R é publique du S é n é gal Un Peuple – Un But – Une Foi République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi Ministère des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement XVI ème ASSISES DE L’ASSOCIATION DES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR) ASSOCIATION DES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR) SOUS THEME 3: « AMENAGEMENT DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES » COMMUNICATION DU SENEGAL
SOMMAIRE INTRODUCTION I. LA QUALITE DANS L’AMENAGEMENT DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES II. CAS DE DEGRADATIONS PRECOCES SUR CERTAINES INFRASTRUCTURES AU SENEGAL CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 28/08/16 au 02 /09/16 XVI ème ASSISES DE L’ASSOCIATION DES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR) 2
INRODUCTION Les infrastructures routières ont toujours joué un rôle important dans le développement d’un pays à travers la mobilité des personnes, des biens et des services. Leur qualité et leur durabilité jouent un rôle sur la bonne marche de nos pays vers l’émergence. Ils dépendent de plusieurs facteurs: la conception, l’aménagement et l’exploitation. En ce qui concerne les travaux d’aménagement, on peut citer parmi les critères qui peuvent concourir à la non-atteinte de la qualité: les méthodes constructives, les matériaux, les prescriptions techniques, les compétences techniques et professionnelles des entreprises et bureaux de contrôle etc… Au Sénégal, le souci d’aménager des infrastructures de qualité a toujours été une préoccupation. En effet il est largement mis en exergue dans le PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE), la non- qualité entrainant des conséquences fâcheuses tant du point de vue économique que social tout en causant un préjudice incommensurable aux usagers de la route. Ainsi,, il a été retenu, suite à la revue des principes directeurs, de faire un développement sur la non – qualité, sur les causes des dégradations prématurées tout en proposant des remèdes et en présentant quelques cas de dégradations précoces constatées au Sénégal. S GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPARl 3
I. LA QUALITE DANS L’AMENAGEMENT DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES Mise en place d’une démarche d’assurance qualité Le souci de délivrer des infrastructures de qualité a toujours été une préoccupation dans la réalisation des projets. C’est ce qui explique la politique de mise en place d’une démarche d’assurance qualité exigée dans tous les projets d’aménagement d’infrastructures. Ainsi les autorités en charge des infrastructures routières ont toujours cherché les voies et moyens pour atteindre et améliorer la qualité de celles-ci. Parmi ces moyens, la démarche d’assurance qualité dans le cadre d’un système de management global demeure un outil dont l’efficacité est avérée. 14/11/2016 S GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR 4
Renforcement du niveau de contrôle Sur certains projets, les Autorités Sénégalaises ont mis en place deux niveaux de contrôle en vue d’une parfaite atteinte de la qualité. Il s’agit d’un contrôle classique (Mission de Supervision et de Contrôle) et d’un Contrôle Géotechnique Extérieur. Les prestations dévouées à ce type de Contrôle Géotechnique Extérieur sont : la vérification documentaire des prestations effectuées par le contrôle géotechnique intérieur des entreprises ; la participation à l'exécution des essais contradictoires effectués par le laboratoire du contrôle intérieur des entreprises ; l'exécution et l'interprétation des essais inopinés ou à l’entière discrétion du Contrôleur Extérieur, S GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR 5
l'audit des activités du laboratoire de contrôle intérieur de l'entreprise. la participation aux opérations d'acceptation et de vérification du réglage des matériels (Planches d’essai, Etalonnage, etc.), la participation aux pré-réception et réception provisoires des différents ouvrages. A la suite de ses interventions, le Contrôle Géotechnique Extérieur ne rend compte qu’au Client et à la Mission de Supervision. Le Contrôle Géotechnique Extérieur joue un rôle de conseils en termes de Géotechnique. S GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAR 6
Alternative des contrats de performance Dans la recherche perpétuelle de la qualité des infrastructures, il peut être défini des critères de performance permettant de bonifier ou de sanctionner l’Entrepreneur en charge des travaux. L’objectif est de minimiser le coût global qui intègre aussi bien les coûts de préservation des routes sur le long terme que les coûts pour l’usager. ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 7
Pour la bonification, il s’agit de verser des primes à l’Entrepreneur dans la condition de livraison des travaux dans un délai inférieur au délai contractuel (à définir) mais avec un niveau de qualité bien précisé à l’appel d’offres. Les sanctions, correspondant à des réfactions sur les prix unitaires des parties d’ouvrages incriminées, sont définies en fonction de la non atteinte de certains paramètres de qualité et qui peuvent être : ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 8
l’uni de la couche de roulement (lié aux coûts d’exploitation des véhicules et au confort), les compacités in situ d’enrobés mis en œuvre (liées à la durée de vie de l’infrastructure), l’envasement ou obstruction du système d’assainissement (lié à l’écoulement des eaux), la rétro-réflexion des panneaux de signalisation et des marquages au sol (liées à la sécurité routière) les nids de poules et ornières pour les routes en terre (liés au confort). Les réfactions pourraient être appliquées en fonction de l’avancement des travaux concernés. ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 9
Risques du non respect des prescriptions techniques Le non respect des prescriptions techniques dans l’aménagement des infrastructures a des conséquences néfastes à plusieurs niveaux : qualité, sécurité, économie, etc. Sur le plan de la qualité et de l’économie, les investissements réalisés sur l’infrastructure ne sont pas capitalisés et il faut en général de grosses interventions (entretien lourd) ou de la reconstruction Pour la sécurité, des accidents peuvent être notés sur les infrastructures si les paramètres géométriques et cinématiques ne sont pas respectés suivant la vitesse de référence (tracé en plan, profil en long, longueur de freinage, distance d’arrêt et de visibilité). Dans tous les cas, l’infrastructure ne joue plus son rôle et ceci impacte négativement sur l’atteinte des objectifs de développement fixés par l’Etat 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 10
II Cas de dégradations prématurées constatées au Sénégal Suite à des dégradations prématurées notées sur certaines infrastructures, un plan de travail a été établi par l’Administration routière dans lequel sont définies les actions à entreprendre pour cerner les causes de dégradations précoces. Il a été retenu 2 types de dégradation: dégradations de type A (liées à une insuffisance de capacité structurelle de la chaussée) : Déformation-orniérage Fissuration de fatigue Faïençage 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 11
Dégradations de type B (liées soit à un défaut de mise en œuvre, à une absence ou mauvaise exécution du drainage, à un défaut de qualité de matériau soit aux conditions d’exploitation telles que le trafic, etc.) : Fissuration (hors fissure de fatigue) Nids de poule Arrachements Epaufrure Ressuage Parmi les routes incriminées, on peut citer : Kaolack – Birkelane – Koungheul - Tambacounda (274,2 km) ; Fatick - Kaolack (42km) ; 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 12
Cas de la nationale 1 entre Kaolack et Tambacounda Sur la base de la quantification de la dégradation par la méthode VIZIR, il a été possible de définir les zones homogènes non dégradées, peu dégradées, moyennement dégradées et très dégradées. Tableau 1 : Linéaires et pourcentages homogènes de parties dégradées ou non par section 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 13 Désignation Partie dégradée %Km Section 1 (Kaolack-Mbirkelane = 37Km) Section 2 (Mbirkelane-Koungheul = 111Km) Section 3 (Koungheul-Tambacounda = 126,4Km) DésignationPartie dégradée
En tenant compte des zones homogènes, on note un taux de dégradation de 22,08% (60,55 Km) contre 77,92% (213,65 Km) de linéaire non dégradé. Cette variation du taux de dégradation se décompose par section comme indiqué dans le tableau 2 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 14 Désignation Peu dégradé Moyennement dégradé Très dégradé %Km% % Section 1 (Kaolack-Mbirkelane = 37Km) Section 2 (Mbirkelane-Koungheul = 111Km) Section 3 (Koungheul-Tambacounda = 126,4Km) Tableau 2 : Tableau des linéaires et pourcentages homogènes de niveaux de dégradation par section
A l’issue de l’application de la méthode VIZIR, il a été défini les zones d’entretien et de renforcement, en associant la note de qualité Q de la chaussée et les déflexions. A cet effet, il a été défini les surfaces nécessitant des travaux de réparation de la dégradation par renforcement, en associant l’état de la dégradation à la déflexion caractéristique. Les valeurs sont consignées dans le tableau 3, par section. 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAl 15
Tableau 3. Tableau des surfaces et pourcentages nécessitant une réparation de la dégradation par renforcement du corps de chaussée, par section 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPA 16 Désignation Surface de la réparation par renforcement %m2m2 Section 1 (Kaolack-Mbirkelane = 37Km) Section 2 (Mbirkelane-Koungheul = 111Km) Section 3 (Koungheul-Tambacounda = 126,4Km) Total
Conclusion partielle Suite au diagnostic des dégradations de la nationale 1, on constate qu’elles sont liées aux facteurs suivants : une insuffisance de capacité structurelle de la chaussée vis-à-vis du trafic (dimensionnement non adapté) un défaut de mise en œuvre des matériaux accompagné ou non d’un défaut de qualité de matériau. 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAl 17
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS Ainsi, il a été retenu, entre autres : de veiller sur la mise en œuvre des travaux d’aménagement ; d’adapter les techniques de mise en œuvre aux spécificités des infrastructures et du trafic ; de concevoir des systèmes de drainage des chaussées capables de les protéger; de contrôler l’étude de formulation et de mettre en œuvre de façon systématique des planches d’essais; de réaliser systématiquement l’audit technique et l’audit de la sécurité routière lors de l’exécution et à la fin des travaux ; de prendre les dispositions pour la mise en place des missions de contrôle préalablement aux procédures de recrutement des entreprises et exiger le PAQ lors de l’élaboration des offres des entreprises (en intégrant le SOPAQ dans les DAO) et les faire valider par le bureau de contrôle ; de veiller à la revue de l’avant projet détaillé (APD) avant le démarrage des travaux. 14/11/2016 ES GESTIONNAIRES ET PARTENAIRES AFRICAINS DE LA ROUTE (AGEPAl 18
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