II. Les historiens, l'archéologie et la Bible A. les apports de l'archéologie L'archéologie est la science dont le but est de découvrir et d'étudier les objets et vestiges du passé afin de reconstituer celui-ci.
Extraits : interview d'Israël Finkelstein, (Sciences et Avenir, n°743, janvier 2009) dans un soucis de clarté, l'ordre des questions a été modifié et certaines réponses relatives à une même question ont été rassemblées. FICHE 3 GROUPES 1,2,3,4 SOURCE : %C2%ABles_textes_sacr%C3%A9s_ne_sont_pas_des_r%C3%A9f%C3%A9rences_historiques%C2%BB.htmlhttp://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p743/dossier/a %C2%ABles_textes_sacr%C3%A9s_ne_sont_pas_des_r%C3%A9f%C3%A9rences_historiques%C2%BB.html
GROUPE 1 : Le conntexte de la rédaction : 1) Où et quand a été rédigé l'Ancien Testament ? 1) Où et quand a été rédigé l'Ancien Testament ? En quoi (le VII s. av.n.e.) est_il fondamentale ? « Parce que c'est dans ce «siècle assyrien», contre l'invasion d'un pouvoir étranger destructeur du royaume d'Israël, au nord, que plongent les racines (de) l'Ancien Testament.[...], né à Jérusalem, principalement sous le règne du roi Josias, immédiatement après le retrait des Assyriens. Il va se construire sur quelques générations dans un tout petit royaume appelé Juda. » [...] Deux types de processus se mettent en place : -d'une part, un remodelage d'une réalité contemporaine (des rédacteurs de la Bible) replacée dans un passé mythique «ancien», celui des Patriarches ou des célèbres rois. -d'autre part, l'utilisation de traditions orales anciennes [...] adaptés à la réalité contemporaine. Par exemple [...] la description géographique [...] l'idéologie * et la théologie** sont celles du royaume de Juda au VII e siècle avant J.-C. On pourrait comparer cela aux poèmes d'Homère - l'Iliade et l'Odyssée, écrits plusieurs siècles après l'époque à laquelle ils se réfèrent. » * les mentalités, la façon de penser ** la manière de croire et d'étudier la religion
GROUPE 1 : Le conntexte de la rédaction : 2 ) Quel est alors le contexte de cette rédaction ? 2 ) Quel est alors le contexte de cette rédaction ? En quoi (le VII s. av.n.e.) est_il fondamentale ? « Parce que c'est dans ce «siècle assyrien», contre l'invasion d'un pouvoir étranger destructeur du royaume d'Israël, au nord, que plongent les racines (de) l'Ancien Testament.[...], né à Jérusalem, principalement sous le règne du roi Josias, immédiatement après le retrait des Assyriens. Il va se construire sur quelques générations dans un tout petit royaume appelé Juda. » [...] Deux types de processus se mettent en place : -d'une part, un remodelage d'une réalité contemporaine (des rédacteurs de la Bible) replacée dans un passé mythique «ancien», celui des Patriarches ou des célèbres rois. -d'autre part, l'utilisation de traditions orales anciennes [...] adaptés à la réalité contemporaine. Par exemple [...] la description géographique [...] l'idéologie * et la théologie** sont celles du royaume de Juda au VII e siècle avant J.-C. On pourrait comparer cela aux poèmes d'Homère - l'Iliade et l'Odyssée, écrits plusieurs siècles après l'époque à laquelle ils se réfèrent. » * les mentalités, la façon de penser ** la manière de croire et d'étudier la religion
(les premier et second "processus") (les premier et second "processus") 3) Selon cet archéologue que reflète avant tout la société, les mentalités 3) Selon cet archéologue que reflète avant tout la société, les mentalités et la géographie décrites de la Bible ? En quoi (le VII s. av.n.e.) est-il fondamental ? « Parce que c'est dans ce «siècle assyrien», contre l'invasion d'un pouvoir étranger destructeur du royaume d'Israël, au nord, que plongent les racines (de) l'Ancien Testament.[...], né à Jérusalem, principalement sous le règne du roi Josias, immédiatement après le retrait des Assyriens. Il va se construire sur quelques générations dans un tout petit royaume appelé Juda. » [...] Deux types de processus se mettent en place : -d'une part, un remodelage d'une réalité contemporaine (des rédacteurs de la Bible) replacée dans un passé mythique «ancien», celui des Patriarches ou des célèbres rois. -d'autre part, l'utilisation de traditions orales anciennes [...] adaptés à la réalité contemporaine. Par exemple [...] la description géographique [...] l'idéologie * et la théologie** sont celles du royaume de Juda au VII e siècle avant J.-C. On pourrait comparer cela aux poèmes d'Homère - l'Iliade et l'Odyssée, écrits plusieurs siècles après l'époque à laquelle ils se réfèrent. » * les mentalités, la façon de penser ** la manière de croire et d'étudier la religion
(second "processus") (second "processus") 4) Sur quel élément, transmis de génération en génération, les rédacteurs de la Bible se sont appuyés ? En quoi (le VII s. av.n.e.) est-il fondamental ? « Parce que c'est dans ce «siècle assyrien», contre l'invasion d'un pouvoir étranger destructeur du royaume d'Israël, au nord, que plongent les racines (de) l'Ancien Testament.[...], né à Jérusalem, principalement sous le règne du roi Josias, immédiatement après le retrait des Assyriens. Il va se construire sur quelques générations dans un tout petit royaume appelé Juda. » [...] Deux types de processus se mettent en place : -d'une part, un remodelage d'une réalité contemporaine (des rédacteurs de la Bible) replacée dans un passé mythique «ancien», celui des Patriarches ou des célèbres rois. -d'autre part, l'utilisation de traditions orales anciennes [...] adaptés à la réalité contemporaine. Par exemple [...] la description géographique [...] l'idéologie * et la théologie** sont celles du royaume de Juda au VII e siècle avant J.-C. On pourrait comparer cela aux poèmes d'Homère - l'Iliade et l'Odyssée, écrits plusieurs siècles après l'époque à laquelle ils se réfèrent. » * les mentalités, la façon de penser ** la manière de croire et d'étudier la religion
GROUPE 2 : Le royaume unifié remis en cause : 1) Qu'affirme l'archéologue dans sa première réponse ? 1) Qu'affirme l'archéologue dans sa première réponse ? 1) Il y a donc au départ deux royaumes, et non «une monarchie unifiée», comme le raconte la Bible ? « [...] L'archéologie a démontré qu'il n'y a pas eu de grand royaume unifié établi à Jérusalem régnant sur l'ensemble du territoire, avant la fondation de ces deux royaumes. » (royaumes d'Israël et de Juda) 2) Pourquoi alors ce mythe de la «monarchie unifiée» ? « [...] Pour le royaume de Juda, la récupération des terres qui avaient été occupées par les Assyriens est fondamentale. Jérusalem considère que les [...] lex-territoires de l'ancien royaume d'Israël, lui appartiennent. C'est ainsi et à ce moment-là [...] cette volonté farouche de vouloir créer un grand «royaume unifié», [...] après le retrait assyrien. Afin de donner à ces aspirations territoriales une légitimité, il fallait lier (les deux royaumes à de ) grands (comme) rois David et Salomon... »
GROUPE 2 : Le royaume unifié remis en cause : 2) Pourquoi selon lui les scribes ayant rédigé la Bible ont alors inventé 2) Pourquoi selon lui les scribes ayant rédigé la Bible ont alors inventé ce mythe d'un royaume unifié ? 1) Il y a donc au départ deux royaumes, et non «une monarchie unifiée», comme le raconte la Bible ? « [...] L'archéologie a démontré qu'il n'y a pas eu de grand royaume unifié établi à Jérusalem régnant sur l'ensemble du territoire, avant la fondation de ces deux royaumes. » 2) Pourquoi alors ce mythe de la «monarchie unifiée» ? « [...] Pour le royaume de Juda, la récupération des terres qui avaient été occupées par les Assyriens est fondamentale. Jérusalem considère que les [...] lex-territoires de l'ancien royaume d'Israël, lui appartiennent. C'est ainsi et à ce moment-là [...] cette volonté farouche de vouloir créer un grand «royaume unifié», [...] après le retrait assyrien. Afin de donner à ces aspirations territoriales une légitimité, il fallait lier (les deux royaumes à de ) grands (comme) rois David et Salomon... »
GROUPE 2 : Le royaume unifié remis en cause : 3) Dans quel contexte ? 1) Il y a donc au départ deux royaumes, et non «une monarchie unifiée», comme le raconte la Bible ? « [...] L'archéologie a démontré qu'il n'y a pas eu de grand royaume unifié établi à Jérusalem régnant sur l'ensemble du territoire, avant la fondation de ces deux royaumes. » 2) Pourquoi alors ce mythe de la «monarchie unifiée» ? « [...] Pour le royaume de Juda, la récupération des terres qui avaient été occupées par les Assyriens est fondamentale. Jérusalem considère que les [...] lex-territoires de l'ancien royaume d'Israël, lui appartiennent. C'est ainsi et à ce moment-là [...] cette volonté farouche de vouloir créer un grand «royaume unifié», [...] après le retrait assyrien. Afin de donner à ces aspirations territoriales une légitimité, il fallait lier (les deux royaumes à de ) grands (comme) rois David et Salomon... »
GROUPE 3 et 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le monothéisme : 1) A l'époque du temple de Salomon, n'y avait-il que Yavhé (dieu des Hébreux) 1) A l'époque du temple de Salomon, n'y avait-il que Yavhé (dieu des Hébreux) qui était reconnu ? qui était reconnu ? 1) Et le monothéisme (après la destruction du 1er temple, celui de Salomon)? « A Jérusalem, ce sera principalement Yahvé. Mais les auteurs bibliques connaissent l'existence d'autres dieux mineurs, auxquels des cultes sont également rendus [...]. A ce stade, on doit donc plutôt parler de monolâtrie* que de monothéisme. » * l'existence de plusieurs dieux est reconnu, mais un seul est vénéré. 2) En quoi l'édification du second temple de Jérusalem est-elle déterminante ? [...]. Ce n'est qu'au retour de certains groupes, après 539 avant J.-C., quand Cyrus, roi des Perses, vainqueur des Babyloniens, passe [...] que les choses changent complètement. La monarchie de Juda disparue, Jérusalem est alors dominée par une communauté de prêtres. Le second temple rebâti devient le lieu où se rassemble l'élite [...]. C'est là où l'on va se retrouver autour des textes sacrés. A la place de l'identité politique éliminée, apparaît alors une identité religieuse. Il n'y a dès lors plus qu'un seul Dieu, Yahvé. Le terme monothéisme ne peut donc être employé qu'«après» la première destruction. »
GROUPE 3 et 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le monothéisme : 1) Et le monothéisme (après la destruction du 1er temple, celui de Salomon)? « A Jérusalem, ce sera principalement Yahvé. Mais les auteurs bibliques connaissent l'existence d'autres dieux mineurs, auxquels des cultes sont également rendus [...]. A ce stade, on doit donc plutôt parler de monolâtrie* que de monothéisme. » * l'existence de plusieurs dieux est reconnu, mais un seul est vénéré. 2) En quoi l'édification du second temple de Jérusalem est-elle déterminante ? [...]. Ce n'est qu'au retour de certains groupes, après 539 avant J.-C., quand Cyrus, roi des Perses, vainqueur des Babyloniens, passe [...] que les choses changent complètement. La monarchie de Juda disparue, Jérusalem est alors dominée par une communauté de prêtres. Le second temple rebâti devient le lieu où se rassemble l'élite [...]. C'est là où l'on va se retrouver autour des textes sacrés. A la place de l'identité politique éliminée, apparaît alors une identité religieuse. Il n'y a dès lors plus qu'un seul Dieu, Yahvé. Le terme monothéisme ne peut donc être employé qu'«après» la première destruction. » 2 ) Les Hébreux étaient-ils alors monothéistes ? Justifie ta réponse. 2 ) Les Hébreux étaient-ils alors monothéistes ? Justifie ta réponse.
GROUPE 3 et 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le monothéisme : 1) Et le monothéisme (après la destruction du 1er temple, celui de Salomon)? « A Jérusalem, ce sera principalement Yahvé. Mais les auteurs bibliques connaissent l'existence d'autres dieux mineurs, auxquels des cultes sont également rendus [...]. A ce stade, on doit donc plutôt parler de monolâtrie* que de monothéisme. » * l'existence de plusieurs dieux est reconnu, mais un seul est vénéré. 2) En quoi l'édification du second temple de Jérusalem est-elle déterminante ? [...]. Ce n'est qu'au retour de certains groupes, après 539 avant J.-C., quand Cyrus, roi des Perses, vainqueur des Babyloniens, passe [...] que les choses changent complètement. La monarchie de Juda disparue, Jérusalem est alors dominée par une communauté de prêtres. Le second temple rebâti devient le lieu où se rassemble l'élite [...]. C'est là où l'on va se retrouver autour des textes sacrés. A la place de l'identité politique éliminée, apparaît alors une identité religieuse. Il n'y a dès lors plus qu'un seul Dieu, Yahvé. Le terme monothéisme ne peut donc être employé qu'«après» la première destruction. » 3 ) Quel empire met fin à la domination des Babyloniens ? 3 ) Quel empire met fin à la domination des Babyloniens ?
GROUPE 3 et 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le monothéisme : 1) Et le monothéisme (après la destruction du 1er temple, celui de Salomon)? « A Jérusalem, ce sera principalement Yahvé. Mais les auteurs bibliques connaissent l'existence d'autres dieux mineurs, auxquels des cultes sont également rendus [...]. A ce stade, on doit donc plutôt parler de monolâtrie* que de monothéisme. » * l'existence de plusieurs dieux est reconnu, mais un seul est vénéré. 2) En quoi l'édification du second temple de Jérusalem est-elle déterminante ? [...]. Ce n'est qu'au retour de certains groupes, après 539 avant J.-C., quand Cyrus, roi des Perses, vainqueur des Babyloniens, passe [...] que les choses changent complètement. La monarchie de Juda disparue, Jérusalem est alors dominée par une communauté de prêtres. Le second temple rebâti devient le lieu où se rassemble l'élite [...]. C'est là où l'on va se retrouver autour des textes sacrés. A la place de l'identité politique éliminée, apparaît alors une identité religieuse. Il n'y a dès lors plus qu'un seul Dieu, Yahvé. Le terme monothéisme ne peut donc être employé qu'«après» la première destruction. » 4 ) Qui domine Jérusalem après la fin de l'empire de Juda ? 4 ) Qui domine Jérusalem après la fin de l'empire de Juda ?
GROUPE 3 et 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le monothéisme : 1) Et le monothéisme (après la destruction du 1er temple, celui de Salomon)? « A Jérusalem, ce sera principalement Yahvé. Mais les auteurs bibliques connaissent l'existence d'autres dieux mineurs, auxquels des cultes sont également rendus [...]. A ce stade, on doit donc plutôt parler de monolâtrie* que de monothéisme. » * l'existence de plusieurs dieux est reconnu, mais un seul est vénéré. 2) En quoi l'édification du second temple de Jérusalem est-elle déterminante ? [...]. Ce n'est qu'au retour de certains groupes, après 539 avant J.-C., quand Cyrus, roi des Perses, vainqueur des Babyloniens, passe [...] que les choses changent complètement. La monarchie de Juda disparue, Jérusalem est alors dominée par une communauté de prêtres. Le second temple rebâti devient le lieu où se rassemble l'élite [...]. C'est là où l'on va se retrouver autour des textes sacrés. A la place de l'identité politique éliminée, apparaît alors une identité religieuse. Il n'y a dès lors plus qu'un seul Dieu, Yahvé. Le terme monothéisme ne peut donc être employé qu'«après» la première destruction. » 5 ) Quel est l'évènement religieux majeur ? 5 ) Quel est l'évènement religieux majeur ?
GROUPE 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le mon othéisme : 1 ) Pourquoi y aurait-il eu une crise religieuse 1 ) Pourquoi y aurait-il eu une crise religieuse après la destruction du premier temple de Jérusalem ? 3 ) Yahvé aurait été auparavant qu'une divinité locale ? « Longtemps, [...] Yahvé n'a de pouvoir que sur le territoire d'Israël. Or après la destruction du premier temple, il y a une véritable crise (religieuse): si Babylone a détruit Jérusalem, serait-ce parce que son Dieu est plus puissant que Yahvé ? Dans la réponse réside tout le génie des auteurs judéens (de l'Ancien Testament). C'est un tour de passe- passe magistral. [...]Les Babyloniens ont en fait été manipulés par le Dieu d'Israël ! Ils sont le bras de sa vengeance ! [...]Dieu n'a fait que châtier le peuple d'Israël qui a violé ses commandements. Donc c'est à cet instant, aux VI e -V e siècles avant J.-C, que Yahvé est investi d'un pouvoir universel, et que débutent le judaïsme et le monothéisme. Tout cela se constate d'ailleurs à travers [...](l'archéologie). Dès ce moment, on ne trouve plus aucune figurine ni représentation d'autres cultes ! »
GROUPE 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le mon othéisme : 2 ) Comment les prêtres hébreux justifient-ils cela ? 2 ) Comment les prêtres hébreux justifient-ils cela ? 3 ) Yahvé aurait été auparavant qu'une divinité locale ? « Longtemps, [...] Yahvé n'a de pouvoir que sur le territoire d'Israël. Or après la destruction du premier temple, il y a une véritable crise (religieuse): si Babylone a détruit Jérusalem, serait-ce parce que son Dieu est plus puissant que Yahvé ? Dans la réponse réside tout le génie des auteurs judéens (de l'Ancien Testament). C'est un tour de passe- passe magistral. [...]Les Babyloniens ont en fait été manipulés par le Dieu d'Israël ! Ils sont le bras de sa vengeance ! [...]Dieu n'a fait que châtier le peuple d'Israël qui a violé ses commandements. Donc c'est à cet instant, aux VI e -V e siècles avant J.-C, que Yahvé est investi d'un pouvoir universel, et que débutent le judaïsme et le monothéisme. Tout cela se constate d'ailleurs à travers [...](l'archéologie). Dès ce moment, on ne trouve plus aucune figurine ni représentation d'autres cultes ! »
GROUPE 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le mon othéisme : 3) Quand débute le monothéisme hébreux ? 3) Quand débute le monothéisme hébreux ? 3 ) Yahvé aurait été auparavant qu'une divinité locale ? « Longtemps, [...] Yahvé n'a de pouvoir que sur le territoire d'Israël. Or après la destruction du premier temple, il y a une véritable crise (religieuse): si Babylone a détruit Jérusalem, serait-ce parce que son Dieu est plus puissant que Yahvé ? Dans la réponse réside tout le génie des auteurs judéens (de l'Ancien Testament). C'est un tour de passe- passe magistral. [...]Les Babyloniens ont en fait été manipulés par le Dieu d'Israël ! Ils sont le bras de sa vengeance ! [...]Dieu n'a fait que châtier le peuple d'Israël qui a violé ses commandements. Donc c'est à cet instant, aux VI e -V e siècles avant J.-C, que Yahvé est investi d'un pouvoir universel, et que débutent le judaïsme et le monothéisme. Tout cela se constate d'ailleurs à travers [...](l'archéologie). Dès ce moment, on ne trouve plus aucune figurine ni représentation d'autres cultes ! »
GROUPE 4 : Jérusalem, les premier et second temples et le mon othéisme : 4 ) Quelle en est la preuve archéologique ? 4 ) Quelle en est la preuve archéologique ? 3 ) Yahvé aurait été auparavant qu'une divinité locale ? « Longtemps, [...] Yahvé n'a de pouvoir que sur le territoire d'Israël. Or après la destruction du premier temple, il y a une véritable crise (religieuse): si Babylone a détruit Jérusalem, serait-ce parce que son Dieu est plus puissant que Yahvé ? Dans la réponse réside tout le génie des auteurs judéens (de l'Ancien Testament). C'est un tour de passe- passe magistral. [...]Les Babyloniens ont en fait été manipulés par le Dieu d'Israël ! Ils sont le bras de sa vengeance ! [...]Dieu n'a fait que châtier le peuple d'Israël qui a violé ses commandements. Donc c'est à cet instant, aux VI e -V e siècles avant J.-C, que Yahvé est investi d'un pouvoir universel, et que débutent le judaïsme et le monothéisme. Tout cela se constate d'ailleurs à travers [...](l'archéologie). Dès ce moment, on ne trouve plus aucune figurine ni représentation d'autres cultes ! »
Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : Le royaume unifié depuis Saül n'aurait jamais existé. Les premiers documents extra-Bibliques* que nous possédons datent du XIVe siècle av.n.e (correspondance du pharaon Akhenaton et archives mésopotamiennes). Ils attestent de l'existence des 2 royaumes de Juda et d'Israël. Akhenaton ( av.n.e.)
Moïse et la traversée de la Mer Rouge (synagogue de Doura Europos; Syrie actuelle) Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : Historiens et archéologues, malgré de nombreuses recherches, n'ont trouvé aucune trace de l'Exode et de l'errance dans le désert. Pour I. Finkelstein, il s'agit de métaphores* s'expliquant par le contexte de la rédaction de l'Ancien Testament : L'Exode serait ainsi la métaphore* de la résistance d'un petit peuple contre un grand empire. Elle est écrite au moment où les Hébreux doivent affronter de grands empires.
Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : « (Les épisodes) qui (racontent) l'histoire (de la formation) de l'ancien Israël, ne se sont pas déroulés tels qu'ils sont décrits, et parfois n'ont tout simplement pas existé. Ce sont des allégories. [...] La conquête de Canaan, par exemple. La campagne éclair qui est censée avoir été menée par Josué[...], n'a laissé aucune trace archéologique. Au contraire, les fouilles indiquent que [...] (des cités) prétendument conquis par Josué n'existaient pas à l'époque. »
Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : Comment interpréter ces contradictions ? « Les lieux mentionnés dans la Bible ont réellement existé, sauf qu'ils n'étaient pas habités à l'époque où auraient dû se dérouler ces événements anciens. Nous revenons toujours à la même chose. Ecrits à la fin de l'âge du fer (au VIIe s. av.n.e.), les textes sacrés racontent un événement qui se serait déroulé à une époque ancienne, mais en le situant dans un contexte géographique et parfois même une réalité politique contemporains. »
Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : David et Saül (gravure de Julius Kronberg, 1885) Le jugement de Salomon (dessin sur papier, , de Nicolas Poussin Les rois de l'Ancien Testaments n'ont laissé aucune autre trace dans les autres sources. Même dans l'Ancien Testament, rédigé essentiellement entre les VII et II s. av.n.e, ces rois sont décrits de manière différente en fonction de la période de la rédaction ou du scribe.
Ainsi le célèbre archéologue Israël Finkelstein propose grâce à ses fouilles une interprétation de l'Ancien Testament : David et Saül (gravure de Julius Kronberg, 1885) Le jugement de Salomon (dessin sur papier, , de Nicolas Poussin - le roi David ? « Il s'agit d'un petit chef de clan sans grande envergure. Son règne [...](a été) complètement magnifié [...]. Quand on étudie l'épopée de David, elle est pleine de contradictions. [...] » - le roi Salomon ? « C'est exactement pareil. [...] En fait, ce que l'on voit ici est l'oeuvre de plusieurs «plumes» (scribes). Chacune représente différentes époques ou différentes tendances au sein de la société judéenne de la fin de la monarchie. »
FIN VIII s. av.n.e. : la domination assyrienne : En 732 av.n.e, seul le royaume d'Israël, le plus riche des deux royaumes hébreux, est absorbé par les ASSYRIENS. En 720, celui-ci disparaît totalement, devenant une province assyrienne. Le royaume de Juda, éloigné géographiquement et composé de terre aride, est épargné.
FIN VIII s. av.n.e. : la domination assyrienne : Le royaume de Juda, se développe durant cette période de domination assyrienne : - en vendant son huile et son vin aux Assyriens - en accueillant les Hébreux de l'ancien royaume d'Israël : la superficie de Jérusalem est multipliée par 10 en quelques années. Avant cette période, contrairement à ce qu'affirme la Bible, Jérusalem n'était qu'une petite bourgade.
Mi VII s. av.n.e. : fin de la domination assyrienne & Mi VII s. av.n.e. : fin de la domination assyrienne & début de la rédaction de l'Ancien Testament : Sous le règne du Judéen Josis (v av.n.e.), à Jérusalem, un petit groupe de scribes commence la rédaction de la Bible en réaction à la domination culturelle assyrienne. Ces premiers écrits sont aussi influencés par la mémoire et les traditions des Israéliens exilés. A partir de 640 av.n.e., les Babyloniens chassent et remplacent les Assyriens.
Mi VII s. av.n.e. : fin de la domination assyrienne & Mi VII s. av.n.e. : fin de la domination assyrienne & début de la rédaction de l'Ancien Testament : Le royaume de Juda prétend récupérer les riches terres de l'ancien royaume d'Israël, immédiatement après le retrait des Assyriens. Ce petit royaume revendique dès lors un royaume unifié. C'est afin de légitimer cette prétention qu'ils auraient inventé un passé mythique, composé d'un royaume unifié, de rois fabuleux, et d'épisodes miraculeux.
Début VI av.n.e. : l'invasion du royaume de Judée En 597, Nabuchodonosor II, roi des babyloniens, envahie le royaume de Juda.. Il détruit le temple de Salomon et l'élite (clergé et aristocratie) judéenne est déportée vers Babylone. Les Hébreux interprètent cette défaite comme une punition divine.
VIe s. av.n.e. (539 av.n.e.) : le 2 nd temple de Jérusalem Cyrus reçoit les Hébreux En 539 av.n.e., Cyrus, roi des Hébreux vainc les Babyloniens et autorise le retour des Judéens et la reconstruction de son temple. La société de Jérusalem est alors aux mains des prêtres du temple. Avec le 2 nd temple, c'est la fin de la coexistence de Yavhée (Dieu des Hébreux) avec les autres divinités : c'est la naissance du monothéisme.
Les romains pillent le Temple (Bas relief, arc de Titus (Rome) Ier s. ( 70 ) : la destruction du 2 nd temple Les romains, polythéistes, détruisirent en 70 le second temple de Jérusalem. Il ne reste de ce 2 nd temple qu'un mur*, appelé le mur des lamentations : c'est le lieu le plus saint du judaïsme. * mur des extensions construits sous Hérode
Dispersés, réduits en esclavage, fuyant les invasions, de nombreuses communautés juives s'installèrent hors de Canaan formant la diaspora. LADIASPORA JUIVE au Ier siècle.
L'archéologie remet en cause la réalité de certains récits bibliques. La Bible hébraïque nous renseigne plus sur l'époque de sa rédaction que sur la période antérieure (=avant) des récits qu'elle nous raconte. Par exemple: Le royaume unifié d'Israël (c.f. les rois Saul, David et Salomon) n'aurait été inventé que dans le but de justifier les prétentions du royaume de Juda : réunir le peuple hébreux au VII ème siècle. Le royaume unifié d'Israël (c.f. les rois Saul, David et Salomon) n'aurait été inventé que dans le but de justifier les prétentions du royaume de Juda : réunir le peuple hébreux au VII ème siècle.
II. Les historiens, l'archéologie et la Bible B. la Bible, un document historique A. les apports de l'archéologie
L’Histoire des Hébreux pose deux problèmes à l’historien : 1. Il n’y a pas ou peu de témoignages contemporains à part l’archéologie. 2. La seule source est la Bible. Mais la Bible est surtout faite de légendes orales mises par écrit tardivement. Quels problèmes la Bible pose t-elle aux historiens ?
A votre avis, la Bible est-elle un document historique ? Justifier : A votre avis, la Bible est-elle un document historique ? Justifier : La Bible est un document qui nous renseigne sur l'époque et la mentalité des hommes qui l'ont rédigé. Elle est un document fondateur de la première religion monothéiste. Elle est un livre sacré pour les Juifs, Musulmans et Chrétiens.
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