FINANCES HOSPITALIERES POUR NON FINANCIERS I. Le budget II. La CCAM III. La TAA IV. L’EPRD
I. LE BUDGET
Le dispositif actuel d'allocation de ressources aux hôpitaux Parlement Loi de financement de la sécurité sociale ONDAM Ministères Budget, Santé, Affaires sociales définition des politiques fixation taux d'évolution enveloppes nationales Agences régionales de l'hospitalisation allocation des ressources affectées aux charges sanitaires approbation des budgets fixation des tarifs dotations régionales Etablissements sanitaires budget Le système est à la fois ascendant:les hôpitaux ,établissements de santé , autonomes juridiquement et financièrement, votent leur budget et le soumettent pour approbation à l ’ ARH.Descendant : le Parlement fixe les orientations nationales et le Ministère délègue aux ARH des crédits pour financer les dits EPS
Sécurité sociale, assurance maladie et ONDAM pour 2003 PIB 2003 = 1 557,2 milliards € Dépenses Séc.Soc/PIB : 21,3 % AM/Séc.Soc : 41,6 % Hôpitaux+PSPH/AM : 55,7 %
Financement et mission des établissements de santé PUBLIC (65 %) PRIVE (35 %) Lucratif (20 %) Non lucratif (15 %) DG OQN (10 %) (5 %) PSPH Non PSPH
Un système ascendant et descendant Ascendant : les hôpitaux, établissements autonomes juridiquement et financièrement, votent leur budget et le soumettent pour approbation à l’ARH ; Descendant : le Parlement fixe les orientations nationales et le ministre délègue aux ARH des crédits pour financer les établissements publics de santé.
Le calendrier budgétaire (Article L 6145-1 du CSP) COMPTE FINANCIER PROJET DE BUDGET ANNEE N ARRÊT DU BUDGET 30 JRS APRÈS PUBLICATION LOI SS EXECUTION BUDGETAIRE DE L'EXERCICE N DECISIONS MODIFICATIVES RAPPORT D'ORIENTATION ANNEE N PROCEDURE CONTRADICTOIRE BUDGET N CLOTURE DE L'EXERCICE Le calendrier budgétaire s ’étale sur 3 années civiles pour un seul exercice budgétaire et comptable, depuis la 1ère présentation aux instances jusqu ’à la clôture des comptes. Le plan du cours va donc suivre le calendrier : chapitre 1 : L ’élaboration et l ’ approbation du budget chapitre 2 : L ’exécution budgétaire chapitre 3 : La clôture des comptes Le chapitre 1 est lui même divisé en 3 sections : 1) La présentation générale du budget 2) L ’élaboration du budget par le Directeur avec un cas pratique illustrant la méthode 3) L ’approbation du budget par l ’ARH 30 JUIN 15 OCT. 30 NOV. 1ER JANV. 30 JUIN 31 DEC. 31 JANV. 30 JUIN ANNEE N -1 ANNEE N ANNEE N + 1
Définition du budget (Article R 714-3-7 du CSP) IL DETERMINE LES DOTATIONS NECESSAIRES A L'HOPITAL POUR REMPLIR LES MISSIONS QUI LUI SONT IMPARTIES DANS LE RESPECT DE SON PROJET D'ETABLISSEMENT EN FONCTION DE SES OBJECTIFS ET DE SES PREVISIONS D'ACTIVITE ACTE PAR LEQUEL SONT PREVUES ET AUTORISEES LES DEPENSES ET LES RECETTES ANNUELLES D'UN ETABLISSEMENT Article R 714 3 -7. Cette définition s ’inspire de celle qui s ’applique au budget de l ’État, différente de la définition du plan comptable des entreprises, ne serait-ce qu ’en raison du caractère obligatoire du budget public et du caractère indicatif du budget dans le secteur privé. L ’autre différence majeure résulte du caractère globalisant du budget des collectivités publiques ; dans le privé on trouvera plus souvent des budgets partiels et circonstanciels : exemples : - le budget d ’une opération publicitaire - le budget de trésorerie - le budget des approvisionnements - etc… A noter : Les objectifs et prévisions d ’activité sont ceux présentés dans le rapport d ’orientation et validés par le C.A.
Les principes budgétaires Annualité Unité Universalité Spécialité Equilibre
L’annualité Traditionnelle en finances publiques (1/01 au 31/12 avec journée complémentaire au 31/01) Exception : opération d’investissements pluriannuelles et crédits de fonctionnement de quelques mois en cours d’année Depuis 1996, signature entre les hôpitaux et les ARH de contrats d’objectifs et de moyens – ressources étalées sur plusieurs années
L’unité Ensemble des recettes et des dépenses présentées dans un document unique Exception : obligation d’un budget annexe pour certaines activités des hôpitaux
L’universalité Interdiction absolue de toute compensation ou contraction entre les recettes et les dépenses Interdiction d’affecter une recette à une dépense particulière. Exception : subventions, recettes affectées, crédits fléchés…
La spécialité Les crédits budgétaires ne sont pas accordés globalement mais alloués pour une dépenses précise Depuis 1991, les crédits sont votés et alloués par groupes : assouplissement de la règle antérieure qui prévoyait une spécialisation par compte
L’équilibre Equilibre réel (CSP) : interdiction d’inscrire des recettes fictives pour faire face à des dépenses Equilibre # déficit ou excédent : équilibre au moment du vote du budget, des pertes ou des excédents peuvent être constatés lors de la constatation des résultats
La structure budgétaire Fonctionnement Développement SECTION D'EXPLOITATION DU BUDGET GENERAL SECTION D'INVESTISSEMENT Emplois Ressources Charges Produits Article R714-3-9 : Les activités assurées par les EPS sont retracées dans le cadre d ’un budget unique, intitulé budget général. Article R714-3-10 : Le budget général est présenté en deux sections : - les opérations de développement de l ’institution sont retracées en section d ’investissement. - les opérations de fonctionnement courant sont prévues dans les sections d ’exploitation du budget principal, ou dans des sections d ’exploitation des « budgets annexes ». BUDGETS ANNEXES
La section d’investissement La section d ’investissement regroupe essentiellement des opérations qui viennent modifier le patrimoine. La section d ’investissement est commune à toutes les activités de l ’établissement. La section d ’investissement regroupe des opérations parfois pluriannuelles Les crédits non consommés à la clôture de l ’ exercice peuvent être reportés. La section d ’investissement est un document qui n ’existe pas dans la comptabilité des entreprises. Son défaut majeur, c ’est son caractère annuel alors que beaucoup d ’opérations sont pluriannuelles. Aussi le directeur fera-t-il voter le CA la 1ère année les crédits correspondant à l ’intégralité de l ’opération et reportera sur les années suivantes les crédits non consommés, pour pouvoir continuer l ’opération. Chaque opération de construction doit faire l ’objet d ’une autorisation spécifique.
Les groupes fonctionnels SECTION D 'INVESTISSEMENT EMPLOIS 1 - Remboursement de la dette 2 -Immobilisations 3 - Reprise sur provisions et intérêts courus 4 - Autres charges RESSOURCES 1 - Emprunts 2 - Amortissements 3 - Provisions et intérêts courus 4 - Autres produits Rappelons que le CA vote les dépenses et les recettes par groupes. L ’amortissement ou autofinancement est la 1ère ressource de l ’hôpital : c ’est une épargne forcée (obligatoire) qui doit en premier lieu servir à rembourser les annuités d ’emprunt souscrits dans le passé. Les provisions constituent une épargne non obligatoire, pour faire face à des aléas futurs d ’exploitation. En 1998 les dépenses et recettes d ’ investissement des EPS seuls s ’ établissaient à 27 milliards .
La section d’exploitation du budget générale La section d’exploitation regroupe les opérations de fonctionnement se rapportant à l ’activité principale de l’établissement (soins avec ou sans hospitalisation, enseignement, recherche) La prévision budgétaire est faite par groupes et la section d’exploitation est votée en équilibre. L ’ équilibre s ’ apprécie uniquement lors du vote , il n ’ y a évidemment aucune obligation à respecter cet équilibre durant l ’ année : la seule obligation est de ne pas dépenser plus qu ’il ne fût autorisé .
Les groupes fonctionnels SECTION D’EXPLOITATION DEPENSES 1. Charges de personnel 2. Charges à caractère médical 3. Charges à caractère hôtelier et général 4. Amortissements, provisions, charges financières et exceptionnelles RECETTES 1. Dotation globale 2. Produits de l'activité hospitalière 3. Autres produits 4. Transferts de charges Rappelons que le CA vote les dépenses et les recettes par groupes. L ’amortissement ou autofinancement est la 1ère ressource de l ’hôpital : c ’est une épargne forcée (obligatoire) qui doit en premier lieu servir à rembourser les annuités d ’emprunt souscrits dans le passé. Les provisions constituent une épargne non obligatoire, pour faire face à des aléas futurs d ’exploitation. En 1998 les dépenses et recettes d ’ investissement des EPS seuls s ’ établissaient à 27 milliards .
Les budgets annexes Ils retracent les opérations d ’exploitation concernant des activités qui présentent un mode de financement ou de fonctionnement particulier a) La dotation non affectée b) Les unités de soins de longue durée c) Les activités à caractère social et médico-social : - maison de retraite - centre d ’aide par le travail - service de soins infirmiers à domicile…. d) Les activités de lutte contre l ’alcoolisme e) Les structures pour toxicomanes Les budgets annexes ne peuvent pas recevoir de subventions d ’équilibre du budget général Les charges des BA s ’élèvent à environ 30 milliards en 1999;
Exemple de section d’exploitation Transparent projeté
Documents, classes et comptes Transparent projeté
Exemples de tableaux de bord Transparent projeté
Le plan comptable, extraits Transparent projeté
Le versement de la dotation globale UNE ALLOCATION MENSUELLE = UN DOUZIEME DE LA DOTATION ANNUELLE 25 60 % 15 25 % 5 15 % Considérant les masses financières en jeu ( la SS doit verser aux EPS environ 20milliards de F par mois),le gouvernement a décidé , pour soulager la trésorerie de la SS que la DG serait versée par mois ( les douzièmes ) et que chaque douzième serait divisé en 3 fractions étalées sur 2 mois. A noter qu ’ à la fin décembre la SS doit aux EPS 40% du dernier douzième , nous retrouverons ce détail lorsque nous étudierons le bilan de clôture . Il faut également savoir que tous les EPS ont une créance en souffrance à la SS depuis 1984/1985 lorsque le système de règlement des frais d ’ hospitalisation a changé .La SS ne pouvait pas payer ,lors de la mise en place de la DG à la fois les factures anciennes et les douzièmes nouveaux. Par l ’ article 58 du décret du 11/8/83 ,il a été décidé que le paiement des factures antérieures à la Dg viendrait en diminution des premiers douzièmes. Ceux ci ont pas été payés mais différés à la fermeture de l ’ EPS: cela représente environ 20milliards de F qui « dorment » M+1 M
La notion d’activités subsidiaires (art. L 6145-7 & R 714 3 48 du CSP) Dans le respect de leurs missions de service public et dans la limite des moyens indispensables à l'exercice de celles-ci, les EPS peuvent, à titre subsidiaire, assurer des prestations de service et exploiter des brevets et licences. Les produits dégagés par ces activités, peuvent gager des charges non soumises au taux directeur. En contrepartie, le déficit éventuel de ces activités n'est pas opposable aux collectivités publiques et à l'assurance maladie. Le prix de vente des prestations doit obligatoirement couvrir au minimum les coûts de production ( encore faut il savoir les calculer) et peut incorporer une marge bénéficiaire(dans certains cas cette marge est plafonnée : 15 % pour les médicaments par ex.).Certaines prestations de service seront soumises à la TVA: par ex la vente de repas à des clients non hospitaliers . Mais la jurisprudence récente inquiète la DHOS et les EPS : en effet, le TA de Rennes ( jugement du 18/2/1996) confirmé par la Cour d ’ appel de Nantes (01/03/2000) considère qu ’ une prestation de nettoyage de linge offerte par un EPS à un PSPH était irrégulière car cette activité ne relève pas des missions principales conférées au SPH par le CSP. Le recours était formulé par un prestataire privé qui avait perdu le contrat avec le PSPH et criait à la concurrence déloyale : il a été entendu ; d ’ où une circulaire restrictive parue le 07/07/2000.
Les limites posées par la jurisprudence Le tribunal administratif de Rennes (jugement du 18 décembre 1996),confirmé par la Cour Administrative d ’Appel de Nantes du 1er mars 2000 considère qu ’une prestation de fourniture de traitement de linge offerte par un centre hospitalier à un établissement de santé privé p.s.p.h. était irrégulière: cette activité ne relève pas des missions principales conférées au S.P.H. par le C.S.P. Les incertitudes actuelles sur les limites posées par la jurisprudence à l ’exercice des activités subsidiaires exposent les établissements … à se voir mis en cause dans le cadre de contentieux (cf.. circulaire DH du 7 juillet 2000)
L’ordonnateur et le comptable Les EPS sont soumis aux dispositions de l'art. 20 du décret du 29/12/62 Les fonctions d'ordonnateur et de comptable sont incompatibles Ces prescriptions visent à la fois les comptables-deniers et les comptables-matières Les régisseurs d'avances et de produits ne peuvent pas exercer de fonctions qui incombent à l'ordonnateur Les responsables, des services économiques ne peuvent pas procéder au mandatement
L'Ordonnateur Le directeur de L'EPS (art. L 714 12 & R 713 41 du CSP) Il peut déléguer sa signature aux membres du corps de direction, aux fonctionnaires hosp. de cat A ou B, aux pharmaciens des hôpitaux et aux chefs de centre de responsabilité (art. D 714 12 1 & suiv. du CSP) Il engage, liquide et mandate les charges Il liquide les créances et émet les titres de produits Il exerce un droit de surveillance sur la gestion du comptable et peut le requérir de payer une dépense En cas de carence de l'ordonnateur, le représentant de l'Etat dispose d'un pouvoir de mandatement et de mise en recouvrement d'office (art. L 714 9 du CSP)
Le comptable Un comptable du Trésor ayant la qualité de comptable principal (art. L 714 15 & R 714 3 51 & suiv. du CSP) Il prend en charge et recouvre les titres de produits Il assure le paiement des charges Il est responsable du maniement des fonds Il est chargé de la tenue de la comptabilité du poste comptable qu'il dirige Il assiste avec voix consultative aux délibérations du conseil d'administration
Les décisions modificatives Section d ’exploitation et budget annexe redéploiement de crédits entre les groupes fonctionnels augmentation des autorisations de charges liée aux opérations d'ordre effectuées durant la journée complémentaire incorporation des résultats des exercices antérieurs augmentation des autorisations de charges gagées par des produits d'activités subsidiaires augmentation des autorisations de charges entraînant une révision de la DG et des tarifs de prestations
Le PMSI (programme de médicalisation du système d’information) Pour tous les patients en hospitalisation complète ou incomplète MCO (extension soins de suite et réadaptation : objectif 1° janvier 2001 ) RSS DIM RUM GHM Le PMSI SSR n ’ en est encore qu ’ au stade du recueil des données médicales et soignantes et ne participe pas ( à la différence du PMSI MCO ) à la redistribution des ressources . RSA "casemix" Résumé d'Unité Médicale Résumé de Sortie Standardisé Résumé de Sortie Anonyme Groupe Homogène de Malades Département d'Information Médicale
L’échelle nationale des coûts Elle permet d'affecter un poids économique relatif à chaque GHM, à partir d'un échantillon d'établissements volontaires. Depuis 1993, le Ministère a réalisé 6 versions successives de l ’échelle. 1 000 points 105 points 30358 points GHM " calant " n°540 accouchement par voie basse sans complication - +
Extraits échelles 1998, 1999, 2000 GHM 1998 1999 2000 280 (transplantations hépatiques) 17 667 21 673 30 358 116 (transplantations pulmonaires) 20 894 19 670 26 166 151 (transplantations cardiaques) 14 498 21 792 24 066 663 (brûlures étendues) 13 312 13 857 18 103 279 18 216 18 111 13 753
Le coût du point ISA Dépenses constatées au compte administratif retraité n-1 Nombre de point ISA produits
II. LA CCAM (Classification commune des actes médicaux) Actuellement, deux nomenclatures incomplètes et incompatibles entre elles : - le Catalogue des actes médicaux (CdAM) – nomenclature de codage utilisée dans le cadre du PMSI ; - la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) – nomenclature de tarification. CCAM : à partir du 1er janvier 2004, outil unique de description et de facturation des actes médicaux, au plan national.
Champ d’application S’applique aux patients hospitalisés et aux consultants externes Seront concernés aux 1er janvier 2004 : les actes de chirurgie et d’anesthésie (K, KC…) Les actes techniques, les actes d’imagerie (Z, KE, scanners, IRM) Les actes dentaires (D, SC, SPR) – Mais CCAM non tarifiante pour ces actes au 1/1/04 Sont exclus dans un premier temps : les consultations (C, CS…) Les actes des anatomo-pathologistes (P) Les actes des sages-femmes (C, SF…) Les actes des auxiliaires médicaux (AMI, AMC, AMO, AMY, AMP) Ne sont pas concernés : les actes de biologie (B), qui relèvent de la NABM
Principes généraux Fondée sur le principe de l’acte global : chaque libellé comprend l’ensemble des gestes nécessaires à la réalisation de l’acte Sont également prévus : Des associations d’actes Des gestes complémentaires Des contrôles de compatibilité sont effectués entre ces actes
Structure des codes actes Contient actuellement 8 000 actes Actes identifiés par : un « code acte » (7 caractères) des attributs variables selon l’acte (9 maximum) Principaux attributs : code activité – différencie les différents intervenants code phase de traitement – permet de distinguer les différentes phase d’un même traitement code modificateur – identifie les circonstances particulières de la réalisation de l’acte (nuit, jours fériés, âge du patient…) code association – renseigné pour les associations d’actes non répertoriées à la CCAM et néanmoins autorisées Code remboursement exceptionnel – pour les actes habituellement non remboursables et exceptionnellement pris en charge selon le contexte thérapeutique
III. LA TARIFICATION A L’ACTIVITE Deux systèmes de financement actuels Hôpitaux publics et PSPH : dotation globale de financement (DG) Cliniques privées : tarification à la journée et à l’acte réalisé (OQN – objectif quantifié national)
Des systèmes insuffisants DGF ne lie que très faiblement le budget à l’activité réalisée. OQN le niveau des forfaits de prestations pour le secteur privé varie sur l’ensemble du territoire
Des effets pervers Les deux systèmes ne sont ni comparables ni compatibles. Rentes de situation pour certains établissements, pénuries pour les autres. Insuffisance de financement pour les structures les plus actives et les plus dynamiques, notamment dans le secteur public. Pas d’incitation à l’amélioration de la qualité. Limite les coopérations nécessaires entre public et privé. Frein à la recomposition du paysage hospitalier.
Effets attendus de la réforme Plus grande médicalisation du financement. Responsabilisation des acteurs – incitation à s’adapter. Equité de traitement entre les établissements. Développement des outils de pilotage : qualitatif (incitation à l’accréditation, analyse des case-mix) médico-économiques (contrôle de gestion et comptabilité analytique)
Cinq grandes modalités de financement Financements directement liés à l’activité : tarifs par séjours (Groupes homogènes de séjours – GHS -, et suppléments) tarifs par prestations (consultations et actes externes, urgence, PO, HAD) Paiements en sus (médicaments, DM) Autres financements (dotations) Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation (MIGAC) Forfaits annuels (urgence, PO)
Trois modalités de financement directement liées à l’activité Tarifs par séjours (GHS et suppléments) Tarifs par prestations (consultations et actes externes, PO, HAD) Paiements en sus (médicaments, DM) Tarifs des GHS + suppléments Tarifs des prestations des activités non décrites par les GHS Tarifs de responsabilité des consommables payés en sus
Une mise en œuvre progressive Années Recettes à l’activité (exemples) 2004 10 % 2005 20 % 2006 30 %
Quels effets économiques ? Système inflationniste. Réglage tarifs/volumes à la discrétion du ministère de la Santé.
Les travaux en cours Classification en GHS Echelle nationale des coûts Prestations inter-établissements Valorisation des séjours extrêmes Valorisation de la réanimation Financement des soins palliatifs Valorisation des urgences Prise en compte des médicaments coûteux et des dispositifs médicaux Evaluation économique des missions d’intérêt général
IV. L’EPRD (Etat des prévisions de recettes et de dépenses)
Contexte et orientation Cohérence avec « Hôpital 2007 » : T2A, nouvelle gouvernance, relance de l’investissement Une logique modifiée : activité recettes dépenses moyens
Objectif affiché : un pilotage par les recettes 1) Un nouveau cadre budgétaire 2) Une nouvelle procédure 3) De nouveaux outils de gestion
Définition de l’EPRD Décret du 29 décembre 1962 « … acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des organismes publics » Outil de prévision budgétaire et financière
Les modifications introduites Disparition du cloisonnement apparent exploitation/investissement Equilibre de l’EPRD par la variation du fonds de roulement Impact affiché de l’exploitation et de l’investissement sur la trésorerie
L’architecture de l’EPRD TRANSPARENT PROJETE
Le compte de résultat (principal et annexe) TRANSPARENT PROJETE …
Le tableau de financement TRANSPARENT PROJETE …
Différences avec la section d’investissement « traditionnelle » Actuellement, un déficit d’exploitation n’obère pas la capacité à investir Avec l’EPRD, un déficit diminue les fonds propres et oblige à repenser les modes de financement des investissements prévus L’EPRD conduit à privilégier les investissements financièrement équilibrés Qu’en penser ?
Le tableau prévisionnel des effectifs rémunérés Suppression du tableau des emplois Tableau prévisionnel = PM et PNM dont les rémunérations figurent à l’EPRD Qu’en penser ?
2) Une nouvelle procédure : le suivi infra-annuel des réalisations Le CA est tenu informé : de la réalisation des objectifs du COM et du PE ; de l’évolution de l’activité ; du suivi de l’exécution de l’EPRD Information quadrimestrielle des instances et de l’ARH Comparaisons prévisions/réalisations: activité, recettes, dépenses Qu’en penser ?
Une nouveauté : crédits évaluatifs et crédits limitatifs Possibilité d’engager une dépense au-delà des crédits inscrits (sauf chapitres limitatifs et respect de l’enveloppe globale des CRP des activités annexes) Compensé par un crédit disponible sur un autre compte Couvert par une recette supplémentaire Gagé par une modification du résultats prévisionnel Crédits limitatifs Chapitres correspondants à la rémunération des personnels permanents
Une nouveauté : crédits évaluatifs et crédits limitatifs (2) En provenance de… Vers… Réponse ? Recettes pérrenes Dépenses pérennes ou non pérennes OUI Recettes non pérennes Dépenses pérennes NON (dans la limite d’un certain % en réalité) Dépenses non pérennes
Crédits évaluatifs et crédits limitatifs : une nouveauté ? Fongibilité des crédits Une nouveauté hospitalière ? La LOLF (loi organique relative aux lois de finances)
L’évolution des décisions modificatives Section d ’exploitation et budget annexe (instrument de souplesse) Redéploiement de crédits entre les groupes fonctionnels Augmentation des autorisations de charges liée aux opérations d'ordre effectuées durant la journée complémentaire Incorporation des résultats des exercices antérieurs Augmentation des autorisations de charges gagées par des produits d'activités subsidiaires Augmentation des autorisations de charges entraînant une révision de la DG et des tarifs de prestations EPDR (moyen de contrainte) Si un des chapitres limitatifs est insuffisamment doté Si une dépense engagée est de nature à bouleverser l’économie générale de l’EPRD Si le montant total des charges inscrit au compte de résultat des activités annexes est modifié Si l’évolution de l’activité réelle et/ou du niveau des dépenses est manifestement incompatible avec le respect de l’EPRD A la demande de l’ARH éventuellement
V. Que penser de l’EPRD ? Problèmes financiers de l’hôpital : aucune prévisions auparavant ? Aucun suivi infra-annuel ?
Compte de résultat et section d’exploitation Charges Produits EPRD (titre) Section d’exploitation (groupe fonctionnel) 1 Charges de personnel Charges relatives au personnel Produits versés par l’assurance maladie Dotation globale 2 Charges à caractère médical Charges d’exploitation à caractère médical Autres produits de l’activité hospitalière Produits de l’activité hospitalière 3 Charges à caractère hôtelier Charges d’exploitation à caractère hôtelier et général Autres produits 4 Charges d’amortissement, de provisions, financières et exceptionnelles Amortissement, provisions, charges financières et exceptionnelles -
Piloter par les recettes : une logique financière Activité déterminée par les recettes Contrôle sur les « budgets » hospitaliers Ecart objectifs/résultats : le CA peut demander un audit financier ; la CME et le CTE saisir conjointement le CA ; l’ARH peut demander au CA de voter un plan de redressement Déficit toujours en report de charges
Groupes de dépenses et sociologie des établissements de santé Sociologie des équipes de direction et types de dépenses Pas de médecins dans le comité de direction Quatre instances dirigeantes Les dépenses médicales, variable d’ajustement