Développement durable : comment transformer lespace de négociation ? Grégoire Wallenborn Réseau IDée 24 juin 2008
Ouverture despaces de négociation Enquêtes réalisées pour le CFDD (2002, 2005) Définition non essentialiste. Ex.: Rio, GIEC, contrats de rivières, agendas 21 locaux,… Plan : –Cet espace est construit –Différentes représentations politiques et sociales –Evolue et transforme les acteurs –Limites de cette forme de négociation
Construction de lespace de négociation Consensuel : « Personne ne peut être contre le développement durable » Lier développement et environnement Répond à des enjeux qui concernent beaucoup dacteurs (« stakeholder theory ») Institutionnel (concept top-down) Développement : solution générale > < développement durable : solutions particulières La participation : manière de construire ces espaces de négociations à chaque fois différents Construction dun langage commun (indicateurs, normes…)
Diverses représentations sociales Absents : académiques, administrations, culture. Rapports de force : une économie, des environnements, pas de social. environnement société économie
Représentations de lenvironnement Biocentrique, anthropocentrique, technocentrique Environnement : mixte nature/culture/technologie. Durabilité forte, durabilité faible
Transformation des acteurs Partenariats, ou le troc renouvelé. Endosser de nouvelles représentations (RSE, RISE,…) Cas des industries chimiques. Professionnalisation des ONG. Experts ou militants ?
Représentation politique et entités absentes Quelles relations entre représentants et représentés ? Question de la représentativité. Syndicats et patronats : mandats clairs. Environnement : longue chaîne de traductions. Cultures : via les PVD ? Peut-être plus facile car dialogue avec humains. Générations futures : définies par lhéritage qui leur sera légué. DD : question de la transmission de cet héritage.
Comment étendre la négociation ? Processus lents : paradigme du « win win win ». Volker Hauff (co-rédacteur du rapport Brundtland) : « La teneur du problème à résoudre peut être comparée à lintroduction de la démocratie ou du droit de vote au siècle dernier. Là également, le processus a pris du temps. La situation aujourdhui est tout aussi inacceptable. Nous devons donc réfléchir sur la mise en place de nouvelles institutions, nécessaires pour promouvoir ce processus et laccélérer considérablement. » Plus dopérations de destructions que de créations. DD :vers plus de gestion de la nature ET transformer les mentalités et les modes de vie. Négociation ontologique: dépasser la négociation des représentations, et la faire porter sur lêtre des représentants. Comment transformer les acteurs, suffisamment vite et suffisamment profondément ?
Décroissance : ce qui nest pas discuté dans lespace de négociation Questions divergentes : lien développement - croissance Primat de lefficience (marché, technologie). Pas de question sur la sobriété (principe de suffisance). Crises non reconnues : culture (apport de léthique) ; croissance et limites ; politique. Anthropocentré (utilitarisme) ou écocentré (éthique) ? Caractéristique commune des 3 catégories dentités absentes : construites comme fragiles et transcendantes. Accusations de « religiosité » : faut-il laïciser lespace de négociation ? Comment faire entrer ces transcendances dans lespace de négociation ?
3 espaces de négociation à transformer simultanément Félix Guattari et les 3 écologies : agir simultanément sur trois niveaux. Individuel : défini aujourdhui par marché. Ralentir ; transformer son imaginaire et ses désirs. Troquer le confort pour le bien-être. « Révolution intérieure ». Sociétal : démocratie représentative ; étendre la participation, y compris à la sphère de production ; débats publics et politiques. Environnemental : le plus difficile, car nouvelles questions. Certaines sont en outre globales et impliquent une réponse internationale. Les limites ne déterminent pas de manière univoque lenvironnement possible pour lhumanité.
Merci pour votre attention !