelle Proposition 12. Dans les fonctions publiques, accroître les actions de lutte contre l’illettrisme, notamment en direction des personnels recrutés sans concours. Proposition 13. Prévoir l’obligation pour l’Etat, les collectivités locales et les hôpitaux de proposer une formation aux agents dont la situation d’illettrisme est détectée, notamment à l’occasion d’un entretien professionnel ou d’une habilitation
Les propositions du Comité d’orientation pour l’emploi (rapport du 30/11/2010) Proposition 14. Proposer systématiquement un accompagnement aux jeunes sortis du système scolaire repérés en situation d’illettrisme lors des journées d’appel de préparation à la Défense (JAPD) Proposition 15. Pour les demandeurs d’emploi, accélérer la sensibilisation et la formation des conseillers de Pôle emploi à la détection des situations d’illettrisme et proposer systématiquement un accompagnement et une formation à toutes les personnes concernées Proposition 16. A chaque fois que les partenaires sociaux négocient ou sont consultés sur la formation (négociations interprofessionnelles ou de branche, GPEC…), la situation des salariés fragiles et tout particulièrement de ceux qui sont en situation d’illettrisme, doit être évoquée et traitée. Proposition 17. Dans l’entreprise, les questions de l’identification des situations d’illettrisme et des moyens d’y remédier doivent être abordées à l’occasion de l’examen du plan de formation. La présentation des actions de lutte contre l’illettrisme doit être intégrée dans le bilan social de l’entreprise.
Les propositions du Comité d’orientation pour l’emploi (rapport du 30/11/2010) Proposition 18. L'ANLCI doit mettre à disposition des chefs d'entreprise une liste d'intervenants compétents pour présenter, à eux et à leurs salariés et leurs représentants, les actions mobilisables. L’ANLCI doit également diffuser auprès des chefs d’entreprise la liste des formations organisées dans leur commune ou à proximité, et cette liste doit être portée à la connaissance de l’ensemble des salariés. Proposition 19. En complément des chefs d’entreprise, constituer un dispositif de repérage de l’illettrisme et d’alerte, prenant appui sur les différents acteurs en contact avec les salariés, en particulier les DRH, les IRP, ainsi que ceux avec lesquels les salariés peuvent nouer une relation de confiance, tels que les médecins du travail et les assistantes sociales. Proposition 20. La maîtrise des savoirs fondamentaux représente un enjeu pour la sécurité dans l’entreprise. Les actions de formation ou de sensibilisation à la sécurité dans l’entreprise doivent intégrer la problématique de la lutte contre l’illettrisme. L’employeur, et lorsqu’il existe le CHSCT, doivent s’assurer que les consignes de sécurité écrites sont comprises par tous.
Les propositions du Comité d’orientation pour l’emploi (rapport du 30/11/2010) Proposition 21. Organiser une campagne d’information auprès de tous les employeurs utilisateurs du CESU afin de les sensibiliser au problème de l’illettrisme et de leur donner les moyens d’orienter leurs salariés vers des dispositifs de formation. Proposition 22. L’Etat en lien avec l’ANLCI et avec le concours des financeurs, doit élaborer une grille commune d'évaluation des formations. Proposition 23. Imposer à tous les organismes de formation de publier leurs résultats selon cette grille d'évaluation Proposition 24. Donner une plus large diffusion au forum permanent des pratiques initié par l’ANLCI. Proposition 25. Diffuser largement le référentiel des compétences clés en situation professionnelle (RCCSP)