Economie politique Robert PLASMAN http://homepages.ulb.ac.be/~rplasma/
Références et syllabus Notes de cours sur homepages Documents projetés au cours : fichiers PDF ou PPT- Références supplémentaires, documents de réflexion Syllabus d’exercices et résolutions Livre :
Organisation du cours Théorie : 24 séances Exercices : 12 séances dont deux interrogations Partie intégrante du cours Partie de la note finale
NOTE ECO POL JUIN AOUT EXAMEN (th+ex) 48 60 INTERROS T.P. INTER. 1 6 Bonus 3 pts si TP>=7/12 INTER. 2 TOTAL
Reports et dispenses Reports Dispenses Cours isolés : non à 10 (de juin à septembre) À 12 (d’une année à l’autre) Une seule note : pas de report partiel, ni TP, ni examen hors TP aucune dérogation à ces règles Dispenses Sur base de dossiers à remettre au plus tard le 28 février à Madame BUZIARSIST, H4215 Cours suivi, section, année, université/école, note obtenue (cours +épreuve), ECTS, plan du cours Cours isolés : non
Organisation des TP 8 séances et deux interrogations Groupes organisés par les facultés et sections, sans changement possible Interrogations dans le groupe où l’on est inscrit (sinon 0) Si absence couverte par CM, repasser dans un autre groupe
Organisation du cours Contenu Mécanismes économiques Théories économiques Indicateurs et grandeurs macroéconomiques Illustrations, exemples, problèmes, utilisation : ajouts fréquents Chiffres, tableaux et graphiques
L’économie , c’est quoi ? Satisfaire des besoins illimités Sous contrainte de ressources limitées Assurer le pouvoir d’achat des ménages en préservant la compétitivité de l’économie Acquérir des biens et services Sous la contrainte du revenu disponible Assurer la croissance et le développement économiques En préservant les ressources naturelles
L’économie, pourquoi ? Economie positive Economie normative Étude et analyse des structures, mécanismes et comportements économiques Construction de modèles économiques Economie normative Utilisation des outils de l’économie positive Valeurs, préférences : exemple : distribution des revenus : est-ce qu’une distribution très égalitaire est préférable à une distribution inégalitaire ?
L’économie, pour qui ? La(e) sociologue La(e) politologue GRH : détermination des grilles salariales Ethnologue : les systèmes économiques Système de concertation sociale et contraintes économiques La(e) politologue Négociations institutionnelles Un professeur de sciences politiques qui devient ministre de l’énergie et du développement durable La(e) communicatrice(eur) Analyse du contenu d’un média : quantité d’information de type économique Journal d’entreprise : marché, prix, concurrence, compétitivité Economie des médias : fusions, concentration, …
L’économie, comment ? Outils d’analyse économique : Modélisation mathématique et logique Analyse statistique et économétrique Rigueur , précision Un nombre limité d’outils mathématiques et statistiques : logique des mécanismes Faisons parler les chiffres
Principe globalisant et interdisciplinaire Sphère économique : facilement identifiable = transactions de marché, prix, demande, offre, transferts, Sphères juridique, institutionnelle, technologique = l’économique n’est pas isolé Économie politique inscrite dans l’ensemble des disciplines qui étudient la société Développe ses outils propres : mais pertinence des outils et des hypothèses, incorporation des résultats des autres disciplines
Principe de réalité Multiplicité d’informations et de faits économiques Organiser, comprendre, modéliser ces informations= fonctionnement du système économique Agir sur le système économique : politique économique Modéliser : hypothèses simplificatrices : concordance avec le réel Modèle : reproduction et prédiction du réel, confrontation Dynamique : remise en question des hypothèses
Histoire et géographie ! Vision historique des phénomènes économiques : histoire économique, sociale et politique Évolution contexte et vérification de la pertinence des hypothèses, concepts et théories développées. Raisonnements économiques et environnement économique et social exemple le libre-échange est-il toujours optimal ?
Pensée critique Il n’y a pas UNE pensée économique : exemple des débats sur la politique économique en Europe « L’économie n’est pas une science » François Bourguignon
Première partie Marché : offre, demande et prix Biens et services Le marché : production, finance, commerce La demande L’offre L’équilibre L’Etat
Chapitre 1 : Biens et services Echanges et marché Biens et services Valeurs, prix, coût Chaîne des prix Biens et services : comment mesurer leur prix Indices des prix Indice des prix et salaires Consommation intermédiaire
1. Echanges et marché infinité d’échanges d’une infinité de biens et services, généralement par l’intermédiaire de la monnaie Satisfaction des besoins humains Echange se fait en fonction de l’utilité des biens, de leur valeur d’usage Multiplicité des marchés Consommation privée Inter-entreprises Marché des matières premières : pétrole, métaux précieux Marché produits agricoles Marché immobilier Marché mobilier Marché monétaire Marché du travail
2. Biens et services BIENS : matériels, mesurables, stockables SERVICES : immatériels, non-mesurables(?), non stockables Distinction parfois floue : secteurs primaires, secondaires et tertiaires
3. Valeur, prix et coût Valeur d’usage Valeur d’échange Valeur d’usage, définie comme l’utilité du bien ou du service. Satisfaction des besoins directement : biens de consommation Indirectement : consommation intermédiaire Valeur d’échange Pour être une marchandise, B et S doivent être échangeables (=/ air) Prix = valeur d’échange
Formation des prix Mécanismes des marchés Prix du pain = Coût farine + Coûts énergétiques +Coût du travail + Amortissements + Profits Prix = Inputs+ E + W + A + P
4. La chaîne des prix Application à partir de 21/01/2010 EUR/l Application à partir de 21/01/2010 Essence 95 oct 10ppm Prix produit ex-raffinerie 0,3703 26,62% Marge de distribution 0,1537 Prix hors Taxes 0,5240 37,67% Cotisation APETRA 0,0085 0,61% Cotisation BOFAS 0,0032 0,23% Accises + Cotisation Energie 0,6136 44,11% Prix hors TVA 1,1493 82,62% TVA (21 %) 0,2413 17,35% Prix maximum (TVAC) 1,391 100,00% Accises + TVA 0,8549 61,46%
Décomposition du prix essence 98 et diesel au 21/01/2010
Evolution des accises 1999-2008
Prix d’extraction et prix du brut Prix brut Rotterdam = prix extraction+ CIF+Tp Prix d’extraction diffèrent fortement (Koweit<Algérie<Mer du Nord)
Evolution des prix du brut depuis 1947: Prix courant et prix constant Évolution des taux de change Chocs pétroliers
Evolution du prix du brut
4.3 Conséquences économiques des fluctuations de prix Défavorise importateurs : détérioration balance commerciale et des termes d’échange Mouvement inflatoire : les chocs pétroliers (1973 et 1981), inflation de 2011-2012 Profit des compagnies pétrolières mais substituts possibles
Exemple : effets d’une hausse du prix du brut
5. Comment mesurer les prix ? Prix sont exprimés en unité monétaire par unité de bien (litre, poids, unité…) : pour comparer on construit des indices de prix en ramenant les différents prix à une base commune, généralement 100 pour une année (mois, jour…) donnée IndicePrixt,année de base=100=100 * Prixt/ Prixannée de base
Evolution de l’indice des prix du pétrole brut et du charbon ( 2000=100)
Indice composite ou synthétique Indice Px Pr. énergétiquest = Part Pét. brutt x Indice Px Pét. brutt + Part Charbont x Indice Px Charbont
Tableau 3
Utilisation des indices Mesure sans unité, donc nécessité d’une référence : année de base =100 Indice n’est pas un prix Permet de comparer des évolutions de niveau différent Permet d’agréger des « pommes et des poires »
6. L’indice des prix à la consommation Multitude de biens et services de consommation : qu’est-ce que l’évolution des prix, comment la calculer ? 6.1 Historique et evolution de l’indice des prix à la consommation Résultat d’une pression sociale : assurer le maintien du pouvoir d’achat des salariés Wauters, 1920, 56 produits, non pondérés
Composition de l’indice des prix à la consommation privée - Evolution
Actualisation de 2008 : 518 produits
Evolution des prix par type de produits
Suggestion d’exercice Prix des produits alimentaires et du logement : + 5% Prix des autres biens et services : + 1.5% Quelle est l’augmentation du prix des paniers de consommation du 1er et 5e quintile ? Quelle est la perte de pouvoir d’achat en supposant que les revenus ont été indexés sur l’indice santé-lissé soit +2.78%
Taux d’inflation et indice des prix à la consommation privée
Taux d’inflation en Belgique 2006 -2009
Utilisation de l’indice des prix Taux d’inflation : passage des prix aux quantités = des valeurs aux volumes Indices des prix de gros, des biens d ’équipement..permet de passer du PIB à prix courant au PIB à prix constant(base:1996=100) Evolution du prix du brut en Euro courant et Euro constant
Exemple : salaire nominal et salaire réel Taux de croissance du salaire NOMINAL : 200 % Salaire réel IPC en 1971 : 100 IPC en 2004 : 400 Salaire réel 1971 aux prix de 1971 : 1000 € Salaire réel de 2004 aux prix de 1971 : 3000 €* (100/400) = 750 €
Evolution du prix du brut en Euro courant et en Euro aux prix de 1979
7. Liaison des salaires à l’indices des prix Depuis 1919, quelques secteurs, puis extension à tous les secteurs, publics et privés et allocations sociales Idée générale : x% de D Indiceax% de D salaire Indice-pivot : IP2= IP1 * (1+0.02) Indice des prix et mécanisme d’indexation : deux choses différentes
Indice des prix et indexation des salaires Suspension temporaire de certains produits Lissage : moyenne mobile
Indice santé : retrait du calcul pour l’indexa-tion
Indice général, santé et santé-lissé
Evolution différenciée de l’indice santé et l’indice général
8. Biens et services de production
Biens intermédiaires
Le marché : confrontation de l’offre et de la demande
1. Sphère de production Sphère de production : …P… Produit : M’ Sphère commerciale : M’-A’
Sphère de production et sphère commerciale Sphère de production exclut A-M et M’-A’ Distinction parfois difficile entre …P… et M’-A’ : exemple externalisation des activités commerciales de l’entreprise …P… inclut biens et (certains) services
Sphère de production Valeur d’usage de M’ est différente VU de M Valeur ajoutée dans le processus de production : VA = M’- Kc aVA = Output –Inputs matériels
La fonction de production
Les isoquants lieu des combinaisons de KF et de L permettant de produire une même quantité O (output) O1 O2 O3 K L A B D K2 K1 L2 L1 Output=p*quantité=300quintaux*25€=7500€
1.2. Composition organique du capital et Capital Output Ratio r : composition organique du capital proportion relative du capital et du travail mis en mouvement dans le processus de production (en valeur) : r = K/L COR : étant donné une technique de production, quelle quantité de capital nécessaire pour produire output O : COR=K/O
2 combinaisons différentes 1 quintal de blé=25€ et O1=O2=7500 € Récolte manuelle :20 hommes Kf1 =20faux*25€ W1=1250€/mois*0.5 L1=20*1250*0.5=12500 € r1= Kf1/ L1=500/12500=0.04 COR1= Kf1/ O1=500/7500=0.066 Récolte mécanisée : 2 hommes Kf 2=1 mois.bat.*100000€ W2=2500€/mois*0.5 L2=2*2500*0.5=2500 € r2= Kf2/ L2=100000/2500=40 COR2= Kf2/ O2=100000/7500=13.33 O1= O2 O3 O4 K L A B D K2 K1 L2 L1
Marginal Capital Output Ratio MCOR = DK/DO = I/ DO Exemple secteur de la bière : MCOR = 1.2 : pour accroître output de 1 € il faut 1.2 € d’investissement Incremental Capital Output Ratio ICOR = 1/ MCOR Rapport entre le taux de croissance économique et le taux d’investissement : Diminution du ICOR : p-ê surinvestissement, comme ce fut le cas pdt crise asiatique 95-96
1.3. Evolution historique du COR
1.5. Intensité capitalistique et intensité du facteur travail Définitions Les technologies p-ê capital intensive ou labor intensive
Evolution historique de la variante labour intensive vers capital intensive Le progrès technique est INCORPORE dans Kf asi le progrès augmente rapidement, COR croît Exemple l’agriculture : passage de l’agriculture extensive, avec fort travail humain à l’agriculture mécanisée et chimique (utilisation massive des engrais et pesticides) : accroissement du COR Exemple des services : bureautisation et informatisation ; passage de la plume , à la Remington+carbone, à la machine électrique, au traitement de texte et photocopieuse, au PC + imprimante Secteur automobile : de l’artisanat à la chaîne (Fordisme), du fordisme à la lean production : accroissement des investissements et des coûts d’innovation, restructuration, regroupements, absorption
Moteurs de l’évolution technologique et de l’innovation (exemple dans le secteur automobile) Types de marché Marchés acheteurs (buyer’s market : offre excédentaire ) les acheteurs décident et peuvent imposer leurs conditions aux vendeurs : innovation est un facteur de concurrence Marchés vendeurs (seller’s market) : les producteurs écoulent tous leurs produits : frein à l’innovation car produits moins sophistiqués seront vendus de toutes façons.
Moteurs de l’évolution technologique et de l’innovation (2) Rôle des pouvoirs publics (Etat, Commission européenne…) : dépenses de Ret D Normes : exemple pollution, sécurité Nouvelles technologies, nouveaux matériaux dans d’autres secteurs : électronique embarquée Progrès sciences fondamentales et appliquées
Les variantes de la croissance K4 K3 K2 L4 L2 L1
Différents types de croissance Type 1 : K cst et Lk : rare, exemple construction d’un barrage avec méthode ancienne Type 2 : Kk et Lk typique de la croissance des années post WW2 Type 3 : Kket L cst : progrès + substitution K/L (cf élasticité et coût du travail) Type 4 : Kket Lm : agriculture belge 60-73 secondaire UE 60-86, tertiaire UE 86-00
3. Sphére financière : A-M Rôle de l’intermédiation financière : attirer et centraliser les surplus monétaires des agents économiques « en excédent » pour les distribuer aux agents économiques « en déficit »
Intermédiation financière : quelques exemples Banque
Etat en « déficit » Recettes de l’Etat – Dépenses de l’Etat Si >0 : épargne de l’Etat Si <0 : déficit de l’Etat (déficit public) Pourquoi un déficit ? Dépenses d’investissement publics Dépenses courantes Dépenses publiques et relance économique : crise de 2008-2011 Financement du déficit : emprunt (obligations, bons d’Etat…) : accumulation des emprunts : dette publique : Grèce, Belgique … Coût : charges d’intérêt (augmente les dépenses) Diminution du déficit : recettes accrues, dépenses en baisse
Financement des activités économiques Production Consommation Activités commerciales Etat
Chapitre 3 : La demande
1.Déterminants de la demande- les paramètres 1.1 Structure de la consommation : Goûts des consommateurs Unités de consommation 1.2. Population Croissance démographique et croissance économique Croissance de la production 1.3 Revenu moyen Yh faible ou élevé : évolution de la demande de certains biens avec l’évolution u revenu moyen
101000
Déterminants de la demande 1.4 Distribution du revenu national Structure de la demande Loi d’Engel
Courbe d’Engel
Graphe 12 : Effet de substitution et de revenu sur la demande Quantités y1 y2 y3 y4 Q1 Q2 Q4 Q3
1.5 Le prix des autres biens (p1 à pn) Biens de substitution Biens complémentaires 1.6 Taux d’intérêt (i) Biens de consommation durable Substitution épargne/consommation 1.7 Utilité (U)
Fonction d’utilité et utilité marginale décroissante U= f(Q) DQ1 = DQ2 mais DU1 > DU2 a b C D U Q A DU1 DU2 DQ1 B DQ2 Tg a > Tg b
La fonction de demande
Relation prix –quantité : pas toujours vérifiée Effet Veblen Consommation ostentatoire relation inverse prix quantité Effet Giffen Famine irlandaise de 1840 kprix pdt a k quantités Effet de Duesenberry (de démonstration) Effet de dépendance : consommation avec addiction: tabac, alcool, drogues…
2 Les variables 2.1 Déplacement de la courbe de demande Modification d’un des paramètres (cad d’une variable autre que le pi) Déplacement vers le haut ou vers le bas
2.2 Elasticité de la demande Mesure de la sensibilité de la variation d’une variable lorsqu’une autre variable est modifiée Rapport des variations relatives
Prix P1 DP P2 Q1 Q2 Quantités demandées DQ
Prix P1 P2 a Q1 Quantités demandées
Valeurs de l’élasticité |h|>1 : élastique |h|<1 : inélastique |h|=1 : unitaire |h|=0 : parfaitement inélastique |h|= infinie : parfaitement élastique
Demande parfaitement élastique ou inélastique Pi Qid |h|=0 Pi 2 |h|=∞∞ Pi 1 Qi 1
2.2.2 Déterminants de l’élasticité Nature des biens Biens de première nécessité et biens de très grand luxe : fortement inélastiques Part du revenu consacrée au bien Biens avec assuétude : tabac, alcool Existence de biens substituts : élasticité forte Catégorie de bien
Estimation de l’élasticité de certains biens
Elasticité croisée Biens substituts : élasticité positive Biens complémentaires : élasticité négative Biens substituts : élasticité positive
Elasticité au revenu Déplacements de la courbe de demande suite à une augmentation du revenu p
Elasticité (suite) Intérêt de la connaissance des élasticités : effet sur la balance commerciale d’une augmentation du prix du pétrole Déterminer hausse des accises nécessaire pour avoir un effet de découragement sur la prise de tabac par les jeunes Négociations sur la réforme de la loi de financement : élasticité des recettes fiscales au PIB
Demande de travail et salaire W l la lb Wb Wa A B
Elasticité de la demande de travail Mesure la sensibilité de la demande de travail à une variation du salaire Définition: rapport des variations relatives
Calcul de l’élasticité W l 50 45 120 100 A B Calcul de l’élasticité
Elasticités croisées Mesurent les variations de quantité d’un facteur induite par une variation de prix d’un autre facteur de production Fonctions de production à deux facteurs (K et L) : deux élasticités croisées À trois facteurs : 6 élasticités croisées (K, L, Energie) K, Lqual, LNQual
Elasticités croisées Si les facteurs de production sont substituables , la demande d’un facteur de production augmente (diminue) lorsque le prix de l’autre facteur de production augmente (diminue) exemple : K et L Si les facteurs de production sont complémentaires, la demande d’un facteur de production diminue (augmente) lorsque le prix de l’autre facteur de production augmente (diminue) exemple : K et lqualifié
Elasticités directes et croisées de la demande travail K L qual L nqual PK h directe h croisée Wqual Wnqual
Les accises : un instrument fiscal