Séminaire international de clôture du projet « PASSAGE » ACCÈS DES JEUNES AUX SERVICES DE PLANIFICATION FAMILIALE 16-17 septembre 2009 Présentateur F.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
UNE RENCONTRE DE JESUS La samaritaine Toi.
Advertisements

Histoires Corses ? Habituellement, les français racontent des histoires Belges, pour une fois, on va changer, Ce sont des histoires Corses. R D Z G Au.
La contraception d'urgence (CU)
Méthodes basées sur la connaissance de la fécondité
Préparation d’un plan d’accouchement
1. Julie ne se sentait pas très bien en allant à l’école
Le risque en santé maternelle Approches médicale et anthropologique.
Nobodys Unpredictable Enquête réalisée auprès de 600 parents ayant au moins 3 enfants dont lun au moins a moins de 18 ans Mars 2009 La carte familles nombreuses.
Choisir ma carrière Comment convaincre les parents?
L’aide psychologique pour les patients atteints de cancer
En touchant le ciel sans bras
Cours 1MEA Fournier DU VIH 4 décembre 2007 Prise en charge psycho sociale des enfants infectés et affectés par le VIH « ses diverses composantes » C. Courpotin.
PASSAGE - BURKINA Réunion semestrielle janvier 2009 Cameroun.
5 raisons pour demander les services en français : prospection du domaine de la santé avec les immigrants et les nouveaux arrivants Amélie Hien
Règles de base de la discipline
À.
(Réseau National des Associations de Tantines)
Crédit photo: Dima Gavrysh/On behalf of UNFPA. La fistule est le baromètre de la santé maternelle dans le pays. Si la fistule régresse dannée en année,
NE TE LAISSE PAS TROMPER
BLAGUES MÉCHANTES SUR LE MARIAGE
Deux soldats se rencontrent au front :
Unité de Recherche R002 Acteurs et systèmes de santé en Afrique Les rencontres usagers/prestataires (Ouagadougou, Maroua) H. Sam Tiendrebeogo*, F. Ouattara**,
Projet dApproche Solidaire en Santé Génésique PASSAGE LES EXPÉRIENCES DES RENCONTRES ENTRE USAGERS ET PRESTATAIRES (BURKINA, CAMEROUN, MALI) Séminaire.
Droits humains et soins obstétricaux d’urgence
4ème Réunion semestrielle Mopti juillet 2008
Soeurs Presser la barre d’espace pour avancer.
Réunion semestrielle PASSAGE Cameroun, janvier 2009
INTERDIT DE PLEURER !!!! (Allez vous êtes capables ?)
INTERDIT DE PLEURER !!!! (HISTOIRE TRÈS TOUCHANTE)
ACTIVITÉ DE LA RENTRÉE BIENVENUE! CARNET DE ROUTE.
PASSAGE-CAMEROUN PROJET PASSAGE & SANTE DE LA REPRODUCTION «CE QUE LES JEUNES EN PENSENT » 3 eme réunion semestrielle OUAGADOUGOU, janvier 2008.
Formation des Tantines en Counselling des Adolescents (Bamenda, Ayaba Hotel, ) Formation des Tantines en Counselling des Adolescents (Bamenda, Ayaba Hotel,
Lettre d'une femme au Seigneur Diapo à déroulement automatique
Besoin et fonctionnement
Ce sont des enfants de 7 ans qui ont donné les réponses !
Etude socio-anthropologique de l’avortement
La lettre d’un bébé à sa maman
REPRESENTATION AU NIGER 5ème PROGRAMME PAYS. DIAGNOSTIC.
SEANCE 5 Conseiller les clientes sur le DMPA et Sayana Press
1 Usagers et prestataires de soins au district sanitaire du secteur 30 Ouagadougou Projet AQUASOU Présentation Hélène Sam Tiendrébéogo (ENSP) Atelier de.
Repositioning Family Planning in West Africa Repositionnement de la Planification Familiale en Afrique de lOuest Sponsored by: U.S. Agency for International.
La voyage de Jean Pierre
Pourquoi Dieu a créé les mamans ?.
Les personnes sont des cadeaux!
Raconté par les enfants
QUALITE DES SOINS & CONTRATS DOBJECTIFS 3 ème Réunion Semestrielle PASSAGE Ouagadougou 22 – 24 Janvier 2008 PASSAGE - BURKINA.
ETUDES SOCIO - ANTHROPOLOGIQUES F. B. BATIONO MAROUA, AOÛT 2007.
Bénéficiaires Etudes socio-anthropologiques Réunion PASSAGE Maroua- Cameroun août 2007 Solange Ngo Yebga.
Extraits d'une véritable étude récemment menée auprès d'enfants de 10 ans et moins au sujet du mariage.
Ça ne coûte rien de lire.
Blagues sur le mariage.
Présenté par Dr Kathleen Allen-Ferdinand
Caractéristiques des DIU
ETRE HEUREUX AKHLAQ CLASSE 2 LEÇON 5 Copyright © Tous droits réservés
Plus tard le petit garçon demanda à son père,
Formation des Tantines en Counselling des Adolescents (Bamenda, Ayaba Hotel, 04 – 08 déc. 2006) Organisée par: PGCSS-REGA (Programme Germano-Camerounais.
Un papa va coucher sa petite fille de trois ans.
« Service de Counseling » en planification familiale
FINANCEMENT DU SYSTEME DE SOINS AU SENEGAL
Caractéristiques de la MAMA
Ma petite amie et moi sortions ensemble depuis plus d'une année, et nous avons décidé de nous marier. Mes parents nous ont aidés de tous les côtés, mes.
L’annonce de la maladie
La Méthode des jours fixes (MJF)
La Méthode des jours fixes (MJF) Séance I : Caractéristiques de la Méthode des jours fixes Scénario suggéré : La Méthode des jours fixes™, ou MJF comme.
Séance II, Diapositive n o 1 La Méthode des jours fixes (MJF) Séance II : Qui peut utiliser la MJF et qui doit l’éviter.
Séance III, Diapositive n o 1 Pilules pour la contraception d ’ urgence à base de lévonorgestrel (LNG) Séance III : Prestation des pilules pour la contraception.
Dispositif Intra-Utérin et IST
J'étais heureux ! Ma petite amie et  moi sortions ensemble  depuis plus d'une année, et ainsi nous avions décidé de  nous marier. Mes parents nous.
Devenir d’une cohorte de nourrissons exposés au VIH suivis au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé (Cameroun) Ateba F 1, Tejiokem.
La coopération belge et la santé et les droits sexuels et reproductifs Marleen Bosmans BTC/CTB – Assistants techniques Bruxelles, 6 juin 2009 Marleen Bosmans.
Transcription de la présentation:

Séminaire international de clôture du projet « PASSAGE » ACCÈS DES JEUNES AUX SERVICES DE PLANIFICATION FAMILIALE 16-17 septembre 2009 Présentateur F. B. BATIONO

Plan de présentation Contexte/justification Objectif Méthodologie Résultats Conclusion

Contexte/justification Environ 80 millions de grossesses non désirées (FCI) dues à une mauvaise utilisation de la méthode; un échec de la contraception un désagrément lié à une méthode ou à ses effets secondaires la décision et le choix de la méthode

Contexte/justification Plus d’un demi million de femmes meurent annuellement des suites de complications liées à la grossesses et à l’accouchement Plus de la moitié de ces décès surviennent en Afrique (13% de la population mondiale et 23% des naissances globales); OMS, 2004 EDS BF 2003: 14% du taux d’utilisation des méthodes contraceptives par les femmes (15-49 ans)

Contexte/justification Grossesses non désirées et taux de morbidité et de mortalité de plus en plus élevés chez les adolescents et les jeunes Offre de service de PF disponible mais pas toujours accessible aux adolescents et aux jeunes Besoins non couverts restent encore énormes en matière de planification familiale et de la santé sexuelle et reproductive

Objectif Question Quelles sont les contraintes relatives à l’utilisation des services de planification familiale par les adolescents et les jeunes ? Objectif Identifier et analyser les contraintes liées à l’accès aux services de PF par les adolescents et les jeunes

Méthodologie

Outils/techniques de collecte de données Approche qualitative basée sur une étude transversale à visée descriptive et analytique Guide d’entretiens semi-structurés entretiens de groupes entretiens individuels Observations Analyse documentaire: exploitation de registres de consultations des services de PF

Participants et lieux des rencontres Profils des participants Jeunes filles/garçons de 10-24 ans (scolarisés, non scolarisés) Personnels de santé (gynécologues, sages femmes, maïeuticiens, infirmier(e)s, accoucheuses auxiliaires, aides soignants, gérants de dépôts, etc.) Personnels de service social Lieux de collecte des données Formations sanitaires Mairies Districts sanitaires

Difficultés/limites Données parfois incomplètes dans les registres de consultations en PF (par exemple les variables économique, scolaire, matrimoniale, etc.) Problème lié à la disponibilité des enquêtés Refus de personnes à participer à l’étude Un personnel de santé parfois moins expérimenté en planification familiale Influence des statuts des participants dans la prise de parole (infirmiers chefs de poste, sages- femmes, accoucheuses, jeunes, adultes, etc.)

Résultats

Une offre diversifiée

Une offre de services de PF diversifiée (1) Dans des formations sanitaires de différentes natures Structures de soins publiques, privées lucratives, confessionnelles Structures associatives, ONG, centres jeunes Proposant diverses méthodes pas nécessairement toutes disponibles dans un même centre Des méthodes « naturelles » : calcul du cycle, collier, etc. Des méthodes modernes : contraceptifs oraux, injectables, hormonaux

Une offre de services de PF diversifiée (2) Proposant aussi un conseil Sur les effets secondaires de la prise de méthodes contraceptives Sur les perturbations des cycles Sur l’espacement des naissances…

Gamme variée de méthodes contraceptives Pilules Injectables Stérilet Norplant Préservatif masculin Préservatif féminin Collier Calcul spermicide

Opinions sur les méthodes

Appréciations des méthodes « Les injectables, la pilule, le norplant sont appréciés par les femmes mariées, tandis que les jeunes filles célibataires préférèrent l’utilisation des préservatifs », (focus group, jeunes femmes, Ouagadougou) « Moi, je n’ai jamais été au dispensaire pour demander des conseils sur les méthodes contraceptives ; les garçons utilisent les préservatifs ; les autres méthodes, c’est les couples qui les utilisent… », (focus group, jeunes filles, Ouagadougou)

Appréciations positives des méthodes par les usagers La PF offre des avantages dans divers domaines Le contrôle des grossesses non désirées La santé de la mère et de l’enfant L’éducation et l’alimentation des enfants La réduction de la pauvreté

Les obstacles ressentis par les usagers

Contraintes financières Coûts estimés élevés des produits contraceptifs par les jeunes « La plaquette de pilule coûte 100 F FCA, mais parfois nous donnons à des jeunes qui n’ont pas les moyens d’en acheter. La consultation coûte 150 FCFA mais pas une obligation», (prestataire de soins, centre jeunes, Ouagadougou) « Nous les jeunes, on n’a pas toujours l’argent pour acheter les produits contraceptifs. Disons que les moyens ne suffisent pas; il y a trop de choses à faire… », (jeune fille, 22 ans, élève, Ouagadougou)

Contraintes sociales et culturelles (1) « Les femmes dans notre région sont très pudiques et on ne se dénude pas devant un soignant ; ce n’est qu’en cas de nécessité comme lors des accouchements ou des consultations prénatales…Autrement, il est inconcevable pour une femme de se déshabiller dans le seul but de se faire insérer un stérilet par exemple. Elle préfère orienter son choix vers une autre méthode » (prestataire de soins, Maroua)

Contraintes sociales et culturelles (2) « Les services de planification familial sont plus réservés aux femmes mariées qu’aux filles célibataires. En plus les hommes disent que lorsque les femmes prennent les contraceptifs, elles peuvent aller avec n’importe quel homme. On ne peut plus les contrôler. C’est pour ça que certaines jeunes filles ne veulent pas se marier tôt ; et c’est aussi le cas des femmes qui ne sont pas mariées », (jeune fille, focus group, Ouagadougou)

Contraintes sociales et culturelles (3) « C’est Dieu qui donne les enfants et le mari donne les grossesses », (usagers, Maroua) «Comme c’est un centre confessionnel, les méthodes hormonales ne sont pas acceptées par l’Église ; mais on le fait officieusement parce qu’il y a le besoin. Ce qui fait que c’est récemment qu’on a institué la PF officiellement dans nos activités», (prestataire de soins, Maroua)

Motivations personnelles du refus « Il y a plusieurs méthodes contraceptives pour éviter les grossesses; maîtriser son cycle, les calculs…Je n’ai jamais utilisé. Je n’aime pas cela. Les produits, je n’aime pas. C’est le préservatif seulement qu’on utilisait. Mais, cette fois on n’a pas utilisé, parce que je n’aime pas » (jeune fille, élève, 20 ans, Ouagadougou)

Les barrières liées aux services

Organisation des services Absence de discrétion… « Ce n’est pas facile, car nos mamans et nous, on se rencontre dans les mêmes salles d’attente. Parfois on est gênée en tant que jeune fille », (jeune fille, focus group, Ouagadougou) Des services difficilement identifiables… « Le centre jeune est un peu caché. Je ne savais pas que c’était un centre pour jeunes. La plaque d’indication est illisible », (jeune fille, 20 ans, étudiante, Ouagadougou)

Les limites imputées aux utilisatrices…(1) « La confession ne veut pas de ça parce qu’elle dit que c’est un acte abortif… que ça peut faire des avortements … C’est une méthode qui ressemble à une méthode abortive », (prestataire de soins, Maroua) «Avec les injectables certaines utilisatrices ne voient plus les règles pendant trois mois. Toutes celles qui pratiquent cette méthode ont des perturbations du cycle menstruel. Soit les règles disparaissent totalement, soit elles les voient plusieurs fois au cours du même mois. D’autres connaissent des saignements à répétition», (prestataire de soins, Mopti)

Les limites imputées aux utilisatrices…(2) « Comme je n’avais jamais eu d’enfants, je me suis mise en tête que les méthodes contraceptives modernes pourraient me causer des problèmes de stérilité. Donc, j’ai opté pour le préservatif qui peut protéger contre les grossesses et le VIH/sida », (jeune fille, élève, 21 ans, Ouagadougou)

Des relations « délicates » entre les personnels de santé et les jeunes

L’importance du sexe et de l’âge du prestataire …(1) Refus des jeunes de se déshabiller pour l’examen clinique, gêne de s’exprimer par rapport au sexe et à l’âge du prestataire « Un jour je suis allé au dispensaire, parce que mon sexe me grattait. Quand j’ai vu que c’était une femme, surtout une jeune, j’ai parlé d’autres choses qui n’ont rien à voir avec mon mal » (jeune garçon, Ouagadougou) « La relation a été satisfaisante. Mais le fait qu’il soit un homme, m’a un peu gênée. Si c’était une femme, j’avais des questions que je voulais poser. Mais, j’étais gênée », (jeune fille, 24 ans, Ouagadougou

L’importance du sexe et de l’âge du prestataire …(2) Refus des jeunes de se déshabiller pour l’examen clinique, gêne de s’exprimer par rapport au sexe et à l’âge du prestataire « Au début, j’ai eu peur, parce qu’elle est plus âgée que moi, mais elle s’est montrée très gentille avec moi par la suite ; je me suis exprimée à l’aise », (adolescente, élève, 17 ans) « Parfois aussi, quand on n’arrive, on voit des tanties [parlant de femmes âgées] qui nous regardent bizarrement. Parfois on est gênée, surtout si vous êtes dans le même secteur », (jeune fille, focus group, Ouagadougou)

Un conseil parfois ressenti comme inadapté Des questions jugées inutiles au cours de la consultation thérapeutique (par exemple, IST, arrêt des règles) « Dès que tu arrives au dispensaire avec un mal, par exemple, une IST, les infirmiers parlent de sida ou bien d’amener la ou le partenaire », (jeune garçon, Ouagadougou)

Une demande de confidentialité… Une « honte » initiale… « J’avais honte de lui dire ça, que mon sexe me grattait ; comme c’est la première fois », (jeune fille, 20 ans, Ouagadougou) «…Les jeunes filles viennent discrètement ; quand tu es dehors et que tu veux rentrer à l’intérieur, elles te tirent de côté en disant, la mère, c’est toi que je suis venue voir…Elles ne viennent pas en tenue d’école parce qu’elles peuvent rencontrer même des voisines et on va dire… On va rentrer te dire ‘j’ai vu ta fille là-bas à l’hôpital ; elle dit qu’elle est malade, toi à la maison tu ne sais pas que ton enfant est malade’…parce que si une jeune fille dit, qu’elle est célibataire, bon tu vois l’impression que ça peut donner », (prestataire de soins, Maroua)

…pas toujours prise en compte par les personnels de santé « Lorsqu’ils [les jeunes] viennent trouver par exemple que vous êtes deux ou plusieurs dans la salle de consultations pour qu’ils parlent de leur mal, c’est tout un problème. Souvent par peur, il peut te raconter la moitié de la vérité et cacher l’autre moitié au fond de lui », (prestataire de soins, Ouagadougou)

Une empathie jugée insuffisante Consultation thérapeutique rapide/expéditive de certains personnels de santé (écoute non suffisante du client) « Quand tu rentres dans la salle de consultation et que l’agent de santé a la mine serrée, tu ne sais plus quoi dire », (usagers jeunes, Ouagadougou) La peur d’être réprimandé, de ne pas être suffisamment écouté par l’agent de santé «Souvent les agents de santé te négligent, t’insultent au lieu de te donner des conseils. C’est ce qui fait qu’on n’a plus envie de repartir…», (jeune garçon, Ouagadougou)

Des propos jugés moralisateurs (1) Fondés sur des préjugés par rapport aux conduites sociales des jeunes « Quand tu reçois un jeune qui a l’âge de ton fils ou de ta fille; la tendance est à la morale puisque tu vois ton enfant à travers lui », (prestataire, Ouagadougou) « Ce qui fait que nous ne nous présentons pas dans les centres de santé, on dit que, soit tu es enceinte soit tu veux avorter », (jeune fille, Ouagadougou)

Des propos jugés moralisateurs (2) Stigmatisation des jeunes filles surtout célibataires (par exemple, la SMI considéré comme étant plutôt réservée aux femmes mariées) «Au lieu d’aller à l’école, c’est ça qui vous intéresse [allusion aux relations sexuelles?]», (prestataires de soins, Ouagadougou)

Mais aussi des relations de mise en confiance (1) « [La sage femme] s’est entretenue avec moi, sur ma vie et, elle m’a donné des conseils en me disant qu’elle est une mère, une sœur qui est entrain de me conseiller. C’était bien et cela m’a motivé à amener deux amis pour les mêmes raisons. L’accueil est très important. », (jeune garçon, 21 ans, Ouagadougou) «On m’a reçue toute seule dans la salle. Elle m’a offerte une place pour m’asseoir et on a commencé à discuter. Elle m’a donnée un médicament que j’ai avalé et un autre à prendre à domicile. Elle a pris tout son temps pour m’écouter. Elle a été attentive et patiente à mon égard » (jeune fille, 23 ans, Ouagadougou)

Des relations de mise en confiance (2) «Quand je suis entrée, elle m’a donnée la place pour m’asseoir et elle a fermé la porte », (jeune fille, 21 ans, Ouagadougou). « Il a pris tout son temps pour m’écouter et me montrer toutes les méthodes contraceptives. Il m’a accueillie avec respect et dans la confiance… », (jeune fille, 19 ans, Ouagadougou).

Des relations de mise en confiance (3) « Elle m’a posée des questions et a pris tout son temps pour m’écouter. Elle ne m’a pas grondée, ni insultée, ni réprimandée. L’entretien n’a pas trop duré et cela m’a beaucoup plu. Le fait qu’elle soit une femme, la relation a été facile. Quand je venais, je priais Dieu pour que ça soit la femme », (jeune fille, 21 ans, Ouagadougou) « Il faut prendre le temps d’écouter les jeunes, parce qu’ ils ne donnent pas immédiatement le motif réel de la consultation. Il faut une relation de confiance et d’écoute», (prestataire de soins, Ouagadougou)

Attentes exprimées par les jeunes

Attentes des jeunes (1) impliquer les associations en matière de PF (par exemple, fournir certaines méthodes contraceptives aux usagers, référer des usagers à des formations sanitaires)  fournir davantage la bonne information aux jeunes sur la SR, les services de PF, puisqu’ils parlent beaucoup entre eux créer des centres jeunes ou des services spécifiques aux jeunes utilisateurs

Attentes des jeunes (2) faire l’éducation familiale dans les écoles (introduire dans les programmes des cours sur les relations entre garçons et filles, la vie familiale)  sensibiliser les agents de santé dans leur manière de recevoir les jeunes filles, surtout le personnel féminin baisser le coût des contraceptifs (par exemple le paquet des préservatifs est passé de 50 à 75 FCFA.

Attentes des jeunes (3) créer/renforcer un réseau d’associations ou un cadre de concertation permettant de recevoir et d’orienter les jeunes et populations démunies en fonction de leurs besoins en matière de santé génésique ou santé de la reproduction Besoins exprimés non couverts: Les avortements  « Quand elles viennent, elles nous demandent de les aider. Elles pensent qu’en faisant le planning familial leur grossesse va couler. Elles disent ouvertement de les aider à avorter », (prestataires de soins)

Conclusion Les services de planification familiale sont certes disponibles mais leur accès par les jeunes reste une préoccupation majeure Ces services qui délivrent des prestations en santé sexuelle et reproductive sont aussi des lieux de rappel de la norme, sinon du mariage, du moins de la nécessité d’une relation socialement reconnue entre un homme et une femme et de difficiles relations entre les personnels de santé et les jeunes clients