L’image du Silène
Dans la mythologie C’est un satyre, père adoptif et précepteur du dieu Dionysos. Il symbolise l’ivresse (« buveurs très illustres ») Il est généralement représenté sous la forme d'un vieillard jovial mais d'une grande laideur, avec un nez épaté, des traits lourds, un ventre bedonnant
Enchâssement de comparaisons à visée argumentative Un jeu d’emboîtements symétriques et rigoureux permet de construire une double figure, celle de Socrate et des Silènes, aux significations plurielles : laideur dans le paraître, beauté dans l’être.
« A quoi tendent, à votre avis, ce prélude et ce coup d’essai ? » Cette question concise et brutale joue le rôle d’une transition entre le symbole et son explication, la métaphore du livre. On retrouve le procédé de l’énumération opposant cette fois l’apparence de titres légers : « Fessepinte, La Dignité des Braguettes, Des pois au lard… » à la richesse intérieure de l’œuvre présentée comme une maxime : « Mais il ne faut pas considérer si légèrement les œuvres des hommes » trois proverbes empruntés au domaine vestimentaire « habit », « froc », « cape », développent en écho l’opposition entre l’être et le paraître
Quel lecteur ? un nouveau type de lecteur qui se définit non seulement par un tempérament : d’un naturel optimiste, enclin au rire, amateur de plaisirs (vin et amour comme le suggère l’apostrophe en ouverture) et de jeux de mots mais aussi par un état d’esprit : exercice de la pensée, sagacité, finesse de l’interprétation et libre jugement.