“J’ai mal à l’estomac”.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Diagnostiquer le diabète chez l'enfant
Advertisements

LA CONSTIPATION Aigue et Chronique.
Insuffisance rénale aiguë
Gastroparésie diabétique
Les principaux effets secondaires des ARV
« Malaises » et pertes de connaissance chez l'adulte
Malaise et perte de connaissance
Migraine Hémiplégique Familiale Un exemple de maladie génétique très rare existant sous une forme sporadique, non génétique et sous une forme très rare,
Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic ?
PERICARDITES.
D’après les recommandations HAS 2005
Médecine et prévention
Fatigue et MICI Dr Maryan Cavicchi 3ème Journée Nationale des MICI
Prévention et prise en charge de la déshydratation de la personne âgée
Introduction La douleur abdominale de l’enfant constitue un motif fréquent de consultation La principale étiologie est l’origine psychosomatique Mais attention.
La sténose du pylore.
LES PATHOLOGIES CARDIO-VASCULAIRES
Comité Français de Lutte contre l'HTA
Etat des lieux sur la tuberculose chez les personnes âgées
(feuillet complémentaire)
ARTERIOPATHIE OBLITERANTE DE L'AORTE ET DES MEMBRES INFERIEURS
MYASTHENIE.
Dr F. Mouquet, Cardiologie C, CHRU Lille
Lithiase biliaire.
Infections Urinaires.
Le syndrome serotoninergique
Nausées et vomissements
Par Maxime Couture Vachon
Les Salmonelles non typhiques
Stratégies d’intervention face à une dyslipidéme
COLOPATHIE FONCTIONNELLE
Evaluation et soins de la patiente post-opératoire
Quand penser à une intoxication chez l’enfant ?
Occlusions intestinales
Les maladies digestives
Leucémie Par: Brian-Sam.
Dr Gribaa Rym Service de cardiologie Sahloul
Pratique médicale 2 Dr Gribaa Rym.
MIGRAINE Dr P. MARCHAND Novembre 2009 P. MARCHAND.
Les plaintes somatiques
Conduite à tenir devant une intoxication aigue au Monoxyde de Carbone
Dr JP Humair et Dr Ileana Iliescu SMPR, le
Bilan initial rapide Prise en charge des complications lors de la grossesse et de l’accouchement These presentation graphics are based on the guide Managing.
Les maladies digestives
Dr Chansiaux – Hôpital Bretonneau
Cas particulier chez le sujet âgé
Anémie microcytaire Correspondance internat:
Une femme de 57 ans, secrétaire de direction, deux enfants (35 ans et 33 ans), divorcée, vivant en concubinage, consulte pour des douleurs abdominales.
FIBROMYALGIE Prati Clément décembre 2006.
L’adénome de la prostate
Maria BALICA PASQUINELLI, IFSI 2006
DROGUES.
MALADIE DE CROHN RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
DIARRHEES AIGUES.
LES PRINCIPAUX SYMPTOMES EN CARDIOLOGIE
DOULEURS ABDOMINALES AIGUËS
Fomecor 28/4/2011 François Baivier- Yan Keyser
LES PERSONNES ATTEINTES DU SED PEUVENT MANIFESTER UNE COMBINAISON DE PLUSIEURS DES SIGNES OU SYMPTÔMES SUIVANTS: Musculosquelettique.
OBESITE : Implication du Gastroenterologue et traitement par BIB.
Prise en charge du syndrome coronaire aigu sans sus décalage du segment st recommandations ESC 2007 Dr Benchabi.
Constipation.
SYNDROME CONFUSIONNEL
LA FIEVRE THYPHOIDE Groupe H - 2ème EIDE.
Dyspnée au T3 chez la femme enceinte RAVAUT Camille DES médecine générale.
 D r Gilles CôtéOmnipraticien, CSSS de Rimouski-Neigette. 23 Octobre 2012.
LE DIABETE SERVICE DE SANTE ET DE SECOURS MEDICAL Septembre 2014.
CONDUITE A TENIR DEVANT DES SUEURS NOCTURNES
TROUBLES DE L’ERECTION : COMMENT MENER LA CONSULTATION? Céline SU, DES Médecine Générale.
Transcription de la présentation:

“J’ai mal à l’estomac”

“J’ai mal à l’estomac” Indices d’alarme? Facteurs de risque? Le patient a plus de 45 à 50 ans? Antécédents de maladie à l’estomac? Prise d’AINS? Indices d’alarme? Facteurs de risque?

Indices d’alarme Douleurs nocturnes Symptômes d’anémie (faiblesse, dyspnée, pâleur…) Méléna ou hématémèse Perte de poids inexpliquée (>5% du poids corporel en 6 mois) Dysphagie ou vomissements depuis plus d’une semaine

Facteurs de risque Alcoolisme Prise d’un nouveau médicament Toxicomanie ou VIH (risque d’hépatite) Retour de voyage en pays de développement

Si “non” à toutes ces questions Soulagement avec antiacides (ex: Maalox)?

Sujet connexe: Indices d’alarme pour dysphagie et dyspepsie Amaigrissement important Contexte d’alcoolisme > 50 ans, surtout si apparition récente des symptômes Vomissements Hématémèse ou méléna Masse abdominale palpable

“J’ai mal au ventre”

“J’ai mal au ventre” Indices de gravité? Les douleurs ont moins de 6 mois? si > 6 mois, peu de chance que c’est un problème organique Indices de gravité? Douleurs importantes et localisées? Hernie ou masse palpable? Retard dans les règles? (*urgence) Traumatisme récent? (*urgence) Facteurs de risque cardiovasculaire? Les douleurs sus-ombilicales chez un patient avec facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, hypertension, hyperlipidémie, tabagisme, maladie athérosclérotique, histoire familiale) doit faire suspecter la possibilité d’un infarctus Si traumatisme récent: danger de rupture de rate

Indices de gravité État de choc ou signes de déshydratation(*urgence) Signes de péritonite (*urgence) Signes d’iléus ou d’obstruction (*urgence) Fièvre (*urgence) Ictère Hématémèse, méléna, rectorragies Perte de poids inexpliquée Hématurie Saignement vaginal en dehors des règles Patiente enceinte Signes d’iléus: arrêt du passage des selles et des gaz, absence de bruits intestinaux ou bruits de lutte (high pitch), vomissements fécaloïdes

Masses palpables Masse pulsatile et expansive (aorte) Masse annexielle Globe vésical

Si “non” à toutes ces questions Presque tous les cas sont un problème fonctionnel intestinal (colon irritable) Dire de re-consulter si: Nouveaux symptômes Indices de gravité Douleurs qui se localisent

Sujet connexe: Indices d’alarme du colon irritable Perte de poids importante inexpliquée Rectorragies ou méléna Signes d’anémie Fièvre Symptômes nocturnes Antécédents familiaux de cancer gastrointestinal ou de maladie inflammatoire de l’intestin

“J’ai des nausées et vomissements”

“J’ai des nausées et vomissements” Les causes les plus fréquentes sont les gastroentérites, les maladies fébriles et les médicaments

“J’ai des nausées et vomissements” Symptômes depuis plus de 3 jours? Nouveau médicament, contact avec un toxique ou abus d’alcool? Douleur rétrosternale, antécédents ou facteurs de risque cardiovasculaire? Grossesse connue ou soupçonnée? Indices d’alarme?

Principaux médicaments impliqués dans les nausées et vomissements Agonistes de la dopamine Analgésiques opiacés Digoxine AINS Chimiothérapie

Dans le traitement des nausées et vomissements associés à la chimiothérapie Divers médicaments antiémétiques Acupuncture ou acupressure Acupuncture et acupressure seraient efficaces pour vomissements post-chimiothérapie

Toxique Appeler le centre anti-poison

Indices d’alarme Hématémèse ou méléna (*urgence) Aspect fécaloïde ou autres symptômes d’iléus (*urgence) Vomissements des aliments consommés plus de 4 heures auparavant Diarrhées sévères Douleurs abdominales ou crampes sévères (*urgence si péritonisme) Signes de déshydratation (*urgence) Incapacité de s’alimenter, risque élevé de déshydratation (*urgence) État de choc (*urgence) Céphalées (*urgence) Perte de poids

Si “non” à toutes ces questions Le plus probablement une gastrite, une gastroentérite ou une intoxication alimentaire Consulter à nouveau si: Indices d’alarme ou nouveaux symptômes Si les nausées persistent plus de 3 à 5 jours Si les vomissements persistent plus de 24 à 48 heures Dans l’intoxication alimentaire, l’incubation est généralement courte, < 12 heures

Sujet connexe: Indices d’alarme des nausées et vomissements en grossesse Absence de prise de poids Perte de poids Hydratation insuffisante

Les nausées en grossesse 1er trimestre: penser hyperemesis gravidarum 3e trimestre: penser stéatose hépatique aiguë

“Je suis constipé”

La normale varie de 3 selles/jour à 3 selles/ semaine “Je suis constipé” Norme: au moins 3 selles par semaine La normale varie de 3 selles/jour à 3 selles/ semaine

“Je suis constipé” Médicaments? Indices d’alarme? Patient de plus de 50 ans? Symptômes depuis moins de 3 mois? Histoire familiale de cancer du colon? Antécédent personnel de polype ou de cancer du colon? Autres maladies: hypothyroïdie, diabète, diverticulose Médicaments? Indices d’alarme? Plus de risque de cancer si > 50 ans et changement récent des habitudes intestinales Coloscopie si pas faite dans les 3 dernières années Diabète: constipation possible par atteinte neurovégétative

Médicaments Antiacides Anticholinergiques Antidépresseurs, neuroleptiques, anti-convulsivants Diurétiques Antiparkinsoniens Hypotenseurs Laxatifs en excès Opiacés Fer, bismuth La constipation est souvent un effet secondaire des médicaments

Indices d’alarme Perte de poids inexpliquée Fièvre Masse palpable ou ballonnement important Signes d’anémie, fatigabilité accrue Signes d’occlusions intestinales Douleur Rectorragie, méléna

Si “non” à toutes ces questions Conseils: Augmentation de la consommation d’eau et de fibres Augmentation de l’exercice physique Laxatifs au besoin

“J’ai la diarrhée” (condition aiguë)

“J’ai la diarrhée” (aiguë) La majorité des diarrhées aiguës est spontanément résolutive et les gens ne consultent pas Gastroentérite ou intoxication alimentaire

“J’ai la diarrhée” (aiguë) Depuis plus de 3 jours? Facteurs de risque? Douleurs localisées? Indices d’alarme?

Facteurs de risque Prise récente d’antibiotiques (6 dernières semaine) Nouveau médicament ou contact avec un toxique Consommation de produits conditionnés industriellement Absorption récente de champignons Voyage récent dans un pays à risque Immunosuppression, homosexualité Homosexualité: possibilité de transmission par voie féco-orale de bactéries ou protozoaires intestinaux; possibilité de transmission directe (sodomie) d’une proctite ou proctocolite

Consommation de produits conditionnés industriellement Produits diététiques, souvent pour patients diabétiques ou au régime, pouvant contenir des agents potentiellement responsables de diarrhées aiguës: conservateurs ou édulcorants tels que du fructose, lactilol, maltilol, lisomalt, sorbitol, mannitol ou xylotol. Ces substances peuvent avoir des effets dose-dépendant qui miment un colon irritable.

Diarrhées du voyageur Règle générale, survient au cours des 2 premières semaines du voyage et s’estompent spontanément en 3 à 5 jours (pas de traitement spécifique) Incubation plus longue pour Giardia (25 jours), amibes (2 à 4 semaines), schistosomiase (4 à 8 semaines) Possibilité d’effet secondaire des médicaments prophylactiques (antibiotiques, antimalarique) Possibilité d’hépatite virale (hépatite A)

Douleurs localisées Fosse iliaque droite: Fosse iliaque gauche: Diverticulite Colite à Yersinia (surtout chez le patient jeune) Maladie de Crohn Cancer colique Fosse iliaque gauche: Fausses diarrhées par impaction fécale Colite ischémique Cancer colique (présentation rare)

Indices de gravité Fièvre élevée, choc septique Signes de déshydratation Confusion, atteinte de l’état général (*urgence) Impossibilité à s’alimenter (*urgence) Sang dans les selles Perte de poids Diarrhée nocturne Oedème Oedème: par hypoalbuminémie

Si “non” à toutes ces questions Gastroentérite ou intoxication alimentaire Re-consulter si : Hydratation orale devient impossible Symptômes persistent Symptômes s’aggravent

“J’ai toujours la diarrhée” (condition chronique)

“J’ai toujours la diarrhée” (depuis plus de 3 à 4 semaines) 1ère partie Depuis moins de 3 mois? Patient > 50 ans? Diarrhées nocturnes? Selles dures au sein de selles liquides? Anamnèse d’incontinence fécale? Indices de gravité? Antécédents familiaux de cancer colique? Antécédents personnels de polype ou de cancer colique? Si moins de 3 mois (changement des habitudes intestinales) ou > 50 ans: suspecter néo colique Selles dures dans selles liquides: fasse diarrhée du constipé: expulsion de petites selles dures avec irritation de la muqueuse colique entraînant une hypersécrétion responsible des selles liquidiennes mélangées aux selles dures. Conseiller une meilleure hydratation et paradoxalement, donner des laxatifs et au besoin, des lavements.

“J’ai toujours la diarrhée” 2e partie Hyperthyroïdie, diabète Antibiotiques, nouveau médicament ou produit conditionné industriellement? Immunosuppression? Voyage récent dans un pays tropical? Si moins de 3 mois (changement des habitudes intestinales) ou > 50 ans: suspecter néo colique Selles dures dans selles liquides: fasse diarrhée du constipé: expulsion de petites selles dures avec irritation de la muqueuse colique entraînant une hypersécrétion responsible des selles liquidiennes mélangées aux selles dures. Conseiller une meilleure hydratation et paradoxalement, donner des laxatifs et au besoin, des lavements.

Indices de gravité Hypotension ou choc (*urgence) État confusionnel (*urgence) Rectorragies ou méléna Douleur abdominale importante et localisée Perte de poids État fébrile, arthralgies, flush État fébrile: maladie infectieuse Arthralgies: maladie inflammatoire de l’intestin Flush: phéochromocytome, vipome, carcinoïde

Médicaments, 1ère partie Diurétiques, hypo-uricémiants, colchicine, hypolipémiants Digitaline, bêta-bloqueurs, quinidine, inhibiteurs calciques Anti-mitotiques, colchicine AINS Antihypertenseurs Potassium Prostaglandines, anti-acides, laxatifs, inhibiteurs de la pompe à protons

Médicaments, 2e partie Acides biliaires Veinotoniques Certains antidépresseurs (lithium, anti-sérotoninergiques) Anticonvulsivants Théophylline Additifs alimentaires: sorbitol (chewing-gums), fructose (boissons gazeuses), mannitol (produits alimentaires) responsables d’une diarrhée osmotique avec excès de fermentation et ballonnement

Si “non” à toutes ces questions Peu de risque de problème organique

“J’ai des douleurs dans la poitrine”

“J’ai des douleurs dans la poitrine” Douleurs thoraciques = problèmes fréquents et difficiles La grande majorité reste d’origine indéterminée Environ 10% sont en lien avec une pathologie grave qui nécessite un diagnostic et un traitement immédiat Dans le doute, toujours référer Douleurs thoraciques graves: infarctus, embolie pulmonaire, dissection aortique

“J’ai des douleurs dans la poitrine” Antécédents de maladie coronarienne? La douleur dure plus de quelques secondes? La douleur n’est pas reproductible à la palpation ou à la mobilisation de la cage thoracique? Affection respiro-dépendante? Facteurs de risque de thrombo-embolie? Indices de gravité? Affection respiro-dépendante: dx différentiel entre problème pulmonaire, cardiaque ou de la cage thoracique Faire ECG et radiographie du thorax Exclure embolie pulmonaire

Note spéciale La présence de symptômes digestifs n’exclut pas un problème cardiaque La réponse aux antacides n’exclut pas un problème cardiaque L’absence de réponse à la nitroglycérine n’exclut pas un problème cardiaque

Indices de gravité Hypotension Sudations Nausées Dyspnée Asymétrie de la ventilation Signes ou symptômes de thrombose veineuse profonde Fièvre

Indices de gravité Hypotension (pneumothorax, infarctus, tamponnade, dissection aortique) Sudations profuses (atteinte grave comme dissection, infarctus, embolie car = atteinte massive du SN sympathique) Nausées Dyspnée Asymétrie de la ventilation (pneumothorax) Signes ou symptômes de thrombose veineuse profonde Fièvre (atteinte pleurale avec péricardite)

Si “non” à toutes ces questions Il n’est pas nécessaire de pratiquer un ECG, une radiographie du thorax ou une prise de sang Probabilité de maladie coronarienne aiguë < 1% Diagnostic le plus probable: affection rhumatologique de la paroi thoracique Penser aussi aux crises de paniques Reconsulter si élément nouveau Crises de panique: hyperventilation, fourmillements péribuccaux, sensation de tête vide, paresthésies des extrémités

“J’ai des palpitations”

“J’ai des palpitations” Définitions de palpitations: Sensation désagréable ou pénible causée par les battements cardiaques Décrit par les patients comme des “battements rapides”, des “battements forts”, des “battements irréguliers” , des “battements qui manquent” Symptôme fréquent et très anxiogène Les battements cardiaques généralement ne sont pas ressentis, sauf cas exceptionnels comme lors d’efforts intenses ou d’émotions intenses

“J’ai des palpitations” Majorité des cas, elles sont bénignes, voire banales Parfois, signe d’une pathologie grave et dangereuse Peuvent parfois être l’unique symptôme d’une maladie cardiaque potentiellement mortelle

“J’ai des palpitations” Tous les cas doivent être référés pour ECG et ECG-24h Holter au besoin Urgence si: Dyspnée Angor Auscultation anormale (arythmie, tachycardie)

“J’ai perdu conscience”

“J’ai perdu conscience” Distinction entre syncope et lipothymie?

Syncope: Perte de conscience brève, à début brusque, accompagnée d’une perte de tonus postural, avec retour à un état de conscience normal Lipothymie: Pré-syncope Sensation d’évanouissement imminent souvent précédée de sudations, de troubles de la vision, de l’ouïe et du tonus musculaire

Ici on ne s’occupera que des véritables syncopes Ne pas oublier de rechercher des complications ostéo-musculaires (35% de traumatismes et 6% de fractures)

“J’ai perdu conscience” Indices de gravité? (*urgence) Éléments en faveur d’une crise d’épilepsie? Éléments en faveur d’une hypotension orthostatique? Symptômes ou signes d’atteinte du SNC (AVC ou ICT)? Patient diabétique? (penser à hypoglycémie) Médicaments potentiellement responsables?

Indices de gravité > 55 ans (les pathologies organiques, surtout cardiaques, sont fréquentes) Notion de maladie cardiaque Perte de conscience à l’effort Dyspnée, douleurs rétro-sternales, palpitations Signes cliniques d’insuffisance cardiaque

Éléments en faveur d’une d’épilepsie Antécédents d’épilepsie Médication anti-épileptique Amnésie Mouvements tonico-cloniques Cyanose Morsure de la langue Confusion post-ictale Perte d’urine

Éléments en faveur d’une hypotension orthostatique Lors du passage de la position couchée à la position assise ou debout, sensation vertigineuse, troubles visuels, bourdonnements d’oreille puis perte de connaissance Test de Shellong: chute de la pression systolique ou diastolique d’au moins 20 mmHg en orthostatisme après un décubitus d’au moins 15 minutes et reproduction des symptômes

Hypotension orthostatique Référer pour bilan: Anémie? Hypovolémie par varices, diarrhées, vomissements, apport liquidien insuffisant, diurétiques, hypercalcémie? Effet secondaire d’un médicament? (antihypertenseurs surtout sympathicolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques, sédatifs) Dysfonction du SN autonome? (neuropathie diabétique ou alcoolique, hypotension orthostatique idiopathique du sujet âgé, autre affection neurologique plus rare)

Hypoglycémie du diabétique Triade diagnostique: Hypoglycémie < 2,8 mmol/l Symptômes: Sensation de faim impérieuse Asthénie Troubles du comportement Pâleur, sudation Tachycardie Perte de conscience, convulsions Disparition des symptômes lors d’administration de glucose

Hypoglycémie du diabétique Effort physique inhabituel? Insuffisance rénale ou hépatique? Apport glucosé trop faible? Absorption d’alcool?

Médicaments potentiellement responsables Prescription nouvelle Modification de posologie Interaction médicamenteuse Intoxication Consommation de drogues

Médicaments et drogues fréquemment en causes, 1ère partie Hypotension Vasodilatateurs Inhibiteurs de l’enzyme de conversion Alpha et bêta-bloquants Diurétiques Phénothiazines Dérivés nitrés Antagonistes calciques Alcool

Médicaments et drogues fréquemment en causes, 2e partie Arythmie Phénothiazines Antagonistes calciques Antidépresseurs Digitale Quinidine et autres augmentant du QT Cocaïne Alcool

Médicaments et drogues fréquemment en causes, 3e partie Troubles métaboliques Insuline Antidiabétiques oraux Alcool Action sur le SNC Dépresseurs du SNC (barbituriques et benzodiazépines) Cocaïne Marijuana

Si “non” à toutes ces questions Syncope bénigne: Syncope vasovagale Syndrome du sinus carotidien Syncope d’origine psychogène (par hyperventilation)

“J’ai mal au dos”

La majorité des patients qui consultant pour une douleur dorsale ou lombo-sacrée vont évoluer vers une résolution spontanée en quelques semaines, quelles que soient les interventions thérapeutiques Tâche: R/O maladies graves ou rares

“J’ai mal au dos” Indices d’alarme Enfant ou âge avancé Antécédent de néoplasie Histoire de traumatisme récent Immunosuppression Atteinte de l’état général, perte de poids Fièvre ou infection récente Prise d’anticoagulants Irradiation vers les membres inférieurs ou examen neurologique anormal Douleurs qui ne sont pas de type mécanique Si traumatisme: radiographie d’emblée Problèmes neurologiques: problème de sphincter (incontinence ou rétention urinaire), anesthésie en selle (périnée et face postéromédiane de la cuisse) Douleur non mécanique: non soulagée en s’allongeant calmement, douleur la nuit Néoplasie: surtout sein, poumon, prostate, thyroïde Anticoagulant: rare, mais penser à hématome comprimant la moelle ou les racines Infections: penser ostéomyélite mais aussi pyélonéphrite, appendicite

Exemples de douleurs non mécaniques Pancréatite Appendicite Cholécystite Calculs rénaux, pyélonéphrite Carcinome abdominal Ulcère gastro-intestinal Anévrisme de l’aorte abdominale Dissection aortique Grossesse ectopique Endométriose

Si “non” à toutes ces questions Lombalgies ou dorsalgies communes, non spécifiques

“J’ai des problèmes érectiles”

Dysfonction érectile Problème très fréquent Environ 35% des hommes de 40 à 70 ans

“J’ai des problèmes érectiles” > 45 ans et symptômes d’apparition progressive? Jamais d’érections nocturnes ou matinales? Facteurs de risque cardiovasculaire? Alcoolisme ou tabagisme? Maladies: diabète, affection neurologique, maladie débilitante Maladies locales: phimosis, maladie de Peyronie Antécédents chirurgicaux? Médicaments? Une érection matinale même rare suffit à démonter l’intégrité organique Alcoolisme: 60% ont des troubles sexuels. Effet toxique sur les testicules et sur l’axe hypothalamo-hypophysaire (atrophie testiculaire et gynécomastie). Aussi problèmes psychologiques. De 70 à 80% des cas de troubles érectiles sont de grands fumeurs. Nicotine altère les capacités sexuelles et inhibe le blocage veineux.

Antécédents chirurgicaux Cystectomie totale RTUP (rare) Prostatectomie radicale Urétérotomie interne Sphinctérotomie anale interne Amputation rectale, sigmoïdectomie Sympathectomie Orchidectomie bilatérale Prothèse du carrefour aortique

Médicaments Explique environ 25% des impuissances Hypotenseurs: Diurétiques (thiazides, spironolactone) Sympathicolytiques (méthyldopa, clonidine) Bêta-bloqueurs Plus rarement, alpha-bloqueurs, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, vasodilatateurs, anticalciques Psychotropes: Neuroleptiques, antidépresseurs, tranquilisants, hypnotiques Antagonistes de la dopamine: Cimétidine, ranitidine, digoxine, dysopyramide, stéroïdes anabolisants, dihydroergotamine, indométhacine, anorexigènes, phénytoïne, allopurinol, opiacés, oestrogènes, progestatifs, atropiniques

Si “non” à toutes ces questions Trouble organique peu probable Évaluer côté psychologique et relationnel Effectuer dépistage pour trouble dépressif ou anxieux Intéressant de vérifier si érection lors de masturbation ou avec une autre partenaire

“Mes menstruations sont trop abondantes”

Menstruations normales De 3 à 7 jours Total de 30 à 40 ml (environ 10 à 15 tampons ou serviettes par cycle menstruel) Menstruations excessices si > 8 à 10 jours ou > 80 ml

Menstruations anormales: Référer si Trop abondantes Saignement en dehors des menstruations Saignement au cours de la grossesse Saignement abondant nécessitant > 1 serviette/ heure Toujours référer si reprise des menstruations à la ménopause

“Je n’ai encore jamais été menstruée”

Aménorrhée primaire: Indices d’alarme Manque de bourgeonnement mammaire à 13 ans Intervalle > 5 ans entre le début du bourgeonnement mammaire et l’apparition des menstruations Absence de poils pubiens à 14 ans ou absence de menstruations à 16 ans en présence de tous les caractères sexuels secondaires Petite taille à l’adolescence

Sujet connexe: Aménorrhée secondaire Test de grossesse Si test de grossesse négatif, référer

Autres sujets

Toujour référer l’hématurie, particulièrement chez la personne âgée et si non douloureuse L’ABCD du mélanome

Douleur musculaire Signe d’alarme = urine foncée

Autisme et trouble envahissant du développement: Indices d’alarme Pas de babillage à 12 mois Pas de gestes (pointage, au revoir de la main) à 12 mois Pas de mots à 16 mois Pas de combinaisons de deux mots spontanés à 24 mois N’importe quelle pert de compétence (langage ou sociale) à tout âge

Santé du bébé: Indices d’alarme, 1ère partie Absence d’une selle de couleur verte-noire dans les premiers 36 h après la naissance Couleur jaunâtre de la peau ou du blanc des yeux Vomissement forcé ou plus fréquent qu’à l’habitude (plus qu’une simple régurgitation) Refus du boire pour plus de 6 à 8 h Toute fièvre avant l’âge de 6 semaines Toux persistante

Santé du bébé: Indices d’alarme, 2e partie Bébé qui se plaint excessivement ou inhabituellement irritable Bébé inhabituellement léthargique ou endormi Changement de couleur aux lèvres ou au visage Bébé ayant une diarrhée sévère ou des selles inhabituellement fréquentes et liquides Bébé qui semble déshydraté Bébé qui manifeste tout symptôme inhabituel

Intimité professionnelle: Indices d’alarme “J’agis différemment avec ce patient” “J’ai le sentiment que ce que je fais est à la limite de l’acceptable” “J’ai le sentiment d’être la seule personne au monde qui peut aider ce patient” “Je sens le besoin de justifier mes comportements” Période de vulnérabilité, trouble de santé mentale

En terminant… Référer en l’absence d’amélioration ou en présence d’aggravation d’une condition Toute blessure qui ne guérit pas, toute enflure qui ne disparaît pas Des ulcérations persistantes de la peau, de la langue ou des lèvres Rérérer lors d’atteinte importante de l’état général