II LEUR PUISSANCE POLITIQUE, OBJET DE LEUR POUVOIR

Les Médicis et le clientélisme Les Médicis ont régné à Florence durant trois siècles. Un destin exceptionnel pour des marchands et des banquiers devenus grands-ducs de Toscane. Au point de vue politique, les Médicis sont très influant grâce à leur richesse et ils s’appuient sur les masses populaires favorables et pratiquent le clientélisme, c'est la pratique qui permet à une personne disposant de richesses d'obtenir, moyennant des avantages financiers, la soumission, l'allégeance d'un ensemble de personnes formant sa "clientèle".

Le clientélisme Le client Le patron Divers services Protection et aide matérielle Le patron s'assurait de peupler les organes républicains d'hommes loyaux et redevables qui n'oseraient agir à l'encontre de ses désirs.

Florentin portant le sceau de Cosme de Médicis Ce tableau, représente un jeune homme tenant la médaille frappée en 1464, avec le profil de Cosme de Médicis. Clientélisme & mécénat

Au 14è siècle, Florence était une république, gouvernée par un conseil élu. Les membres du conseil Gens du communs ou dans les classes supérieures. deviennent Les citoyens florentins élisent L'organisation politique avec les Médicis

Il était possible de dire que l’organisation politique de la commune semblait posséder un caractère démocratique, mais certains points demeurent obscurs. Qui sont les « citoyens », c’est-à-dire ceux qui choisissent les huit consuls et les membres du Conseil ? On sait que la citoyenneté politique n’est pas accordée à tous les habitants de Florence. En réalité, le pouvoir est exercé principalement par une élite formée de nobles et de riches marchands, qui détiennent le monopole de la culture et qui influencent toute la vie de la cité déjà depuis de nombreuses années. L'organisation politique des Médicis, vraiment démocratique ?

Mais qu'est-ce qu'un parti à Florence au XV°siècle ? On ne doit pas se figurer la vie politique dans ces cités marchandes de la fin du Moyen Age comme le marché libre des opinions. On ne choisit pas d'être du parti des Médicis. On y est pris, comme on est de tel quartier ou de tel métier. Car le parti médicéen a d'abord une base territoriale. Ainsi peut-on cerner les contours de ce groupe social soudé par les liens directs du clientélisme : on y trouve évidemment la famille, les parents et alliés, les associés et les clients de la banque. On y trouve surtout les voisins.

Le district du Lion d'or. Pour une année donnée, en 1426, sur 93 partisans, 45 habitent le quartier de San Lorenzo, et parmi eux 20 le gonfalone Leone d'Oro (le « district du Lion d'or »), c'est-à-dire les quelques blocs de maisons qui se massent autour du palais des Médicis. Comme tous les patriciens, ces derniers vivent au milieu de leurs dépendants. En 1442, Cosme prend la tête d'un groupe de 66 citoyens du Leone d'Oro qui financent la construction d'une chapelle pour l'église San Lorenzo. Brunelleschi, Donatello sont mobilisés dans cette grande entreprise artistique que Cosme de Médicis finance « pour la gloire de Dieu, l'honneur de la cité et ma propre mémoire ».

« Pour la gloire de Dieu, l'honneur de la cité et ma propre mémoire ». Sans doute prend-il grand soin, une fois encore, de ne pas se présenter sous les traits d'un mécène fastueux mais comme le simple chef de file particulièrement généreux d'une association de voisinage. Basilique Santa Maria Novella